J'ai une phobie du divorce
Bonjour
Je suis homosexuel.
J'ai 47 ans et je suis marié depuis 1 an. Je n'avais jamais été marié auparavant ni vécu en couple malgré de très nombreuses liaisons, généralement avec des hommes mariés... Sans rechercher précisément ce type d'aventure...
Tout va bien avec mon mari mais depuis notre mariage, je fais des cauchemars pas possibles genre on divorce. Je ne sais pas pourquoi.
Mes parents ADOPTIFS (milieu social très privilégié) s'entendent à merveille. Jamais de disputes entre eux. Ils sont d'accord sur tout. Ils ont très bien accueilli mon homosexualité. Ils nous avaient organisé un superbe mariage dans leur propriété. Ils nous ont beaucoup gâtés sachant en + que les parents de mon amoureux sont d'un milieu excessivement modeste. Ma phobie du divorce ne peut donc pas venir de ce côté-là.
Comprendre est mon souhait le + cher.
Merci pour votre aide.
Clovis
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Psycot
Votre phobie vient de beaucoup plus loin
À mon sens et étant donné que vous êtes un enfant abandonné, vous souffrez d'une angoisse de séparation certainement très importante. Il se peut même que vos parents aient été mariés et en instance de divorce lorsqu'ils vous ont confié à un organisme référent. Je pencherais d'ailleurs fortement pour cette hypothèse. Le mariage est donc pour vous, par stigmates psychiques interposés et refoulés, synonyme de séparation traumatisante...
yamina.174
Vous avez suridéalisé vos parents adoptifs
Je pense que vous avez mis vos parents adoptifs sur un tel piedestal que vous vous imaginez que vous ne pouvez faire que moins bien qu'eux, et donc divorcer ! " Jamais de disputes entre eux. Ils sont d'accord sur tout. ", dites-vous... Cherchez bien : ils doivent tout de même bien avoir quelques désaccords. Quand vous les aurez identifiés, listez-les et vous constaterez progressivement que votre phobie du divorce s'envolera !
Orlan
Caractères d'imprimerie révélateurs
Je suis d'accord avec les 2 commentaires précédents et, pour souligner le contenu de celui de Yamina, j'ai été surpris - dans cet ordre d'idée - que Clovis ait écrit ADOPTIFS en capitales d'imprimerie...
Luce Psy
C'est comme si vous aviez une dette vis-à-vis d'eux
Je m'inscris dans l'idée des commentaires ci-dessus et il est clair également que pour les raisons que les foromers ont évoquées que vous avez une culpabilité énorme vis-à-vis de vos parents adoptifs. Le risque c'est qu'inconsciemment vous pensiez divorce, même si au conscient ce type de séparation est phobogène, pour ne pas les quitter véritablement. Mon interprétation pourra vous étonner mais il faut savoir que les raisonnemenrs inconscients sont le plus généralement à l'opposé des raisonnements conscients. Pour ne pas tomber dans ce piège, dites-vous, répétez-vous que si vos parents adoptifs sont des personnes remarquables, la démarche d'adoption est aussi une démarche égoïste. Autrement formulé, en dehors du respect, vous ne leur devez rien. Intégrez dès maintenant cette vérité afin de protéger votre couple.
Clovis
Je ne m'attendais pas à de telles réponses
Vos commentaires m'ont bousculé. Plus que ça encore. Mais pour la bonne cause. Je ne m'étendrai pas sur ce que je ressens mais c'est tellement vrai ce que vous soulignez. Je vais aller jusqu'au bout: vos posts m'ont fait pleurer et j'en pleure encore. D'autant plus que mon mari n'arrête pas de me répéter, même s'il les apprécie énormément, que je suis trop aux petits soins pour mes parents adoptifs (je n'ai pas mis de majuscules à adoptifs!). Mais mon statut n'est pas évident. Il n'y a pas un jour sans que je me demande ce que je serais devenu sans eux. Ces personnes-là m'ont toujours aimé avec une intelligence du cœur hors du commun. Pour ne pas prendre la place de mes géniteurs que je ne connais pas et que je n'ai jamais vus, ils me sollicitaient sans cesse quand j'étais enfant pour que je les dessine comme je me les imaginais. ils m'ont ainsi appris à ne jamais prendre la place de personne dans la vie. En revanche, vous me faites réaliser qu'il serait temps que je coupe le cordon!
Je vous remercie pour le temps que vous avez bien voulu consacrer à mon malaise et je vais suivre vos conseils avisés. Je suis certain que je suis déjà en marche pour accepter ma vie conjugale comme elle est et comme elle sera.
Encore merci,
Clovis