Je pense fréquemment à ma grand-mère maternelle, décédée il y a plus de 20 ans. Son souvenir est toujours bien présent en moi. Même enfant elle était pour moi et sa famille une personne aimante, tolérante, pleine de sagesse. Plus j'avance moi-même en âge, plus je me dis que cette femme montrait une grande acceptation, surtout qu'elle n'avait pas eu une vie particulièrement facile. Perte d'un de ces enfants jeune, veuve à 45 ans... Enfin des épreuves comme beaucoup d'entre nous. Ne croyez pas que je veuille lui ressembler, c'est juste que j'aimerais arriver à cette acceptation face à la vie, qu'elle montrait en tant qu'être humain. Je vois bien que je suis pour l'instant très loin d'y être arrivée... Peut-être y a-t-il des conseils et des pistes à me donner ? Vos expériences m'intéressent. Je voudrais tant avancer et devenir plus sage (je suis tout à fait sérieuse en disant celà). Merci.
Amélie
Bonjour Rosie
Je vous rejoins tout à fait quand vous dites que l'acceptation c'est très difficile à développer. Je l'envisage sur un plan personnel comme un travail de toute une vie ! Si ça peut vous rassurer... Je considère que je ne fais pas vraiment partie de ceux qui sont vraiment dans l'acceptation au quotidien. Pourtant, vu que j'ai maintenant un peu de recul sur ma vie, il y a quand même des difficultés dans ma vie que j'ai traversé, qui sont derrière moi. Donc c'est bien que je les ai accepté et que d'une manière ou d'une autre j'en ai fait quelque chose puisque je peux les regarder sans colère, peine dans un sens de blocage etc. Est-ce que c'est de l'acceptation ? Pour moi oui. Je pense que j'ai eu la chance en tant que fille unique d'avoir des parents très ouverts d'esprit, très tolérants, tournés vers le dialogue ce qui était plutôt d'avant garde lorsque j'étais enfant. Ils ont souvent été un moteur pour moi, en tant qu'exemple. Un peu comme vous avec votre grand-mère. C'est déjà beaucoup pour avancer dans sa propre vie ! Je pratique à titre personnel depuis plus de 20 ans une forme de méditation journalière en partant marcher seule tous les jours, tôt le matin durant 30 minutes. La nature environnante m'aide à être plus en accord avec moi-même, à me remettre à ma petite place d'être humain aussi. Mais ce n'est que mon expérience...
Lydie
Leçons de la vie
Vous avez écrit acceptation avec une majuscule. Vous mettez la barre très haut Rosie ! Mais sans doute avez-vous raison... Pour moi l'acceptation à un mon niveau ridiculement minuscule, va avec le fait que parfois on peut se retrouver dans des situations très difficiles à accepter. Une des leçons porteuse à titre personnel a été e fait suivant : J'ai quitté mon mari (qui était un coureur de jupon notoire, le jour ou sa maîtresse du moment est venue me dire qu'elle était enceinte). Situation extrêmement douloureuse pour moi qui a fait volé en éclat un couple qui finalement ne marchait qu'à sens unique au fond. Bref... Toujours est-il qu'il s'est installé dans un nouveau couple, avec un nouvel enfant (sur le tard pour lui). 3 ans après la naissance de cet enfant, il a été atteint d'un cancer du poumon. Après traitements lourds, rémission de 2 années, puis rechutte fatale. Situation vraiment très triste, j'en ai eu beaucoup de peine. Un peu plus tard, j'ai ensuite établis un contact régulier avec sa seconde épouse et le second fils du père de mon fils. C'était dans un premier temps une demande de mon fils d'ailleurs, qui allait voir régulièrement son jeune demi-frère. Je me dis souvent qu'au fond c'est mon fils qui m'a montré l'acceptation.
Je ne sais pas si c'est en rapport, depuis un peu moins de 10 ans, je me suis mis à la méditation dans une petite pièce que j'ai aménagé à cet effet. Rituel avec de l'encens, une lumière très douce et un léger fond musical zen, assise en tailleur. Pratique régulière plutôt en fin de journée. Voilà c'est mon témoignage qui est ce qu'il est.
Valérie
Je me suis autorisée une approche "artistique"
Il y a une petite dizaine d'année, je n'étais pas en grande forme dans ma tête. Je cherchais quelque chose qui me permettrait de me sentir plus utile, de sortir d'un bocal où je tournais en rond et qui me faisait me sentir en colère souvent. Pour faire court, j'ai fini par découvrir la peinture sur soie. Sans pourvoir réellement vous expliquer comment, je me suis rendue compte au bout de 2, 3 ans de pratique, que ma ffaçon d'être se modifiait. Je suis devenue plus tolérante, ouverte à la question du divin et peu à peu une forme d'acceptation s'est mise en place, que je cultive avec attention et que je traduis dans mes peintures. Donc je dirais que l'aspect créativité m'aide vers le développement de l'acceptation. Une sorte de mise en paix ? Ce n'est que mon expérience cependant.
Maria
Je suis croyante
Et pratiquante. J'élève seule depuis sa naissance, ma fille de maintenant 7 ans. Ma foi m'a souvent guidée, sur des passages plus compliqués. Elever une enfant seule, n'est pas toujours aussi simple, même si on a l'avantage d'une situation professionnelle qui permet un certain confort matériel. Lorsque je sens que les doutes deviennent un peu trop prenants, je me mets à prier (en plus de mes prières quotidiennes). Et pour moi c'est d'un grand secours que de penser au Christ qui à donner sa vie pour racheter nos pêchés. Même Lui à eu des doutes, mais il a accepté son destin d'homme pour être l'Homme Fils de Dieu. Je ne parle qu'avec ma petite foi de petite humaine...
Viviane
Moi aussi Rosie !
Et je rejoins Amélie, je crois que c'est véritablement le travail de toute une vie (voire même plusieurs sans aucun doute...) ! J'essaie à ma modeste mesure de me concentrer un peu plus dans la prière du "Notre Père" sur "que Ta volonté soit faite". Mais je sais que c'est aussi ultra facile de déraper très très vite et de me mettre en colère alors que je devrais avoir la sagesse d'accepter...
Rosie
D'accord, chacun sa méthode
Merci pour vos jolis témoignages. Je comprends qu'il faut de toute évidence, se concentrer sur soi (dans le bon sens du terme) et chacun à sa manière de le faire : prière, méditation... Et regarder un peu de temps en temps vers l'arrière, pour réaliser qu'en fait, nous avons aussi accepté certaines difficultés, presque malgré nous.
Alicia
Positiver quoi qu'il se passe
C'est mon "petit truc" personnel. Attidude vers laquelle m'avait fortement aiguillé la professionnelle qui m'a formé, il y a déjà 12 ans (!) vers les massages bien-être. D'ailleurs, mes client(es) me disent souvent que c'est très agréable quelqu'un qui voit du positif dans toutes les situations. Une bonne façon de ne pas oublier, que quoi qu'il se passe, il y a toujours 2 aspects, négatif autant que positif !