Je n'ai pas de vraies envies pour moi

Portrait de Nathalie-196

Je viens de me rendre compte en lisant un article sur le désir que je n'ai pas de vraies envies pour moi. Pour ma fille j'espère plein de choses comme qu'elle va s'en sortir , pour mon compagnon une meilleure paye , pour ma mère une bonne santé ... Pour moi rien!

Est ce que ça peut avoir de mauvaises conséquences pour moi ? 

Portrait de Gabrielle

Certes vous oubliez un peu de penser à vous mais je ne vois pas en quoi se préoccuper sincérement d'autrui pourrait engendrer de mauvaises conséquences. Je ne suis pas psy, mais finalement, je me trouve assez égoïste par rapport à vous. C'est vrai que certains magazines nous incitent à réaliser nos désirs mais je trouve qu'ils sont parfois un peu nombrilistes. Enfin, c'est mon avis !

Portrait de Jean

Est-ce que le fait de vous rendre compte que vous ne correspondez pas à ce qui est dit dans cet article vous fait souffrir ou n'est-ce qu'un sentiment de ne pas être " normale ", c'est-à-dire de ne pas coller à une " norme " véhiculée par l'article en question ? Je me méfie toujours de certains textes, d'autant que vous ne précisez pas ce qu'il définit par " désir " qui me semble être différent des " envies ". D'ailleurs, les psys disent que le désir naît de la frustration... Mais je ne suis pas psy moi non plus !

Portrait de Jean-Marc

Je suis un peu du même avis que les foromers précédents. Sauf que si vous posez la question, c'est que quelque chose vous travaille quand même. N'en faites vous pas un peu trop pour les autres et pas assez pour vous. A force de ne pas vouloir être égoïste, on peut finir par vivre par procuration et passer à côté de son propre plaisir. Je ne prône pas l'égoïsme et le nombrilisme mais il me semble que pour pouvoir donner et servir les autres il faut disposer soi-même d'une énergie suffisante. Sinon, elle risque de se tarir. Mais peut-être suis-je moi-même dans l'erreur ? N'empêche que pour bien communiquer positivement avec autrui, j'ai besoin de me sentir bien dans mes baskets, donc de me faire aussi plaisir..;

Portrait de Viviane

Je crois qu'il est bien humain "d'espérer mieux pour l'autre"... Et en premier lieu pour ceux qu'on aime et pour son entourage proche ou moins proche. Déjà, vous "souhaitez" du bien ! Après tout, ce pourrait être du "mal" (je plaisante bien entendu, car si c'était le cas, vous ne viendriez pas régulièrement "échanger sur ces forums" !)... Mais, "penser du bien" va dans le sens du proverbe "Charité bien ordonnée commence par soi-même", ce qui ne signifie pas pour autant que ne prenne pas "l'autre" en compte... C'est juste une question d'ordre... Parce qu'en commençant par prendre soin de soi, on développe l'ouverture à l'autre... dans la mesure, ou en tout premier lieu, nous sommes alors "miroir pour l'autre"... Ainsi, vous souhaitez pour votre fille "qu'elle s'en sorte"... En prenant soin de vous, en ne vous "oubliant plus", vous lui montrez cette possibilité qu'elle puisse le faire à son tour... En ce sens, prendre soin de soi c'est déjà "prendre soin de l'autre"... Et nous l'oublions souvent, tout simplement, par "peur d'égoïsme"... Se prêter attention n'a rien à voir avec "l'égoïsme" et l'idée péjorative, pour ne pas dire culpabilisante que l'on en a...

Portrait de Nadia

J'ai bien aimé votre développement, Viviane. Prendre soin de soi c'est développer une ouverture à l'autre. Je n'avais pas envisagé la question sous cet angle. Puisque c'est offrir en quelque sorte une qualité de communication dans la mesure où l'on est bien dans sa peau. Peut-être que notre amie Nathalie devrait regarder dans cette direction tout en restant ce qu'elle est par rapport à son attention porté à son entourage. on peut effectivement aider par l'exemple. Je le prends pour moi aussi qui ai tendance à plus me préoccuper de ma famille que de moi-même. Je crois comprendre que ce n'est pas automatiquement de l'égoïsme mais une question de bon sens.

Portrait de Isabelle

Mais je crois, que souvent nous pensons "d'abord aux autres", par "besoin de reconnaissance"... Et si je me souviens bien, vous nous avez dit être née de "père inconnu"... ce qui pourrait alors vouloir signifier, que le fait que vous vous "oubliez" soit lié avec la non-reconnaissance paternelle, comme si ainsi, vous pouviez "plaire au père" d'une part, et en même temps "vous réparez cet oubli de vous par le père" en ne pensant qu'aux "autres"...

Portrait de Lakshmi

Isabelle semble avoir une très bonne mémoire.  J'avais oublié cet épisode de la vie de Nathalie. Il est donc fort possible qu'il y ait un lien. Peut-être que les psys vont intervenir ?

Portrait de Juliette

Personne ne sait mieux que soi ce qui est bon pour soi. Alors souhaitez le meilleur pour les autres c'est bien mais, au fond, personne ne peut savoir réellement ce qui est bon pour eux. J'ai l'impression, Nathalie, que votre bonheur passe par celui de ceux qui vous entourent. Le risque est que s'ils ne sont pas heureux, vous ne le serez jamais.  
J'ai une amie dont le fils, âgé de 42 ans, est au chômage depuis deux ans. Elle me disait qu'elle prie pour qu'il retrouve du travail, ce que je comprends. Mais est-ce le plus important pour lui actuellement ? En fait c'est son désir à elle, et elle sera heureuse seulement à partir du moment ou son fils travaillera. 
Peut-être qu'en ne désirant plus à la place des autres, votre désir émergera. Je vous le souhaite...( Pas si simple pour moi non plus !)

Portrait de Jean-Marc

Je sentais confusément le fait qu'il y a le risque de vivre une vie par procuration. Ce que l'on peut comprendre quant on se fait du souci pour ses proches. Mais vous avez réussi à l'expliquer mieux que je ne l'aurais fait. Du coup, j'ai pu faire des liens avec ma propre famille.

Portrait de yamina.174

Votre post traduit une culpabilité évidente mais qui pourrait prétendre ne pas se reconnaître dans votre récit ? 

Juliette exprime très bien les déceptions qui peuvent survenir tant qu'on est en attente de l'amélioration de la situation d'un proche. Il semble toutefois que vous soyez plutôt inquiète sur un plan social, professionnel pour votre entourage mais là, vous n'avez pas réellement de moyens d'actions, ce qui est valable pour tout un chacun quand il s'agit des autres... L'idéal serait que vous n'attendiez plus rien pour eux, ce qui vous permettrait d'économiser beaucoup d'énergie et de protéger votre santé. Faites confiance à la vie, à sa logique si vous n'arrivez pas à croire aux potentialités de vos proches et ne leur parlez surtout pas de vos inquiétudes à leur sujet car ils en " profiteraient " inconsciemment ! Si vous avez du mal à y parvenir, dites-vous et répétez-vous autant de fois que nécessaire qu'après la pluie vient le beau temps, que le soleil brille toujours au-dessus des nuages, que demain est un autre jour porteur de déclics, de miracles même parfois... Rien n'est immuable. Traversez chaque journée comme une opportunité car en 24 heures et même si la période est sombre, nous recevons bien des cadeaux qui ont de quoi nous rassurer quant à la générosité tangible, palpable et récurrente de l'Univers... 

Portrait de Michèle

Je dois dire que le post de Yamina m'a fait beaucoup de bien car je me reconnais aussi dans la question de Nathalie. Il me fait voir les choses par le très bon côté de la lorgnette et surtout me remplit d'espérance en donnant des astuces très pratiques. Merci !

Portrait de Nathalie-196

C'est vrai que je suis guère positive dans la vie de tous les jours'.

Yasmina m'a bien aidé avec ces exemples que je vais même recopier ...

Merci!

Portrait de Louis

Je vais les recopier aussi, Nathalie... J'en ai bien besoin moi aussi et je prends ces aides comme de véritables cadeaux de coaching de vie.