Je ne suis pas née sous une bonne étoile

Il faut bien se redresser sur terre. Il faut bien apprendre à aimer son prochain, apprendre l'empathie. Si nous vivions ici-bas comme au paradis, je ne vois pas ce que nous y ferions. Les épreuves des uns et des autres sont différentes, en fonction de ce dont nous avons besoin pour développer notre intelligence du cœur.

Je dirais que plus j'avance dans la vie (enfin à ma petite mesure j'espère... Un peu quand même...), plus je pense qu'au fond il n'y a pas de bonne ou de mauvaise étoile, tel que vous l'exprimer Elena. Il y a quelque chose de l'ordre de la superstition à le voir ainsi... Je pense plutôt que nous avons tous un ange gardien, qui doit avoir un sacré boulot avec chacun de nous (!), quel que soit notre chemin de vie. Si je me souviens bien, vous travaillez avec de très jeunes enfants... Après tout, votre histoire et vos nombreux "accidents" dès votre plus jeune âge, vous a peut-être tout simplement "ouverte" et "sensibilisée" plus particulièrement à vous tourner vers la petite enfance justement.

Il y a quelques jours, me trouvant chez mon médecin pour le certificat d'aptitude au sport pour mon plus jeune fils, nous avons eu une discussion avec le médecin à propos du fait qu'à pas tout à fait 14 ans, il n'y a rien d'alarmant à ne pas savoir encore, ce qu'on voudrait faire de sa vie d'adulte à venir... Il m'a expliqué qu'il n'était pas du tout évident pour lui, lorqu'il était un jeune adolescent qu'il deviendrait médecin... En fait, ce qu'il pensait alors, c'est qu'il voulait faire du sport, soit être tennisman, soit footballeur. Il pratiquait le tennis depuis l'enfance et il avait un très bon niveau... Seulement pas "suffisant" pour véritablement se hisser jusqu'à être un professionnel de talent. Pareil pour le foot... A 17 ans, le bac en poche, il ne savait pas vraiment quoi faire. Il habitait Marseille, et la seule condition pour lui, pour continuer des études, c'était qu'il voulait une fac, qui soit la plus proche de chez lui... C'était la fac de médecine, qui se trouvait à 8 minutes du domicile parental... Il m'a dit qu'il a réussit le concours sans savoir vraiment comment ! Et qu'ensuite, c'est le fait qu'en médecine il y avait un gros travail sur le corps humain, l'anatomie, et que c'est là qu'il a réalisé pour lui, que c'était en lien avec le sport qu'il avait pratiqué auparavant... J'ai trouvé que c'était d'autant plus intéressant, cette conversation, qu'il faisait "passer" un message à mon fils, à sa façon. Et surtout, que de la pratique du sport il s'était "ouvert" pour en arriver à prendre soin du corps de ses patients...

J'ai beaucoup aimé les com d'Amélie et d'Isabelle mais aussi celui d'Ari qui me parle beaucoup. J'ai eu des parents " tuyaux de poêle " (rires). Un couple très instable dont le bureau professionnel se trouvait dans le bars et des lieux plus ou moins mal famés. Autant dire que mon enfance n'a pas été des plus cool. Heureusement, ma grande soeur m'a pris assez tôt sous son aile, remplaçant mes parents. J'ai eu ma période ado un peu voyou mais ça n'a pas duré grâce à la musique (un musicien que j'ai rencontré dans un bar !)... Je ne bois pas et mes parents m'ont surtout montré ce qu'il ne fallait pas faire... Paradoxe mais je les remercierais presque. Né sous une étoile, quoi qu'il en soit...