Je me mets toujours la pression avec des bonnes résolutions à tenir mais je n'y arrive jamais.
Je viens de faire le bilan de mes " craquages ", de mes abandons, et je constate que c'est souvent lors de chaque changement de saison que je m'impose ou un régime, ou un sport, ou le rangement de mes placards, ou être dans l'acceptation, ou une lecture rébarbative mais dont je suis certaine qu'elle doit contenir la clé dont j'ai besoin...
Comme je ne tiens pas mes promesses faites à moi-même, je finis par avoir honte de moi. D'autant que pour essayer de tenir le coup sur la durée, j'en parle au préalable à mon amie qui, une fois que j'ai abandonné, n'a de cesse de me faire la morale...
J'aimerais sortir de ce cercle infernal. Que puis-je faire ?
nanou-69
Je n'en parle plus autour de moi !
Je suis désolé de ne pas pouvoir vous apporter de réponse effective. Tout simplement parce qu'il m'arrive encore trop souvent de fonctionner comme vous. Je promets de faire un truc et je remets à plus tard. J'ai vu que mon problème s'apparentait un peu à de la " procrastination ". Pour les bonnes résolutions, pareil, j'en parlais à des amis (régime par exemple) et j'étais très mal après. Maintenant, je reste avec moi-même, j'évite (quand ça ne concerne que moi) d'en parler à quelqu'un. Déjà, j'évite les leçons de morale. Mais je suivrais la discussion car elle peut m'apporter des clés. Merci Elise d'avoir osé... C'est déjà mieux que moi !!!
yamina.174
Une astuce façon Développement personnel pour tenir...
À la lecture de votre post, il ressort que vous mettez vos bonnes résolutions en terme d'obligation. S'il se peut qu'inconsciemment cette notion de " devoir " vous ramène à votre enfance, vous pouvez déjà, lorsque vous décidez d'établir un changement dans votre vie, mettre en perspective les avantages et autres satisfactions qui en découleront une fois arrivée à vos objectifs...
Elise
Ferais-je partie de l'exception qui concerne la règle ?
Pour tout vous dire, je pensais que cette discussion pourrait attirer beaucoup de foromers qui se sentiraient concernés... Serions-nous rares à ne pas tenir nos bonnes résolutions ???
Merci quoi qu'il en soit Yamina pour votre conseil que je vais essayer d'appliquer...
Orlan
En attente de réactions constructives moi aussi...
Pour l'instant, ma vie fait que je n'ai pas trop de problèmes avec les bonnes résolutions à tenir. Effectivement, je n'ai pas de problèmes de poids, je ne suis pas un dépensier pathologique, je n'ai pas d'ambition sportive, je suis marié et... fidèle ! Où le bât blesse quand même, c'est avec mon fils qui n'aime pas les études. La rentrée est faite et je ne le sens pas plus motivé que les autres années. Je sais qu'il faut que j'arrête de lui mettre la pression malgré les nombreux conseils psycho que j'ai reçus ou lus... C'est vrai que je dérape rapidement avec lui, qu'il me met les glandes quand je le vois... glander !!! Il est certain aussi que ce sujet est important, comme l'induit Elise, pour se sentir bien avec soi-même et les autres... Espérons qu'il va déclencher de belles réactions constructives...
Nathalie-196
Je ne fais pas ce que je dis
Je guette moi aussi les conseils parce qu'avec ma fille c'est pas top: je cherche toujours à savoir ce qu'elle fabrique'dans mon dos alors qu'elle a 20ans... Je sais que ce n'est pas bien mais je n'ai pas confiance en elle. Tous les jours je me dit qu'il faut'que je sois dans l'acceptation, que je l'accepte comme elle est parce qu'il doit bien y avoir une raison dans l'univers si elle n'est'pas sérieuse... Ma bonne résolution de ne plus me prendre la tête avec elle, je ne l'a tient pas. Peut être que des psys vont venir nous aider.
Madeleine
Pour soi !
Je viens juste de voir ce sujet mais ce n'est certainement pas un " hasard " si j'ai zappé votre post Elise. Question bonne résolution, je suis experte. Régulièrement, je décide de commencer un régime, alimentaire. Le problème c'est que rapidement, je baisse les bras. Je suis aussi du style, " il faut / je dois ".
Je commence à comprendre que le problème c'est que je le fais pour les autres, pour le regard de l'autre puisque je ne peux pas m'empêcher d'en parler. Peut-être serait-il bon que je fasse le régime pour moi et uniquement pour moi, pour ma santé.
Mireille-cogolin
Une forme d'indulgence pour soi
D'après ce que je crois avoir compris du mécanisme qui permet de tenir sur la durée ses bonnes résolutions, il est nécessaire au préalable d'accepter justement qu'on puisse ne pas tenir... Il semblerait qu'à force de compréhension vis-à-vis de soi-même et de ses propres limites du moment, on finisse par progresser.
Personnellement, j'essaie autant que faire se peut d'appliquer cette méthode avec ma sœur qui n'est pas une personne très bien équilibrée psychologiquement et qui, de fait, me prend beaucoup d'énergie... Je constate que je m'améliore. Par exemple, quand elle me téléphone avec ses reproches habituels qu'elle dirige vers moi, je fais en sorte de positiver ce qu'elle m'assène. Quand c'est trop difficile à tenir, je me dis - étant croyante - que Le Seigneur m'envoie là une leçon qu'il faudra que je décrypte une fois le téléphone raccroché... Ces modestes astuces m'aident plutôt efficacement.
Ludo_437
Comme la souplesse du roseau...
Naïvement et narcissiquement, je ne me sentais pas trop concerné par ce sujet de discussion. Mais en lisant malgré tout vos posts, je réalisé qu'il n'y a pas que les kilos ou le sport par exemple qui peuvent nous mettre en échec : il y a également toutes nos promesses psychologiques que l'on se fait à soi et qu'on ne tient pas... Là, bien entendu, je parle pour moi !
J'aime bien l'idée que propose Mireille d'une forme d'indulgence à mettre en place vis-à-vis de soi-même, à condition - je suppose - de ne pas tomber dans le trop de complaisance !
Christine-zen
À chaque jour suffit sa peine... Mais...
Je suis concernée tous azimuts car mes bonnes résolutions peuvent s'envoler très rapidement !
Pour tenir, une copine très volontaire m'a dit il y a quelque temps que pour ne pas craquer, le niveau de la barre des progrès n'était pas essentiel. L'important c'est de faire chaque jour mieux que la veille... Je m'y applique car ça me permet de respirer, de souffler et de ne pas me détester !
Madeleine
En progrès !
En y regardant de plus près, c'est vrai que je suis pas très souple avec moi, j'ai d'ailleurs fait des régimes draconiens où l'écart n'était pas toléré.
Par contre si je suis honnête avec moi, et que je suis vos conseils Mireille-Cogolin, je peux dire que j'ai avancé tout de même : je ne grossis plus, je ne grignote plus entre les repas et j'ai retrouvé la sensation de satiété. Il reste encore du boulot mais je reprends confiance, Paris ne s'est pas fait en un jour !
Sylvie-0570
Le découragement comme cause ???
Je ne suis pas psy mais, comme l'analyse Yamina, on se rend compte en lisant le post d´Elise que le changement peut renvoyer à sa scolarité, scolarité qui de toute façon évolue sans arrêt avec les programmes auxquels il faut s'adapter tant bien que mal... Ce registre précis peut lui avoir laissé des traces indélébiles sur fond de découragement ? Bref, je laisse aux psychologues le droit de me taper sur les doigts si je dis une grosse bêtise !!!
Quant à moi, j'ai une addiction au sport. Comme on dit aujourd'hui, je suis bigorexique !!! Quel terme charmant... Bon, toujours est-il que vous venez de me faire comprendre que sous le prétexte fallacieux que je fais énormément de sport quotidiennement, je m'accorde les circonstances atténuantes pour ne pas tenir mes bonnes résolutions... N'y aurait-il pas une question d'équilibre à envisager, les excès étant toujours néfastes à la sortie ??? Ma tentative de raisonnement s'en arrête-là ! Excusez-moi...
Elise
Je commence à sortir du tunnel
Vous me permettez de commencer à comprendre et d'entrevoir une solution...
Gilbert
Indulgence sans complaisance : pas évident
Mes bonnes résolutions pour perdre du poids fonctionnent assez bien, à condition que je me reprenne en main lorsque je deviens trop indulgent et donc complaisant (comme le signale quelqu'un), comme si c'était gagné une fois pour toute. Quant à mon addiction au tabac, c'est une autre paire de manche. La problématique inconsciente est profonde - même avec untravail sur moi - et je ne tiens jamais plus de 9 mois (c'est parlant quant à mon histoire). Je note quand même mes moindres progrès de diminution quotidienne mais c'est quand même pas évident du tout !
Sofia M
La plainte est la grande responsable de ce type d'échec
On ne rappellera sûrement jamais assez que chaque cas est unique mais, comme induit dans plusieurs des commentaires précédents, certains termes que vous avez employés, Elise, sont parlants, dont " morale " qui peut effectivement renvoyer à votre scolarité...
Il me semble que si vous désirez tenir vos bonnes résolutions, envisagez-les comme un désir d'adulte. C'est-à-dire qu'il s'agit d'une décision entre vous et vous à laquelle aucune personne de votre entourage ne pourra participer. Aussi, pour parvenir à ce résultat, ne permettez pas à votre amie de contribuer de près ou de loin à votre objectif. Ce qui signifie que lorsque vous décidez d'une bonne résolution, ne vous plaignez ni avant de la mettre en place, ni pendant votre plan d'action. Car il faut savoir que la caractéristique d'un enfant c'est la plainte ! Il a tellement peur d'être abandonné qu'il victimise en permanence... Et même quand il se fait bourreau des autres, c'est pour mieux devenir bourreau de lui-même par rétorsions interposées inévitables et (se) victimiser... D'ailleurs, vous parlez d'abandon de vos bonnes résolutions... Ce qui est une angoisse infantile et puérile en son fondement.
Elise
Un lien de cause à effet surprenant
Je pense Sofia que vous avez raison en totalité. Mon amie a 10 ans de + que moi et j'ai tendance à beaucoup trop me plaindre auprès d'elle, ce qui l'énerve au plus haut point ! En revanche, je n'aurais pu établir de lien de cause à effet... De toute manière, l'ensemble de ces commentaires demande à ce que je me penche attentivement dessus pour grandir (!) et progresser, ce que je vais faire dès maintenant...
Gilbert
Vous m'éclairez sur la plainte, Sofia !
En discutant avec un de mes amis psy, il en est venu à me dire qu'il avait retenu une phrase dans sa formation qui l'avait particulièrement marqué : " Se plaindre, c'est se nier ". Sur le coup j'ai écouté sans vraiment réagir, mais votre post en éclaire pour moi le sens...