Je remets toujours au lendemain ce que je peux faire aujourd'hui

Bienvenue au club Horia,

Je fonctionne comme vous ! J'attends le dernier moment pour faire les choses incontournables. J'ai lu que cette position mentale s'appelle " la procrastination". Elle fait en effet culpabilisé. J'avoue que j'ai pas encore trouvé la recette mais je me bats avec mes démons ! Peut-être trouverons-nous des astuces ici. J'ai confiance !

http://www.signesetsens.com/psycho-stop-a-la-procrastination.html

Dans les sujets Psycho, je n'ose pas trop m'immiscer parce que je ne suis pas Psy et j'attendais que des professionnels viennent avant d'apporter mon fonctionnement personnel comme simple témoignage... Mais comme ils ne viennent pas, je me lance !
Je n'ai jamais eu pour habitude de remettre à plus tard ce que je DEVAIS faire tout de suite et c'est là à mon sens qu'une nuance s'impose : établir la différence entre DEVOIR et POUVOIR...
Vous dites, Horia, que vous culpabilisez de ne pas avoir fait ce que vous aviez dit, notamment en matière de ménage et de repassage. Votre culpabilité est logique dans la mesure où une maison et le linge DOIVENT être entretenus régulièrement : il s'agit d'une question de respect de soi et des autres. Pour y remédier, je me permets de vous transmettre une astuce personnelle qui marche très bien pour moi : je considère que le travail de la maison a autant d'importance (je dis bien " autant ") que le travail professionnel. Ainsi, j'ai établi ily a longtemps maintenant un planning hebdomadaire du travail maison mais planning qui n'est pas écrasant. Je vous donne un exemple :
. Lundi : poussière de tous les meubles et bibelots de toutes les pièces.
. Mardi : sanitaires
. Mercredi : sols à fond de toutes les pièces
. Jeudi : vitres
. Vendredi : repassage
. Samedi : remise en état rapide de ce qui ne va pas
. Dimanche : repos.
De temps en temps, j'encaustique un meuble, ou je fais le réfrigérateur, ou je nettoie à fond un placard, si - par exemple - j'ai moins de repassage, ou à la place du nettoyage des vitres si elles ne sont pas sales...
Avec cette formule planifiée comme un boulot à l'extérieur, on connaît rapidement son emploi du temps par cœur. Ça devient un jeu d'enfant, ce n'est pas fatigant et on a la satisfaction d'avoir une maison toujours propre...

Je connais bien Cricri qui connaît bien mes états dépressifs qui reviennent par moments, avec la fatigue qui s'y surajoute et qui empêche tout désir de faire quoi que ce soit.
Un jour où elle est passée chez moi pour me rendre visite parce qu'elle savait que je n'allais pas bien, elle a vu que je m'étais laissée déborder par le ménage pas fait. Généreuse comme elle est, elle m'a aidée à ranger et à nettoyer et elle m'a parlé de son fameux planning. Je l'ai mis en œuvre dès le lendemain en fonction de mes horaires et de mes jours de travail : ça peut surprendre mais depuis que je fonctionne comme ça, nettoyer, repasser, entretenir, sont des actions qui sont devenues légères comme des plumes!

Le conseil de Cricri est très logique et marche puisque le psychisme a besoin d'un cadre et de limites. Sinon, fantasmant qu'il a " tout le temps ", il aboutit effectivement à procrastiner de façon récurrente. Selon Freud, il faut se méfier de ce qu'il appelait le Principe de plaisir, principe qui - comme son nom l'indique - a une trop grande propension à nous pousser à faire en premier ce qui nous plaît ! Réflexe infantile s'il en est !!! Dans un deuxième temps, fatigue aidant, il est difficile de se mettre au travail... Prenons un exemple : combien de fois nous sommes nous dit : " En rentrant
de promenade, je fais ce courrier administratif ! " et en rentrant de promenade, on se fait un thé, on s'installe bien dans le canapé et on s'endort ! On se réveille alors " trop tard " pour faire le courrier qui sera remis à " plus tard " !
L'idéal consiste à commencer par faire ce qui nous déplaît car nous trouverons toujours l'énergie ensuite dans la journée de faire ce qui nous plaît...

Freud a postulé qu' " au commencement était le ça ". Le " ça " constitue le Principe de plaisir par excellence dont parle si justement Sofia. Lorsque celui-ci est débridé, il se heurte à un gendarme inconscient  " Le Surmoi " qui se charge de le punir en le conflictualisant, vidant ainsi les réservoirs énergétiques, d'où les fortes angoisses que la procrastination peut engendrer. L'inconscient ne connaissant ni le temps ni l'espace, il est donc souhaitable de lui poser un cadre et des limites en lien avec le Principe de Réalité. Je confirme que les conseils de Cricri et de Sofia fonctionnent. D'autant que commencer par le plus déplaisant augmente la confiance en soi, le plaisir venant par la suite, de surcroît et déculpabilisé, comme la cerise sur le gâteau.