Je suis accro à mon portable

Pas facile de se détacher d'une addiction ...

Je pense à plusieurs causes possibles : vous voulez savoir les nouvelles à ne pas manquer pour être au courant de tout ; ou bien vous vous attendez toujours au pire ; ou bien vous pensez qu'on peut toujours avoir besoin de vous et ainsi vous vous mettez en état de dépendance envers les autres ; ou vous craignez la solitude, l'abandon en croyant que si vous n'êtes pas disponible on va vous oublier ...

Bienvenue au club, Marie Lou. J'ai aussi beaucoup de mal à me passer de mon portable. Ayant lu le com de M. Christine, je crois que chez moi, c'est un besoin de rester connectée. Une sorte de cordon ombilical peut-être que je ne veux pas couper par peur de la solitude. Je suivrais donc cette discussion avec un grand intérêt, d'autant que je sais aussi que ça peut dégager des ondes nocives au niveau du cerveau. Il paraît que lorsqu'on met des oreillettes pour téléphoner, ça réduit un peu les risques. Je m'arrange comme je peux

Le portable est un des maux du siècle. Il est insupportable de voir constamment  des gens accrochés à leur portable où qu'ils se trouvent, ne se posant même pas la question de savoir s'ils dérangent les autres !

Dans votre cas, outre un réflexe enfantin abandonnique comme il vous a été signalé, il y a un mimétisme par rapport à l'ensemble de la population ! Essayez de ne plus " faire comme tout le monde ", y compris dans d'autres domaines de la vie quotidienne, et vous constaterez rapidement que non seulement vous vous sentez mieux mais vous en retirerez aussi une fierté certaine !

Yamina met le doigt sur cette incommunication dans le réel. L'autre jour, dans la rue, sur quatre piétons, 3 consultaient leurs portables en marchant. Ce qui devenait presque comique lorsque l'un d'entre eux a failli se prendre le poteau stop du bord de route dans la figure.

Le week-end dernier, j'attendais dans ma voiture ma femme qui faisait une course. J'ai assisté à un spectacle pathétique : les 10 minutes durant lesquelles je l'ai attendue, je n'ai pas vu une seule personne dans la rue, quel que soit l'âge, sans portable accroché à l'oreille, en dehors d'un très vieux monsieur ! No comment !

C'est désolant, je confirme. On a l'impression que le corps est là et le psychisme ailleurs. Je ne pense pas que ce soit un progrès humanisant. Et pourtant, je ne suis pas encore très très vieux !

En plus de tous vos commentaires, ce qui moi "m'alarme", ce sont tous les aspects néfastes, pour ne pas dire dangereux que le portable "entraîne" ! Le nombre de conducteurs vissés à leurs portables, alors que c'est clairement interdit ! Déjà qu'il y a malheureusement énormément d'incivilités au volant ! Cette "addiction", parce que pour moi c'est vraiment de cet ordre-là, montre à quel point nous ne prenons pas en compte notre santé dans son sens le plus large, c'est-à-dire prêter attention à notre vie... Mais, et c'est aussi grave, on ne prête aucune attention à la communauté non plus... Curieusement, même si j'ai moi-même un portable "basique", et dont je me sers uniquement pour passer un appel, si nécessaire... J'ai cette sorte de réflexe "rétrograde" sûrement, de me dire, lorsque le portable n'existait pas (et c'est très récent !), nous faisions très bien sans ! Peut-être que je réagis "à l'inverse", mais il m'arrive fréquemment de sortir, en "oubliant" le mien... Et c'est très loin d'être une catastrophe ! Au fond, peut-être une "solution" à tester, pour "débrancher" un peu Marie Lou... Imposer vous, de laisser votre portable chez vous, lorsque vous sortez déjà... Comme une amorce de désintox... A la manière d'un fumeur, qui supprime quelques cigarettes (en prenant conscience de toutes celles dont il n'a pas envie) par exemple... D'ailleurs, sans portable à l'extérieur déjà, je crois qu'on peut aussi "ouvrir" de nouveau les yeux sur le monde qui nous entoure...

Ce que dit Amélie est tout à fait vrai. Je crois que l'on se crée vraiment des besoins. Comment faisaient nos parents ? Laisser le portable à la maison de temps en temps est une très bonne suggestion. Je vais la mettre en pratique moi-même car j'ai toujours mon portable sur moi, même si je sais que je n'en ai pas toujours une utilité vitale. C'est notre génération et c'est peut-être plus dur pour nous, les plus jeunes.

Même moi qui suis pourtant de la génération sans portable, j'ai parfois du mal à m'en passer. C'est vrai que c'est très pratique et je pense qu'il ne faut pas tout jeter. Une panne de voiture dans la campagne et le portable est bien utile par exemple. Mais à partir de ce côté confortable, comme tout, on peut se vautrer dans une dépendance nuisible au point de ne pas pouvoir s'en passer. Je trouve l'idée d'Amélie avec la comparaison du fumeur est excellente. Elle permet d'identifier les moments où l'on n'en a objectivement pas besoin. Ainsi le portable redevient au service de l'utilisateur et non l'utilisateur au service du portable.

J'ai suivi cette discussion parce que comme beaucoup, l'abus de portable me parle aussi. Et j'y ai trouvé des solutions gâce à vous. Alors merci à vous, vous versez de bonnes larmes, j'en suis sûr !

Oui, être soi fait parfois pleurer, mais ce sont des larmes de joie potentielle à venir.

Très bon dimanche

Kévin