Avec la rentrée, mes jumelles de 14 ans commencent à reprendre leurs mauvaises habitudes : les soirées pyjama.
Un coup elles dorment chez l'une, un coup chez l'autre, une autre fois ce sont les copines qui rappliquent à la maison. Elles emportent leur dîner dans la chambre qu'elles ferment à clef et je ne sais pas ce qu'elles fabriquent.
Ma femme trouve ces soirées entre elles de leur âge, charmantes, innocentes, et me répète qu'il faut que j'apprenne à vivre avec mon temps ! J'ai 51 ans et je n'ai quand même pas l'impression d'être has been !
Autant dire et vous l'aurez compris, je suis contre ces réunions quasi secrètes.
Que feriez-vous à ma place ?
Gilbert
Je vous comprends !
Il se peut que je sois traité de " has been " encore plus que vous Lucien. Enseignant à la retraite ayant dépassé depuis pas mal de temps la cinquantaine, je ne vois pas d'un très bon oeil cette mode un peu trop " lolita ". Outre le fait que les nuits qui sont parfois consacrées à des " papotages " interminables peuvent être préjudiciables au bon déroulement de la scolarité, il me semble que les fantasmes ont tendance à remplacer la réalité, ces jeunes filles semblant parfois obnubilées par l'importance de ces soirées. Vieux jeu peut-être mais prudent quand même. C'est surtout lorsque l'habitude devient récurrente et que les parents n'ont plus leur mot à dire que je trouve cette pratique discutable. Il faut vivre avec son temps, on est bien d'accord, mais ce monde un peu parallelle n'est pas sans conséquence pour ces femmes en devenir. Vos jumelles ont 14 ans, mais sachez que certaines soirées de ce type commencent dès l'âge de 8/9 ans et envahissent de plus en plus les familles. Alors au risque de paraître psychorigide, je limiterais, sans interdire totalement, en réservant les périodes de vacances pour une soirée exceptionnelle, histoire de ne pas être le méchant de service et ne pas entrer en conflit avec votre épouse... Ce qui est le risque d'ailleurs. N'ayant pas de fille, je n'ai pas eu à vivre directement ce type de situation... Je pense que nos amis foromers viendront également vous donner leur avis. Mais sachez que je comprends votre position.
Isabelle
Pas "pour" non plus...
A 1 an près, du même âge que vous Lucien, et je ne pense pas faire partie des "dinosaures"... Même si mes 3 fils, ne se gênent pas pour me le renvoyer un peu de la sorte (rires)... Ce que je constate, tout de même... du plus jeune presque 13 ans, au deux jeunes adultes respectivement 21 et 25 ans... Ils savent à qui s'adresser si le besoin s'en fait sentir pour eux (dinosaure ou pas !). Ne connaissant pas non plus le "rapport" mère-fille (ce qui ne doit pas être un hasard...), je n'adhère pourtant pas à cette mode "soirée pyjama" entre filles, qui débute très tôt, à mon sens bien trop tôt... A un âge, où il me paraît plus logique de jouer encore un peu à la poupée et tout ce que ça implique de construction féminine à venir... Car dans ce que vous dites Lucien, vous précisez que vos filles qui sont des ados maintenant, n'en sont pas à leurs premières soirées... Qu'elles reprennent leurs mauvaises habitudes... De plus, cette porte fermée à clé, me dérange fondamentalement... Rien ne justifie ce type de fermeture. Je dirais même, que c'est inconsciemment et/ou consciemment "exclure" du réel, par le fait même que ces jeunes filles, vivent sous le toit parental, et qu'il y a donc, de ce fait, des limites à intégrer... Qu'elles veuillent s'inscrire dans un symbolique, d'une nécessité d'intimité, c'est légitime en soi, sauf que là, il ne s'agit pas d'une intimité qui renvoie à une intériorité, puisque qu'elles sont entre elles... En tant que mère, je ne pense pas m'être positionnée de façon intrusive vis-à-vis de mes fils, et lorsque la porte de la chambre était fermée, je prenais soin de frapper avant d'entrer... Mais l'accès restait possible... Ou alors c'st qu'il y avait volontairement une expression de conflit plus ou moins ouvert... cas auquel, il y avait alors à cours termes, au moins une tentative de communication (pas nécessairement "zen", mais quand même...). Pour tout dire, ces soirées pyjama récurentes, c'est aussi outre-passer les limites parentales, dont tout pré-ado puis ado à véritablement besoin, pour se structurer et parvenir à sa vie d'adulte sans trop d'encombres quoi qu'ils en disent ! Une soirée de ce type, je suis d'accord avec ce que dit Gilbert, doit rester quelque chose de tout à fait ponctuel, et de toute façon, bien entendu, en dehors du temps scolaire... Au risque d'être à leurs yeux un parent "dépassé" voire "psychorigide" d'ailleurs... De plus, étant le père, c'est à vous qu'incombe de poser des limites au demeurant toujours protectrices, le père c'est la loi.
Cécile. G.. Psy...
Dérive hystérique !
A cette période, ce qui préoccupe des adolescentes de 14 ans concerne la sphère de la sexualité, et bien sûr les garçons. Le problème c'est que pendant ces soirées-là, le fait d'être entre filles leur octroie un certain pouvoir. Elles n'hésitent pas à " casser du sucre " sur le dos du genre opposé. Il est donc très rare, voire impossible, qu'il sorte quelque chose de constructif lors de ce genre de réunion.
Ces futures femmes peuvent prendre la mauvaise habitude de découcher au moindre problème de couple pour retrouver les copines et critiquer leur mari.
Il est évident que, seul homme devant ces petites " amazones ", qui plus est soutenues par votre femme, vous avez à vous positionner. Vous est le père, représentant de la loi et responsable de ce qui peut se passer sous votre toit. N'oubliez pas qu'à 14 ans vous hébergez des mineures et qu'en cas de problèmes, les parents de ces adolescentes, ne manqueraient pas de se retourner contre vous.
Lucien, vous avez raison d'être contre ses réunions, elles doivent être exceptionnelles et c'est vous qui devez mettre le holà.
Orlan
Trouver le juste milieu
N'ayant qu'un fils, je ne peux pas trop juger de ce genre de situation. En revanche, j'aime bien la proposition de Gilbert qui parle de soirées pyjama possibles durant les vacances scolaires mais il semblerait que ce soit l'inverse qui se produise ! Personnellement, et en y réfléchissant, je ne sortirais pas de ce créneau qui m'apparaît être un juste milieu satisfaisant pour vos jumelles et pour vous... Et puis, dites-leur que c'est à prendre ou à laisser !
Lucien
Je vais opter pour la fermeté
Vous m'avez conforté dans mon idée de rester ferme vis-à-vis de ces énigmatiques soirées pyjama !
Pas méchant méchant, je vais quand même opter aussi pour enfiler un gant de velours ! C'est-à-dire que trouvant intéressante la limite des vacances scolaires suggérée par Gilbert pour que ces demoiselles se retrouvent entre elles le soir dans la chambre à faire des messes basses, la latitude s'en arrêtera là. Et si ça ne leur convient pas, effectivement, je mettrai un stop jusqu'à nouvel ordre !
Merci de vos conseils et excellente soirée,
Lucien