Je voudrais me débarrasser de la colère que j'ai après mon père

Bonjour Angie,

Pour avoir été pendant très longtemps en colère contre mon père, j'ai beaucoup étudié la question! Je vous parlerais alors du point de vu de mon expérience. Le jour où j'ai pris conscience que chaque âme  choisit, avant son incarnation, les épreuves dont elle aura besoin pour évoluer ici-bas y compris le choix de ses parents et de tous les êtres qu'elle rencontrera, un véritable processus de lâcher-prise a commencé à se mettre en place dans mon existence. Même si ça reste parfois difficile selon les épreuves, je sais que la première chose à laquelle je dois renoncer est le jugement que je porte à une situation. Puisque je ne pourrais jamais en connaître la visée spirituelle... Lorsque ce n'est plus de mon ressort, je passe le relais à plus grand que moi.

Joseph

Le com de Joseph Coach est plein de sagesse. Mon père non plus n'était pas à la hauteur de mes rêves. Plutôt coureur aussi mais, avec l'aide de mon travail spirituel, j'ai compris que j'avais le père qu'il me fallait pour avancer. Ne luttez pas contre votre colère, vous risquez d'être encore plus en colère contre vous ! Acceptez-là sans en être dupe presque comme un  " pas-sage " obligée. La refouler n'est pas très bon non plus. Puis dirigez vos pensées vers Dieu puique vous avez la chance d'être croyante. Lui seul est Parfait... Aucun autre père terrestre ne possède toutes ses qualités. Lorsque j'ai peu à peu pratiqué cette méthode, je n'ai vu que les qualités de mon père et plus ses défauts. Ceux-ci lui appartiennent et je ne peux rien y faire. Dieu sait très bien pourquoi une telle situation existe. Pour nous faire évoluer, comme le dit encore Joseph ! Cette histoire de maîtresse concerne vos parents et pas vous. Regardez devant et connectez-vous à plus grand... ça fonctionne, je puis vous l'assurer étant sorti d'une dépression grâce à cette conviction intime !!!!

Ne croyez pas Angie que je me pose en donneuse de leçon... Je suis moi-même à des années lumière (au moins !) de la perfection et mes propres colères en particulier au sujet de ce qu'on vit comme étant des trahisons, ça je connais parfaitement ! Etant croyante aussi, et les années aidant... Peu à peu, j'apprends à voir mes colères comme autant de miroirs, sur ce qu'il m'est possible dans ces instants-là, pour d'autant me "remettre" à "ma" place... Car au fond, mes colères, par projections, ne sont que des sentiments d'injustices vécues intérieurement comme telles (objectives en partie sans doute) mais qui, lorsque je m'applique en conscience à les examiner (pas toujours sur le moment... souvent après coup, si je puis dire, aussi...) me montre que je suis moi-même injuste vis-à-vis de "l'autre"... et bien évidemment par là même de moi, (mes colères ayant aussi un sens, pour me montrer toutes mes failles et mes limites), car en définitive, "l'autre" est bien pratique, car on lui donne toutes les places dans le fantasme ! Comme l'a soulignée Lakshmi, même si je comprends votre colère, il s'agit déjà de l'histoire de couple de vos parents... Il ne s'agirait pas que vous vous "pensiez" à la place de votre mère... Et comme vous le précisez, la maîtresse de votre père à 20 ans de moins que lui... Autrement dit, elle pourrait être sa fille... Vous n'êtes donc, pas plus l'épouse de votre père, que sa maîtresse... Quant au fait que vous soyez effectivement la fille de votre père... Peut-être alors que vous pourriez envisager qu'en définitive, votre père vous "aide" au travers de son positionnement d'homme, à le désidéaliser en tant que père justement... Un père humain reste un père humain, avec ses défauts et ses qualités... Dieu seul est Parfait ! Et puique vous croyez en Lui, c'est sans doute que votre père humain, vous a également "accompagnée" d'une façon ou d'une autre, sur le chemin de la Loi Divine...

Votre colère, même légitime, ne changera rien à la destinée de votre père ni à la vôtre. Ma mère avait un sérieux trouble psychique et il m'est arrivé de la haïr. " Pas-sage obligée " comme le dit Lakshmi mais il ne faut pas y rester car elle est destructrice, toujours ! Voyez votre père avec ses failles. Je pense qu'il est plus à plaindre qu'à blâmer mais lui seul peut faire quelque chose pour lui. Je rejoins Isabelle qui dit que malgré tout, ce père imparfait vous a accompagné quelque part pour devenir ce que vous êtes aujourd'hui : une femme mariée, une mère de famille et un diplôme métier de pharmacienne en main. Beaucoup de femmes aimeraient en avoir autant. Je ne veux pas me plaindre mais parfois j'aimerais bien avoir un mari et gagner un peu plus d'argent... Mais je me sens malgré tout à la bonne place, celle qu'il me faut ici et maintenant pour évoluer !

Très bon samedi, chère Angie.

Ps: vous avez un très jolie pseudo. Connaissez-vous cette belle chanson des Rolling Stone du même titre ? Je vous la conseille. Elle est apaisante pour un groupe qui est parfois assez violent

Pour régler ce problème de colère, il m'apparaît très important que vous entriez dans la réalité : votre père est libre de faire de son argent ce qu'il veut et il n'a pas à vous rendre de comptes ! Ça me paraît évident.

À la " fois " je saisis votre souffrance Angie mais, indépendamment de tous les commentaires que j'ai trouvés très justes sur le plan spirituel, je rejoins complègement l'avis de Lucien. J'ai quand même le sentiment que votre colère traduit de la jalousie chez vous.

Pour ne plus souffrir de votre colère, injustifiée selon moi,  il est impératif que vous vous interrogiez sur cette faille en essayant de revisiter votre enfance et vos jalousies ou autres rivalités de l'époque. Le fait de comprendre la raison inconsciente qui vous met hors de vous devrait suffire à vous faire réintégrer votre axe et à retrouver la sérénité.

Indépendamment de la destinée de votre père qui ne regarde que le Seigneur, si votre père est heureux ainsi, c'est peut-être l'essentiel...

Ensuite, si votre mère souffre de cette situation, il faut lui conseiller d'en parler à votre père car c'est leur couple à eux et non le vôtre...

Tous les avis son super mais en même temps, il se peut qu'Angie soit perturbée par la différence d'âge de son père avec sa maîtresse. Étant croyante, elle peut être gênée par cette relation qui peut renvoyer une apparence incestueuse... Toutefois, quand on lit certains passages de livres sacrés religieux...

L'argument de Yamina est effectivement imparable pour un croyant. Je n'y aurais pas pensé mais je m'en servirai chaque fois qu'un jugement intempestif à ce niveau-là sera lancer de la part de quelqu'un qui se réclame de la Bible  !!!

Je pense comprendre ce que vous pouvez ressentir étant moi-même quelqu’un de coléreux depuis toujours . En ce qui me concerne, quand je reconnais que j’éprouve de la colère (et souvent, c’est déjà une sacrée étape !), je me dis que si je suis en colère, c’est que je souffre pour une raison ou pour une autre, que moi seule suis à même d identifier. En général, un tel travail d’introspection me recentre. Il se peut que vous éprouviez, comme cela a été dit de la jalousie ou de la rivalité, de la souffrance en vous mettant à la place de votre mère, un sentiment d’exclusion ou même de la peur de manquer d’argent  vous-même, etc . Il est souvent difficile de « s’avouer »  ces émotions que l’on  juge  au premier abord « inavouables » parce que « pas très catholiques » : elles sont d’ailleurs des restes de notre « part infantile »  mais qui existent quand-même. Mais à soi-même, ne peut-on, et ne doit-on pas pouvoir tout avouer. Une fois ce retour sur soi effectué, on peut se permettre  d’éprouver un peu de compassion pour soi, malgré tout, si on souffre. (si vous êtes croyante, peut être l’auto- compassion est-elle la part divine que l’on a en nous ? ça je ne sais pas trop car j’ai une forme de croyance qui reste assez rudimentaire et « informe ») Cette auto-compassion peut alors apporter une sorte d’apaisement, de réconciliation avec soi-même qui peut avoir pour conséquence de lever le sentiment de culpabilité que vous éprouvez vis-à-vis de cette colère que vous ressentiez et qui s’explique alors.

Cela peut être une chance de vous pardonner cette colère  dans ce contexte. Pour ma part, cela implique souvent par ricochet de réhabiliter la personne ou plus largement la situation qui me met en colère et donc de m’en distancier…. Car finalement, comme il a été dit, ce qui arrive à votre père et à votre mère, ne vous arrive pas à vous.

Vous donnez votre témoignage, Lila... Et non une leçon. Je trouve cela très humain.

Dans les réponses qui vous ont été faites, j'ai trouvé des choses qui m'ont renvoyé à ma propre relation à mon père même si mon histoire differre de la vôtre. Et je suis sûre qu'il en est de même pour d'autres personnes qui lisent sans intervenir. Je sais que dans mon école il y en a... !-)