J'entends de plus en plus, dans mon entourage, parler de naturopathie, aromathérapie... Qu'est-ce que c'est ?

Comme à mon habitude, je voudrais apporter ma modeste contribution avec des infos qualitatives aussi... Pour vous répondre chère Mélanie, je pense que je vais le faire en plusieurs fois, tant naturopathie, phytothérapie et aromathérapie demandent que l'on se penche sérieusement dessus... Si je puis dire... Aux vues de mes premières recherches, je crois qu'il sera intéressant de développer par "secteur", sachant déjà, que l'aromathérapie (soins avec les huiles essentielles) est issue plus ou moins directement de la phytothérapie (soins par les plantes) ...  A très très bientôt donc !

Par « définition » l’aromathérapie est une méthode de soins naturelle par l’utilisation d’huiles essentielles issues de plantes aromatiques. En fait, l’usage de plantes aromatiques est connu, pour lutter contre la maladie, depuis des millénaires à peu près partout dans le monde et dans la plupart des civilisations… Pour l’anecdote, par exemple, Hippocrate grand médecin grec à l’origine de notre médecine actuelle, lors d’une épidémie de peste à Athènes, fit brûler dans toute la ville, des plantes aromatiques antiseptiques ; lavande, romarin, sarriette… Les huiles essentielles sont les principes actifs concentrés, donc plus puissants, des plantes dont elles sont extraites. Les décoctions et tisanes et l’utilisation de l’entièreté d’un végétal sont à rattacher à la phytothérapie, qui est également en lien avec la naturopathie.

Aromathérapie, phytothérapie et naturopathie sont des médecines non conventionnelles, ou autrement dit « médecines alternatives ». Le vocable d’aromathérapie est dû à un chercheur physicien René Maurice Gatefossé, qui accidentellement, en 1935, suite à de graves brûlures sur les mains, découvrit les vertus de l’huile essentielle de lavande, et soigna « presque miraculeusement » ses brûlures, alors que les traitements conventionnels ne donnaient que peu de résultat. Mais c’est au docteur Jean Valnet que l’on doit le véritable essor de l’aromathérapie médicinale à la fin des années 1950. Ce qu’il faut prendre en compte, et c’est important, avec l’usage des huiles essentielles, c’est qu’elles ne s’utilisent pas n’importe comment, car comme tout principe actif concentré, une huile essentielle peut s’avérer nocive, voire dangereuse lorsqu’elle est mal utilisée. D’où l’intérêt de passer par un professionnel dans un premier temps et de suivre à la lettre les dosages et conseils par rapport à telle ou telle HE, plutôt qu’une autre… Il existe également de nombreux ouvrages très pratiques et qui développent généreusement les usages ciblés tout autant que les propriétés des HE. Bien évidemment vous trouverez bien des infos utiles via Internet également. 

Pour rendre un peu plus pratique l’utilisation de l’aromathérapie médicinale voici, de façon non exhaustive, quelques usages d’huiles essentielles, sachant que chacune d’entre elle possède ses vertus propres, elles ont toutes en commun des aspects antiseptiques, antivirales et antibactériennes. Les huiles essentielles sont donc d’excellents anti-infectieux naturels, qui sont employés tant en usage interne qu’externe, je le répète, en suivant strictement le mode d’emploi cependant. Enfin pour l’usage médicinal, il est recommandé d’utiliser des HE de très bonne qualité… que vous trouverez facilement en pharmacie, parapharmacie, magasin bio par exemple. 

- Le thym vulgaire : Puissant désinfectant des voies respiratoires, c’est un antitussif, antispasmodique et c’est un bon tonique général. Son HE est un stimulant immunitaire mais également neurotonique et psychique. Enfin c’est aussi un vermifuge. 

- L’oranger amer petit grain bigarade : (l’eau de fleur d’oranger que l’on utilise en cuisine, vient des fleurs de cet arbre). Antispasmodique, c’est aussi calmant et sédatif. Propriétés sur le plan digestif, également anti-inflammatoire, tonicardiaque et régénérant de la peau.

- La cannelle (cinnamomum zeylanicum) : Stimulant général contre la fatigue physique et psychique, elle régule les troubles digestifs (flatulences, diarrhées, douleurs gastriques), elle agit comme régulateur de la menstruation.

Simple question de bon sens, sans doute, toutes les HE ne s’utilisent pas de la même façon qu’on soit adulte ou enfant. Certaines sont même formellement contre indiquées pour les enfants. Si j’insiste tant sur les précautions d’emplois, c’est qu’il y a eu des précédents aux résultats gravissimes… Donc prudence… Cependant, du moment qu’on ne « joue pas à l’apprenti sorcier », il est évident que c’est une approche soins véritablement excellente… Ah oui, j'oubliais... La prise d'HE se fait par voies cutanée, orale et/ou olfactive, mais là encore, il est impératif de respecter les indications et précautions d'usages.

Dans mon adolescence, j'ai eu des périodes d'insomnie. Un ami apiculteur m'avait conseillé de mettre quelques gouttes d'huile essentielle de lavande sur mon oreiller. Comme Mélanie, ça a fonctionné relativement rapidement. Je confirme donc !

Pour les rhumes qui s'éternisent et qui descendent sur les bronches (moi je le fais dès le début du rhume), mettre dans un bol :

• une cuillère à café d'huile d'olive
• 3 gouttes d'Huile Essentielle de Niaouli
• 3 gouttes d'Huile Essentielle d'Eucalyptus Radiata (et pas une autre)

Vous mélangez et vous l'appliquez en massage sur le milieu du thorax, à faire plûtot le soir (car ça parfume bien), et en mettre sur un mouchoir en papier que vous respirez en vous endormant.  Pour la journée, vous pouvez mettre seulement les HE dans un diffuseur.

Ce conseil m'a été donné par une homéopathe et je le fais systématiquement.