J'ai un petit dilemme intérieur spirituel que je préfère vous soumettre parce qu'il me prend la tête...
Mon mari et moi avions prévu de faire fabriquer une petite volière pour notre jardin. Nous avons fait appel à un artisan qui nous a apporté le devis tout à l'heure. Quand j'ai vu le montant, j'ai cru que j'allais tomber de ma chaise ! J'ai donc expliqué à ce professionnel que son tarif n'allait pas du tout. J'ai vu le moment où mon mari allait l'accepter ! Je suis montée au créneau et cet artisan a répondu qu'il allait voir ce qu'il pouvait faire !!! Quand il est parti, j'ai vu que mon mari était contrarié par mon attitude mais, en même temps, il m'a avoué qu'il avait trouvé ce devis trop élevé mais que c'était peut-être le prix juste !!! Au final, nous avons pris la décision de ne pas faire réaliser cette volière...
Le problème que j'ai maintenant, c'est qu'étant croyante, je sais qu'il est écrit dans la Bible : " Femmes, soyez soumises à vos maris "... Aussi, ai-je péché en réagissant négativement à ce devis prohibitif ? Aurais-je dû laisser mon mari œuvrer, quitte à ce qu'il accepte le devis et que nous nous fassions rouler dans la farine par le commerçant ?
Merci de me permettre d'éclaircir ma pensée.
Bonne soirée,
Danièle
Allain
Excusez-moi mais votre
Excusez-moi mais votre problème est un problème riche au fond... Et je ne vois pas pourquoi y mêler la religion? Pourtant je suis psychanalyste chrétien.
Jean
Un problème " riche " !
Le problème est donc " riche " d'enseignement !
Danièle-Dax
Petite mise au point
D'abord nous ne sommes pas des gens riches mais uniquement des personnes qui ont beaucoup travaillé en essayant de préserver leur modeste patrimoine, même si ça n'a pas toujours été facile. Ensuite et excusez-moi à mon tour mais je ne pense pas que votre réponse élève le débat.
Lakshmi
Allain doit avoir ses raisons !
Comme dit Jean, Allain a écrit un " problème riche " et non pas " un problème de riche "... La nuance est peut-être à ce niveau ?
Nadia
Un peu laconique
Je ne comprends pas bien la psy mais je trouve aussi le commentaire d'Allain un peu laconique pour ma petite compréhension...
cricri
Vous ne répondez pas à la question
Je comprends parfaitement la réaction défensive de Danièle car comprenez Allain que votre commentaire est un peu raide venant de la part d'un psychanalyste chrétien.
Louis
Il doit certainement y avoir quelque chose à comprendre ?
Malentendus ou malentendants ? Au vu de la qualité des discussions que j'ai lus et dans lesquelles vous êtes intervenus tous trois, je me refuse à croire que tout cela reste en l'état...
nanou-69
Ma psy ne répond pas à mes questions parfois :-)
En ce moment, je trouve ma psy un peu raide aussi. Elle est loin de répondre à mes questions. Mais je me dis que je ne comprends pas tout et je continue à lui faire confiance, même si parfois je n'en pense pas moins (lol).
Jean-Marc
L'important reste quand même la qualité de la relation !
Pour avoir eu des parents très " cathos " mais qui s'entendaient quand même bien, je crois que je peux comprendre votre questionnement, Danièle-dax. Ma mère respectait scrupuleusement ce " Femmes soyez-soumise à vos maris ", sauf que si parfois elle avait été moins soumise, ça aurait évité à mes parents de dépenser de l'argent inconsidérément. Mon père aimait les belles voitures et parfois le crédit à rembourser nécessitait de restreindre le budget vêtements pour les enfants. C'est ma mère qui me l'a confié après des années. Preuve qu'elle n'avait pas bien avalé la couleuvre. Vous vous êtes exprimée, Danièle, comme un ministre des finances peut conseiller un premier ministre. Principe de réalité oblige. Se soumettre, oui, mais peut-être pas n'importe comment et à n'importe quoi !!! C'est en tous cas mon avis, j'aime bien que ma compagne me donne son avis même si il ne va pas dans mon sens. Nous sommes alors capables d'en discuter et de prendre la décision la plus sage. Mais il est vrai que même si la spiritualité me passionne, j'ai pris beaucoup de distance avec la religion et ses diktats. J'espère que mon commentaire ne vous a pas troublée et j'accepterai donc un avis contraire, s'il est cohérent. Je ne prétends pas détenir la vérité. Quant à la " volière ", ce n'est peut-être pas définitif ?
Oliver
Ma mère est le contraire d'une femme soumise
N'être pas une femme soumise n'est pas mieux. D'ailleurs avec mon père, ça n'a pas duré !!!
Régis
Le problème de la soumission
Pour ma part je trouve que la discussion lancée par Danièle est riche en matière de réflexion spirituelle. Peut-être est-ce pour cela que je n'ai pas trouvé femme ??? (rires !). Suis-je macho, c'est une question que je me pose parfois. " Femmes, soyez soumises à vos maris " m'interpelle donc. Lorsque l'on sait qu'Islam signifie soumission, on peu se poser des questions quant à ses dérives et notamment la place de la femme. Je crois que le fait même de vous interroger, Danièle, vous éloigne du péché. Et ce n'est certainement pas à moi de vous faire la leçon. Quant au post d'Allain, j'avoue qu'il me questionne aussi. Psychanalyste et chrétien de surcroît, je ne pense pas qu'il ait posté son commentaire par hasard, nous laissant avec nos interrogations...
Christine-zen
Une toute petite évolution des mentalités
J'avais posé cette question à un prêtre il y a quelques années. Il m'avait répondu d'une part que les époques ont changé avec lés siècles et, d'autre part, que l'ensemble des femmes travaillant maintenant, ça change la donne dans la mesure où elles sont confrontées à la réalité sociale, chose à laquelle elles n'étaient pas confrontées autrefois. En revanche, il m'avait précisé qu'au final, l'ultime décision devait appartenir au mari...
Régis
Une réponse qui tient la route !
Ce prêtre est certainement très sage. Sa réponse me paraît d'une grande logique et adaptée à la société actuelle. Ce qui n'est pas toujours le cas chez certains nostalgiques du passé.
Serge
Une logique protectrice en son principe
Je pense que ce débat, s'il est spirituel est aussi philosophique, voire psychanalytique... Bien des aspects sont à prendre en compte, ne serait-ce le fait que si c'est le mari qui décide, il porte toute la responsabilité de sa décision, protégeant ainsi son épouse, plus fragile en principe...
Michèle
C'est vrai que c'est rassurant !
C'est un peu, instinctivement, que je fonctionne avec mon mari. Nous discutons d'un projet mais en général, c'est lui qui tranche et je lui fais confiance. J'avoue que c'est très rassurant, d'autant qu'il assume toujours sa décision, même s'il s'est rendu compte qu'il s'est un peu trompé. Ce qui arrive très rarement d'ailleurs !
cricri
Une protection religieuse ancienne utile encore aujourd'hui
Je reviens dans la discussion avec un petit apport personnel.
Il y a quelque temps notre réfrigérateur est tombé définitivement en passe. Il fallait donc le changer rapidement. Ayant mes obligations bénévoles le matin de la panne, j'ai pensé " bêtement " que mon mari et moi irions en acheter un l'après-midi. Quand je suis rentrée à la maison, je lui ai demandé à quelle heure nous pourrions partir faire cet achat. Un peu gêné, il m'a répondu qu'il était allé en acheter un le matin même ! Sauf que comme ce n'est pas son domaine, il a choisi un modèle avec le petit congélateur en bas, mal pratique à souhaits !!! Je ne lui en ai jamais fait le reproche car la difficulté à ranger les surgelés et à en prendre est la meilleure leçon qu'il ait pu recevoir ! Il est maintenant face au fait qu'il s'est mêlé de ce qui ne le concernait pas directement, ce qu'il fait malheureusement de plus en plus souvent en vieillissant... Mais ça c'est une autre histoire...
Je donne cet exemple un peu décalé car il reprend l'idée " religieuse " ancienne en son fondement du commentaire de Serge mais qui peut être encore d'actualité de nos jours dans certains cas.
Gabrielle
J'ai trouvé votre exemple très subtil !
Je ne sais pas si je serais capable d'avoir votre sagesse et de ne rien dire à mon homme s'il s'était comporté de la sorte. Pourtant j'ai trouvé votre positionnement très subtil. Vous ne dites rien et ne créez aucun conflit, laissant votre mari face aux conséquences de son acte précipité. Chapeau ! Vous avez écrit " passe " au lieu de " panne ". Peut-être que les psys auront quelques chose à dire avec ce lapsus. Moi je l'ai compris comme si vous laissiez " passer " sans rien dire... Pas toujours facile pour moi mais très subtil, je l'avoue !!!
Gilbert. R. Psy...
Intéressant, Gabrielle !
Le lapsus calami que vous relevez, Gabrielle, est intéressant. Cricri a en effet la sagesse de laisser son mari face à ses responsabilités sans le conflictualiser. Et vous ne le savez peut-être pas mais le mot " passe " renvoie à la psychanalyse. C'est le nom que Jacques Lacan a proposé pour évaluer le moment où un élève analyste est prêt à devenir analyste... Comme un examen de " pas-sage " en quelque sorte.
Danièle-Dax
Vous avez élargi mon horizon
Je n'avais jamais pensé à cette notion de protection de la femme induite par la religion. Je l'ai découverte avec joie et sérénité.
Des commentaires très subtils pour répondre à ma question et qui m'ont fait avancer.
Quant à la " confession " de Cricri, (qu'elle m'en excuse) elle m'a fait sourire... Finalement, la vie se charge systématiquement de pointer nos dépassements de limites et personne n'échappe à cette règle drastique.
Merci.
Danièle
Younes
Je vois les choses autrement !
Moi qui croyait que ma mère était bêtement soumise, vos commentaires l'on sacrément réhabilitée à mes yeux. Je vois les choses autrement et surtout en terme de sagesse. Merci !