Jusqu'où la permissivité avec mon gamin de 12 ans et demi?

Portrait de zab

En ce moment mon fiston me fait devenir chèvre.

Sous prétexte que c'est les vacances, il a décidé de descendre le sour de l'appartement jusqu'à 22 heures! Vu qu'il n'a pas 13 ans, je dis non! Sauf que c'est les hurements tous les soirs! 

Qu est ce que je dois faire?

Jusqu'où je peux aller dans la,permissivité avec lui?

Portrait de Cécile

Il est vrai que dans certaines résidences ou cité, des pré-ado, voire des enfants  " traînent " jusqu'à tard le soir dehors, d'autant qu'il fait encore jour. Cela m'est arrivé de sortir avec mon fils de cet âge en bas de l'appartement mais je ne me suis jamais sentie de le laisser sans surveillance, surtout jusqu'à 22 heures. Peut-être que d'autres forumers seront d'un autre avis mais 20 heures en été, seul, me paraît un grand maximum, et encore... Je suis de nature inquiète et je me sentirais très coupable s'il arrivait quelque chose. Difficile de faire respecter la loi surtout lorsqu'on est seule à élever son enfant, mais je crois que je le laisserai hurler jusqu'à ce qu'il comprenne que non, c'est non !

Portrait de Serge

Votre fils est encore très jeune et mineur. En tant que père et selon moi, il n'a pas à discuter votre refus de le voir dehors à 22 heures. Et comme le dit Cécile, il vaut mieux qu'il hurle plutôt qu'en cas de grave problème, vous vous sentiez coupable...

Portrait de Orlan

Je présume que vous avez dû expliquer à votre fils les raisons de votre refus. S'il persiste dans ses crises, prenez des exemples un peu durs de type enlèvement d'enfant car, malheureusement, ça existe et c'est beaucoup plus fréquent que ce que nous pouvons l'imaginer... Dites-lui aussi qu'à son âge, il ne peut pas mesurer les intentions malveillantes de plus grands à l'égard des petits... Et s'il reste sourd à votre attitude protectrice, c'est son histoire et ne changez pas d'avis. Rappelez-lui aussi souvent que nécessaire que lorsqu'il sera majeur, s'il a envie de faire n'importe quoi et de se mettre en danger, ça ne sera plus votre problème..

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Comme cela vous a été dit précédemment, votre fils n'étant pas majeur, quoi que vous décidiez pour lui,  il n'a pas à discuter. Il est sous votre responsabilité jusqu'à ses 18 ans, que ça lui plaise ou non. Ne pas céder à ses hurlements, c'est lui rendre service quant à l'intégration de certaines limites protectrices.

Ne culpabilisez surtout pas. Vous êtes dans le juste et plus à même que votre fils de savoir ce qui est bon pour lui.

Portrait de cricri

Je ne peux qu'être d'accord avec tous ces commentaires...

En ce qui me concerne, j'ai 3 filles (plus que majeures maintenant). Tant qu'elles n'ont pas eu 18 ans, nous n'avons jamais cédé, mon mari et moi, et quand elles voulaient aller en boîte, non seulement nous les accompagnions mais nous allions les chercher. Elles disaient que nous leur faisions honte en fonctionnant comme ça mais nous n'avons jamais cédé. Il y en a eu des crises mais nous préférions encore cela plutôt qu'elles soient ramenées dans de mauvaises conditions et que quelque chose d'irréparable se produise. 

Rappelez bien à votre fils qu'il est sous votre entière responsabilité, que c'est la loi et que vous ne la contournerez donc jamais. Dites-lui aussi qu'il vaut mieux qu'il pleure sous votre protection, plutôt que vous pleuriez parce qu'une tragédie insurmontable s'est produite...

Portrait de Sofia M

Il est bien évident que vous ne pouvez pas céder aux comportements immatures de votre fils pour toutes les raisons qui ont été évoquées dans les posts précédents. En revanche et comme à son âge il faut TOUT négocier avec le jeune, offrez-lui des sorties agréables avec vous qu'il choisira lui-même, de façon à ce qu'il réalise que le plaisir n'est pas uniquement en bas d'un immeuble jusqu'à 22 heures...

Portrait de Danièle-Dax

Je suis attentivement ce genre de discussion dans la mesure où tous les ans en été, nous gardons quelques jours notre petit-fils chez nous, jeune ado qui grandit au sens propre comme au sens figuré, sans ses parents... 

Même si l'époque a bien changé depuis que notre fils était lui-même adolescent, je vois que les parents se font toujours un devoir protecteur de respecter la majorité. Par contre, je trouve intéressante aussi la proposition de Sofia quant à une ouverture sur les plaisirs extérieurs pour dédramatiser la situation...

Portrait de Mireille-cogolin

D'après ce que j'entends dire dans mon entourage, ce qui est devenu difficile de nos jours, c'est qu'il y a des parents anormalement permissifs qui polluent les règles de conduite normales imposées à un ado par ses parents responsables... Du coup, ces ados surveillés ne comprennent pas que chez le voisin, ça ne soit pas pareil...

Portrait de cricri

C'est sûr que Mireille a raison...

À mon époque, les voisins, les enseignants, les maires, les curés, les parents tous milieux confondus, marchaient main dans la main... Mais Mai-68 est passé par là et la débandade s'est installée... C'est vrai qu'aujourd'hui, il est sûrement beaucoup plus difficile de tenir le gouvernail éducatif. De mon temps, les principes en matière d'éducation étaient les mêmes dans toutes les maisons et jusqu'à la majorité (21 ans !!!), nous ne discutions pas !

Portrait de Viviane

Je suis d'accord avec le fait, parce que je le vérifie dans la cité où j'habite, qu'il y a de plus en plus d'enfants très jeunes, qui sont largement livrés à eux-même à l'extérieur, sans surveillances des adultes. J'habite dans cette cité depuis plus de 10 ans... Le public locataire s'est modifié au fil du temps, par le fait aussi que ces logements sont devenus des HLM. Mais j'ai quand même un peu de mal à comprendre, HLM ou pas, que des parents ne surveillent pas des enfants, même avant heures repas du soir... Lorsque ces enfants de moins 10 ans, se mettent véritablement en danger en se balançant à plusieurs sur les branches des arbres et pas des petites...), jusqu'à les casser... Il y a une véritable détérioration des espaces verts, entre autre, qui n'existait pas il y a moins de 10 ans... Comme si ces enfants avaient tous les droits... et surtout, que les adultes/parents semblent s'en désintéresser... J'ai eu trois garçons... dont un jeune ado encore... Aucun des trois n'a ce genre de comportement... pourtant ce ne sont pas des anges... Du coup, le plus jeune encore sous mon toit, n'a même plus envie de sortir avant le repas...

Portrait de zab

Vous me donnez la force de tenir bon. C'est vrai que même si on pense aux conséquences négatives quand un enfant a des parents laxistes, en même temps on a l'impression que les drames ça ne peut arriver qu'aux autres. Je vais essayer de faire en sorte que mon jeune ne se sente pas brimé en lui proposant donc de quoi compenser. Et si ça ne lui convient pas et si il trouve que ce n'est pas suffisant, ça sera égal!

Portrait de Amélie

Vous avez bien raison Zab ! Et ce qui me fait poser question au sujet de ces enfants en définitive livrés à eux-mêmes, c'est le positionnement de certaines municipalités qui imposent un couvre-feu au moins de 12/13 ans entre 23 heures et 6 heures du matin... On croit réver ! Les infos en ont moins parlé pour l'instant cette année... Mais quand en plus vous entendez dire, que certains de ces jeunes crient à la ségrégation... Alors moi je veux bien, que ce soit en partie "récupéré" par certaines idées particulières de la part de certains maires... mais à un moment donné, si les parents son dépassés... que faire pour protéger, y compris et avant tout, ces jeunes justement ? Des jeunes en perdition... Véritablement inquiétant !

Portrait de Gilbert

La loi dont vous parlez, Amélie, a été votée en 2010. Elle autorise les préfets à répondre favorablement à un couvre-feu entre 23 heures et 6 heures du matin, demandé par les municipalités, effectivement. Cette loi est, à mon sens, éminemment protectrice. Il est cependant dommage qu'une loi se substitue à la responsabilité parentale. Ce qui sous-entend que les parents eux-mêmes ont besoin du gendarme pour assumer leurs responsabilités. Chaque année des enfants disparaissent et les autorités s'en inquiètent quitte à infantiliser les parents. Mais parfois, il n'y a pas d'autres méthode pour arrêter le laxisme.