La Beauté, c'est quoi ?

trés bonne question Gilbert , et comme toujours il est bon de donner une bonne définition aux choses avant de les explorer, afin que "a priori" nous parlions de la même chose.

lorsque nous parlons de beau , ou de laid nous "qualifions" et en fait ce n'est pas un scoop , mais pourtant peut être que la réponse se trouve intra muros.

il y a ce que l'on aime et ce que l'on n'aime pas , et a cela vient s'ajouter l'opinion qui est differente pour chacun, et même lorsqu'il s'agit d'un même fait ou d'une même personne. compliqué? alors exemple; si je vois qu'elqu'un qui ne dépense rien et qui se fait toujours inviter au petit déjeuner , un pensera qu'il est avare , donc aura un apriori négatif .tel autre pensera qu'il est econome donc il aura une qualité, donc apriori positif.

dés lors comment ne pas penser la même chose pour la beauté et la laideur ...

récemment je vantais la musique de Chostakovitch , musicien clasique de notre siécle , et quelqu'un s'est erigé en disant , que cette musique etait hors norme, hors ce qu'il avait appris, et écouté, donc laid... par contre il se pâmait a ecouter des musiques que bien d'autres trouvaient discutables.

Existe il une beauté qui dépasse le clivage beau et laid ? comment evaluer cela car  si on dit beau ou laid on qualifie c'est déja un clivage de taille . ou alors  Par le ressenti purement , lorsque je ressens profondément l'air de la montagne, ou que je regarde a la levée du jour un vol de canard sauvages, ou que j'écoute la passion selon Saint Mathieu , ou que je "gratte un accord de guitare", car dans ces moments privilégiés, il n'y a aucune intervention du jugement et de la qualification, mais uniquement ce qui "est ".

alors, peut être que in fine Gilbert ,la beauté c'est ce qui "est "et que l'on ressent dans la pleinitude de son âme et de son corps, Enfin je crois , simplement mais "vraiment"

Le sujet est passionnant et m'intérroge. Mon titre de com est extrait d'un ouvrage spiritualiste. L'auteur pose une question existentielle. " Entre la représentation du soleil sur une toile, et le soleil lui-même, pourquoi choisit-on d'admirer la toile ? " Il continue : " Devant le spectacle de la nature, nous n'avons aucun rôle. La nature n'a besoin ni de notre présence, ni de notre admiration... Là ou existe la beauté pure, l'homme n'a aucune place en tant qu'individu-spectateur. Cette beauté-là ne l'intéresse pas, même s'il affirme être un esthète. Il préfère se déplacer dans un musée et admirer une toile. Ainsi, il peut se définir en tant qu'individu fréquentant les expositions, admirateur de tel artiste, partisant de telle école. " J'avoue que je n'adhère pas totalement à cette vision, cet auteur parlant de Création sans Créateur. Toutefois, je suis d'accord sur le fait que la beauté pure se moque de la reconnaissance d'autrui. Mais encore faut-il y accéder !-)

je suis bien d'accord avec vous cecile, mais ici nous ne parlons pas de la même chose...car le post à l'origine parle de la perception "humaine" de la beauté et non pas de la beauté intrinséque  à chaque chose,  ce qui bien sur est naturel ,

A la beauté de la montagne qui d'ailleurs en fait n'a besoin d'aucune reconnaissance...

Et tant que nous sommes humain, dans une enveloppe avec un ego , des peurs des opinions,( car n'est pas "sage" qui veut et des sages je n'en ai personellement jamais rencontré ), la perception peut se diriger vers la  conscience et  vers une libération du  "moi ".

La beauté s'exprime naturellement , a travers nous , mais le fait de la goûter fait de nous des humains, nul besoin d'essayer de la saisir.

Suis pas trop intello mais est-ce que le sujet a à voir avec ce qu'on appelle la beauté intérieure, celle qui ne se voit pas avec les yeux comme dirait le Petit Prince mais avec le coeur ?

En lisant un autre sujet proposé par Gilbert sur la sagesse amérindienne, le respect de Mère Nature : la Beauté est peut-être ce qui permettait le cycle de la vie. La Beauté, en tant que pulsion de vie !  Ce qui expliquerait pourquoi lorsqu'on se trouve face à la Beauté, on ressent ce bien-être et cet apaisement.

Le Beau, qu'il soit perçu dans une histoire, un lieu, un travail artistique... amène ce plaisir particulier, pour celui qui le rencontre, d'une pulsion de vie accrue : je  partage ainsi l'avis de Juliette . Il me semble que la recherche d'un objet à définir pour tout le monde et qui serait une cause universelle extérieure de cet éprouvé de la Beauté est plus que compromise puisque nous pouvons tous faire  le constat de la diversité des sources capables d'amener cet afflux pulsionnel vital.  Il me semble aussi que cette pulsion de vie accrue se manifeste quand nous sommes en lien, comme le mail de Cécile le soulignait,  avec une sorte d'agréable évidence. D'où mon questionnement : puisque l'extérieur qui produit cet éprouvé n'est nécessairement qu'un support projectif , cette Beauté serait-elle simplement la rencontre avec une métaphore de l'évidence de notre Soi ? Un lien majeur avec qui nous sommes vraiment au delà de nos névroses... Et puisque cela se manifeste par plus de pulsion de Vie, celle-là même qui nous conduit à aimer, alors cette Beauté n'est-elle pas ce qui nous ramène à l'essence de notre être, à l'amour ?