Elle a souvent mauvaise presse. Pourtant, l’abbé Pierre ne la diabolise en aucune manière : Heureusement, dit-il, que vous manifestez votre colère lorsqu’on agresse un enfant sans raison ! Ainsi, la colère n’est pas un mal en soi. Tout dépend de son utilisation. Elle est négative lorsqu’elle est projective. Exemple : en rentrant du travail, il peut arriver de se sentir toujours contrarié par une remarque faite dans la journée par un supérieur hiérarchique. L’erreur consisterait à décharger cette émotion négative sur le conjoint ou sur les enfants, à la faveur d’un prétexte fallacieux. La sagesse, à l’inverse, revient à prendre en compte la gêne occasionnée en affrontant ses causes à la racine. La remarque désobligeante vous paraît-elle justifiée ? Cas auquel l’émotion générée renvoie certainement à une expérience du passé qu’il serait bon de retrouver de manière à la désinvestir de ses affects. Si, au contraire, elle vous semble incohérente et injuste, osez l’exprimer à qui de droit ! Les non-dits sont violents et dévastateurs…