La mode m'agace

Portrait de cerise-du-26

Tout ce qui touche à la mode m'agace au plus haut point ! C'est vrai que je suis sportive (je fais du cheval) et que j'habite à la campagne mais je me demande si je n'ai pas un vrai problème psychologique avec les fameux " look tendance " ? Je voudrais savoir ce que ce côté réfractaire cache chez moi...

Portrait de Isabelle

Je viens de voir votre question Cerise-du-26, et j'ai bien envie de vous répondre... Toutefois, ce que je dis-là n'engage que moi (je ne suis pas psy)... Même s'il est bien entendu, que le "côté Fashion total", n'est pas nécessairement un critère d'équilibre, non plus... Cependant, "suivre" de façon raisonnable "la mode", c'est aussi être dans le "temps présent". Il me semble que lorsqu'on est véritablement "anti mode", cela peut traduire sur un plan psychique donc inconsciemment, "qu'on vit dans un autre temps", en quelque sorte... Ce qui me fait aller dans ce sens, c'est également votre identité "Cerise" qui renvoie à un fruit, et donc aussi, au calendrier révolutionnaire d'un autre temps... Ce qui pourrait traduire qu'il y a peut-être un "ancêtre" dans l'histoire familiale qui vous "gêne"... Mais ce n'est que mon avis...

Portrait de cricri

Je sais que les psys parlent d'identification inévitable à la mère (et au père) puisque les parents, ou des parents de substitution, sont leurs " modèles " de référence dans la mesure où ce sont eux qu'ils regardent en premier.
Compte tenu de votre agacement par rapport à la mode, peut-être avez-vous souffert d'une maman trop exigeante en matière de vêtements, genre habiller (voire déguiser) sa fille en petite princesse, ou à l'inverse une maman très laxiste qui vous laissait vous vêtir selon votre bon vouloir... Je pense que creuser dans cette direction peut vous donner des pistes de réflexion et un éclairage intéressant qui vous livrera " votre " réponse...

Portrait de Danièle-Dax

La réponse de Cricri m'a ramenée à mon fils...
Quand je devais le chausser, lorsqu'il était enfant bien entendu, j'accordais une importance énorme à la qualité des chaussures. C'est vrai qu'il fallait prendre la voiture pour aller dans une ville éloignée de 25 kilomètres de notre domicile pour trouver un magasin qui " faisait des marques "... En écrivant cette expression pourtant connue et toujours utilisée, je comprends pourquoi il n'accorde aucune importance aujourd'hui, alors qu'il est adulte, à ses chaussures. Il est plutôt chaussures de sport mais je crois tenir l'explication... Quand je l'emmenais pour lui acheter des chaussures, il se faisait prier car, en général, c'était le samedi après-midi, moment où il jouait avec acharnement au foot avec ses copains ! Du coup, il faisait la tête dans la voiture, puis dans le magasin et je trouvais qu'il exagérait... Je lui disais même que certains de ses petits copains auraient bien aimé être à sa place... Aujourd'hui, j'ai l'explication...

Portrait de Ludo_437

J'y vais de mon clavier parce qu'une de mes cousines est dans votre cas. Toujours habillée en bleu marine, on dirait que malgré ses 30 ans elle porte l'uniforme ! Mais sa mère a toujours porté des tenues excentriques, improbables, privilégiant les tons de rose ou de rouge vif, avec des accords invraisemblables. Je sais qu'elle lui faisait honte dans la rue et même dans la famille... Je me souviens d'un Noël où cette tante s'était achetée une tenue fuchsia, visiblement de mauvaise qualité, qui lui collait partout ! On avait l'impression qu'elle était en combinaison ! Non contente de ça, elle a arboré son achat vestimentaire destiné à l'origine à la soirée du 24 Décembre également tout le 25 Décembre... Ainsi, un souvenir malheureusement désagréable que vous feriez remonter à la conscience pourrait vous débarrasser de ce côté épidermique que vous avez par rapport à la mode...

Portrait de Isabelle

Pourtant, ça me renvoie bien à moi-même ! Ma mère (18 ans) et ma marraine (20 ans) "jouaient un peu à la poupée" avec moi, et changeaient mes vêtements plusieurs fois par jour... Au vue des photos de cette époque, j'avais des robes de "princesse"... Heureusement ! Ma soeur est arrivée juste 1 an après moi... Ce qui a bien évidemment mis en place un principe de réalité protecteur... Plus le temps pour ma mère de me "transformer" en poupée... En parlant de poupée... d'ailleurs... elle m'a souvent raconté qu'elle m'avait donné pour jouer, son "poupon en celluloïd" qu'elle avait conservée de sa propre enfance... Poupon que je me suis appliquée à "casser" bien évidemment...

Mais j'ai gardé aussi des aspects "plus positifs" de ces tenues... J'aime les "beaux vêtements"... Paradoxalement, je n'ai jamais véritablement eu la possibilité de m'en offrir... il y a même eu une période de ma vie, où le choix en était très limité... celà dit, j'ai toujours pris soin de mes vêtements quels qu'ils soient... presque comme un trésor... Je dirais heureusement pour moi, toutes ces "limites réelles"... J'aurai pû véritablement me "fantasmer" princesse... Et vu mon prénom !

Portrait de Orlan

Il se trouve que, moi, la mode j'aime bien... En revanche, ma femme - qui adore aussi les fringues - m'a dit qu'elle ne voulait plus se laisser avoir avec des revues qui ne contiennent pratiquement que des photos de mannequins... Du coup, elle a stoppé l'achat de ces magazines féminins... Toutefois, d'autres sujets commerciaux peuvent m'agacer au plus haut point, ou même l'aberration du nombre de fonctionnaires dans certains secteurs dans notre pays ! Pour me calmer, je me dis immédiatement qu'il s'agit d'emplois et que ces emplois permettent à des familles de vivre dignement... Ce raisonnement apaise ma colère sur le champ... Et si vous faisiez de même quand le domaine de la mode vous hystérise ?

Portrait de cerise-du-26

Ce n'est sûrement pas de sa faute mais ma mère ne sait pas s'habiller. Enfant, je résistais le plus longtemps possible pour échapper aux séances habillage. Jamais elle ne me demandait ce qui me ferait plaisir à porter et, malheureusement pour moi, elle choisissait des fringues atroces que je m'arrangeais soit pour les tacher, soit pour les trouer, voire les déchirer. Du coup, elle me punissait en m'achetant des trucs encore plus moches et plus immettables... J'ai bien fait de vous poser cette question. Ça peut faire sourire mais je n'avais jamais fait le rapprochement avec mon enfance et mon adolescence. Pour ne pas conclure par du négatif, ce que je peux dire c'est que le côté paysannasse de ma mère a entraîné le fait que j'ai toujours fait attention à répondre aux attentes de ma fille (dans une certaine limite bien entendu) en matière vestimentaire. La chose positive c'est que je crois qu'elle aura le sens des fringues... Comme quoi, je viens de réhabiliter ma mère mais beaucoup grâce à vous...
Bon week-end...