La rentrée

Bonjour Flora,

Excusez le titre un peu " bateau " de mon com, mais on parle beaucoup dans les médias des nouveaux " rythmes scolaires " et comme je " gratte " un peu à la guitare, c'est une notion qui me vient d'emblée. En musique, la pulsation se joue sur un temps fort et un temps faible. Il est vrai que chacun d'entre nous vibre à un rythme différent. L'extérieur nous bouscule parfois et il faut suivre la musique (rires !). On dit aussi  " être dans le rythme " lorsqu'on joue à plusieurs. Notre tempo diffère parfois de celui de l'orchestre... Votre question semble induire que votre temps fort arrive après deux ou trois mois, presque la durée des vacances. Vous dites également que les vacances sont longues  ?  Mon astuce à moi, c'est la musique. Mes congés sont pour les trois quarts consacrés à travailler mon instrument et à donner des petits concerts avec des amis. Faut dire que  Sainte Cécile étant la patronne des musiciens, je me sens inspirée.  Ce faisant, ayant une passion à côté de mon travail, et n'étant donc jamais inactive, les rentrées ne me sont pas douloureuses. Mais il est vrai que je ne suis pas enseignante, je travaille comme secrétaire dans une crèche, travail assez répétitif. Le personnel connaissant mon hobby, il m'arrive même, en dehors de mes heures de travail, qu'il me propose des interventions musicale auprès des tout-petits, ce que j'accepte bien évidemment avec grand plaisir.

A vous lire j'ai l'impression que ce qui pose problème c'est le changement de rythme entre travail et vacances. Or les vacances, ce n'est pas forcément ne plus rien faire mais faire tout ce qu'on n'a pas le temps de faire pendant l'année. Peut-être que si preniez les vacances comme "une vacance" c'est à dire une vacuité pour faire autre chose, il n'y aurait pas un si grand changement de rythme, dans le sens d'une inactivité, et cela éviterait à la rentrée des classes de mettre 3 mois à vous remettre en mouvement, à récupérer votre rythme. Mettre en place par exemple une autre activité ...

Bonjour tout le monde

Depuis que l'on m'a aidé sur ce forum je m'interresse de plus en plus à la psychologie. A la bibliothèque municipale où je suis abonné, j'ai emprunté justement un livre qui s'appelle " Le stresse au travail ". J'ai lu que le paradoxe de la fatigue d'aujourd'hui est qu'elle n'est pas due à un effort physique mais à l'ennui. Etant assistante d'éducation dans une école, j'ai à peu près le même problème. Il m'arrive de m'ennuyer pendant les 2 mois de vacances. Il est écrit aussi qu'il faut, après une petite prériode de repos, même en vacances, structurer son quotidien. Moi, je vais deux fois par semaine à la salle de gym depuis le début du mois d'août. Vivant seule avec mon fils, ça m'a permis de moins ruminer mes soucis et d'avoir une fatigue physique saine. Du coup, j'étais plus en forme à cette rentrée que les précédentes...

Moi la "rentrée" m'a mise en souffrance longtemps... Mais plus parce qu'à chaque rentrée scolaire, y compris liée à mes enfants, je "revivais" ma 1ère rentrée scolaire que j'ai vécu comme un véritable abandon maternel... Ma réponse est sans doute bien loin de vos questions Flora... Mais si je me suis permise ce modeste témoignage c'est parce qu'en vous lisant, ce qui m'a renvoyé a "mon vécu", c'est plus particulièrement votre phrase : "Mais elles sont aussi synonyme de "coupure", parfois trop longue justement. Et la remise dans le bain ensuite est chaque fois douloureuse, brutale, violente, et j'appréhende toujours le mois de septembre". Les termes coupure, douloureuse, brutale, violente plus particulièrement m'ont bien renvoyé au "ressenti de ma petite enfance". Je ne sais pas si ça peut faire avancer la réflexion... En tout cas, votre question était parlante pour moi...