A la rentrée j'opte pour une nounou bilingue !

Portrait de Partage actu

Couple mixte, famille expatriée ou immigrée, famille plurilingue ou monolingue, de nos jours, il est devenu assez fréquent d'entendre des enfants s'exprimer dans une langue étrangère dès le plus jeune âge. « En France, 4,5 millions de personnes ont une langue maternelle autre que le français » affirme Antoine Gentil, cofondateur de Speaking-agency, agence de nounous bilingues et cours de langues à domicile. Un enfant qui a la chance d'avoir un environnement où plusieurs langues sont parlées devient bilingue par la force des choses.

En dépit de cette évolution sociétale, le bilinguisme continue à susciter autant de questions que d'enthousiasme. Bien que 80% des petits Français comprennent de nombreux mots rituels en anglais tels que Hello, Thank you et Byebye, de nombreux faux mythes persistent ! «Le bilinguisme est une exception, la norme est le monolinguisme », « Un enfant qui commence trop tôt une seconde langue ne sera pas bilingue », « l'âge idéal est après 5 ans (ou 3 ans, ou 12 ans) » ou encore  « Apprendre deux langues à la fois est troublant pour un jeune enfant et diminue son intelligence ».
 
Rien n'est plus faux ! assure Maria Kihlstedt, psycholinguiste et maître de conférence à Paris X-CNRS
« On oublie que le monolinguisme est l'exception car les deux tiers de la population mondiale parlent quotidiennement plus d'une langue ! »

Pourquoi pas une nounou ou un professeur anglophone ? Rien de tel pour que votre tout-petit apprenne naturellement une langue étrangère ! L'idée est que plus le contact avec la langue démarre tôt, plus l'apprentissage est facilité. D'où le service proposé par Speaking-agency : un service de garde d'enfant en langue étrangère (baby-speaking) à domicile par des intervenants natifs ou bilingues.

C'est pour qui ? Les enfants à partir de 3 ans pour des sorties d'école, des mercredis, des promenades ou des activités extrascolaires ainsi que des ateliers linguistiques.
 
Speaking-agency est le spécialiste de l'apprentissage des langues en immersion. Pour les enfants, nous offrons des services de garde périscolaire bilingue (le baby-speaking) ainsi que des ateliers linguistiques, à domicile, le tout par des intervenants natifs ou bilingues de la langue choisie. Pour les adolescents, cette agence a développé une pédagogie innovante pour les  aider  à enrichir leur vocabulaire tout en échangeant sur des sujets d'actualité ou des hobbies qui les passionnent. Nos intervenants les accompagnent dans l'approfondissement de la langue et leur apprennent à s'exprimer afin de tenir des conversations complètes.

Portrait de Zoé M.

J'avais 4 ans lorsque j'ai commencé l'école en France. Je ne parlais pas un mot de français.

Ma mère, écossaise, et mon père, anglais, avaient décidé, un an plus tôt, de tout vendre, d'acheter un camping-car et de parcourir le monde, mon frère et moi dans les bagages. De ceci en cela, ils se sont arrêtés dans le sud-ouest de la France et n'en ont plus bougé. 

Trois mois après ce premier jour d'école, je parlais couramment le français. Sans accent, sans hésitation, d'après les dires de mes parents. Une fois le seuil de la maison passé, je "switchais" de langue. Spontanément, sans y réfléchir. Nos conversations familiales sont, d'ailleurs, un délicieux mélange de "fran-glais" !

La structure d'un cerveau purement bilingue, m'a-t-on expliquée un jour, est semblable à une construction de lego. On empile les cubes, les informations, les unes sur les autres, jusqu'à ne former qu'une seule et même tour, dans le cerveau. Ce qui explique la facilité et la rapidité avec laquelle le sujet bilingue "passe" d'une langue à l'autre, sans cheminement conscient de la réflexion. J'entends par "sujet bilingue", un enfant qui aurait appris simultanément, ou quasi-simultanément, deux langues (ou plus).

En revanche, l'apprentissage plus tardif d'une, ou plusieurs langues étrangères, se représente plutôt comme une organisation par tiroirs, dans le cerveau. Chaque langue est classée dans un tiroir, et pour passer de l'une à l'autre, l'exercice demande davantage de "réflexion consciente". Ce qui, bien évidemment, ne signifie pas l'impossibilité de maîtriser une voire plusieurs langues, à l'âge adulte, mais demandera un effort plus considérable. Plus conscient. Un travail de persévérance qu'il faudra entretenir régulièrement sous peine "d'oublier" les langues étrangères apprises.

A mon sens, le sujet bilingue "n'apprend" pas, il "est" la langue. Toute ma scolarité a été ponctuée de commentaires récurrents sur mon bilinguisme, et sur le fait que je "devrais devenir prof d'anglais". Que ce serait "si facile".. Mais, la facilité est moi n'avons jamais été très proches, d'une part, et, d'autre part, je n'ai jamais voulu devenir prof d'anglais. Si j'avais dû devenir prof de quelque chose, j'aurais choisi le français. Paradoxalement.

La Psychanalyse nous apprend que l'enfant s'incarne avec toute la Connaissance, et que cette même Connaissance va subir un refoulement lors de l'apprentissage de la parole. Pour tout un tas de raisons sociétales, culturelles, familiales.. L'évolution de l'apprentissage de l'enfant pourrait se représenter comme un sablier. Ses connaissances vont s'affiner pour s'adapter à son monde extérieur.

Par exemple, je me suis souvent demandée pourquoi tout adulte n'est pas capable de "rouler les r" ? Après tout, nous sommes tous physiologiquement et biologiquement identiques.. Nous avons tous une "langue" dans la bouche, placée au même endroit.. alors pourquoi ? 

Si nous prenons en compte cette Connaissance , dont parle la Psychanalyse, en effet, l'apprentissage d'une langue étrangère serait beaucoup plus aisée dès le plus jeune âge. Mais je ne suis ni scientifique ni psychanalyste pour l'affirmer !

Aujourd'hui, j'essaie de transmettre l'anglais à ma fille de 2 ans, qui parle déjà très bien le français, et ce n'est pas si simple ! Alors faire appel à une nounou ou un professeur bilingue me semble être une excellente idée, ne serait-ce que pour sensibiliser l'oreille de l'enfant et contribuer à lui ouvrir de nouvelles portes.

Portrait de Danièle-Dax

De prime abord j'aurais plutôt pensé qu'une nounou bilingue c'était une hérésie parce que pour ma.part, je trouve que les jeunes générations s'expriment de plus en plus mal et qu'on entend beaucoup de fautes de français aujourd'hui etnqui me semblaient avoir disparu... Mais le témoignage passionnant, et je pèse mes mots, de Zoé m'a fait changer d'avis! Comme quoi les témoignages authentiques sont d'une richesse insoupçonnée et ont une valeur de transmission précieuse. Il faut dire que j'ai toujours été nulle en langues étrangères, que ça ne m'intéresse pas vraiment... Je me suis toujours demandé si c'était une forme de racisme bien caché de ma part et justement qu'est ce que ça peut bien cacher?
Mille mercis à Zoé de prendre le temps d'apporter sa pierre à l'édifice.

Portrait de cerise-du-26

Je ne sais pas l'âge que vous avez Danièle-Dax et ça ne me regarde pas mais votre commentaire me paraît carrément affligeant !!!
Moi j'ai 40 ans et je n'ai pas l'impression de faire plus de fautes de français que mes parents ou que mes grands-parents qui eux parlaient volontiers patois ! Excusez moi du peu,mais j'ai quand même l'impression que "les jeunes générations" pour reprendre votre expression un peu hautaine arrivent encore à s'exprimer,plus que correctement. Il est là votre racisme !

Portrait de Gilbert

Cerise, votre com est agressif... On se calme (rires!). N'empêche que je vous rejoins un peu... Mon père parlait patois et je suis devenu instituteur. De plus, j'ai eu des élèves maghrébins qui parlaient arabes à la maison. Ce qui ne les a pas empêché de suivre un cursus scolaire plus que respectable... Je ne pense pas que Danièle-Dax soit raciste. Simplement, je pense, issue d'un milieu un peu rigide... Amitiés à vous deux Smile

Portrait de Danièle-Dax

Je n'ai rien à cacher Cerise. J'ai 60 ans, je suis mariée, je suis mère de famille et même grand mère! Je ne voulais pas déclencher les foudres et sachez aussi que je ne suis pas née avec une cuiller d'argent dans la bouche, que je n'ai pas un niveau d'études extraordinaire et que quand j'étais petite j'entendais parler patois à la maison! Ça me semblait d'ailleurs normal. Par contre je suis d'une génération qui a connu des enseignants qui , selon moi, avaient de meilleures méthodes de lecture et d'écriture. En plus j'allai chez les Sœurs qui étaient très à Cheval sur le français, l'orthographe et le latin. De souche paysanne, je n'étais pas aidée à la maison mais j'insiste, on savait par exemple que les maîtresses et les maîtres d'école de la communale, comme on disait à l'époque, eux aussi -comme les enseignants religieux- compensaient les lacunes du milieu social car ils savaient à quel milieu nous appartenions... Mon petit fils a 12 ans. Il est noté comme étant un bon élève. Eh bien quand il me fait voir ses devoirs j'hallucine, ne serait ce qu'au niveau de son orthographe... Mais j'essaie quand même de vivre avec mon temps et de faire la part des choses. En espérant que j'ai un peu réparé ma maladresse, je vous souhaite une excellente soirée Cerise...

Portrait de Danièle-Dax

L'exemple positif de Gilbert m'a réconfortée car je n'aime pas blesser ou faire de peine... Mais je peux être très maladroite. Je ne sais pas de quel milieu est Cerise et ça ne me regarde pas mais je voudrais dire parce que Gilbert m'en a donné l'énergie qu'enfant j'habitais une vieille ferme dans laquelle certains animaux, comme les poules, les canards, les oies, les chiens, les chats rentraient comme dans un moulin... C'était permis! Surtout personne n'y prêtait attention... La maison était sale, aucun confort. Mes.parents avaient du bétail et des journées interminables. Chez nous ça sentait le lait caillé et le reste... Ils ont fait l'effort de me mettre chez les religieuses. Pour eux c'était un gros effort parce qu'ils étaient athées et savaient à peine lire et écrire... Mais sans jamais m'en avoir parlé, je savais qu'ils ne voulaient pas que je vive ce qu'ils vivaient. Chez les religieuses j'étais bien. Ça sentait l'encaustique. J'aime toujours cette odeur et je brique mes meubles avec. Pas en ce moment parce que mon zona m'en empêche. Mais je voudrai dire que si mes parents n'ont jamais lu un livre de leur vie, ni une revue, (il n'y avait ni livres ni revues chez nous), ils ont été de merveilleux parents. Ils sont morts tous les deux. Ils sont partis à quelques mois d'intervalle et ils me manquent beaucoup. Leur culture à eux c'était la terre, leurs bêtes comme ils disaient, un potager et une basse cour pour assurer l'essentiel. Je n'avais pas de très beaux habits mais comme j'étais pensionnaire, dès le samedi soir ma maman lavait mes vêtements, les faisait sécher comme elle pouvait dans la cuisine quand il faisait froid ou mauvais, les repassait le dimanche après midi, puis cirait mes chaussures avec un amour d'une intensité que je n'ai jamais retrouvé... Elle me faisait voir ainsi qu'elle m'aimait,et qu'elle me donnait tout ce qu'elle pouvait... Vous voyez Cerise que je ne suis pas née princesse mais mes parents et mes enseignantes m'ont permis d'accéder à une situation plutôt privilégiée et je les en remercie. Par contre, j'ai une petite tristesse dont je ne parle pas en famille: chaque fois que j'ai essayé d'expliquer tout ce que je viens de vous dire à mon petit fils, ça ne l'a pas intéressé mais peut être est il encore trop jeune...
Mon zona me lance et je n'ai pas la force de me relire. J'espère que ce que j'ai écrit n'est pas trop décousu. Merci à tout le monde.