La santé émotionnelle ?

J'ai lu dans un hebdomadaire que " La santé émotionnelle " relève d'une thérapie à la mode actuellement. Il s'agirait de trouver un équilibre entre exprimer ses émotions et les refouler. Le principe : chaque fois qu'une émotion est là, les spécialistes conseillent de s'isoler et de travailler dessus... Pas toujours facile à mon sens, mais pourquoi pas ! Je pense que des foromers viendront nous en dire plus !

Pour ma compréhension, et parce que j'aime bien aller "chercher un peu" avant de répondre... Et puis d'ailleurs, comme je suis très loin de tout savoir, en cherchant, j'apprends aussi... C'est ce que j'aime, ce côté partage... 

Pour ce que j’en ai compris disais-je… Une bonne santé émotionnelle revient en définitive à « remplacer » des émotions négatives par des émotions positives…

C’est basé, entre autres, sur le principe que l’état émotionnel fait appel sous forme d’une mémoire, à une partie du cerveau archaïque, appelé cerveau reptilien… Toute émotion négative génère un stress, que les cellules « enregistrent » et répercutent sur la « totalité » d’un être humain… Ce qu’on retrouve aussi dans le décodage biologique par exemple… Mais à titre personnel, il me semble quand même, que Monsieur Freud l'a largement démontré en son temps... Outre le psychisme d’un individu, les émotions « produisent » une sorte de réaction en chaîne, qui se répercute tant sur un plan psychique que corporel et même spirituel… Il s’agit donc, de « retrouver » des émotions négatives enfouies en nous, de les libérer, et en parallèle d’apprendre à penser positif en contrepartie, afin de « dépolluer » et « conditionner » la bonne santé… Car ce sont les émotions négatives refoulées, qui sont en lien premier aux maladies psychiques et physiques… 

Toujours selon mes « recherches », il s’agit d’un accompagnement tant sur un plan « mental » que plus spécifiquement « physique » également… et selon les thérapeutes… Il me semble, et bien que cela soit également développé en France à l’heure actuelle, que cette technique thérapeutique est bien plus largement développé au Canada…  Cependant, pour ma part, je reste en interrogation… Car pour moi, rien de bien nouveau en soi… Je dirais même, ça fait un peu « infantile » et un peu « réchauffé »… Mais… Je précise tout de même, que je « pêche » peut-être par ignorance, faute d’explications véritablement « claires et concises »… Peut-être d'autres foromers ici, auront des arguments autres...

Tout à fait d'accord avec le point de vue qu'a développé Viviane : encore une expression qui se veut novatrice alors qu'elle n'a qu'un seul but : attirer le chaland !!! Il faut dire que les Américains et les Canadiens sont très forts pour créer ce type d'illusions... Ceci dit, certains Français ne s'en privent pas non plus, ne serait-ce que Boris Cyrulnik qui s'est approprié le concept de résilience pourtant connu aux États-Unis depuis 1940 et mis au point alors par des psychologues scolaires ! En France, c'est un pédiatre et psychanalyste, John Bowlby, qui a véhiculé ledit concept de résilience en 1980. Or, tous ces auteurs restent méconnus du grand public... Comme quoi dans la gêne il n'y a décidément pas de plaisir mais il faut tout de même oser, sans jamais citer ses sources ! Une qui n'était pas mal non plus dans le genre, c'était Françoise Dolto, qui a zappé allègrement et entre autres les précurseurs de l'abandonnisme : René Spitz, Guex et Odier, tout comme Jenny Aubry qui a transmis les conséquences des carences en soins maternels, qui ont laissé des travaux majeurs et sur lesquels la célèbre psychanalyste s'est étayée en partie pour se faire une sacrée renommée... J'en profite également pour rappeler que c'est Freud qui est à l'origine de ce qui est appelée communément aujourd'hui résilience dans la mesure où il a postulé son concept de sublimation ! L'occasion de rendre à César... Etc, etc...

Au risque de ne pas me faire que des amis, j'adhère absolument à tout ce qui a été dit par Sofia M. Malheureusement, on a beau être passé par le divan, le péché d'orgueil est toujours là qui guette ! Lorsque le roi est mort, beaucoup s'empressent de prendre sa place, voire le faire disparaître avant l'heure. C'est oublier que lorsqu'on scie la branche sur laquelle on est assis, les rétorsions peuvent advenir. Quant aux précurseurs, ils ne sont jamais oubliés totalement. L'honnêteté reprend toujours ses droits tôt ou tard. Jacques Lacan a fort justement parlé de l'importance de remettre le Sujet dans la chaîne des signifiants. Ainsi, pour exemple, liquider le transfert avec son analyste n'a jamais signifié liquider l'analyste... Il y a parfois une confusion des genres, même dans notre métier.