Partage-psy souhaite ici aider des personnes qui sont de près ou de loin en souffrance (concernées directement ou non) quant à l'addiction à l'alcool. Il est bien entendu qu'aucun jugement moral ne sera recevable. Le fait de pouvoir en parler sans honte est un premier pas vers la guérison et peut aider également un entourage confronté au problème. Vous pouvez y livrer vos témoignages, chacun pouvant apporter sa pierre à l'édifice. Les Psy partenaires du forum Signes & sens, selon leurs disponibilités, interviendront aussi.
Lili Marloute
Bonjour Catherine,
Bonjour Catherine,
L'inconscient sait des choses mais le conscient ne sait rien de ces choses, à quoi sert donc l'inconscient?
Si nous faisons le lien entre mon ex belle-sœur et vous, nous pourrions dire qu'il existe un lien professionnel. Ce lien je le retrouve aussi attaché à ma Grand-Mère puisqu'elle était aussi, entre autres, infirmière…
Si nous faisons le lien entre mon ex-belle-mère, mon institutrice, Gilbert et les recteurs dans ma famille, le lien est aussi professionnel.
Si nous faisons le lien entre Brun's et moi, en dehors des liens affectifs il y a aussi le lien professionnel mais aussi extra professionnel, loisirs et hobby, d’ailleurs, la maman de Brun's est aussi une musicienne et dans ma famille proche il existe aussi des musiciens, des chanteurs, des danseurs, des peintres, des dessinateurs...je suis tombée dans la marmite artistique depuis ma naissance et je pratiquais aussi. Je ne peins plus depuis un grand choc et depuis le départ de Brun's, je ne joue plus d'instrument de musique et je ne peux plus chanter (blocage complet), cependant, je danse toujours.
Pour en revenir au sujet initial qu'est l'alcoolisme, aucun membre de ma famille n'est alcoolique et moi non plus, pourtant dans la famille de Brun's ses 4 grands parents ont été touchés gravement par cette maladie, ils sont morts jeunes.
Il n’existe aucun lien si ce n’est que mes parents étaient, entre autres, commerçants et ils avaient un bar/restaurant et même si nous les enfants nous avions interdiction formelle d’aller dans le bar, j’ai tout de même vu des personnes s’enivrer, cela m’avait choqué bien qu’aucun autre événement n’ait eu lieu.
J’admets que je ne peux supporter d’être en compagnie de personnes alcooliques sous l’emprise de l’alcool, elles me font peur.
En ce qui concerne Bruno cela était totalement différent car je ne l’avais jamais vu sous l’emprise de l’alcool avant sa rechute puisqu’il était alcoolique abstinent durant notre vie commune. D’ailleurs sa rechute avait eu lieu en septembre durant son déplacement professionnel, lorsqu’il est rentré en octobre, je lui ai demandé de partir le cœur gros. Il est revenu en novembre, il est allé d’emblée voir des spécialistes en urgence dans un centre d’alcoologie et il n’a pu obtenir qu’une ordonnance de médicaments afin qu’il patiente jusqu’à son rendez-vous avec la psy 15 jours plus tard. Il était déçu, il y avait urgence pour lui. Il est allé voir un autre psy et ce dernier ne voulait pas attendre 15 jours avant de débiter le chèque, le temps du remboursement par la SS et la mutuelle (Brun’s et moi rencontrions de graves problèmes avec notre employeur qui refusait de nous payer).
Le médecin traitant lui a fait une autre ordonnance estimant la première dangereuse en raison des autres pathologies graves qu’il avait. Il refusait l’internement dans un centre d’alcoologie puisqu’il est claustrophobe. Son état de santé s’est très vite détérioré et son pronostic vital a été engagé. Il souffrait beaucoup. Et c’est ainsi qu’il est parti en décembre pour mes 40 ans.
Je ne savais pas comment réagir tout ceci est arrivé si vite, je ne voulais pas être sa psy, je ne voulais pas être son infirmière, je voulais juste être sa femme et le soutenir du mieux que je pouvais.
Lorsqu’il est parti, j’étais totalement abattue, j’avais perdu 10 kg en 15 jours. J’ai rebondi pour mon fils qui avait 16 ans à l’époque. La vie avait repris son court normal mais seulement en apparence car je souffrais terriblement. J’ai fait une psychothérapie….et j’ai fait une mauvaise rencontre………………………………………….. l’horreur……………………trauma……………………………………. Une seconde psychothérapie et depuis je revis tout en survivant puisque j’avais tout perdu.
Pardonnez-moi de m'être épanchée ainsi, les mots s'inscrivent instinctivement.
Merci à vous Catherine, je vous souhaite une bonne soirée.
Catherine H Psy
l'inconscient?
Bonsoir Lili,
A quoi sert l'inconscient? demandez-vous. Vaste question...
Il est notre part d'humanité! La plus archaïque, et la plus innée. Celle qui participe à la fois de la nature et de la civilisation, et qui continue de s'exprimer.
Il signe chaque jour notre appartenance à un héritage commun, collectif, transgénérationnel mais il signe aussi et surtout notre individualité, notre unicité!
Il nous permet de rester connecté avec nos racines, certes, mais aussi avec ce que nous sommes intrinsèquement!
Ce que nous ne savons pas au conscient, l'inconscient le sait: raison de plus pour chercher à le décrypter afin de se débarrasser de ce qui fait souffrir, de ce qui gêne ou tout simplement afin de révéler qui nous sommes et ce pour quoi nous sommes faits individuellement...C'est ce qui donne du sens à l'existence, oserais-je dire.
Merci de votre témoignage, bonne soirée.
Catherine.
Lili Marloute
Piste signe et sens
Bonjour Catherine,
Hier instinctivement j'ai eu besoin d'écouter cette chanson et même de la partager:
Lara Fabian - Immortelle (clip officiel)
c'est lorsque j'ai vu cette clef bruler dans ce clip que tout d'un coup j'ai ressenti en mon profond, une immense douleur.
Cette nuit j'ai fait un rêve qui a suscité toute mon attention, alors que je ne rêve jamais ou très très peu de Brun's, cette nuit dans ce rêve je recevais un message de lui où il était écrit clairement de sa main sur une petite feuille de papier:
"Bonjour Marloute (surnom donné par lui), j'aimerai revenir en Charente et à Angoulême et par la même, te rencontrer pour voir l'effet que ça me ferait de retrouver l'endroit que j'aimais tant et toi.".
Dans mon rêve j'ai ressenti à la fois de la joie et en même temps de l'angoisse. Je me souviens pas du début du rêve ni même de la fin et comme je sais que les rêves font parti de l'inconscient, je ne suis pas restée indifférente.
J'ai trouvé un signe et un sens qui font que je suis toujours malheureuse concernant ce passage de ma vie.
LA CLEF !
Riche de symboles et de sens pour moi en tout cas. Au moment de son départ alors qu'il n'était pas sûr de vouloir partir et qu'il était très affecté, je lui ai remis la clef de l'appartement, je lui avais dis:
" Si tu es sûr de ton choix de partir, tu n'auras qu'à me la retourner par courrier en RAR comme tu l'avais déjà fait lorsque tu avais gardé par mégarde les clefs de ton ami. Sinon, si tu penses vouloir revenir, tu la gardes et tu reviendras quand tu voudras".
Il avait accepté ma proposition et il est parti avec la clef. Alors que les contacts sont rompus depuis longtemps, il ne m'a jamais renvoyé cette clef alors qu'il est un homme très honnête. Aussi de mon côté, j'ai un couteau de lui d'une grande valeur et surtout sentimentale, il avait offert ce couteau à son père et lorsque son père est mort, ce couteau lui est revenu. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. J'ai tenté de lui envoyer, seulement sa mère faisait obstacle, jamais elle n'aurait rendu à Brun's son couteau alors que je voulais lui remettre à lui seul.
Aussi il avait laissé toutes ses affaires avant de partir.
En fait cette rupture n'a pas été jusqu'à son cheminement total me semble t-il, ce qui pourrait expliquer ma peine et mon mal-être.
Ma souffrance est due à un deuil impossible à faire puisqu'il n'est pas symbolisé.
Je crois être sur une piste qui devrait me pousser à aller encore plus loin afin de me débarrasser de cette souffrance, faire une bonne fois pour toute ce deuil nécessaire pour aller plus avant dans ma vie, faire en sorte que le passé reste à sa place et ne vienne plus parasiter ma vie présente.
Il va me falloir trouver une solution pour symboliser cette rupture, me réapproprier ce qui m’appartient et lui rendre ce qui lui revient. Ca ne va pas être une mince affaire.
Je vous remercie vivement Catherine ainsi que Gilbert pour votre aide précieuse.
Bien cordialement,
Lili.
Juliette
Bonjour Lili,
Bonjour Lili,
Quand j'étais jeune j'avais un petit ami dont je me suis séparé. J'ai ensuite rencontré mon mari, cela fait 24 ans. Ce petit ami s'est suicidé quelques années après. J'avais gardé un objet de lui : un petit ours en jade. De temps en temps, je faisais encore des rêves où il était présent et ça me perturbait à chaque fois. J'en ai parlé en séance analytique (il y a 3 ou 4 ans) et il a fallu que je jette le petit ours en jade, c'était la seule façon de faire le deuil. Je n'ai plus jamais rêvé de lui. Mais surtout, je n'est plus jamais été perturbée.
Catherine H Psy
Bonsoir Lili,
Bonsoir Lili,
Ainsi, vous aviez en charge un héritage qui n'est pas le vôtre...Et pourtant, votre ami, en vous laissant ce couteau, objet phallique hautement symbolique,vous avez déjà tout dit: " Coupe, libère -toi de ce qui ne t'appartient pas."
Vous avez pu maintenant récupérer la clef de votre maison, cette clef, symbole de ce qui lie et délie, qui permet de fermer et d'ouvrir les portes... Vous trouverez votre chemin!
Je vous remercie de votre authenticité, Lili, et vous souhaite une belle soirée.
Lili Marloute
Bonsoir Juliette
Comme quoi le bien être ne tient pas à grand chose finalement. Je suis ravie que vous ne soyez plus perturbée.
De mon côté je me suis débarrassée de beaucoup de choses et j'ai même changé quasiment tous les meubles.
Je vous remercie pour votre témoignage et je vous souhaite une bonne nuit.
Lili
Lili Marloute
Libération
Bonsoir Catherine,
Je vous remercie de votre réponse.
La symbolique du couteau était différente pour Brun's, il représentait pour lui le chef de famille et suite au décés de son papa et à sa rechute alcoolique, ce couteau était associé au sacrifice et à la mort. Peu importe la signification puisque ce n'est pas de lui qu'il s'agit mais de moi et vous avez raison Catherine, ce couteau ne m'appartient pas, je ne suis pas l'héritière de son père et je ne veux pas être l'héritère de Brun's non plus.
Même s'il ne m'a jamais rendu la clef qui contrairement au couteau qu'il m'a laissé par oubli selon lui, don c sans mon consentement, Brun's avait accepté cette clef et les termes de notre convention, je vais tout de même [ même si sa mère ne lui remet pas ou ne peut lui remettre ] envoyer un colis contenant son couteau et toutes les affaires qui lui étaient chères. Bien évidemment, je n'attendrai pas en retour qu'elle ou qu'il me remette la clef puisque par mon acte, j'acte symboliquement que ce qui nous liait, ne subsiste plus.
Oui Catherine je trouverai mon chemin.
Je vous souhaite une belle et agréable nuit.
Lili
Lili Marloute
Bonjour Catherine,
Je me suis réveillée ce matin en pensant à ce que vous m'avez mentionné dans votre dernier post à savoir:
"Ainsi, vous aviez en charge un héritage qui n'est pas le vôtre...Et pourtant, votre ami, en vous laissant ce couteau, objet phallique hautement symbolique,vous avez déjà tout dit: " Coupe, libère -toi de ce qui ne t'appartient pas."
Votre analyse est bonne seulement elle ne fait pas écho en moi, et ce matin je me suis souvenue que lorsque j'ai choisi de me libérer, de me retirer dans mes retranchements, de ne plus avoir un seul contact avec lui afin de me retrouver face à moi-même afin de ME retrouver MOI, ceci a provoqué chez Brun's une très vive réaction négative, il n'était pas du tout d'accord, il souffrait terriblement et c'est ainsi que je me suis attirée les foudres des siens.
Je suis celle qui l'avait tout bonnement lâché !
Je vous souhaite un agréable dimanche Catherine.
Lili
Catherine H Psy
Bonjour Lili,
Bonjour Lili,
C'est là toute la différence entre le conscient et l'inconscient...
Tout acte manqué - oublier ce couteau- n'est pas anodin et a sa signification, pour celui qui le réalise ,certes, mais vous avez gardé ce couteau, acte qui doit avoir , pour vous aussi, du sens. Peut-être ne pouvez -vous seulement l'entendre qu'aujourd'hui.
L'inconscient est précieux et fragile,même s'il fait preuve d' une grande force à la recherche de la satisfaction. Le "contraindre" à comprendre, alors qu'il n'est pas prêt, le fait souffrir inutilement.
Par exemple,ce sont ce que j'appelle "les fameuses évidences", qui sont sous nos yeux, sans qu'on puisse les voir et qui un jour deviennent des évidences. Et permettent de faire du lien. On y revient ...Chacun parcourt son chemin à son rythme.
Bon dimanche à vous aussi,
Catherine.
Lili Marloute
Bonjour Catherine
Message d’hier :
Cette axiome :
« Ainsi, vous aviez en charge un héritage qui n'est pas le vôtre...Et pourtant, votre ami, en vous laissant ce couteau, objet phallique hautement symbolique,vous avez déjà tout dit: " Coupe, libère -toi de ce qui ne t'appartient pas.", peut prendre tout son sens que si il est confronté à l’inconscient de Brun’s, il s’agit de son inconscient à lui et non pas du mien. Seul lui pourrait donner le sens véritable à son acte manqué ou pas. D’ailleurs il a laissé d’autres objets très précieux à ses yeux dont son matelas qu’il souhaitait reprendre ultérieurement.
Comment son inconscient aurait-il pu d’un côté exprimer : " Coupe, libère -toi de ce qui ne t'appartient pas." Et d’un autre côté : « Je te laisse tout ce qui m’appartient de cher qui pourrait faire que tu ne m’oublies jamais » ? Surtout concernant son matelas qui était notre couche durant notre vie commune. Brun’s savait pertinemment que le lit du couple que nous formions ne pouvait plus être partagé avec un autre homme, il savait que lorsque mon ex mari et moi nous nous sommes séparés, il était hors de question pour moi de garder le lit, mon ex mari l’avait donc pris. Brun’s savait pertinemment que je n’aurai pas les moyens d’en acheter un autre pour remplacer le sien qui était devenu le nôtre. Il savait aussi que je n’avais pas les moyens financiers pour lui faire parvenir chez sa mère endroit où il vivait désormais, au loin dans un autre département, toutes ses affaires laissées, ses meubles compris.
Toutefois, j’ai insisté lourdement pour qu’il puisse se réapproprier son couteau, ses objets importants mais sa mère et sa sœur ont toujours fait obstacle. Pour moi il était important que tout ceci lui revienne. Ce couteau qui ne m’appartient pas n’appartient pas à sa mère non plus, ni même ses objets chers. A mes yeux, elle n’avait aucune légitimité pour juger si son fils devait ou pas récupérer ses affaires. Et de mon côté, je n’avais moi aussi aucune légitimité pour les garder, sauf dans le cas où il m’aurait donné ses affaires avec mon consentement, ça n’a pas été le cas.
Dans les débuts de notre séparation, je dormais sur une banquette ou j’allais dormir chez des amis pour ne pas à devoir dormir dans ce lit. Aussi je ne supportais plus de me retrouver en ses meubles.
N’aurait-il pas été plus simple qu’il refuse la clé ou de me la retourner pour marquer clairement ma libération, une coupe franche plutôt que de me laisser avec un couteau qui exprimerait de couper moi-même ce qui ne m’appartient pas ? Lorsque l’on souhaite marquer une rupture qui est sans appel, il me semble que l’on ne laisse pas ses objets précieux chez l’autre sans son consentement. En laissant tout ceci chez moi, à mes yeux, c’était comme s’il avait toujours un pied chez moi.
De plus ce couteau à la symbolique phallique ne pouvait représenter « l’objet » en question puisqu’il était touché par une déficience hormonale androgénique marquée et « irréversible ». A moins qu’il ait souhaité laisser un symbole de son objet phallique chez moi par ce biais.
Aussi lorsqu’il est parti, il a emmené avec lui mon blouson en cuir rouge, selon lui ce blouson symbolisait le premier jour de notre rencontre et puisque la matière est en cuir, ce blouson porte mon odeur selon lui.
Aujourd’hui je vis dans un ailleurs, je me suis débarrassée de beaucoup de choses, ses affaires logent dans un tiroir, je n’ai pas pu me résigner à les mettre à la poubelle.
Je vais envoyer ce colis, qu’il arrive au destinataire ou pas, ce n’est plus mon problème, ce n’est plus de ma responsabilité, je ne suis plus en charge de ce fardeau.
J’ai réellement et vraiment envie surtout besoin de comprendre ce que j’ai vécu, les raisons qui font que ce deuil ne s’est pas déroulé comme il aurait dû se dérouler. Comprendre pourquoi ma souffrance fut si forte et si longue car de par mon âge, j’ai essuyé de nombreux deuils mais j’avoue que celui-ci a été le plus pénible et le plus long de toute ma vie.
Grâce à vous Catherine et Gilbert, j’ai pu enfin m’exprimer sans me sentir juger, j’ai pu exprimer par des mots spontanés sans figures ou effets de style mes maux concernant cette triste histoire reliée à cette maladie qu’est l’alcoolisme, j’ai pu découvrir que ces 3 objets le couteau, la clé et le matelas avaient étés un barrage à une nouvelle vie épanouissante, en fait Bruno se mourait mais moi aussi. Brun’s est ou était malade mais je l’étais aussi, j’étais devenue je pense à mon corps défendant une co-dépendante. Grasse à vous j’ai pu aussi me libérer par les larmes car il ne m’était plus possible de pleurer, toute cette souffrance était bloquée en moi.
Lili Marloute
Message d’aujourd’hui :
Message d’aujourd’hui :
Ce matin des souvenirs se bousculent, je me suis souvenue de cet épisode aigu de paralysie faciale que j’avais subi. Nous étions à Paris dans le cadre de notre travail dans les métiers de la presse. Ceci est arrivé alors que Brun’s m’avait invité au restaurant pour fêter mon anniversaire.
Mon état avait été extrêmement préoccupant, selon les neurologues j’allais me retrouver paralysée de la tête aux pieds, il fallait faire vite, très vite. Il s’agissait d’un infarctus cérébral et j’avais le choix entre accepter une injection qui risquait de m’être fatale, ou la refuser, seulement ne pas m’injecter cette molécule risquait aussi de m’être fatale aussi. Quitte à mourir j’avais choisi de refuser cette injection. Alors les neurologues ont décidé de me laisser du temps pour récupérer mais que si ce n’était pas le cas ou si la paralysie continuait son cheminement, il pratiquerait quand-même l’injection.
Bruno qui à cette époque était totalement abstinent de l’alcool avait été placé dans une salle seul en dehors de la salle d’attente avec les autres.
Quant à moi, j’avais été placée directement à la portée de tous les médecins des urgences. J’étais terrorisée et je me souviens de m’être battue pour vivre, cette force je la puisais dans l’amour que j’avais pour Brun’s et je m’en suis sortie.
Quant à Brun’s il avait réussi à me retrouver et il s’était caché tout près de moi, pour lui il n’était pas question que nous soyons séparés, il estimait que sa place était à mes côtés. Les médecins m’ont dit avec un sourire entendu : « Ah il vous aime cet homme ! » Brun’s qui était au courant de la situation dans la salle où il avait été placé m’a révélé qu’il venait de prendre conscience de la dimension de son amour pour moi, que pour lui il était inconcevable de vivre sans moi si je devais disparaître. Il a eu très peur.
Je savais que Brun’s a toujours voulu mon bonheur tout comme je souhaitais le sien. Nous étions heureux.
Si l’on part du postulat que ce couteau laissé était ce message : « coupe tout, libère toi de ce qui ne t’appartient pas », ceci correspond à ce qu’il m’avait dit : « Ma Marloute tu es une femme extraordinaire, tu mérites ce qu’il y a de meilleur sur cette terre. Ce que je vais te dire va te paraître totalement fou mais il faut que tu comprennes que si je pars c’est justement par amour pour toi ; fonce ! vis ! Déchire tout ma Marloute !!!!!!!! Avec moi tu vas être malheureuse, tu vas perdre ton énergie et toute ta beauté… ».
La veille de son départ il venait de découvrir cette chanson non commercialisée à l’époque d’Yves Jamait « En deux mots ». Il a insisté pour la partager avec moi, il m’a pris dans ses bras et il a pleuré en me disant que même s’il ne m’emmenait pas avec lui en l’endroit où il partait, il m’emmenait d’une certaine façon avec lui et que je resterai son unique véritable amour.
Puisqu’il était aussi chanteur compositeur et musicien, il avait écrit une chanson d’amour, un cadeau de lui que je n’ai jamais pu retenir. Je me souviens juste qu’elle était magnifique.
J’avais l’impression à cette époque de me retrouver dans une autre dimension, je pense que j’étais déjà partie et avant lui. Je me suis fermée comme une huitre.
Je savais que la seule issue était cette terrible séparation que je n’ai pas eu le courage et ni la force de réaliser, mais que j'ai tout de même poussée puisque les semaines passaient mais il ne partait pas, cela devenait une torture mentale pour moi, lui se montrait toujours aussi amoureux comme si de rien n'était. Il était injuste que deux êtres qui s’aiment se séparent.
Il voulait que nous restions amis car pour lui il n’était pas concevable de ne plus nous voir tant qu’il était vivant. Il avait compris que tant que nous nous aimions cette amitié ne pouvait pas exister à elle seule Il espérait que les sentiments amoureux disparaissent avec le temps pour faire vivre une amitié déjà existante. Oui au-delà de notre amour, nous étions très bons amis. J’ai perdu mon amoureux mais aussi mon ami.
Pour en revenir à ce couteau, il symbolise une légende locale, il s’agirait du sceau impérial de Napoléon Ier offert à la ville de Laguiole en signe de reconnaissance pour la bravoure au combat des hommes. L’excroissance du couteau en terme technique est une mouche. La mouche est un fort symbole aussi pour Brun’s et il adorait cette chanson : La mouche de Ginkobiloba.
Ce genre de couteau ne s’offre pas sans l’échange d'une pièce de monnaie ou d’un morceau de métal. Ne m’étant pas aperçue de suite que ce couteau se trouvait chez moi, je ne l’ai pas acheté.
Bonne fête Nationale de la France Catherine,
Cordialement,
Lili
Catherine H Psy
Bonsoir Lili,
Bonsoir Lili,
Une simple piste: le lapsus sur "grasse", dans votre message daté d'hier, fait écho à Napoléon que vous évoquez aujourd'hui. Y aurait-il un lien particulier que vous puissiez faire?
Quant à l'acte manqué, comme le lapsus, c'est exact qu'il n'appartient qu'à celui qui le produit. Néanmoins, puisque , je le répète, vous avez gardé ce couteau, sans le savoir, cela a forcément du sens pour vous. Pourquoi ne pas le voir comme un message libérateur, pour vous?
En ce beau 14 juillet (!), je vous souhaite une bonne soirée.
Catherine.
Lili Marloute
Napoléon (pourquoi pas).
Bonjour Catherine,
Une belle journée ensoleillée s’annonce et c’est très agréable.
Le lapsus écrit : Grasse à la place de grâce est phonétiquement quasiment indétectable dans l’expression orale. Si je vous avais dit : « Grasse à vous, ou grâce à vous », vous n’auriez pas détecté la différence. Il s’agit d’une erreur orthographique de ma part qui je pense n’a aucun lien avec Napoléon ou peut-être que si.
Le père de Brun’s, celui à qui ce couteau appartenait était un homme tyrannique et par la même, un homme très brillant, stratégique et charismatique tout comme Napoléon, et tout comme ce dernier, il était un homme de l’armée avant de devenir un homme d’affaires.
[Petite précision, je porte le même nom d’une des filles illégitime de Napoléon.].
J’ai effectivement gardé ce couteau mais bien malgré moi, je n’ai eu de cesse de le lui remettre. Je n’ai jamais souhaité le garder. Il n’est pas pour moi un symbole de libération mais de poids justement.
La relation entre Brun's et son père était à couteaux-tirés même si les hostilités n’étaient pas exprimées verbalement et de façon explicite. [ Je rappelle que Brun’s enfant avait le désir de tuer son père lorsqu’il serait grand pour sauver sa mère de mauvais traitements selon lui, il a d’ailleurs culpabilisé lorsque son père est mort].
Il faut savoir qu’avant son décès tragique, le père de Brun's avait donné son aval quant à notre relation à tous les deux, il avait exprimé ceci à son épouse qui n’a pas manqué de révéler cette confidence à son fils lorsque ce dernier a estimé devoir rester avec sa mère et sa sœur lorsque son père est mort. Sa mère lui a expliqué que son père approuvait la relation de son fils avec moi et cette dernière disait de moi que j’étais une brave personne. Et c’est ainsi que Brun’s a pu continuer de s’investir dans notre relation et continuer de prendre soin de lui et continuer son travail sur lui pour ne plus boire.
C’est aussi sa mère qui lui a remis ce couteau, bien que Brun’s tenait énormément à ce couteau très important à ses yeux, il souhaitait que ce couteau reste dans la maison familiale, seulement elle a insisté pour qu’il l’emmène chez nous, tout comme elle a insisté pour qu’il hérite du véhicule endroit où son père a été retrouvé mort + de 18H après son décès. Avant de mourir, son père avait vomi dans le véhicule et en 18H, le corps inanimé avait déjà laissé des odeurs particulières en plus des odeurs d’aliments… régurgités. Cette voiture était en fait celle de sa femme, son mari s’en était servi exceptionnellement pour ses déplacements professionnels ce jour là, la sienne étant en pane. Il ne rentrait qu’un WE sur deux chez lui. Pour ses activités professionnelles, il possédait aussi un appartement à Paris. Un grand mystère règne autour de ce décès tragique (tout comme celui de Napoléon du reste).
Une autopsie a été réalisée, Brun's avait demandé à sa mère les résultats, cette dernière a prétexté qu'elle ne savait rien que seule sa soeur détenaient ces résultats et lorsqu'il est allé vers sa soeur pour savoir de quoi il en retournait, elle lui a dit qu'elle avait détruit les documents, qu'elle avait tout brûlé.
Brun’s et moi avons tout fait pour assainir ce véhicule imposé, en vain. Brun’s qui n’avait plus de voiture a été dans l’obligation de se servir de ce véhicule, ceci le rendait malade mais sa mère n’a rien voulu entendre. Elle estimait qu’il s’agissait de simagrées de la part de son fils. Elle ne voyait que le côté économie financière alors qu’il s’agissait de personnes relativement nantis. Elle avait fait en sorte que ses deux enfants signent des documents afin qu’elle soit la seule à gérer l’héritage de ses deux enfants.
Suite au décès de son mari, c’est moi qui ai dû participer à m’occuper de la famille en deuil au moment des funérailles tout en gardant la distance nécessaire. Ma belle-mère à cette époque me téléphonait tous les jours durant des heures et elle se confiait à moi, chose qu’elle ne faisait jamais avec son entourage.
Elle estimait que je faisais partie à part entière de sa famille, c’était aussi le cas pour ma belle-sœur elle- même maman d’une fille. L’une et l’autre souhaitaient même qu’un bébé naisse de l’union Brun’s et moi.
Je sais qu’elle me tient responsable de l’échec de ses rêves. Elle m’en veut de pas avoir retenu Brun’s et de ne pas être rentrée dans ce jeu de mensonges, mensonges concernant ma personne. Elle avait raconté à sa famille que si son fils et moi nous ne formions plus un couple c’est parce que son fils avait perdu son travail, que je l’avais mis dehors pour ça et que lui ne voulait pas être une charge pour mon fils et moi.
Ces mensonges qui n’ont pas manqué de créer des conflits et c’est alors que Brun’s a littéralement coupé les ponts même avec son meilleur ami qui ne savait rien de cette histoire. Son ami s’est retrouvé à souffrir de cette décision non verbalisée au préalable.
Non, pour moi ce couteau ne m’a libéré de rien du tout sinon je ne serai pas ici à vous raconter ce passage de ma vie.
Depuis son dépars et malgré ma force et le courage de rebondir, ma vie n’a été qu’une succession d’événements douloureux, de guerres, de conflits, de stratégies destructives, de violences à mon encontre.
Ce couteau doit absolument sortir de chez moi.
Hier soir je suis allée le chercher dans le tiroir, à l’intérieur de l’étui se trouvait un papier avec l’adresse, le numéro de tel et le nom de sa mère, le prénom et le nom de Brun’s avec un numéro de portable que j’avais réussi à obtenir puisqu’il l’avait changé.
J’ai pris mon courage à deux mains, j’ai appelé Brun’s, le téléphone sonnait mais il n’y avait pas de messagerie, alors j’ai envoyé un SMS pour lui dire que j’ai besoin de lui rendre son couteau ainsi que tous ses effets personnel dont il tenait. C’est une femme qui m’a rappelé pour me dire que je me trompais d’interlocuteur.
Je suis allée faire des recherches sur l’annuaire et plus rien concernant cette famille. Idem sur le net, c’est comme si Brun’s et sa mère s’étaient volatilisés.
Faut-il que j’aille jusqu’à chez elle pour remettre ce colis, même chez les voisins pour leur demander de bien vouloir remettre ce colis à Brun’s si elle ou il est absent(e) en espérant qu’ils vivent bien toujours au même endroit ? Qu’ils vivent tout simplement.
Si j’avais pu lui remettre une pièce à Bruno pour ce couteau resté chez moi, j’aurai pu en disposer à ma guise et ainsi le jeter aux ordures par exemple, mais là en raison de mes croyances, le jeter à la poubelle ne résoudra en rien ma problématique consciente et inconsciente.
Merci à vous Catherine de me lire et d’être présente pour tenter de m'aider à me libérer de cette situation pesante.
Bien cordialement,
Lili.
Nathalie-196
Les médias: une honte
Je viens vous rejoindre tellement quelque chose me met hors de moi depuis plusieurs mois...
J'aimais bien écouter une radio qui a plusieurs chroniques dans la journée mais qui fait son chiffre d'affaires essentiellement avec le sport. Du moins je vois les choses comme ça. Sauf que plus ça va plus ils font passer de publicités sur l'alcool, avec la sempiternelle phrase qui ne sert à rien tellement ces publicités sont bien faites( on entend même parfois l'alcool couler dans les verres !!!): "L'abus d'alcool est mauvais pour la santé". Et l'abus tout court ce n'est pas mauvais pour la santé? Du coup j'ai pris la décision définitive de ne plus jamais mettre cette chaîne de radio.
cricri
L'argent toujours l'argent...
Je crois tout à fait savoir de quelle radio vous parlez et j'ai vu le processus s'accélérer... Compte tenu de l'image éthique qu'elle cherche à renvoyer, moi aussi je suis choquée. Avant je branchais cette radio en voiture, j'ai arrêté moi aussi. Ce qui est gênant c'est que les pubs alcool s'enchaînent. Mais j'avais pu constater que les journalistes qui animent une certaine rubrique, faisaient tout pour se mettre bien avec les viticulteurs qu'ils flattaient même et qui, par voie de conséquence, leur envoient des bouteilles. Du coup, ils les remercient à l'antenne et d'autres producteurs envoient à leur tour des bouteilles... Tristes mentalités...
Catherine H Psy
Bonsoir Lili,
Bonsoir Lili,
Certes, je n'aurais pu entendre ce lapsus...et pour cause, vous l'avez écrit! Lapsus linguae, lapsus calami...ne sont pas dûs au hasard et ont donc une signification. Celui-ci ,de lapsus, vous appartient et doit faire sens dans votre histoire. Les explications rationnelles ne sont que le miroir de vos résistances.
La difficulté que vous avez à vous débarasser des affaires de Brun's le prouve bien .Votre témoignage montre combien vous aviez pris une place particulière dans cette famille, dont vous continuez à porter l'héritage, héritage qui n'est pas le vôtre, je le répète. Il est déjà difficile, parfois, de se libérer du poids de son propre transgénérationnel, ce n'est pas la peine d'en rajouter!
Ce qui est important, c'est de pouvoir vous centrer sur vous, afin de comprendre pourquoi et comment vous en êtes arrivée-là. L'histoire de famille de Brun's doit faire écho à celle de votre famille pour que vous vous soyez investie de cette façon-là...
Je vous souhaite une bonne soirée.
Catherine.
Lili Marloute
...héritage qui n'est pas le vôtre, je le répète.
Catherine, c'est exactement ce que j'ai dit à sa mère lors d'une conversation téléphonique à ce sujet. Elle faisait barrage et refusait que je m'adresse directement à son fils.
Je lui avais dit que j’envoyais toutes ses affaires chez eux ce à quoi elle avait répondu:'- Et bien ça sera retour à l'envoyeur ! Si mon fils a laissé ses affaires chez toi c'est par amour pour toi, je ne comprends pas que tu ne comprennes pas ceci, mon fils choisit lui-même ses héritiers et l'héritière de ses affaires, c'est toi".
J’ai répondu qu'il fallait que je l'accepte cet héritage et ce n'est pas le cas.
Elle a conclu en me disant que ceci ne la regardait pas, qu’elle-même était ravie d’être la détentrice de l’héritage de son défunt mari et que je devrais être touchée par la marque d’amour de son fils à mon égard.
Je lui ai répondu que son fils n’est pas mort et elle a rebondi en me disant que le choix de l’héritier pouvait se faire de son vivant.
Ensuite elle a conclu en me disant que nous avons elle et moi un point commun qui est la disparition de notre compagnon de vie et que la seule chose qui me restait à faire est de me concentrer exclusivement sur mes enfants adultes comme elle le fait elle-même.
J’étais en colère qu’elle m’impose d’une part quelque chose que je ne souhaitais pas et d’autre part, qu’elle projette ainsi sur moi ses choix de vie de femme veuve sur ma personne et qu’en prime, elle se permette de me dicter le comportement que je devais désormais adopter envers mes enfants.
J’ai estimé qu’il s’agissait vraiment d’un manque d’empathie de sa part , aussi qu'elle se trouvait sur un terrain qui n'est pas le sien, ceci ne regardait que Brun's et moi, c'est à lui que je devais m'adresser et non à elle.
Lili Marloute
Bonjour Catherine,
Ce qui fait écho: "orphelins"
Notre union:"Âmes solitaires" "Amour"
L'héritage:" Mariage conceptuel spontané dans une chapelle".
Bonne journée Catherine.
Lili
Modérateur
" L'alcool et ses dégâts " expliqués par un médecin...
http://www.signesetsens.com/sante-forme-lalcool-et-ses-degats.html
Lili Marloute
Bonjour Catherine,
Oui Catherine, j’ai un esprit rationnel et même s’il n’est que le miroir de mes résistances, c’est avec ma raison que j’analyse une situation. Bien évidemment il existe l’inconscient qui recouvre globalement tous les processus et activités psychiques qui, pour des raisons diverses, ne peuvent être ni perçus ni à plus forte raison contrôlés par la conscience. Toutefois il est possible de l’explorer.
Les difficultés que j’ai à me débarrasser des affaires de Brun’s viennent que de mes valeurs et de ma morale qui m’interdisent de remettre ses affaires à une tierce personne et puisqu’il y a barrage, il est évident que ceci rend cet acte -pourtant d’une très grande simplicité- très compliqué.
Bien entendu que je pourrai pousser ma voiture jusqu’à chez lui, faire toute cette route pour lui remettre directement en main propre ce qui lui appartient, si toutefois il se trouve chez lui. Je sais que je devrai affronter ma peur, mes craintes et surtout mon angoisse. Je ne suis plus la bienvenue chez sa mère et lui s’est arrangé aussi pour tout bloquer. Ses affaires m’ont été imposées et même si j’ai pu me débarrasser de ce qui n’était pas important à ses yeux, je sais que le reste l’est pour lui.
J’ai l’impression que par ses actes Brun’s m’a laissé un message : « Ce que je te laisse continuera à faire liens entre nous, même si je suis au loin ». Seulement ces liens m’empêchent de m’épanouir totalement.
Je sens qu’il est toujours vivant, je sens qu’il est toujours en colère après lui-même et après moi. J’ai senti qu’il avait beaucoup souffert de cette rupture tout comme j’ai beaucoup souffert moi-même. Toute cette souffrance s’était transformée en colère et même si je suis apaisée, lui ne l’est pas du tout je le sens. Brun’s supporte très mal les échecs. Lui et sa famille me tiennent responsable de cet échec.
J’ai besoin de lui rendre ses affaires et j’ai besoin de lui dire que je suis en paix vis-à-vis de lui tout comme j’ai besoin qu’il le soit lui aussi vis-à-vis de moi.
Après qu’il ait coupé les ponts soit 2 mois après son départ (la cause : des personnes lui avaient raconté des inepties me concernant, il m’accusait de lui avoir manqué de respect ainsi qu’aux siens ce qui est totalement faux), j’ai rêvé que je lui rapportais ses affaires. Je me suis retrouvée dans ce rêve en un lieu que je ne connaissais pas, une minuscule pièce qui faisait office de chambre en bordure de route. Cette minuscule chambre était très sombre, des objets se trouvaient entassés, juste au dessus du lit d’une personne se trouvait une grande étagère avec des objets en tous genres dont des disques et sa guitare. J’ai découvert un mug décoré mais la décoration m’a effrayée. Il y avait des dents incrustées à l’extérieur de cette tasse et ces dents étaient les miennes. Tout au dessus de ce dentier, il y avait des étoiles scintillantes et des cœurs. J’ai trouvé un autre bug décoré de façon différente et avec des dents incrustées qui n’étaient cette fois-ci pas les miennes. Dans mon rêve Brun’s était absent mais la porte de sa chambre était ouverte. J’ai pris peur et je me suis sauvée en courant sans laisser les affaires. Toujours dans ce rêve, je rencontre un voisin qui me dit que l’homme qui vit ici est un ermite, il est solitaire, c’est une âme perdue qui n’a que pour déesse sa bouteille, ce gars souffre de nostalgie, le soir lorsque je passe devant sa porte, je l’entends parler seul et pleurer vous devriez l’aider vous êtes la clé. J’ai répondu à cet homme qu’il y a des dents dans ce trou à rats, j’ai peur et je me suis enfuie.
J’avais aussi fait un second rêve :
Je me retrouvais dans une immense maison à l’architecture ancienne entourée d’un grand parc boisé. A l’extérieur brillait un soleil resplendissant. La mère de Brun’s était assise en bordure d’un chemin, devant elle, un tréteau, elle était entrain de confectionner quelque chose. Je m’approche et je lui parle, elle me répond sans me regarder. Elle a l’air las et triste. Je retourne dans cette grande maison pour laver la salade quand tout d’un coup j’entends quelqu’un qui entre par la porte de service derrière moi, je me retourne et je vois Brun’s la tête baissée, le dos vouté, il lève légèrement la tête, me regarde, baisse de nouveau la tête, il a perdu ses cheveux. Il se dirige d’un pas lourd et lent directement vers une autre porte qui mène à l’extérieur.
Je sors et je vois d’un côté deux femmes, une jeune fille, une femme qui représente sa sœur et lui, tous les trois discutent et se dirigent vers leur mère et partent tous ensemble sur le chemin, je les vois tous de dos. Je suis immobile, je ne bouge pas. Brun’s marche comme un automate.
Je vous ai fait part de mes rêves qui reflètent mon inconscient concernant cette histoire, peut-être y verrez-vous certaines choses que je n'arrive pas à déccortiquer.
Je vous souhaite une belle et agréable journée.
Lili.
Catherine H Psy
Se pardonner...
Bonjour Lili,
Freud a démontré que le rêve traduisait l' accomplissement d'un souhait, l'expression d'un désir qui se manifeste sous forme déguisée, souvent incompréhensible. Il a pour fonction de "rétablir notre équilibre psychologique".
Les deux rêves que vous racontez, qui datent de plusieurs années, avaient donc pour "mission" de vous apaiser durant cette période tourmentée que vous viviez.
Sans vouloir entrer dans les détails, ils ont en commun de décrire à chaque fois une situation qui ne met pas Brun's en valeur (solitude, aspect maladif, tristesse...) Comme si vous lui faisiez payer son attitude de la vie réelle, qui a certainement déclenchée chez vous, outre de la souffrance, beaucoup de colère. Vous le dites d'ailleurs, et vous évoquez la colère de Brun's que vous sentez encore prégnante. Comme si vous, étiez encore en colère... et cette colère est dirigée contre vous-même.
C'est comme si, paradoxalement vous vous sentiez responsable d'une rupture décidée par Brun's, comme si vous ne pouviez pas vous pardonner de n'avoir pu supporter la situation...Chacun ne supporte que ce qu'il peut, avec ses propres limites, sinon ce serait de la toute puissance que de se croire capable de tout contrôler! Rompre ce lien névrotique qui vous empêche de vous épanouir vous fera peut-être perdre l'illusion de contrôle sur cette histoire mais vous pourrez alors reprendre le contrôle de votre propre vie!
Accordez-vous pardon...
Cordialement,
Catherine.
Lili Marloute
Le pardon
Je vous remercie bien sincèrement Catherine de votre intervention qui m’aide à décortiquer certaines choses.
Oui je me suis sentie responsable de cette rupture, d’une part pour en être l’auteur à la base (non pas parce que je n’aimais plus Brun’s, je l’ai toujours aimé), et effectivement je ne supportais pas du tout son alcoolisme et d’autre part, parce qu’il m’a été reproché avec méchanceté dans un moment de ma vie où j’étais le plus vulnérable que s’il mourrait c’était de ma faute, que s’il était malade c’était de ma faute. J’ai donc fini à cette époque par culpabiliser énormément et ce n’est que quand j’ai repris mes esprits que j’ai pu me dire qu’il n’y avait rien d’autre que je n’aurai pu faire que « d’accepter » bien malgré moi (ce qui est très paradoxal) qu’il parte sans même que je ne cherche à le retenir. Ce n’est pas de lui que je souhaitais me protéger mais de son alcoolisme dévastateur. C’est n’est ni lui ni moi qui avions un sentiment de toute puissance, c’est l’alcool qui est toute puissante et qui rafle tout sur son passage même ce qu’il y a de plus beau.
Lorsqu’il a verbalisé la rupture, c’était suite à notre première séparation et c’est moi qui lui ai demandé de partir car j’avais eu peur. Il avait commis un geste sous l’effet de l’alcool qui m’avait effrayé. Oh non il ne m’avait pas battu, il était un homme grand et fort, très respectueux, il m’avait bousculé sous l’emprise de l’alcool. Il a donc verbalisé par la suite ce que je ne pouvais plus verbaliser moi-même, je me retrouvais dans une situation cornélienne, je souhaitais de tout mon être qu’il reste et qu’il guérisse et en même temps je savais que ceci n’était pas possible, que je ne pourrai pas supporter de continuer à le voir, impuissante, se suicider sous mes yeux et encore moins sous les yeux de mon fils cadet. Que choisir, l’amour ou la raison ? Une bataille terrible s’est produite en moi, j’ai même cru que j’allais mourir moi-même mais de chagrin.
Dans ces rêves lointains, oui Brun’s est dépeint de façon totalement négative, cependant, c’est exactement dans cet état qu’il était lorsqu’il a rechuté, et c’est dans cet état qu’il était encore 2 ans après ces rêves. Un de ses amis m’avait averti de son état, il m’avait rapporté qu’il était au fond du fond, qu’il se trouvait à être très malade et qu’il m’aimait toujours bien qu’il était très en colère après moi. J’avais pour mission de garder secrète notre conversation téléphonique, que Brun’s serait très en colère que je sois informée de son état et de ses sentiments. J’avais été bouleversée mais que pouvais-je faire de plus que de respecter son choix ? Il ne m’avait rien demandé ouvertement.
L’amour n’est-il pas justement, de respecter le choix de la personne que l’on aime ? Je suis convaincue que si, seulement j’aurai mille fois préféré qu’il soit guéri, en forme et heureux et non pas se retrouver à souffrir et compter les jours qu’il lui reste à vivre. Ceci était son choix et j’ai eu l’impression de ne pas avoir eu de choix si ce n’est de sauver ma propre vie au prix d’un amour. J’ai eu ce sentiment de sacrifice tant du côté de Brun’s que du mien.
Alors oui j’ai été très en colère après moi, en colère d’avoir pu par le passé contribuer à aider beaucoup de personnes malades et de pas avoir eu ces compétences adéquates pour l’homme que j’aimais et mon fils aîné aimé d’un amour inconditionnel, mon fils qui se meurt actuellement.
Nous sommes tous acteurs de notre vie aussi douloureuse soit-elle mais les spectateurs de ces acteurs peuvent souffrir tout autant à la vue d’une dégradation d’un proche due à ces sournoises substances licites et/ou illicites qui mènent à une mort certaine en balayant au passage, les liens les plus beaux et des plus solides.
Alors oui je me suis pardonnée puisque ces choix n’ont pas été les miens, ils ne m’appartiennent pas, je ne veux plus être considérée comme la peste et le choléra réunis. Je suis juste un humain plein de chagrins qui s’efforce de vivre, je veux vivre !!!!! Et ceci est mon choix !!!!!!
Merci encore Catherine, grâce à vos mots je peux enfin extraire de ma tête et mettre sur papier ma souffrance par des mots.
Je vous souhaite une belle soirée, quant à moi je vais me divertir en partageant avec un ami, un bon repas.
Bien à vous.
Lili.
Catherine H Psy
Bonjour Lili,
Bonjour Lili,
Votre message montre combien cette ancienne histoire avait laissé sa marque , et combien elle pouvait vous priver de l'énergie nécessaire dans votre vie actuelle. Votre culpabilité vous limitait quant à vos ressources pour continuer d'avancer. Vous faites allusion à votre fils: ce qu'il traverse devait évidemment y faire écho.
En vous remerciant de livrer ( délivrer!) votre souffrance avec autant d'authenticité, je vous souhaite une belle journée.
Catherine.
Lili Marloute
Bonsoir Catherine,
Bonsoir Catherine,
Absolument et il m’a fallu du temps pour aller du choc à l’acceptation dans les étapes du deuil et pour cause... Des ressources épuisées alors qu'il m'a fallu puiser au plus profond de moi des ressources que je ne soupçonnais même pas, car ce que j'ai vécu par la suite est digne d'un scénario de film d'horreur que je peux hélas pas verbaliser ici par respect pour la sensibilité des lecteurs.
Je reviens de loin Catherine, je reviens de très loin. Encore aujourd'hui je me demande comment il est possible que je sois encore en vie, pour moi ça reste un miracle.
Chaque jour qui passe est comme une chance qui s'offre à moi, une chance de pouvoir continuer de vivre. Je ne pensais pas à quel point l'Homme pouvait-être aussi cruel, prédateur et criminel en toute impunité. Je le sais désormais tout comme je sais qu'il me faut me protéger jusqu'à la fin de mes jours ou la fin des jours de ces protagonistes liés dans une machination diabolique formant une coalition visant à ma destruction par tous les moyens, en se servant, bien évidemment, de ce qui m’est le plus chers, mes enfants. Un de mes enfants se meurt actuellement dans la drogue et il est totalement désorienté et perdu psychologiquement. Je suis même dans l’obligation de me protéger de lui tant il est devenu dangereux pour moi…
Le seul enfant que j’ai pu protéger est mon fils cadet qui se bat lui aussi pour ne pas être de nouveau happé par ces gens. La haine n’a aucune limite et jamais ils ne réussiront à me corrompre, jamais je ne me laisserai envahir par la haine, jamais je ne deviendrai comme eux.
Je ne sais quel est le lien à faire entre Brun’s et mon fils aîné mais je sais une chose, Brun’s et mon fils cadet étaient tous les deux très liés, ils s’aimaient beaucoup et ils étaient très complices.
Ma vie avec Brun’s a été mes derniers moments de véritables bonheurs partagés et je le remercie vivement pour ça. Il n’était pas rentré dans ma vie par hasard et je n'étais pas rentrée dans la sienne par hasard non plus.
:-)
Je vous souhaite une très belle soirée Catherine.
Lili
Catherine H Psy
Bonsoir Lili,
Bonsoir Lili,
L'alcoolisme et la toxicomanie dont tous les deux du registre de l'autodestruction; pour diverses raisons, propres à l'histoire de chacun, l'addict va chercher à soulager sa souffrance à l'aide de "produits", recherche illusoire - ce qu'il sait- comme il sait que la consommation de ces produits est dangereux pour la santé. Peut-on dire que l'alcoolique aime l'alcool ou que le toxicomane aime les drogues? Non, ce ne sont que des palliatifs, des chimères dans un réel insupportable pour eux.
Vous dites que votre rencontre avec Brun's n'était pas dû au hasard. Je suis d'accord avec vous, pour la psychanalyse," le hasard n'existe pas"; tout fait sens, tout peut être un message à saisir,le bon comme le mauvais, le bien comme le mal, les belles rencontres comme les mauvaises. Vous évoquez des rencontres douloureuses, voire dangereuses, qui ont encore un impact dans votre présent. Ces rencontres ne se sont pas faites "par hasard", votre inconscient devait s'être positionné ainsi, à ce moment -là de votre histoire. Chercher et découvrir le pourquoi et le comment de ce positionnement-là permet de ne plus être soumis à des contrôles dévastateurs sur sa vie, et à initier un changement salvateur.
Je vous souhaite une bonne fin de journée,
Catherine.
Lili Marloute
Bonjour Catherine,
Je vous suis tout du long dans vos écrits Catherine.
J’ai par le passé en plus de deux psychothérapies réalisé mon Génosociogramme et fait une une analyse transgénérationnelle.
Je vais tout ressortir et tout reprendre maintenant que ces états de conflits sont apaisés.
Je reviendrai vers vous.
Je vous remercie et vous souhaite une belle et agréable journée ensoleillée.
Lili
Catherine H Psy
Je vous souhaite, Lili, de
Je vous souhaite, Lili, de belles découvertes.
En attendant de vous lire, cordialement,
Catherine.
Modérateur
" La maladie alcoolique ", un blog intéressant
http://votre.signesetsens.com/node/379
Partage Psy
Le témoignage positif de Tomy !
Partage-Psy tient à signaler le témoignage positif de Tomy : cliquer sur le lien pour en prendre connaisance :
http://votre.signesetsens.com/comment/7866#comment-7866
Serge
L'alcool est une drogue dure
J'ai écouté une interview du chanteur Renaud il y a quelques jours. Je pense que cette interview remonte à déjà quelques années. Cet artiste, interrogé entre autres sur son alcoolisme, disait qu'il n'était jamais arrivé à en guérir, précisant que l'alcool est une drogue dure...
Il me semble que sa réponse résume à elle toute seule le drame de la maladie alcoolique...
Cristina
Alcoolisme
Bonjour,
Le sujet sur l'alcoolisme m'intéresse car je suis malheureusement touchée par ce problème.
En effet, ma nièce par alliance, ayant une carrière fabuleuse, ingénieur et tout ce qu'il fallait pour être heureuse en apparence, souffrait d'obésité.
Il y a environ deux ans, elle s'est fait opérer "pour maigrir". Ensuite elle a arrêté de travailler, son conjoint est parti travailler sur Paris et reste la semaine dans un appart qu'il a loué. Seule, elle s'est mise à boire, il a fallu un moment, des entrées en urgence, pour que sa mère, ma belle soeur, vienne de toute urgence.
Depuis deux mois environ, elle reste chez sa fille. Je comprends qu'elle s'inquiète pour sa fille mais est-ce la solution? Mon mari, lui a expliqué justement que c'était peut-être elle le problème, en parlant, à sa soeur, et qu'elle ne l'aidera pas en restant constamment.
Je constate que le problème de l'alcoolisme est une énorme souffrance, d'autant plus que deux de mes frères sont accros à l'alcool. Je sais que si la personne ne veut pas se faire soigner, nous faisons ce que nous pouvons et ce malgré les conseils ou l'écoute que nous pouvons donner.
Donner de l'amour, sans jugement, mais je sais que l'alcool fait des dégats, non seulement pour les alcooliques mais aussi pour l'entourage.
Courage!
Jean-Marc
Normal pour une mère
La mère de votre nièce fait ce qu'elle peut. C'est sa mère... Votre mari, à mon sens, n'est pas sur la même longueur d'onde et les conseilleurs ne sont jamais les payeurs. D'autant que votre nièce, livrée à elle-même, pourrait se mettre en danger. Mais j'avoue qu'il s'agit d'une situation de grande souffrance. Comme vous dites, l'amour ne suffit pas toujours. De tout coeur avec vous, votre nièce, votre mari et votre belle soeur. Parfois il y a des énergies liées qui produisent de véritables miracles.
Cristina
Alcoolisme
Bonjour et merci pour votre réponse.
Mon mari a proposé à sa soeur et nièce, de venir quelques jours à Sète, c'est là que nous vivons, en louant un lieu. Notre port est magnifique, il fait beau, bientôt Escale à Sète, fanfares, musiques, défilés...
Mon mari avance aussi dans une démarche positive et j'en suis ravie
Jean-Marc
Merci à vous !
Merci pour votre témoignage, Cristina.
Encore une fois la solidarité peut faire des miracles. La proposition de votre mari à sa soeur et à sa nièce de venir au bord de la " Mer (mère) " peut être très bénéfique. J'espère qu'elle sera acceptée. Vous vivez dans une admirable région où le soleil est très présent aussi... J'aime bien cette ville de Sète, que j'ai eu l'occasion de visiter il y a quelques années...
Sofia M
L'alcoolisme est une MALADIE
Je trouve que l'expression utilisée par Renaud, qui sait donc de quoi il parle, à propos de l'alcoolisme dont il dit qu'il s'agit d'une " drogue dure ", est tout à fait appropriée mais il me semble que tant que dans les mentalités ne changeront pas et qu'on ne parlera pas ouvertement et suffisamment de MALADIE ALCOOLIQUE, l'essentiel de la population JUGERA tout alcoolique, ce qui est d'autant plus surprenant que toutes les familles sont touchées par ce désastre.
cricri
C'est à la science d'expliquer la pathologie alcoolique
Je travaille dans une structure bénévole qui s'occupe de sujets très fragiles et en grande précarité. Je suis complètement d'accord avec le commentaire de Sofia qui souligne que l'alcoolisme est une maladie, au même titre que le cancer, le diabète, etc. Tant que le lien maladie et alcoolisme ne se fera pas suffisamment et ne sera pas imposé largement par les scientifiques eux-mêmes, il sera très difficile d'intervenir davantage médicalement et d'œuvrer en faveur du recul de cette pathologie qui tue à petit feu le malade et certains membres de sa famille qui en souffrent autant que lui...
Lakshmi
Aucune famille n'est à l'abri !
Il me paraît important, très important que Sofia M insiste sur le fait que l'alcoolisme soit une vértiable maladie et surtout qu'elle n'épargne aucune famille.
Gilbert
Osons en parler : une tentative d'éclairage
Je trouve qu'il est bon que cette discussion (malheureusement toujours d'acutalité) soit relançée. Pour apporter une modeste pierre, je vous transmets le lien d'un article de Signes & sens qui peut aider à éclairer un peu les choses : http://www.signesetsens.com/psycho-psychanalyse-psychologie-comprendre-lalcoolisme.html
Allain
Avant d'être psychanalyste
Avant d'être psychanalyste chrétien j'étais kinésithérapeute. Autant vous dire que j'ai pratiqué la rééducation de nombreux patients alcooliques qui étaient tombés, se blessant parfois violemment et qu'il fallait tenter de réparer et de remettre sur pied...
Dire que l'alcoolisme est une maladie grave est la seule réalité mais -et je rebondis sur l'intervention de notre amie Cricri- quand j'entendais certains médecins se moquer de l'état alcoolisé de certains patients, voire de leur état alcoolique chronique, ça me mettait hors de moi. Où est leur humanité, où se situe leur sens du progrès scientifique quand vous assistez à des réactions aussi nulles de la part de ces médecins et comment espérer que le diagnostic de la maladie alcoolique puisse un jour être respecté comme une maladie à part entière?
Gabrielle
Il n' y a pas de honte à être malade
Je trouve que vous avez raison, Allain. La souffrance est déjà terrible et si les médecins en rajoutent une couche en se moquant, il vaudrait mieux qu'ils changent de métier. J'ai lu un livre " Toute honte bue " écrit par une femme, qui montre cette problématique de " maladie honteuse " qui fait plus de dégâts encore avec cet adjectif. Pour un homme, c'est déjà pas évident mais pour une femme cela doit être l'enfer. Et pourtant, il n'y a aucune honte à être malade...
Luce Psy
Un alcoolique est toujours un dépressif grave
Le malade alcoolique et sa famille savent que l'alcoolisme est une maladie. Le problème c'est que l'ensemble de la population associe l'alcool au plaisir gustatif. Or l'alcoolique est un dépressif qui calme ses angoisses avec un liquide qui endort ses centres nerveux. Il a trouvé cette mauvaise béquille pour tenter supporter sa souffrance psychologique. N'oublions pas que si c'était une recherche de plaisir, certains alcooliques très abîmés n'auraient pas recours à de l'Eau de Cologne... Cette expression "Eau" de Cologne est du reste très intéressante d'un point de vue freudien...
Jean
Un mauvais médicament en quelque sorte !
Cet exemple d'eau de Cologne est très parlant en effet. Il s'agit donc d'anesthésier une douleur psychologique insupportable. C'est sûr qu'il n' y a aucun plaisir gustatif à avaler un médicament, surtout s'il est mauvais.
linda
La soeur de mon conjoint a bu
La soeur de mon conjoint a bu pendant de nombreuses années,toutefois,elle a cessé de boire pendant 30 ans,sans aucune rechute.
Elle avait un livre chez elle...Al-Anon,un jour à la fois...qui a aidé certaines personnes qui vivaient avec un alcoolique,elle a prêté ce livre à des gens qu'elle connaissait.
Charles
Un livre qui peut aider
On ne dira jamais assez la souffrance de l'entourage d'une personne atteinte de cette maladie qu'est l'alcoolisme. c'était le cas de l'épouse et des enfants d'un musicien qui souffrait de cette addiction et qui s'en est à peu près sorti. J'ai effectivement entendu parler par l'intermédiaire de sa femme de cette ouvrage issu de l'association des alcooliques anonymes, il me semble. Il est toujours bon de divulguer des informations de ce type pour aider. Merci linda.
linda
L'alcoolisme
Certaines personnes,qui sont alcooliques,et qui décident d'arrêter de boire,se retrouvent souvent chez les alcooliques anonymes,pour avoir un soutien,des gens font des témoignages de leur vécu,dans le cas de la soeur de mon conjoint,elle avait besoin de ça,elle aimait à participer à ses réunions.
Toutefois,d'autres personnes qui décident de ne plus boire,ne vont pas à ces réunions,et sont capables de passer à travers.
D'autres encore,choississent de rentrer dans un centre,pour quelques semaines ou quelques mois,certains ont des rechutes,d'autres pas.
Donc,chaque personne est différente,mais il faut garder en mémoire que tout est possible,quand je repense à la soeur de mon conjoint,pour qui toutes les raisons étaient bonnes pour boire,elle avait de la peine,elle prenait da la boisson pour se consoler,elle avait une joie,elle se disait«On fête ça»et encore la boisson,elle se disputait,elle avait beaucoup de colère en elle,bon,là c'était «Je vais prendre un verre pour me calmer»mais,c'était souvent plus qu'un.
J'ai vu cette femme boire pendant 9 ans,et aussi,je l'ai connu fière d'elle,30 ans sans toucher à une goutte de boisson.
Un des éléments déclencheurs de sa prise en main,la voici.
C'était un soir de Noël,ou plusieurs membres de la famille étaient réunis,moi,j'avais apporté une petite enregistreuse,et j'avais du plaisir à enregistrer les gens qui chantaient.
La soeur de mon conjoint,avait pas mal bu,elle tombait souvent,elle criait fort,des chaises tombaient sur le sol,bref,ce n'était pas beau à voir.
Le lendemain,j'écoute l'enregistrement,il y avait mon conjoint,ma belle-mère,on s'amuse à revivre des beaux moments,les blagues ententues,les chansons etc. La soeur de mon conjoint était blême,soudain elle dit«Je ne, me souviens pas d'avoir entendu ça,et,soudain,on entend dans l'enregistrement sa voix qui criait,le bruit des chaises,elle avait honte,elle a dit.
Je n'ai pas profité de ces beaux moments,il y a plein de choses que je ne me souviens même pas,il y a eu un grand silence,puis elle a dit «J'ai besoin d'aide,ça n'a plus de bon sens.»
À partir de ce jour,où,même si c'était très difficile à avouer qu'elle avait un problème de boisson,elle s'est prise en main,et elle a réussit.
Elle était belle a voir,le Noël suivant,avoir du plaisir,chanter,raconter des histoires,et surtout,elle se souvenait de tout,une nouvelle vie commençait.
Lakshmi
Témoignage plein d'espoir
Votre témoignage, Linda, devrait donner plein d'espoir aux personnes, directement conçernées ou faisant partie de l'entourage, qui subissent cette pathologie. Puisse-t-il leur venir en aide !
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