L’aphasie est la diminution pouvant aller jusqu’à l’impossibilité totale de la faculté acquise de parler. Dans la conclusion de son ouvrage « Contribution à la conception des aphasies » (1891), Sigmund Freud tient à souligner qu’il est essentiel, dans cette pathologie, de s’intéresser aux conditions fonctionnelles de l’appareil du langage. En psychanalyse, la condition rejoint la notion d’interdépendance qui, mise à nu, permettra de déjouer la résistance, de dénouer le nœud borroméen. Si Jacques Lacan partageait avec ses analysants le « parlêtre », c’est-à-dire, comme l’explique le dictionnaire Larousse de la psychanalyse, « de celui qui pose la question de l’être parce qu’il parle », le cas clinique que Chantal Calatayud, psychanalyste, propose, fait émerger jusqu’à quel point le symptôme peut se défendre du principe de réalité.