L'argent est en train de diviser notre couple

L'argent est une énergie, et une énergie doit circuler. Il permet la réalisation de son désir. Faires des réserves, c'est retenir cette énergie, c'est de la rétention et cela correspond à un manque. L'argent est fait pour s'en servir, le retenir c'est bloquer l'accès à votre désir. Votre compagne est plutôt dépensière et vous économe, donc vous vous complétez bien et l'argent finit tout de même par circuler. Je reprendrai la fameuse phrase de Antoine Laurent de Lavoisier: "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", ce qui correspond à l'équilibre que vous vivez avec votre compagne. En dépensant plus facilement, votre compagne n'aura plus besoin de venir vous faire dépenser : un autre  équilibre !

On entend souvent dire que l'argent divise les couples et je pense que c'est une absurdité.
L'argent, quand il déclenche des désaccords, est en fait le révélateur d'un dysfonctionnement plus profond. Mais pour qu'il ne devienne pas un détonateur, il est nécessaire et même indispensable d'avoir le courage de chercher la racine du mal-être du couple dans un autre registre. Alors, au travail !

Cette discussion arrive à point nommé.
Depuis des années je connais un médecin qui a la réputation d'être radin. Il reprochait sans arrêt à sa femme de faire des achats inconsidérés... Elle se taisait, courbait l'échine mais un jour elle est partie avec un autre homme car le problème de ce couple se situait sûrement ailleurs que dans la sphère matérielle...
Je le croise ce matin en voiture : il a toujours le même véhicule depuis une dizaine d'années, alors qu'il n'est pas à la soupe populaire ! On aurait dit une âme en peine...

Je ne suis pas un spécialiste de la mythologie mais je rebondis sur " l'argent a bon dos " de Vincent. Vous faites, à mon sens à tort, de l'argent un bouc émissaire, un diviseur... Cette relation ambivalente à un objet élevé au rang d'une idole, comme le veau d'or dans la Bible, est certainement l'arbre qui cache la forêt. Comme dit précédemment, il me semble qu'il serait bon de dépasser ce niveau de perception. D'ailleurs, cet argent, même si c'est vous qui le gagnez est en principe à tous les deux. Auriez-vous deux comptes perso où un compte joint, un " pot " commun ? Êtes-vous sur un vrai partage ou sur " ce qui est à moi est à moi ". Vous dites " ce qu'elle (m)'a fait dépensé ". Comme si vous la considériez effectivement comme votre fille et non votre compagne ! Encore une fois, toujours 50/50 lorsque quelque chose dysfonctionne dans un couple ! Bonne introspection et surtout bonne évolution de couple !

Quand je lis vos propos Jeanne, je pense à ma propre relation de couple. Oui, en effet, comme le dit Cécile G., vous semblez être complémentaires, vous et votre amie, ce qui en soi est positif et je dirais même indispensable, mais peut être que c'est un peu poussé à l’excès parfois. J’ai souvent eu cette impression avec mon compagnon lorsque nous étions un couple plus jeune (aujourd’hui, nous avons  16 ans de vie commune et c’est un peu différent), que trop de différences provoquaient nos conflits. Et ce sur différents sujets : je voulais "toujours" sortir et lui "jamais", je voulais "tout faire vite" et lui voulait "toujours attendre", je parlais "toujours beaucoup" et lui était "trop silencieux".  Combien de fois lui ai-je reproché  ce que je considérais  comme des « défauts », mon regard sur lui étant projectif : cela me gène donc je l’érige en défaut. J’ai un peu le sentiment que vous faites la même chose en parlant de « faille » de votre amie. Oui, elle a sans doutes des failles, comme vous d’ailleurs, qui peut prétendre ne pas en avoir. Et pourtant, nous sommes les seuls à même de connaître nos propres failles et personne ne peut dire lesquelles elles sont car sinon, cette vision est projective. Je pense aujourd’hui, avec un peu de recul, souvent à la parabole de la paille et la poutre. En effet, j’ai fait l’expérience lors des ces moments de « tension », d’affrontement de deux fonctionnements , que d’une part, quand  il y a conflit, mieux vaut essayer de trouver un compromis viable prenant en compte l’autre tel qu’il est plutôt que de chercher qui a tort (car souvent c’est l’autre, mais pour chacun des deux , donc il n’y a pas de solution) et d’autre part, quand je me posais la question du comment, cela m’obligeait à me recentrer sur moi, sur mon évolution possible . D’ailleurs souvent, je quittais un peu des postures rigides, de défense et, sans doute j’atteignais un début de lâcher prise qui faisait, miracle de l’inconscient, que l’autre aussi lâchait des crispations sur certaines postures parfois excessives. En clair, l’équilibre se fait peu à peu mais il faut avoir l’humilité de lâcher en premier. Lâchez un peu les cordons de la bourse, c’est peut être le prix à payer pour une relation plus paisible.

En ce qui me concerne, je crois pouvoir dire aujourd'hui que nos sources de conflits d'hier sont devenues avec le temps sources d'équilibre et de "richesse".....

Bon réveillon à vous.