L'avarice ?

Portrait de patounette

A partir de quoi on peut dire que quel qu'un est avare ?

Portrait de Jean

Chaque fois qu'il est fait allusion à l'avarice, j'ai en mémoire la pièce du grand Molière, fin connaisseur de l'âme humaine.... L'avare et sa cassette ! Rien ne  " compte " dans sa vie, sinon sa fameuse cassette !

Par expérience, je me suis rendu compte que les plus avares sont les personnes qui ont beaucoup d'argent ! C'est peut-être d'ailleurs pour cela qu'ils sont riches J'ai connu une dame, qui je sais, a des revenus confortables. Elle se vêtait comme une " pauvre "... Un autre, un monsieur, ayant un parc immobilier impressionnant, était à quelques euros près pour payer une note de restaurant (cafétéria !)  Paradoxal ! A l'inverse, des gens moins aisés ne retiennent pas... Je n'irais certainement pas jusqu'à dire que lorsqu'on est aisé on est avare car j'ai aussi connu des gens fortunés être dans un large partage.

Je crois qu'on peut dire que quelqu'un est avare lorsque sa relation à l'argent reste pathologique. C'est à dire lorsqu'il donne l'impression que l'argent compte plus que la vie ! Me vient en mémoire l'histoire de cette femme dans les Evangiles qui donne tout ce qu'elle a : une simple petite pièce. L'avare s'accroche à l' "avoir " et en oublie d'être. Mais je pense qu'il y a d'autres facteurs psychologiques qui entrent en considération. En tous cas, il me semble qu'une telle personnalité souffre mais fait aussi souffrir son entourage !

Portrait de Sofia M

Il est bien évident, comme l'induit Jean, que l'avarice est en lien proportionnellement aux moyens pécuniaires des uns et des autres... Mais je pense que tout le monde connaît des avares qui sont de grands malades ! C'est l'histoire d'un chirurgien qui va au supermarché lui-même pour ne pas prendre le risque que sa femme dépense trop ! C'est l'histoire d'une de mes tantes, très riche, qui avait loué sa maison à mes parents pour 15 jours pendant le mois de juillet... Elle est tellement radine que quand nous sommes arrivés, nous n'avons trouvé dans les placards de la cuisine que des fonds de bouteilles d'huile et de vinaigre, 2 morceaux de sucre dans le sucrier, le flacon de liquide vaisselle était quasiment vide, etc... Nous nous sommes toujours demandé quels efforts il avait fallu qu'elle fournisse pour obtenir un résultat pareil !!! À l'inverse, avant de repartir, nous avons pris grand soin de bien remplir ses placards ! Mais aura-t-elle compris et nous aura-t-elle pris pour des gens soumis et corvéables à merci ? Peu importe, d'autant qu'à partir de là, nous avons progressivement distendu les liens qui sont aujourd'hui inexistants...

Selon moi, la peur de manquer n'explique pas tout. Les avares, se privant de la joie de donner, ne s'aiment pas et, même si ça ne se voit pas, ils présentent de fait ce que les psys appellent une faille narcissique. Gavés d'argent, de biens matériels, de bijoux et autres balivernes, jusqu'à la gueule, ils n'ont qu'un souci : ne jamais perdre ce qu'ils croient être une vraie puissance vis-à-vis d'eux-mêmes et des autres. Or, seul l'amour de son prochain est un pouvoir mais au sens noble du terme : l'amour nous permet de communiquer, d'être accueilli (y compris quand on en a bien besoin), d'accueillir à son tour. Il s'agit d'un échange équilibré. L'avare se prive aussi d'un cadeau : quand on donne, on se sent heureux et apaisé car déculpabilisé...

Je plains de tout mon cœur les avares et je suis d'une grande sincérité en écrivant cela car une ultime question me taraude quand je pense à ces profils pathologiques : comment vont-ils faire en vieillissant et en réalisant que tout ce qu'ils ont amassé, ils ne pourront pas l'emmener Boulevard du bon repos ?

Portrait de Isabelle

Même si je ne pense pas que ma belle-mère (seconde épouse de mon père), souffrait d'avarice en tant que telle, les explications de Sofia M, toujours très sérieuses, me donne cependant l'envie de témoigner, par un exemple concret... Sur cette peur de manquer qui peut véritablement se traduire par des positionnements caricaturaux, notamment par le fait même, que l'individu qui est sur une rétention évidente avec l'argent se punit véritablement de ce que partage, échange, amour signifient pour "être humain" à son sens le plus noble justement...

Mon père qui avait une situation professionnelle très confortable, lorsqu'il fut à la retraite, vivait toujours sans aucunes difficultés matérielles, dont ma belle-mère bénéficiait tout autant... Jusque-là, somme toute, on ne peut plus logique... De plus, et au fil des années, ma belle-mère avait eu des héritages confortables également, de ses grand-parents, puis de son père et sa mère... De son côté, mon père 2 ans avant sa mort, avait quant à lui hérité de sa mère, une somme d'argent là aussi conséquente...

Il serait un peu long d'énumérer ici, tous les aspects objectivables et réels tendant à prouver ce que je décris ici... Pour faire simple... Au décès de mon père, ma belle-mère eut une réaction véritablement "obsessionnelle"... Elle n'avait de cesse de répéter et de véritablement "s'angoisser" sur le fait qu'elle n'avait plus "les moyens financiers"... Ce qui était tout à fait faux en soi, puisqu'elle bénéficiait d'une pension de reversion très substancielle lui permettant largement et sans aucun soucis de subvenir à ses besoins, en conservant une vie confortable, et ce en dehors même du fait, qu'elle avait également une part d'argent personnel conséquente placée, mais aussi et en parallèle, la part d'héritage venant de ma grand-mère dont mon père avait "pris soin", permettant d'envisager "l'avenir avec sérénité"... 6 mois après le décès de mon père, ma belle-mère s'est suicidée cependant... en ayant pris soin auparavant, et avec l'aide de son notaire, de "détourner" une part conséquente d'argent, revenant en principe à ma soeur et moi... dont les bénéficiaires furent en définitive la soeur et le frère de ma belle-mère...

Outre le fait qu'elles "nous a fait payer" jusqu'au bout, si je puis dire, le fait que nous étions les enfants de son mari, alors qu'elle n'en avait pas... Je suppose qu'elle a peut-être réalisé, un peu tard, que l'absence de mon père la renvoyait à une solitude trop lourde, malgré tout l'argent qu'elle "possédait"... Et que cet aspect "matériel" qu'elle avait toujours "brigué" était en soi bien peu de chose...

Portrait de patounette

Vos commentaires m'ont bien fait faire la différence entre l'avarice et la radinerie et les gens qui n'ont pas les moyens pécuniers de donner:

J'ai posée ma question rapport à une proche de ma belle famille par ce qu'elle a posée des problèmes trop long à expliquer à noel . Avec vos réponses je crois'maintenant que c est plus une grosse radine qu une avare !

Portrait de Celiacastingtv

Bonjour,

Je me permets de m'immiscer sur ce forum car je travaille pour l’émission « Les 7 péchés capitaux » présentée par Julien Courbet. Pour cela, je recherche des témoignages de personnes souhaitant nous parler de leurs propres péchés.

Et parmi ces péchés, l’avarice :

Voici des exemples pour l'appel à témoins :

- Pour vous il n’y a pas de petites économies : vous êtes à l’affût des bonnes affaires, du moindre coupon réduction, vous négociez comme personne, cherchez la gratuité pour tout, alors que vous auriez les moyens de payer plein pot, et collectionnez les échantillons !

- Vous avez du mal à sortir votre porte-monnaie quand il s’agit de faire plaisir à quelqu’un. Offrir des fleurs à une femme ? Impensable, plutôt les prendre discrètement au cimetière ! Payer l’addition au restaurant ? Pas question, à moins de pouvoir bénéficier d’une réduction !

 

- Cette situation vous convient, et vous vous moquez de ce que disent vos proches, ou au contraire, votre avarice vous pèse, et avez l’impression d’avoir perdu des amis à cause de ce péché …

N’hésitez pas à m’écrire sur c.brochet@laconcepteria.com ou à m’appeler au 01 81 69 21 21, je serai ravie de vous rappeler !

Merci, Célia