Le fils de mon associé a des paroles blessantes vis-à-vis de moi

Peut-être que les psys vous diraient que c'est un mauvais transfert et qu'il  vous en veut de prendre la place de cette mère qui est partie alors qu'il avait 7 ans ? Comme si vous usurpiez quelque chose.

J'ai l'impression que votre associé a beaucoup de mal à faire le deuil du décès de la mère de son enfant. Peut-être une culpabilité mal placé qui fait qu'il " pourrit " son gamin.

Néfer demande comment elle pourrait se comporter pour que les choses évoluent dans le bon sens. J'avoue que la situation est délicate mais, en ce qui me concerne, je pourrais pas accepter longtemps ce comportement. Je ne crois pas que je l'inviterais encore. Mais c'est vrai que je ne suis pas très psychologue.

Que ce soit un enfant ou un adulte, un fils d'associé ou n'importe qui d'autre faisant des réflexions désobligeantes, si on se respecte, on a le droit de réagir et de dire ce que l'on pense . Je lui dirais "en douceur", sur un ton neutre et ferme, que ses paroles sont méchantes .

En principe, l'éducation se fait de la naissance à la majorité . Si le père éduque seul son enfant, il peut se sentir dépassé . Il se peut qu'il ne sache pas où sont les bornes à ne pas franchir . Si vous ne montrez rien, il peut penser que cela ne vous atteint pas, donc que tout est normal . Si vous réagissez, il ne vous en voudra pas . Au contraire, à mon avis, il vous saura gré de lui indiquer où sont les limites, et à son fils par la même occasion .

Étant père de famille mais ma femme étant heureusement toujours en vie, il est sûr que je comprends votre désarroi, voire votre agacement. Je saisis bien aussi que le père du gamin étant votre associé, il ne vous est pas facile d'être désagréable avec son héritier, bien que celui-ci n'attende certainement que ça ! Vous cherchez une méthode en douceur. Aussi, vous pourriez lui dire quand il vous " cherche " : " Tu trouves que j'ai grossi. Tu as raison mais en ce moment j'ai beaucoup de boulot (le père sera ainsi... 'associé' !!!), je m'alimente mal en ingurgitant des choses faciles genre biscuits, ce qui n'est pas malin de ma part, j'en conviens. ". Ou encore : " Tu me trouves mal habillée. Je n'ai jamais été trop douée pour la mode. Je me suis toujours plus investie dans mes études et dans mon travail. ". Re-message au père. 

Dans un premier temps, ça me paraît suffisant et en fonction de la réaction fils-père et père-fils, vous continuerez à adapter.

Mon rendez-vous boulot est arrivé.

Je vous laisse.

À + 

Orlan

Je trouve les suggestions d'Orlan intéressantes dans la mesure où il propose de faire allusion au travail, prioritaire par rapport à ce qui pourrait être de l'ordre de l'affectif. Une manière de désamorçer en effet en douceur les sentiments agressif de cet enfant.

Je ne vois pas pourquoi vous blesseriez votre associé en lui expliquant que son fils, s'il se comporte comme il le fait avec vous, peut un jour rencontrer une réaction très vive de la personne avec laquelle il sera grossier. Car je présume que ce qu'il vous fait subir, il le fait subir à d'autres femmes. Il me semble que vous n'avez même pas à mettre les formes : la vérité est toujours ce qu'il y a de plus efficace.

D'accord avec Cricri.

Que le père de ce jeune l'entoure affectivement, c'est normal compte tenu du traumatisme qu'il a subi mais cette situation, tout aussi douloureuse soit-elle, n'a pas à exclure la politesse. Sinon ça promet dans les années qui vont arriver.

Vous semblez aimer bien votre associé. Je pense qu'il doit s'en rendre compte puisque vous l'invitez qu'il peut entendre votre franchise. Je suis d'accord avec les conseils de Cricri et de cerise du 21. C'est même une service à leur rendre à tous deux.

Je pense que le père de ce jeune ado ne réalise absolument pas qu'il lui fait prendre le risque inconscient qu'il utilise la mort de sa mère pour un oui ou pour un non. Il semblerait que son état cavalier de victimisation, dépassant donc un peu-beaucoup les bornes, atteste d'une récupération psychologique du drame maternel. Or n'oublions pas que, selon Sigmund Freud, toute victime abrite potentiellement un bourreau... Ce qui me pousse à vous conseiller, Néfer, de mettre le holà à ces incivilités rapidement en interpellant votre associé sur les dérives possibles à venir de son fiston. Vous rendrez service à tout le monde.

Entièrement d'accord avec Yamina. Je crois que la phrase de Sigmund Freud à laquelle il est fait allusion est " Tout sadique est surtout et en même temps un masochiste ". Aussi, le conseil qui vous est donné est à mon sens très protecteur avant qu'il n'attire son propre bourreau dans sa vie future, ce qui ne serait que rétorsion plus grave.

Je suis d'accord avec vous, Néfer, ces posts sont très instructifs et m'ont beaucoup appris sur le fonctionnement psychologique d'un enfant qui se sert des drames qu'il a pu vivre pour mettre les autres et se mettre en danger. Comme je suis d'un naturel très passif, j'ai aussi beaucoup de mal à faire des histoires, comme vous dites. Mais je sais que ce n'est pas la bonne décision.