Le retour de mon abandonisme

Portrait de LL

Bonjour,

Je suis en analyse depuis des années, et jusqu'à présent, j'ai toujours avancé. Aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir fait un retour de 10 ans. je pensais que j'avais réglé mon problème d'abandonisme, mes celui-ci est revenu, et encore plus fort qu'avant je fais des angoisses "abandoniques" (si le terme existe).  J'ai peur que ma femme me quitte, sans arrêt. j'ai beau me dire qu'il faut arrêter, mais mon imaginaire prend sans arrêt le pas sur la réalité.

Toute mon enérgie passe dans ce combat. j'ai des moments où je suis à bout. J'ai l'impression de n'être plus que l'ombre de moi même : un enfant, est plus un homme. J'ai tout de même 35 ans, et j'ai beaucoup progressé. Mais là?

J'ai fait quelques liens, et mon analyste m'a aidée à en faire d'autres :

Ma mère s'est suicidée il y a 8 mois maintenant, et je crois que je n'ai pas versé une larme franche. Mon deuil n'est pas fait, et je ne sais pas comment débloquer la situation. Ma mère a toujours été dépressive, et enfant,  je me suis beaucooup plus occupé d'elle que le contraire. J'ai ensuite fais ma vie, mais elle n'a jamais fais le nécessaire pour s'ensortir, pour finalamnt sauter du 5ème étage...a cette époque, j'en été dans une phase de mon analyse où j'été moi, et j'ai perdu cette confiance, sans même m'en rendre compte.

Aujourd'hui, ma femme s'en sort très bien : elle s'est mmise à son compte, et je crois en elle. Elle vient de loin, et quand on voit où elle en est aujourd'hui, elle,pet être fière d'elle. Mais mon onconscient, je ppense, a peur que si elle n'aie plus besoin de moi, elle s'en aille pour trouver quelqu'un de mieux.

Je ne sais pas si je dois absoluent passer par là pour me retrouver réellement, et reprendre mon chemin là où j'en étais, mais la souffrance que je vis est difficile à gérer.

Je m'en suis cependant toujours sorits, et il va bien falloir que je m'en sorte encore...

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Bonjour LL, soyez le bienvenu sur le forum.

Vous dites que vous avez fait un long travail analytique qui semble, d'ailleurs, efficace aux vues des liens que vous faites. Votre auto-analyse est juste. 
Ce qui semble intéressant c'est votre expression " Si le terme existe ". On sent un inconscient qui a peur d'être abandonné par son analyste.  En analyse, on ne régresse pas, il n'y a que des résistances et en ce qui vous concerne une résistance à avancer par crainte du dénouement de votre analyse.

Portrait de LL

 Bonjour Cécile G,

Je ne l'avais pas vu celle là... je vais prendre un peu de temps pour y réfléchir, mais je ne peux qu'être d'accird avec vous : j'ai peur de "l'abandon" de mon analyste....

Tout comme je dois me permettre de prendre mon envol, je dois accépter que mon épouse prenne le sien. Et rien ne peut nous empêcher de voler ensemble.

Merci à vous,

LL

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Je ne peux que confirmer ce que dit Cécile. G. Si parfois, on a l'impression au conscient de régresser, ce n'est pas le cas pour l'inconscient. Faites confiance à votre psychanalyste, qui lui seul, saura vous accompagner jusqu'à votre désir. Et soyez le bienvenu sur ce forum, LL. Vous y trouverez certainement, au fil des discussions, des clés existentielles pour vous aider à continuer votre chemin. Et surtout, n'hésitez pas à intervenir si un sujet vous intéresse. C'est avec plaisir que les foromers vous répondront, sans jugement aucun ! Passez une excellente après-midi !

Gilbert. R.

Portrait de LL

Bonjour Gilbert, et merci de l'accueil.

Pour le moment, j'ai du mal à voir où je progresse, mais comme vous le dites si bien, je fais confiancec à mon analyste. Ca n'était pas gagné avec moi, et elle a fait, il me semble ce qu'il fallait. ce que je ressents en ce moment, ressemble en des angoisses, venues de je ne sais pas où. J'ai beau faire des liens, je n'arrive pas à m'en défaire. Je pense que Cécile a raison, il doit y avoir certaines résistances. Ce sont certainement de mauvais moments à passer, sur la voie vers le bonheur, mais j'avoue avoir du mal à comprendre où je vais.

je me répète souvent cett ephrase : "je ne cherche pas, je trouve"; Vous reconnaîtrez l'auteur j'en suis sûr. Peut etre donc qu'en arrêtant de me foocaliser sur ce qui ne va pas, je vais passer ce cap, et devenir celui que je suis?

Je vais donc laisser partir cette mère qui est déjà partie, et recommencer mon chemin, tel que j'avais décidé qu'il soit.

Vous m'excuserez si mon post n'a ni queue ni tête, mais j'ai toujours fais ainsi, écris au grès de ce qui vient.

Encore merci,

LL

Portrait de yamina.174

Bonjour LL,

Je rejoins tout à fait ce qui a été développé dans ces commentaires. J'ajouterai toutefois que vous projetez actuellement inconsciemment le suicide de votre mère sur votre mère transférentielle : votre psychanalyste et cette projection majore actuellement votre angoisse de " perte ". Il est d'ailleurs intéressant psychanalytiquement de constater que vous parlez maintenant du suicide de votre mère qui a eu lieu il y a 8 mois. Or, dans la période des 8 mois de son existence, le bébé est au sommet de son angoisse abandonnique... Je me permets de vous préciser cela car, comme vous le savez, une cure analytique ne peut en aucun cas exclure les drames de la vie, ce qui surajoute aux transferts négatifs. Inconsciemment, vous vous retrouvez comme le bébé que vous avez été au huitième mois de votre existence, démuni, mais cet état, tout aussi inconfortable qu'il puisse être ressenti, prouve que votre analyse fonctionne très bien et que vous avancez. Sinon, il ne se " passerait " rien et vos séances seraient stériles, en sachant que malheureusement ça existe quand le professionnel n'est pas à la hauteur...