Les fantômes existent-ils ???

Déjà et avant que de répondre directement, je vous remercie de faire référence à Victor Hugo, dont je suis une fervente lectrice depuis de forts nombreuses années ! Peut-être parce que nous avons en commun d'avoir perdu un enfant... Mais si je réponds en titre que les fantômes existent, c'est que j'ai vécu et plus particulièrement sur des périodes bien précises, des manifestations surnaturelles. Il me semble plus juste de le dire comme celà, dans la mesure ou le terme de "fantôme" peut-être un peu péjoratif. A la suite de la mort de mon second mari, décédé dans un accident routier très violent, puisque son véhicule a pris feu et que son corps a été en grande partie carbonisé, j'avais tenu à conserver (allez savoir pourquoi on peut avoir ce genre de réaction...) un petit morceau de tissus que j'avais placé dans une boîte et rangé dans l'armoire de ma chambre... Sa disparition fut très douloureuse pour moi, et durant plusieurs semaines, je demeurais "prostrée". Cette armoire ancienne, avec des portes très lourdes qui fermaient à clé, j'avais fini par remarquer, qu'elle "craquait" beaucoup et de façon très distincte. Un matin, finissant de me préparer, je revins dans ma chambre pour ranger quelque chose, et fut très surprise de trouver les portes de cette armoire grandes ouvertes... Etant perturbée, je me fis la réflexion que sans doute je croyais l'avoir fermée auparavant, et que je ne l'avais pas fait. Je ferme donc, et tourne la clé, ce que je ne faisais pas toujours... Je pars et vaque à mes occupations durant la journée.... Le soir, en rentrant, je me dirige vers la chambre et quelle ne fut pas ma surprise, de trouver à nouveau, les portes de l'armoire ouvertes. Cette situation s'est répétée durant plusieurs semaines et en parallèle, le chien de la maison (un petit caniche offert par mon mari), avait des comportements "bizarre", lorsqu'il rentrait dans ma chambre, il venait près de cette armoire et se faisait menaçant, en grognant et aboyant beaucoup... Par un "concours de circonstance", je fis la connaissance de certaines personnes, rencontré chez une amie. Mon amie ayant connaissance de ce qui se passait à la maison, de façon inattendue pour moi, se mit à raconter à deux de ses hommes... qui semblèrent très intéressés et qui me proposèrent de venir chez moi, pour "voir ladite armoire". Rendez-vous fut pris donc... Lors de leur venue, ils me posèrent bien des questions au sujet de cette armoire, jusqu'au moment ou me vint à l'esprit (c'est le cas de le dire...) que j'avais cette petite boîte enfouie dans le tiroir. Patiemment et très intelligemment ces hommes m'expliquèrent que je devais me "débarasser" de cette boîte et de son contenu, parce qu'elle "gardait" sans doute "l'empreinte de la souffrance de mon mari, par sa mort violente" et que c'était son âme qui cherchait à "l'exprimer" et la maintenait aussi dans cette souffrance... Bien sûr, vous pourriez me dire que je suis complètement "frappée"... Pourtant, je vous assure que l'armoire par la suite, ne s'est plus jamais "manifestée" ! Ce n'est qu'une des situations que j'ai vécu... Mais j'aimerais quand même préciser, qu'il me paraît important de s'adresser à des gens sérieux, avertis et professionnels, si une situation particulière vous préoccupe... Pauline.

Je viens de lire votre témoignage qui m'a beaucoup intéressé, Pauline. Et je dois dire que je ne suis pas étonné. Un jour, rendant visite à une amie, versée dans une pratique de guérison prenant en compte l'au-delà, nous avons entendu un grand bruit venant d'un placard, comme de la vaisselle qui se brisait, alors que tout était resté intact... Nous nous sommes regardés sans frayeur puisqu'elle savait que j'étais ouvert à ce type de manifestation illogique. Manifestation qui n'est pas sans me renvoyer à un épisode qui eût lieu en la présence de Sigmund Freud et Carl-Gustav Jung. Une armoire, je crois, s'était mise à craquer à des moments que Jung anticipait... Par ailleurs, dans son livre " Ma vie ", l'éminent psychologue des profondeur évoque la visite de son père. Il avance que nous avons aussi une responsabilité en tant qu'être incarné : celle de les aider à continuer leur évolution dans l'autre dimension... Pas étonnant donc qu'un psychiatre préface le livre auquel Gilbert fait allusion.

Pour ma part, Pauline, vous confirmez le fait qu'il est question, de part et d'autre, d'un détachement qui a des difficultés à se faire. C'est d'ailleurs tout le sujet de cette fameuse série TV où des êtres désincarnés se manifestent pour régler un problème de communication, de pardon, avant la séparation. On retrouve cette problématique chez des personnes âgées - ou non - qui vivent avec leurs fantômes en disposant à outrance les photographies de leurs défunts dans toutes les pièces de la maison... Je pense à ma mère, qui s'est un peu calmée et qui va mieux depuis que je lui ai expliqué avec mes mots qu'elle les empêchait de continuer leur évolution.