Mère idéale , soeur et amie mais jamais humaine

Portrait de Virginie Roques

Bonjour à tous 

J'essaie de comprendre pourquoi et depuis toujours , j'ai l'image de la soeur et mère idéale ce que je ne suis évidemment pas . Je suscite les confidences indifférenciées des hommes et des femmes qui , avec moi et sans retenue, se livrent beaucoup au jeu des confidences mais toujours sans réciprocité .

Certes, j'ai une empathie spontanée à l'égard d'autrui mais j'ai le sentiment depuis que j'ai débuté ma prise en charge psychologique que je n'ai , jusqu'à présent et encore actuellement , servi qu'à ça .

Qu'ils ou elles soient mes aînés ( es ), qu'ils ou elles soient plus jeunes, hommes ou femmes , je suis l'amie , la mère , la soeur , la confidente , je peux , à leurs yeux tout encaisser mais moi je n'ai jamais personne à qui me confier lorsque les émotions débordent aussi j'ai tout cadenassé et n'ai aucune soupape si besoin .

Idem dans mes relations sentimentales ou j'ai souvent plus l'impression d'être thérapeute que conjointe 

Alors pourquoi et comment faire pour être perçue autrement et induire une réciprocité ?

Merci d'avance pour votre aide et vos conseils 

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

De par sa propre psychothérapie ou sa psychanalyse, un thérapeute n'attend aucune réciprocité de son patient. Il ne mélange donc pas son métier et sa vie privée.

Votre question - cruciale - Virginie, témoigne d'un besoin inconscient et conscient d'être  " payée " en retour de votre sollicitude. Il règne donc une confusion dans votre inconscient. Nous ne sommes en aucun cas les thérapeutes de nos proches. Il s'agit d'un métier qui exige des études, une méthode et une méthodologie qui s'apprennent dans un cadre précis. Avoir une empathie innée est certes important mais ne suffit pas. L'étude du transfert est essentiel pour savoir se positionner de façon juste. Le seul conseil que je m'autoriserai : arrêtez de vouloir régler les soucis d'autrui. Soyez enfin égoïste dans le bon sens du terme : pensez avant tout à vous... 

Personne d'autre que vous-même ne peut vous apporter ce que vous quémandez.

" Aime ton prochain, comme toi-même " propose le Christ. Comment peut-on réellement aimer autrui si l'on ne commence pas par soi ?  " Aimer comme on se déteste ", me disait un prêtre de mes amis, n'est certainement pas la bonne solution (rires !). Nous avons tous peu ou prou souffert de ce complexe particulier que l'on appelle " le complexe du Sauveur ", nous les psys... Or, nous n'avons à sauver personne... Ce serait faire preuve d'un certain orgueil que de le croire.

Bien à vous, Virginie

Portrait de Virginie Roques

Je ne sais pas s'il s'agit d'un besoin conscient ou inconscient d'être "payée ". J'aimerai parfois pouvoir moi aussi m'épancher tout simplement auprés d'amis ou de confidents . Je n'ai pas la prétention de régler les problémes d'autrui au contraire , j'aimerai que les relations soient basées sur d'autres terreaux .

Je ne suis ni thérapeuthe ni prêtresse d'aucune confession et lorsque les gens viennent à moi pour se confier ils le font toujours comme si moi je n'avais aucun problème à régler . Souvent par souffrance et d'autres par égoisme car ils ne se manifestent que dans leurs faiblesses et jamais dans leur bonheur qu'il est pourtant essentiel de transmettre . Peut être sont ils vampiriques mais oui je vais apprendre à me protégér sans culpabilité . Trop fréquemment quand j'omet de les écouter ils m'accusent d'être égocentriques et personnelle ce qui est faux