Mon filleul veut devenir coiffeur. Est-ce qu'il est homosexuel ?

Tous les coiffeurs masculins ne sont pas tous homosexuels d'une part... D'autre part, même si c'était le cas de votre filleul (qu'il soit homosexuel je veux dire), est-ce un problème ?

Votre filleul est en pleine adolescence, et je ne suis pas certaine que dans l'immédiat ce soit réellement les filles qui l'intéresse principalement... Ce que je veux dire c'est qu'un ado de cet âge-là, est surtout tourné vers les copains, plus que la sexualité encore... En plus, je trouve que c'est très bien qu'il ait une idée précise de ce qu'il veut faire comme métier !

Si mon fils, du même âge que votre filleul, avait ne serait-ce qu'un "soupçon" de ce qu'il veut faire de sa vie... J'en serais sûrement fort rassurée... Mais à part s'amuser et discuter avec ses potes... Et sinon, je ne crois pas non plus que parce qu'on est coiffeur on est forcément homosexuel... Et puis, l'homosexualité n'est pas une tare pas plus qu'une maladie contagieuse, il me semble.

J'ai un cousin qui est homosexuel et qui était coiffeur... Mais homosexuel il l'a toujours été. Même lorsque nous n'étions que des enfants, il était déjà très féminin. Ce qui n'empêche qu'il a très bien réussi dans la vie, puisqu'il a créé 3 salons différents au fil de sa carrière. Il les a très bien revendu et vit une retraite plutôt confortable aujourd'hui... Je ne vois pas vraiment où est le problème Loriane ?

Je trouve aussi que c'est déjà super que votre filleul est une idée précise du métier qu'il veut apprendre ! J'ai une ancienne collègue de travail, bien plus jeune que moi, qui a un fils de 23 ans qui est en galère, parce qu'il a été licencié. S'il ne retrouve pas très vite un nouveau boulot, il sera obligé de retourner vivre chez ses parents... Et puis, homosexuel ou hétérosexuel ou bi-sexuel... Est-ce que c'est si important ? Du moment qu'on est en bonne santé et qu'on peut assumer sa vie !

C'est vrai qu'il y a certains métiers qu'on étiquette, et on part de l'idée qu'ils sont plus féminins que masculins. Ce qui touche à l'esthétisme, la mode et l'apparence revient souvent comme étant des métiers plutôt féminins, et donc si c'est un homme il est forcément homosexuel... Ils sont sûrement plus nombreux, mais tout simplement parce que leur part féminine s'épanouie dans ces domaines. L'important n'étant pas d'être bien dans sa peau au final ?

Qu'il veuille être coiffeur, ou qu'il puisse être homosexuel ? Dans les deux cas, ça n'empêche pas d'être quelqu'un de bien. Et n'y voyez pas de méchanceté de ma part, mais si je me souviens bien, vous avez un fils de 12 ans... Votre filleul aurait-il "soulevé" un couvercle que vous teniez bien fermé de votre côté ?

Je ne l'aurais peut-être pas dit tout à fait de cette façon, mais je pense également que Loriane a peut-être des peurs en elle...

Je me suis récemment posée la question. Si mon fils était homosexuel... Je n'ai rien trouvé à mettre de si négatif que ce serait forcément une révolution... Tout ce que je souhaite c'est effectivement que mon fils trouve sa voie et soit aussi heureux que possible dans sa tête, dans sa vie...

Savoir à 14 ans comment on a envie de gagner sa vie c'est plutôt bien ! Pour l'instant, notre fils du même âge n'est pas mauvais élève, mais n'a pas vraiment d'idée de ce qui l'intéresse particulièrement... Ce qui pourrait compliquer les choses l'an prochain...

Cette habitude d'associer coiffeur et homosexuel est quand même loin de la réalité. Mon coiffeur est hétéro et n'a absolument rien d'efféminé et je ne pense pas qu'il soit le seul. Et le serait-il que ça n'aurait aucune importance tant qu'il fait le travail pour lequel je le paye. Tout ça pour dire que dans tous les cas, il n'y a aucune inquiétude à avoir. Si votre filleul sait déjà ce qu'il veut faire, c'est déjà pas mal. Sachant qu'à cet âge là, on peut changer d'avis. A son âge, j'avais dit à mon père que je voulais être parachutiste. Sauf qu'en y réfléchissant plus tard et me rendant compte que j'avais le vertige j'ai choisi une voie plus  " terre à terre " (lol !).

A 14 ans bon nombre de garçons et de filles se cherchent en tant qu'individus en devenir et je pense que la sexualité est encore un peu "effrayante" dans la mesure où elle soulève beaucoup de questions, d'hésitations... Pas plus tard qu'hier soir (je ne sais plus de quoi nous parlions...) mon plus jeune fils (13 ans et demi) m'a dit qu'il n'osait pas "aborder" les filles de son âge... "je suis trop timide" m'a-t-il dit. En fait, il me disait surtout je crois, qu'il ne "sait pas comment" parler à une fille autrement que si c'était "un copain"... Tout en prenant conscience déjà que cette relation là et cette communication est différente... Je ne sais pas si ma réponse a pu le rassurer, je lui ai répondu "sois toi-même"... L'adolescence est une période de la vie tellement particulière ! Ce qui me fait vous dire Loriane, et ça n'engage que moi... Prenez comme un joli merci déjà de la part de votre filleul, qu'il vienne vous confier ce dont il a envie pour sa future vie d'adulte... Et ne coupez pas les cheveux en quatre en vous mettant en tête son orientation sexuelle, alors qu'il ne faisait que vous parler de son orientation professionnelle...

Si tant est que votre filleul, bien jeune encore, devienne effectivement coiffeur (ce qui n'est pas certain de toute façon à aujourd'hui), vous aurez l'avantage d'avoir un coiffeur "à domicile" que vous connaissez bien... Bon d'accord c'est un peu léger comme humour ! Mais c'est parce que j'ai l'impression que vous vous mettez des idées toutes faites dans la tête. Et puis à aujourd'hui il y a aussi bien plus de tolérances quand au choix de chacun de mener sa vie comme il l'entend, y compris dans sa vie sexuelle. Tant que votre filleul grandit en ne faisant rien de répréhensible ni pour lui, ni pour la société... Ce qu'il veut faire de sa vie lui appartient. Le fait que vous soyez sa marraine vous engage surtout à l'accueillir dans ce qu'il dit être son désir du haut de ses 14 ans. Si vous mettez déjà des "a priori", il le sentira et n'osera plus se confier à vous.

En même temps, je peux comprendre, enfin je crois, qu'on puisse être mal-à-l'aise avec l'idée que son enfant soit homosexuel. Nous avons un couple d'amis dont leur fille, adulte maintenant, est homosexuelle. Lorsqu'elle l'a dit à ses parents elle avait 17 ans. Et je me souviens très bien, parce que nous en avons parlé toutes les deux à plusieurs reprises, combien la mère de cette jeune fille s'est bagarrée avec le fait qu'elle se sentait coupable de l'homosexualité de sa fille. Aujourd'hui leur fille à 22 ans, gère très bien sa vie, est épanouie et je pense que ses parents sont surtout rassurés et heureux de la voir évoluer dans sa vie de jeune femme.

Je confirme le post d'Olivia. V. Fort heureusement, le regard que la société porte sur l'homosexualité a bien évolué. Le plus grand nombre n'associe plus cette différence à une tare ou à une maladie. J'ai aussi dans mon entourage une jeune fille très épanouie et dans la vie c'est quand même l'essentiel. Bien sûr, il reste quelques a priori mais à mon sens complètement injustifiés.

Même si ça n'a rien à voir avec cette discussion directement, je suis grand-mère depuis quelques mois d'une adorable petite Caroline. Dès les premiers jours qui ont suivi sa naissance, ma fille a traversé quelques difficultés. A ce moment-là, par rapport à certaines de ses réactions, je me suis quand même posée quelques questions, sur ma part de responsabilité... En fait, je crois surtout maintenant, qu'en tant que parent nous faisons des erreurs, mais en même temps il n'y a sûrement qu'une part qui entre en ligne de compte. Ce que deviennent ensuite nos enfants, en tant qu'adultes, c'est aussi en fonction de leurs propres personnalités et de leurs difficultés personnelles parce qu'il s'agit de leurs vies tout simplement, pas de la nôtre...