Je râle beaucoup. Beaucoup trop ! Je le sais et j'essaie de me corriger.
J'ai une vie comme tout le monde, avec des hauts et des bas, des joies et des peines, des satisfactions et des déceptions, des réussites et des échecs, des certitudes et des doutes, des amis et des contradicteurs, des compréhensions et des incompréhensions... Ces alternances, le bouddhisme les relie au processus d'impermanence. Je comprends ce mécanisme, bien pratique quand tout va mal en chemin car je sais que ça ira mieux demain, ou après-demain, enfin un jour... Et c'est vrai que tout finit par s'atténuer, même le plus gros des chagrins. Et quand ça ne passe pas comme pour une pathologie de type handicap, comme c'est le cas dans mon entourage familial très proche, je repense à la phrase de ma grand-mère qui me disait que tout cela doit bien avoir un sens... Alors, je me mets à imaginer mon arrivée dans l'au-delà !
Je suis sûre que j'aurai droit à un sermon bien mérité : quelqu'élu de cette autre dimension me fera constater que si ça avait été autrement, ça aurait pu être pire, en me faisant " voir " des évènements du passé qui m'avaient désespérée mais protégée, alors que je l'ignorais sur la planète Terre... Plus concrètement, même de mon vivant, combien de fois ai-je pu constater qu'heureusement que ce que je souhaitais de toutes mes forces, à un moment de mon existence, n'était pas arrivé... Je pense d'ailleurs que je ne suis certainement pas la seule à avoir objectivé ce genre de constatation. Alors et avec un peu de bonne volonté, nous pouvons pratiquer cet exercice très simple quand l'envie de revendiquer notre droit au bonheur, en rouspétant et en nous rebellant, nous submerge, pour que la sagesse et la confiance (en soi ?) s'installent à nouveau. Cependant, les confirmations rassurantes de notre passé ne surgiront que si nous prenons le recul et le temps nécessaires sans nous... plaindre !