Peut-on avoir une vocation de volleyeuse professionnelle en sortant de l'enfance ?

Il se trouve que dans ma carrière d'enseignant j'ai eu l'occasion d'intervenir dans un de ces centres où l'on est censé former des élites sportives. C'était un internat où la vie était relativement spartiate... J'y ai rencontré des ados qui semblaient épanouis et d'autres beaucoup moins. La distance d'avec la famille pouvait poser problème parfois. Les blessures lors des entraînements signifiaient certainement - d'un point de vue psy - des choses aussi. Aussi je reste très réservé sur ce type de formation. Je crois que cela demande une vrai vocation (mais le désir des parents n'est-il pas présent en sourdine ?). Est-ce une voie par défaut ? Il est pourtant aujourd'hui demandé un minimum de compétences scolaires car il y a souvent beaucoup d'appelés et très peu d'élus. Des rêves d'enfants ou de parents peuvent être brisés également. A réflechir donc à mon sens à amont avec toutes les précautions requises.

Mon neveu, fils aîné de mon frère va sur ses 22 ans. Depuis tout petit, il a toujours aimé le football, et l'a pratiqué dès l'âge de 6 ans. Au même âge que la nièce de votre compagne, Charles, la question s'est posée d'une formation en école de foot. Et son rêve de devenir un joueur professionnel s'est "tranformé" en "cauchemard", tout simplement parce que ce jeune, ne pouvait pas du tout "accepter" d'être éloigné de la maison parentale... Il s'est un peu cherché à partir de là... Mais il était évident que le sport de façon générale restait un vrai centre d'intérêt pour lui... En définitive, et après une scolarité acceptable... Il va incorporer une formation adulte de coach sportif, en septembre prochain. Et pour ce que j'en vois, ça le rend très heureux... Il a sûrement fait quelque chose de son rêve d'enfant !

J'aime bien cette notion de passion qui se transforme dont témoigne Sofy. Je n'ai aucune expérience de ces structures sport étude mais il me semble que le " formatage " est un peu précoce, d'autant qu'il doit quand même y avoir beaucoup de rivalités dans ces structures. Le frère d'un ami, il y a longtemps déjà, avait été recruté dans le centre de formation à Monaco. Il disait que c'était très particulier à ce niveau-là. Effectivement, beaucoup d'appelés et très peu d'élus.

Cette question d'un "avenir professionnel" juste ou pas, je suppose que beaucoup de parents ont ce genre d'interrogation. Et le soucis supplémentaire, c'est que dès l'entrée en 5ème, le système scolaire est fait de telle façon, que les jeunes de 12-13 ans ont déjà une pression sur un choix d'orientation... En tant que mère, et aux vues du peu d'investissement scolaire de mon "ado" (le minimum "syndical" pour obtenir la moyenne...) et de "aucune idée" d'un métier qui pourrait l'intéresser... Pour l'instant la question reste entière ! Alors si cette jeune fille semble montrer des capacités en volley et qu'elle est vraiment motivée... pourquoi pas ? De mon côté, et toujours en tant que parent, je me dis de plus en plus, que ce qui sera "nécessaire" pour mon fils jaillira pour son temps à lui... Ca au moins le mérite de "calmer" le jeu des conflits...

Je suppose que les parents de cette jeune fille ne font pas les choses au hasard. Ils doivent s'être renseigné sur la question et surtout s'être assuré que ce soit le véritable désir de leur fille et pas une lubbie. Mais c'est vrai qu'à cet âge on rêve beaucoup aussi. Et puis, au pire si cela se passe mal, il sera toujours temps de récupérer un cursus normal après tout. D'une autre côté, n'ayant pas d'enfant, je peux difficilement m'autoriser à donner des conseils.