Peut-on repérer facilement les symptômes de la déprime ?

Portrait de Soso

Est-ce qu'une déprime peut passer inaperçue ? Ou est-ce que les symptômes sont très apparents ?
Si oui, quels sont-ils ?

Portrait de yamina.174

J'en ai fait une il y a plusieurs années. J'étais triste, rien ne me faisait envie. Je ne voulais plus voir ma famille, ni mes amis. J'alternais des périodes d'inappétence avec des phases où je mangeais en excès. J'ai eu une période où il faisait chaud dehors (au mois de juin) et je me faisais une bouillotte contre laquelle je me blottissais comme si c'était un doudou. Sans la bouillotte, je ne pouvais pas m'endormir. Il pouvait y avoir plusieurs nuits sans sommeil d'affilée. Ou carrément l'inverse : je ne pensais qu'à dormir. J'étais épuisée, même le week-end que je passais sur mon canapé à zapper les chaînes de TV. J'avais l'impression surtout de ne plus avoir d'avenir.
Mon père a débarqué un lundi matin chez moi sans prévenir. Il savait que je ne travaillais pas ce jour-là. Il avait tout calculé car avec ma mère, ils étaient morts d'inquiétude. Je l'ai su beaucoup
plus tard. Il avait compris que s'il m'avait prévenue de sa visite, je ne l'aurais pas reçu. Il m'a dit d'aller me doucher, de m'habiller et qu'il ne quitterait pas mon appartement tant que je ne l'aurais pas fait. Ensuite il m'a amenée chez son médecin qui me connaît depuis toute petite. Ce Docteur m'a demandé ce qui se passait et de lui décrire mon état psychologique. Il en a conclu que je faisais une déprime à la suite d'une très grosse déception amoureuse. Il m'a prescrit 15 jours d'arrêt de travail et un petit traitement léger pour me redonner la pêche (ça a été son expression que je n'ai jamais oubliée !). Je me suis rétablie assez vite. Comme je m'intéresse à la psycho et que j'en ai fait un peu, j'ai toujours pensé que l'intervention de mon père avait joué un rôle capital. Pourtant, d'origine marocaine, il est très pudique et nous n'avons jamais plus parlé de cette histoire. Ce que j'ai apprécié aussi venant de sa part, c'est que quand la consultation médicale a été terminée, il m'a accompagnée à la pharmacie et ensuite, il m'a ramenée chez moi, tout ça sans me poser la moindre question et sans me dire d'aller passer mon arrêt de maladie chez mes parents. Ce qu'il savait que je refuserais. Mais ce qui a été essentiel maintenant que j'y réfléchis en vous écrivant, c'est qu'il m'a fait confiance...

Maintenant, ce n'est que mon expérience personnelle...

Portrait de Modérateur

" Des raisons objectives de subir un coup de blues, il en existe chez tout un chacun… Les statistiques révèlent d’ailleurs qu’1 Français sur 10 traverse régulièrement des épisodes dépressifs. Pourtant, la fatalité n’a pas lieu d’être en la matière. Il est donc important de stopper au plus vite les idées noires avant qu’une véritable dépression ne s’installe…"

http://www.signesetsens.com/mes-bonnes-resolutions-je-ne-deprime-plus.html

Portrait de Soso

Vos infos m'ont permis de bien faire le point et de cerner la question.
Merci.

Portrait de Laurence

Des signes comme l'asthénie matinale persistante, une difficulté à débuter sa journée, à se lever, se laver  et s'habiller,  entre insomnie, un sommeil non récupérateur ou au contraire de l'hypersomnie  (véritable refuge dans le sommeil ) sont autant d'éléments évocateurs d'une dépression.  Curieusement cette phase est parfois masquée ou précédée par une période de grande nervosité, d'irritabilité et d'intolérance vis à vis de son entourage professionnel ou affectif. Dans certains cas, les éléments somatiques dominent le tableau avec  des douleurs multiples devant invalidantes comme des céphalées, myalgies ou douleurs de dos permamentes...

Laurence, médecin généraliste