Pourquoi ai je tant de mal à ressentir de la paix intérieure?

Portrait de zab

Je suis sensible à la tradition des voeux et je trouve même normal de les présenter mais il y a quelque chose qui m'énerve finalement, c'est quand à longueur de mois de janvier on entend formulés des vœux de paix. Ça m'énerve déjà parce que la paix, il y en a beaucoup qui en parlent mais qui n'appliquent guère cette vertu dans leur vie. Mais surtout j'ai un problème avec la,paix intérieure: si je réfléchis bien, je ne suis jamais en paix avec moi même et j'aimerai savoir comment il faut que je m'y prenne pour ressentir cette paix intérieure quels que soient mes problèmes. Si vous avez des pistes et des conseils, ça sera super! J'ai tellement envie d'arrêter de m'agiter et d'être agitée dès que j'ai l'impression que la tempête menace... Merci et tous mes vœux pour 2015...

Portrait de Gilbert

J'ai aussi du mal à ressentir la paix intérieure à tout moment. Pourtant, il me semble avoir compris un peu quelque chose. Je perds la paix lorsque je me sens destabilisé, lorsque j'éprouve un sentiment d'agression. M'intéressant de plus en plus à la spritualité, je sais que c'est dans ces moments que l'opportunité m'est donnée d'acquérir la paix. Non une paix de surface confortable, mais une paix en profondeur. Difficile à expliquer pour moi mais c'est quand j'arrête de me dire que les événements, les gens, sont contre moi que je peux en faire un miroir évolutif. Un ami spiritualiste me disait :  " lorsque je me sens agressé, plutôt que de me fâcher, j'imagine que l'agresseur c'est moi et j'établis un dialogue avec cet autre moi. Et comme j'imagine que c'est moi, j'ai moins envie de lui rendre la pareille. "  En général, les choses s'apaisent ! J'ai encore un long chemin à faire, mais j'ai essayé ! Et ça fonctionne !

Portrait de Pauline

Peut-être est-ce un "privilège" que d'avancer un peu en âge... C'est un peu comme celà que je vois ma vie en définitive. Mais de là à vous répondre que je me sens en paix avec moi-même... Celà m'arrive maintenant, mais il m'a fallu déjà un temps très important, pour faire la paix avec ce que j'appelle "mes fantômes", tous ceux qui ont disparus prématuréments et que j'ai longtemps considéré comme des "lâcheurs"... C'est pour essayer de traduire un peu, toute la colère que j'ai aussi eu en moi pendant des années... Et puis peu à peu, le temps fait fort heureusement son oeuvre à notre insu aussi... Et les vivants m'ont aussi "poussée" en avant, et peut-être bien un peu, ceux que j'aimais mais qui n'étaient plus là... physiquement... Aujourd'hui, lorsque je me sens "apaisée" (est-ce celà la paix intérieure dont vous parlez ?), c'est parce que dès le réveil matinal, je me refuse à "ruminer" le passé mais bien aussi à ne pas chercher à imaginer l'avenir... Lorsque j'observe les mésanges et autres tourterelles venant picorer les graines que je dépose à leur intention... Je sais déjà, que je me réconcilie avec ma journée... C'est peut-être sur ce côté-là que "mes absents" finalement m'aident le plus... Car ni vous ni moi, ni personne ne savont quand sonnera l'heure... Alors autant savourer le plus possible chaque jour qui nous est donné... à sa juste valeur... Un peu comme si chaque jour était le dernier de ce que nous avons à vivre, y compris en pensant en souriant, à ceux qui nous sont chers... Mais cet aspect de paix en moi, se cultive tous les jours... Et si je "baisse bien souvent encore les bras"... C'est que malgré tout mes "vieilles colères" ne sont jamais très loin...

Portrait de Orlan

J'ai commencé à ressentir ce qu'était la paix intérieure, le jour où j'ai compris que je ne devais m'occuper que des situations que je pouvais changer...
Cette grande leçon d'humilité m'est salvatrice au quotidien.
Je prends un exemple : un de mes amis se met dans des situations financières terribles parce qu'il a une addiction au jeu. J'ai essayé de lui donner quelques conseils qu'il ne suivait jamais et c'est moi qui finissais par avoir des nuits agitées où dans mes cauchemars je me voyais perdre tout mon argent ! Cet ami m'avait inconsciemment pris dans ses filets parce que je voulais le faire changer... Ça a été un grand enseignement pour moi etbcombien d'autres exemples je pourrais vous citer à l'identique mais voilà un problème que je suis arrivé à régler...

Portrait de Ugo

En ce qui me concerne, plus j'avance sur la voie de la pratique spirituelle menant à la paix intérieur, plus je découvre ce qui dans mes comportement y fait obstacle. En fait, cette pratique mise en miroir me permet d'identifier oú je manque encore de maturité pulsionnelle. Le chemin pour moi est encore long mais ce qui est intéressant c'est que chaque situation est une opportunité de laisser place à un changement intérieur...

Portrait de cricri

Je rejoins les vues d'Orlan dans la mesure où j'ai compris après bien des errances et des erreurs que ce qui me faisait souffrir c'est ce que je voulais changer chez les autres et que je ne pouvais pas changer bien sûr ! Dit comme ça, ça peut paraître une évidence mais en fait ça n'en est pas une. Je veux dire par là que tant que nous nourrissons des projections, nous souffrons. La seule personne que nous puissions changer c'est soi mais il est tellement plus facile d'aller voir la paille que l'on croit deviner ou voir dans l'œil du voisin...

Essayez Zab et vous verrez comme la vie vous semblera plus douce. C'est certes un travail de longue haleine mais il en vaut la peine et puis, surtout, ne baissez pas les bras si vous rechutez. Vous chuterez d'ailleurs de moins en moins au fil du temps...

Portrait de zab

J'allai allé me coucher et l'envie m'a prise d'aller vous lire car je m'étais mis dans la tête qu'avec le pont du 1er janvier vous ne viendriez sûrement pas discuter...

Ça c'est tout moi! Et oh, que vois je ? Que de belles réponses bien enveloppantes, réconfortantes comme toujours et sensées comme toujours aussi...

Comme je suis très heureuse de vos commentaires, je plaisante mais ce sujet est grave pour moi et comme je veux en finir avec mon instabilité, je vous assure que je ne vais pas prendre à la légère vos conseils et vos témoignages...

Je vous remercie de tout mon cœur et je vous souhaite une bonne nuit...

Portrait de Mireille-cogolin

Quand je suis au plus mal, ce qui m'arrive fréquemment, je me répète une phrase de La Bible dont j'ai pu vérifier la vérité tout au long de ma vie : " Toute chose concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ".

Je pense que pour vous sentir apaisée, quand votre mental s'affole, le fait de vous répéter plusieurs fois cette phase efficace est bien adapté. Pour y adjoindre encore plus de force, il vous suffit de regarder certains événements compliqués ou très douloureux de votre existence, passés, qui se sont avérés ensuite de vraies ouvertures positives... 

Je sais que tout cela demande du travail, travail qui n'est jamais définitivement acquis et qu'il est nécessaire de répéter, mais il me semble que le sens de notre quotidien se situe-là : nous devons voir les épreuves comme des leçons et essayer de résoudre ces exercices en n'oubliant jamais que Le Seigneur nous envoie ce que nous pouvons supporter...  Ce n'est souvent que des années après que nous le comprenons en règle générale. Je peux vous prendre un exemple personnel pour illustrer le fond de ma pensée...

Je n'ai pas eu d'enfant. J'en ai été meurtrie et, en plus de mon veuvage précoce, cette absence de bébé a fait grandir mon état dépressif au fil du temps. Et puis le temps a passé, j'ai vieilli, jusqu'au jour où mon horloge biologique m'a signalé que je ne pourrais plus jamais avoir d'enfant... C'est à ce moment précis que j'ai commencé à entendre l'inquiétude insupportable de beaucoup de parents pour leurs enfants devenus adolescents ou jeunes adultes et j'ai compris alors que Dieu ne m'avait pas donné d'enfant parce que je n'aurais jamais eu la force de supporter que mon propre enfant tourne mal ou ait des problèmes. J'ai vraiment compris que je n'étais pas faite pour être mère. Si, au lieu de me plaindre, j'avais bien voulu faire confiance au Seigneur, je peux vous assurer que je me serais épargnée bien des souffrances inutiles... C'est sûr que je dérape encore à cause de mes angoisses mais, en fait, elles me sont personnelles et elles ne sont pas liées à un enfant que j'aurais eu et qui, de toute façon, aurait connu des difficultés comme tout le monde... Car souffrir de soi-même, ce n'est pas l'idéal mais souffrir de la souffrance de son enfant, contre laquelle on ne peut rien comme dans le cas de la maladie par exemple, ça doit être terrible...