Bonjour,
Je suis nouvelle sur votre forum mais je vous lis depuis déjà quelque temps. Cette fois c'est moi qui me lance.
Je vis avec un monsieur, il est entré à l'hôpital pour seconde opération de réajustement (rétrécissement du canal médullaire) le 20 octobre et s'est retrouvé en réanimation trois jours après. Je n'ai pas été prévenue et me suis retrouvée, après être passée dans plusieurs services, accueillie dans un couloir par un médecin qui m'a dit "C'est très grave, il a fait un choc septique méningé, il va mourir, maintenant je vais vous emmener le voir". La première étape a été dure mais j'ai vite compris que ce n'était pas le moment de me disperser.
Aujourd'hui, il est toujours en vie et c'est pour moi positif car chaque jour est un cadeau puisqu'il devait mourir. IL n'a pas retrouvé sa mémoire et ne se souvient pas que l'on vivait ensemble, comment je m'appelle ; par contre il me dit qu'il m'aime et est très heureux de me voir. C'est un peu étonnant, je le prends comme étant positif et me dis que son inconscient doit savoir qui je suis.
Vous me direz alors qu'est-ce qui ne va pas? En fait c'est le dialogue avec le corps médical, j'ai continuellement les versions qui changent et je sais pas comment garder un lien pour avancer. Je commence à m'apercevoir que je ne ressens plus rien pour éviter de pleurer car dès que je pleure on ne me dit plus rien.
Le plus amusant c'est que j'ai la maladie de ménière et que plus rien ne me déstabilise ; c'est comme si je n'avais plus de ressenti tout comme mon compagnon qui n'est plus dans le comas artificiel mais qui ne peut plus bouger (plus de muscles) et parler (trachéotomie car sous respirateur), le dialogue est rompu.
Ma demande est sincère car je vois bien qu'il y a une inadéquation entre mon corps et mon esprit mais je n'arrive pas à me redresser.
Depuis son hospitalisation j'écris chaque jour ce qui c'est passé, les douleurs, les souffrances, les joies aussi. Je ne sais pas ce que je vais en faire mais ça m'aide à exprimer mes maux par les mots.
Merci de m’avoir lu.
Jean
Ecrire permet d'y voir plus clair !
Bonjour Hélène et soyez la bienvenue sur ces forums,
Vous avez eu raison de vous lancer... Il y a maintenant des mois que je me suis moi aussi autorisé à écrire ici et ma vie a bien évolué en positif au fil des mes différentes interrogations.
Vous ne semblez pas être dupe de tout ce qui se passe durant l'épreuve que vous traversez. Vos propos en disent long sur votre capacité à traverser les obstacles. N'étant pas psy et comme vous avez posté votre écrit dans la rubrique " Discussion générale ", je me permets de vous répondre en espérant que cela puisse vous aider.
Je suis persuadé que le fait d'écrire votre souffrance peut déjà la mettre à distance. Les mots, pour moi, sont magiques et il m'est arrivé de remplir des cahiers par le passé mais que personne ne lisait. Ces forums me permettent de m'engager et de prendre le risque de la rencontre. Ce qui est toujours source de vie.
Je ne peux que vous assurer qu'en venant ici, vous commençez à briser le mur de la solitude, ce qui est déjà beaucoup.
Je ne suis pas d'un grand secours, je le reconnais, mais je suis là tous les jours (intervenant ou pas) et là j'ai eu envie de faire comme un écho à votre écriture.
N'hésitez pas à revenir car je suis sûr que d'autres foromers vont venir partager avec vous.
Très bon début d'après-midi.
Jean
Hélène
Merci Jean.
Merci Jean.
Vous avez raison je suis très seule dans ma situation. Ce que je dis c'est que je souhaite pas à mon pire ennemi ce que je vis. Je me dis aussi que si cela peut aider quelqu'un d'autre, je n'aurais pas passé cette étape sans y trouver un sens.
Lakshmi
Donner sens !
Vous avez raison, Hélène. Partager sa souffrance c'est aussi lui donner du sens. J'ai été très émue par votre texte. Ayant traversé à une période ce qui m'apparassait comme un véritable enfer, seule ma sensibilité spirituelle m'a permise de ne pas sombrer. Je me disais effectivement que ce qui m'arrivait n'était pas une punition divine même si j'avais très mal. Petit à petit, les choses se sont éclairici et puis j'ai eu l'humilité de demander de l'aide, ce que je n'avais jamais osé faire auparavant, me pensant très forte. Ma dépression m'a enseigné l'humilité et à partir de là, les nuages se sont écartés. J'ai même réussi et accepté de pleurer... sans honte ! Et j'ai appris ensuite en lisant les Evangiles que même Jésus a pleuré des larmes de sang. Passage obligé pour la résurrection parce qu'il a eu confiance jusqu'au bout. Je ne sais pas si vous êtes sensibilisée à cette dimension, inexplicable, irrationnelle... Mais pourtant ! La vie passe partout Hélène. Je suis très heureuse de vous accueillir parmi nous. La solitude, oui, mais nous avons aussi besoin les uns des autres. C'est le paradoxe de notre condition humaine limitée.
A très bientôt de vous lire.
Lakshmi
Gilbert
" L'amour est la clé "
Bonjour Hélène,
Vous faites preuve de beaucoup de courage... Pour aller dans le sens de ce qu'écrit Lakshmi je vous propose de visionner l'interview d'un homme qui s'est ouvert à la spiritualité à la suite d'une dépression lié au fait qu'il avait le SIDA. " L'amour est la clé ".
Gilbert
Hélène
Merci Lakshmi,
Merci Lakshmi,
Vous me permettez de comprendre que j'ai toujours voulu garder ma peine pour moi, me sentant capable de pouvoir tout supporter le pire comme le meilleur. Aujourd'hui j'arrive à prendre conscience de mes limites corporelles avant tout et c'est aussi bien car cela devenais trop lourd pour moi.
Vous avez raison, on a besoin des autres car finalement, on peut donner mais aussi recevoir.
Je m'intéresse de plus en plus à la spiritualité et le forum ma beaucoup aidé dans ce sens. C'est vrai que de cette situation je renaîtrais avec une force différente (je ne supporterais plus le poid mais je pense que mes mots auront plus de poids).
Je prends conscience de l'ambiguïté du terme patient, l’un apporte la réponse avec le temps et l’autre demande de l’aide.
Merci
Michèle
Merci Hélène, merci Gilbert !
Vous relativisez tous les petits soucis dont je pourrais me plaindre, Hélène. Merci aussi Gilbert. Je viens de visionner l'interview de cet homme que la médecine avait " condamné " par rapport à son Sida. Cette "mal a dit " comme il le précise était un symptôme qui lui a permis de lâcher-prise et qui l'a amené à être ce qu'il est aujourd'hui. Impressionnant et surtout enthousiasmant !!!!
Hélène
Merci Gilbert,
Merci Gilbert,
Je comprends un peu pourquoi j'ai un peu perdu pied.
Hier un infirmier ma dit que ça ne servait à rien de laisser sur une ardoise « Je t'aime » ;« parce que vous croyez qu’il va le lire ? » m’a-t-il dit et de rajouter que ça ne servait à rien d'être aussi motivée et aussi heureuse de le retrouver.
J'ai compris que j'avais perdu ma motivation de lui transmettre ma joie, de la voir chaque jour et que pour moi : chaque jour est un cadeau de la vie puisqu'il devait mourir. Lui même me donne de l'amour, de la joie c'est différent d'avant mais sincère.
Je vous remercie de m'avoir aidé à retrouver ma propre joie de vivre. Et je prends conscience qu'il est facile de perdre pied si le doute n'est pas bien placé.
Cécile
A chaque jour suffit sa " peine "
Bienvenue, Hélène.
On m'a toujours dit que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir. Et même quand il n'y en a plus d'un point de vue matériel, la Vie ne s'arrête pas. Elle passe partout, comme dit Hélène...
Juliette
Demander de l'aide
Bonjour Hélène, soyez la bienvenue sur le forum,
Votre post m'a émue car j'ai aussi connu cette solitude face à la maladie de mon mari. Il a eu une leucémie l'année dernière et lorsque nous sommes arrivés à l'hôpital, j'ai tout de suite senti dans le regard des médecins que c'était très grave. J'ai assurée, fait la forte pour épauler au mieux mon mari. Mais lorsque je suis sortie de l'hôpital et que je me suis retrouvée seule dans ma voiture, j'ai pleuré sans pourvoir m'arrêter et je me suis sentie tellement seule.
Jusque là, j'avais toujours fait seule ou avec mon mari. Alors, j'ai mis mon orgueil de côté, j'avais besoin d'aide et j'ai appelé ma mère. Elle est venue me soutenir chez moi quelques jours qui ont suffit à me redonner l'énergie pour continuer mais aussi, je crois que le fait d'avoir demandé de l'aide à ouvert une porte.
D'autres personnes m'ont proposé leur soutien et leur amitié et de savoir qu'ils étaient là, bienveillants, m'a redonné une belle pulsion de vie et je les remercie de tout mon coeur.
Hélène, on ne peut pas toujours avancer seule. Osez appeler quelqu'un qui saura vous écouter. Sachez qu'ici, sur ce forum, vous pouvez compter sur moi, sur les foromeurs (je ne pense pas trop m'avancer en disant cela). Vous n'êtes pas seule, je suis de tout coeur avec vous.
Amitiés, Juliette.
Jean-Marc
D'accord avec Juliette !
Parfois, il faut savoir mettre sa fierté de côté. J'ai vécu aussi ces moments où je savais qu'il fallait que j'appelle à l'aide. Tout professeur de yoga que je sois !
Amitiés foromeuses !
Jean-Marc
ouri.sérénité
Le titre de Gilbert L amour est la clé
Bonjour Heléne bienvenue dans le forum et merci pour la confiance que vous témoigniez ici.
Votre histoire est douloureuse mais elle montre combien vous êtes dans l 'amour pour votre compagnon malgré les doutes infligés par certaines personnes du corps médical insensibles et distants.
Continuer à donner et à transmettre l 'amour de différentes manières, le patient ressent ce qui émane du visiteur ... C est l'intention qui compte et je vous direz aussi l' amour guéri de tout si vous me le permettez ...
Oui, les mots pour des maux afin de les exprimer et de les mettre en dehors de Soi permet d 'amorcer un début de travail introspectif.
Continuer à transmettre votre amour si cela vous fait du bien et sachez qu il y a des expériences issues du milieu Medical grâce à l' initiative des familles continuant à parler à transmettre leurs intentions positives aux patients qui se réveillent comme miraculeux ( la haute intelligence permet ...)
Cécile
Le milieu médical oublie parfois l'humain
Lorsque ma mère a quitté son corps à l'hôpital, une infirmière chef de service a eu un comportement manquant totalement d'humanité. Etait-ce pour se protéger ? Pourquoi pas mais dans ce cas là il faut changer de profession. Je pense qu'il y a simplement des gens qui ne sont pas à leur place et qui se sont trompés de métier...
Hélène
Merci, je pensais jusqu'ici
Merci, je pensais jusqu'ici que c'étais moi qui déraillais et n'arrivais plus à communiquer avec les autres.
Merci de me remettre à ma place et de me permettre de ne plus douter.
Cécile
La foi soulève les montagnes, Hélène !
Lorsque j'allais voir ma mère à l'hôpital avec mon père, j'emmenais avec moi un livre de Joseph Murphy anoté à toutes les pages : " Triomphez de vous-même et des autres ". Ce qui m'a été d'un grand réconfort pour triompher de mes doutes. :-). Un auteur que je vous recommande donc dans ces moments difficiles !
Bien à vous et avec vous !
Cécile
Joseph.Coach
La foi indissociable de l'humain
Vous m'avez donné une grande leçon de courage, Hélène, je vous en remercie. Et surtout vous permettez grace à votre post de rappeler que la pulsion de vie peut faire des miracles. Car sans être des les " alleluia " , la vie à quand-même cette particularité de pouvoir toujours nous étonner lorsque tout s'obscurci. Ceci rejoint les écrits de Joseph Murphy ( je viens de me rendre compte en l'écrivant que nous avons le même prénom ! ) dont parle Cécile et que je vais d'ailleurs me procurer rapidement. Heureusement que dans la vie il y a l'espérance, sinon comment ferions-nous ? Je pense qu'elle fait partie intégrante de notre dimension humaine, comme un cadeau en quelque sorte. Je me souviens d'une phrase d´Arnaud Desjardins, dans son ouvrage " l'audace de vivre ", où il donne sa compréhension de la foi. Je vous la cite : " Je pourrais résumer en une formule ma compréhension concernant la foi : la foi, c'est l'approche positive de l'existence".
Alors continuez à donner de l'Amour et à y croire, Hélène.
Joseph
Gilbert. R. Psy...
Vous faites oeuvre de transmission
Etant persuadé que les inconscients sont connectés, les réponses qui vous sont faites, Hélène, montrent bien que vous êtes agent d'évolution. Aucune souffrance n'est stérile. Joseph, pourtant coach et habitué à gérer les difficultés y a puisé du courage. Quant à moi, je ne peux rester silencieux et, même si je n'ai que les mots pour le dire, je me sens solidaire de toutes les interventions précédentes.
Gilbert. R.
Isabelle
Oser demander...
Par expérience, bien différente de ce que vous vivez aujourd'hui Hélène... Il m'est arrivée de vivre une situation difficile, où j'avais besoin d'aide... Ma soeur et son mari (et d'autres dans mon entourage) ont répondu présents sans se poser de question... Cette épreuve, a fait que j'ai aussi remis en place une relation à ma mère, que j'avais pourtant rompu... Et après tout... Je crois que ça m'a permis de comprendre déjà... En lien à ma mère... Que j'avais la chance qu'elle soit là, ce qui n'a pas été le cas pour elle... Puisque étant orpheline de mère très tôt dans sa vie... Et j'ajoute, que je partage ce que d'autres vous ont dit ici, Hélène, n'hésitez pas à venir parler sur ces forums... Il y a toujours des mains tendues aussi... Courage et amitiés Hélène !
Gilbert
Ces moments où l'on reconnaît ses vrais amis !
C'est dans les moments de détresse que l'on reconnaît ses vrais amis. Il est peut-être là le sens ! Quant tout va bien, il y a beaucoup de gens autour de nous... Ils se comptent sur les doigts lorsqu'on est démuni (aussi bien au niveau de la famille que de l'entourage soit disant amical). En ce qui me concerne, ces périodes m'ont permis de faire le tri et de savoir sur qui je peux réellement compter, en dehors de moi bien sûr !
Hélène
Merci, vous avez raison, je
Merci, vous avez raison, je prends conscience que les amis, les vrais sont toujours là pour moi et sans aucun jugement. Les donneurs de leçon adorent apparaître dans ces moments là. Les négatifs et égoïstes se gavent de votre peine, s'en nourrissent et se font force du peu d'énergie qu'il vous reste.
Merci Gilbert, vous m'avez convaincue.
Gilbert
Présence virtuelle mais présence quand même :-)
En tous les cas, je vous assure de ma présence, même virtuelle. Derrière cet ordinateur se trouve bel et bien une personne qui pense à vous
Danièle-Dax
Certains hospitaliers oublient souvent la détresse humaine
Bonjour Hélène,
En ce qui concerne l'accueil dans les hôpitaux, et contrairement à ce que certaines émissions veulent nous laisser croire, l'humanisation fait la plupart du temps grandement défaut. Je suis malheureusement passée par-là avec ma mère qui était en fin de vie et je n'en suis toujours pas remise des années après. Notamment un chirurgien qui m'a " reçue " dans un couloir - moi aussi - pour m'annoncer qu'il n'y avait plus rien à faire... Sur ce point précis donc, je constate que c'est quasiment partout pareil, sauf si ledit hôpital reçoit un élu de la République, bien entendu !
En revanche et avec mes mots à moi, je voudrais vous dire toute mon admiration quant à votre réflexion face à l'épreuve que vous traversez, en sachant que je sais - compte tenu encore une fois de la qualité de vos propos - que cette réflexion ne sera pas vaine...
Je vous adresse toute mon empathie et suis de tout cœur avec vous.
Danièle
Hélène
Votre message Danèle me va
Votre message Danèle me va droit au coeur. Je l'ai lu en arrivant à L'hopital.
Ce qui est interressant c'est que l'infirmière est venue me raconter ses difficultées à suporter ce qu'elle voit au quotidien. J'ai pu l'accueillir avec amour sans jugement et en toute simplicité contrairement à ces derniers jours.
Merci.
Hélène
Merci à tous.
Merci à tous.
Si je n’ai pas répondu plus vite c’est que j’étais à l’hôpital. Je voulais vous expliquer ce que j’ai ressenti en y arrivant.
Déjà contrairement à d’habitude, l’odeur ne m’a pas dérangé, mon compagnon bien que très faible a communiqué via mon Ipad,. Je lui ai demandé s’il s’avait comment je m’appelais et là, il m’a écris Hélène. Ce qu’il faut savoir c’est que c’est mon deuxième prénom et que je ne lui ai jamais donné depuis qu’il est en réanimation. Je ne peux pas vous expliquer mais je suis certaine au jour d’aujourd’hui que l’amour a une puissance bien supérieure à tout ce j’imaginais.
Je confirme que j’ai le plus souffert de ce manque d’humanisation, à ne pas respecter ni le patient, ni ceux qui viennent le voir. Je comprends grâce à vous pourquoi j’avais séparé mon corps de mon esprit. Ce qui est dangereux au final car c’est aussi l’anti-chambre d’une fin certaine.
Je me pose la question de ce que je vais faire de tout ça, mais j’ai confiance, car il y a du sens obligatoirement.
Je fais un petit lien avec mon compagnon, je lui écris tous les jours « Je t’aime Charly », ce n’est pas une blague c’est bien son vrai prénom. Je pense qu’il y a quelque chose à comprendre avec ce que l’on vit actuellement.
Ma propre réflexion reprendra la phrase de Cécile « tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir » c’est l’amour qui l’emporte toujours, il faut y croire.
Merci
Nadia
Bonjour Hélène !
Toujours perturbée par les événements, je me pose des questions aussi. Je profite de venir partager aussi avant de prendre mon travail à 10 heures. Impressionnant ce prénom Hélène que votre compagnon ne pouvait pas connaître. Je pense que dans ces états là, il y a des choses bizarres qui se passent. J'avais une tante (Hélène!) qui m'a raconté que sa mère en fin de vie voyait sa fille (décédé avant elle) qui l'accueillait... Ce récit m'a toujours marqué, même des années après. Oui, l'amour est plus fort que la mort...
Hélène
Bonjour,
Bonjour,
Je suis allée voir mon compagnon hier, je n'en reviens pas, il a retrouvé sa mémoire en bloc comme il m'a écrit. Il m’a demandé des nouvelles de deux de mes fils (qui sont à la recherche d'un travail), comment allaient mes parents en les nommant tous par leurs prénoms.
Je lui ai demandé si il savait qui j’étais exactement, il m’a répondu « oui » en m’appellent par le surnom qu’il m’avait inventé, le son n’y étais pas mais il n’y avait pas d’ambiguïté possible. Jusqu’ici je n’aimais pas avoir un surnom, mais là, les larmes de joies m’ont submergées.
J’ai déjà beaucoup pleuré durant cette épreuve, les médecins me disant « vider vous, ça fait du bien ». Je me sentais réellement vidée de tout mais pas apaisée, là, mes larmes m’ont beaucoup apporté, il ne faut pas confondre larme de peine et de joie ; l’une détruit, l’autre construit.
Je vous remercie encore tous de m’avoir permis d’avancer au moment où je lâchais prise à mauvais escient. Votre présence à tous même virtuelle est plus que réelle ( ;-) Gilbert).
Gilbert. R. Psy...
Je suis très heureux pour vous !
Merci, Hélène, de nous donner d'aussi bonnes nouvelles. Et merci pour la confiance que vous faites à ces forums ainsi qu'à nos amis intervenants.
A très bientôt j'espère,
Gilbert. R.
Hélène
Bonjour,
Bonjour,
Juste pour vous dire qu'hier mon compagnon a respiré tout seul 7 heures d'affilés, alors que mardi, on ne savait pas quand il pourrait commencer à respirer tellement il était faible, et qu’il dormait tout le temps. Je dirais qu'il s'est réveillé, grâce au souffle de vie et d'amour qu'il a ressenti. Merci
Nadia
Super !!!
C'est super, Hélène...
ouri.sérénité
Le miracle est divin, la médecine est humaine...
Je suis heureuse pour vous, et vous remercie de partager avec nous votre vécu.... vous avez une forme d' intelligence du coeur et vos épreuves donnent une impulsion d 'espoir et de vie dans un monde deshumanisé médical....merci et bravo à vous d 'avoir perseveré ...
La médecine n' a pas tout savoir et pouvoir sur l' homme.
Jean
Ambroise Paré !
Votre titre, Ouri-Sérénité, m'inspire la citation d'Ambroise Paré, le père - me semble-t-il - de la chirurgie :
« Je soigne, mais c’est Dieu qui guérit ». Une citation qui devrait raboter l'ego de tout complexe du Sauveur et du pouvoir médical !
Juliette
L'amour, la seule voix
Continuez Hélène de vous concentrer sur l'amour, Dieu fera le reste !
Je vous souhaite beaucoup d'amour !
Jean-Marc
Avec vous !
Assurez-vous de mon soutien de foromer aussi
Hélène
Bonjour,
Bonjour,
Vous allez penser que j'insiste mais je pense que je vais aller au bout de ma démarche.
En effet, au début j'avais besoin d'aide et aujourd'hui je souhaite partager le résultat de l'amour qui m'a été transmis.
Hier, cela faisait cinq jour que je vous ai écris, la veille, le médecin me disait que mon compagnon était incapable de respirer et qu’ils ne savaient pas s’il y arriverait. Il n’avait pas retrouvé sa mémoire, ne me reconnaissait pas. Bref, le constat était alarmant. Lorsque j’avais posé la question du délai et s’il avait des chances de sortir de réanimation avant les fêtes de fin d’année ; pour aller en soins intensifs voir mieux, en chambre d’hospitalisation normale, le médecin (qui porte le même premier prénom que moi et qui est une femme) m’avait répondu que c’était impossible, il serait en réanimation au moins jusqu’en début janvier.
Ce même médecin m’a appelé hier et m’a dit qu’aujourd’hui il aurait la ventilation mécanique enlevée, qu’il sortirait dans 2/3 jours dès que la trachéotomie serait enlevée et cicatrisée. Elle m’a dit qu’elle ne savait pas ce qu’il s’était produit, c’était du jamais vu, que c’était incroyable le changement aussi rapide, respiration, il se tient debout en trois jours, plus d’infection. Qu’il sortira avec aucune séquelle, son sourire était sincère, on y voyait de l’amour et du bonheur.
Si tout va bien, il sera peut-être à Noël avec moi, c’est incroyable car je devais être seule ce jour là.
Merci à tous.
Gilbert
Vous n'insistez pas du tout !
J'ai toujours été persuadé qu'il existait des choses qui échappent à toute rationalisation et à toute explication. Votre témoignage hyper-positif prouve qu'il ne faut jamais désespérer de l'existence. Merci et revenez nous voir
Juliette
La voix de l'amour
Quelle bonne nouvelle ! Je suis émue et j'en ai les larmes aux yeux. Je vous remercie pour votre partage. Vous redonnez espoir à tous ceux qui doutent. Se tourner vers l'amour pour guérir nos coeurs.
Merci Hélène, de tout mon coeur.
Jean
" Les miracles de votre esprit "
Joseph Murphy (encore lui) a écrit un petit livre intitulé " Les miracles de votre esprit ". La bonne nouvelle, c'est aussi la traduction du mot " Evangile "... Merci Hélène et merci à votre compagnon... et merci à Dieu, quelque soit la représentation que l'on peut s'en faire...
Isabelle
La miséricorde
Ce matin, en passant devant l'église de ma ville, il y avait un panneau sur la façade "Année de la miséricorde"... Chaque nouvelle année liturgique ayant un "thème spécifique" sur lequel, les pratiquants sont appelés à "mieux réfléchir"... Bizarrement, c'est la première fois, que je vois un "tel affichage" sur la façade de cette église... Et je pensais à ce temps de l'Avent, semaines qui précèdent la naissance de Jésus... Comme si ce temps particulier était chaque année un "appel plus fort" à toujours croire en l'amour divin... Votre témoignage Hélène est un beau message d'espoir, un "appel plus fort" ! Merci !
Cécile
Connexion !
C'est intéressant ce que vous dites, Isabelle. Il se trouve qu'hier - aussi dans ma voiture - j'écoutais une radio chrétienne qui parlait de ce sujet. Le journaliste décryptait le mot " miséricorde ", son sens, ses origines. Nous devons être vraiment connectés avec Hélène et tous les intervenants de cette discussion !
Joseph.Coach
Le principe de guerison
Je suis émerveillé devant la vie qui passe partout et rejaillit comme par miracle ! Je suis aussi très heureux pour votre compagnon et pour vous, Hélène. Votre témoignage est un cadeau rempli d'espérance pour tous ceux qui souffrent d'une situation difficile. Alors oui, " miséricorde ".
Charles
Je suis impressionné
Venant tout juste de découvrir cette discussion et ce témoignage, je suis tout simplement très très impressionné !
Hélène
Bonjour,
Bonjour,
Je reviens car ce n'est pas fini, avant hier mardi, il pouvait parler. Ce qui a complètement changé les choses et hier il a été transféré en soins intensifs.
Je vous ai écris mercredi de la semaine dernière pour que l'on m'aide car mon compagnon était au plus mal et le mercredi suivant il sortait de réanimation alors qu'il devais y être jusqu'en janvier au mieux.
Je reste convaincue que l'énergie d'amour existe et me suis penchée sur ma phrase "j'aime Charly", c'est certainement cette phrase qu'il aurait fallut dire à une certaine époque au lieu de "je suis Charlie", l'un est tout amour, l'autre fait introjecter le mort, ce qui fait que l'on n ‘est plus à sa place. Je ne sais pas si j'ai raison mais, je continuerai à écrire vers la parole d'amour.
Je me suis mise à recopier au propre tout ce que j'avais écris chaque jours, au coté de mon compagnon. Je pense que je dois approfondir ma réflexion, pour un jour transmettre, ce que j'ai vécu, à d'autres qui seront dans une situation toute aussi difficile que celle que j'ai vécu.
Ca me renvoie à la vie de Job.
Merci à tous.
Charles
Peut-être Hélène ?
Je m'appelle Charles mais je n'étais pas Charlie à l'époque dont vous parlez. Je ne me reconnaissais d'ailleurs pas du tout dans ce journal. Ce qui ne m'a pas empêché d'être bouleversé par ce qui est arrivé. Cette notion d'introjection du mort, je ne sais pas très bien ce que vous voulez dire par là mais peut-être est-ce important de ne pas s'identifier à quelqu'un qui n'est pas nous, sous peine de vivre le même destin, ce qui ne serait pas logique ?
Merci à vous car vous me faites cogiter, indépendamment du message d'espérance que vous délivrez.
" Charles lit " !!! Je viens de me rendre compte en l'écrivant que " lit " a aussi au moins deux sens différents !
Hélène
Bonsoir,
Bonsoir,
Je vous souhaite un bon Noël à tous et vous fais part du plus beau cadeau de Noël que j'aieu.
Mon compagnon est sorti de l'hopital (réanimation, soins intensifs puis clinique de réadaptation) et a passé Noël avec moi alors qu'il y a trois semaines, il ne savait pas qui j'étais et qu'il n'était pas question de sortir de réanimation avant janvier.
Je voulais vous faire partager une dernière fois ma joie et vous remercie pour tout l'amour que vous m'avez donné sans aucun jugement.
Cécile
Joyeux Noël Hélène !
Je suis très heureuse de vous lire... Joyeux Noël à vous et à votre compagnon !
Cécile
Gilbert. R. Psy...
" Les 3 chants d'Hélène "
Un ami, qui vient parfois s'exprimer ici m'a appris aujourd'hui que l" Ave Maria " de Schubert s'appelait à l'origine " Les 3 chants d'Hélène ". Etonnante synchronicité alors que je découvre votre heureux post. Impossible de ne pas partager avec vous en cette soirée bénie la version de Maria Callas de ce morceau intemporel : " Ave Maria - Maria Callas ". Joyeux Noël !
Jean
Une très bonne nouvelle !
Une très bonne nouvelle, Hélène. Merci pour le partage.
Isabelle
Ave Maria
Sans "savoir" véritablement pourquoi, j'ai eu envie de suivre mon "intuition" au sujet de l'origine de l'Ave Maria... Et ce que j'en ai lu m'a conduite à faire plusieurs liens intéressants sur un plan personnel... D'ailleurs, il semble que cette prière devenue universelle au fil des siècles, symbolise tant une prière individuelle que collective... Sa première forme, remonte au Moyen-âge, durant le 13ème siècle, à la suite de différents conciles. Son origine est issue de l'Evangile de Luc et plus particulièrement de l'Annonciation et de la Visitation... La forme plus aboutie du "Je vous Salue Marie" sera effective au 16ème siècle et demeure aujourd'hui encore une prière très "pratiquée" par les chrétiens catholiques du monde entier, parce qu'elle exprime à la fois invocation et demandes...
Gilbert. R. Psy...
Les paroles de Schubert !
Selon Thierry, notre ami foromer, voici les paroles de Schubert :
Ave Maria écrit par Schubert.
"Ave Maria ! Douce vierge,
Écoute la prière d'une jeune femme,
De ce rocher immobile et sauvage
Ma prière doit être emportée vers toi.
Nous dormons en sûreté jusqu'au matin,
Même si des hommes sont encore si cruels.
Ô vierge, vois le chagrin d'une jeune femme,
Ô mère, entends un enfant suppliant !
Ave Maria !
Ave Maria ! Sans souillures !
Quand nous nous affaissons sur ce rocher
Jusqu'à dormir, et que ta protection nous couvre,
Ce rocher dur nous apparaîtra doux.
Tu souris, des relents de rose flottent
Dans cette étouffante crevasse rocheuse,
Ô mère, écoute les supplications d'un enfant,
Ô vierge, une jeune femme appelle !
Ave Maria !
Ave Maria ! Vierge pure !
Les démons de la terre et de l'air,
Sont chassés de la grâce de tes yeux,
Ils ne peuvent ici habiter avec nous,
Nous voulons nous plier calmement au destin,
Là où ton réconfort sacré nous effleure;
La vierge veut incliner gracieusement devant toi,
L'enfant, qui prie pour le père.
Ave Maria !"
Thierry
De La Dame du Lac à l'Ave Maria
Bonjour Gilbert,
voici la source* à partir de laquelle j'ai pris connaissance de l'origine de l'inspiration des textes de l'« Ave Maria de Schubert » :
"Ce morceau est en fait une adaptation tirée de La Dame du Lac, un chant poétique de Walter Scott, publié en 1810. Dans ce poème, le personnage d'Ellen Douglas, la dame du lac, s'est enfui avec son père. Ils se cachent dans une grotte (la grotte de Goblin) afin d'éviter d'attirer la vengeance du roi sur leur hôte, Roderick Dhu, le chef du clan alpin, qui les a protégés depuis que le roi a ordonné leur exil. Ellen adresse une prière à la Vierge Marie, lui demandant son aide. Roderick Dhu, qui se trouve plus haut dans la montagne en train d'exhorter sa tribu au combat, n'entend pas le chant d'Ellen.
Les premiers mots et le refrain de la chanson d'Ellen, « Ave Maria », ont très probablement amené l'idée d'adapter la mélodie de Schubert à la prière traditionnelle de l'Église catholique romaine. Si cette prière est aujourd'hui couramment utilisée avec la partition de Schubert, il ne s'agit donc pas de la volonté première du compositeur." Le texte original est donc Ellens dritter Gesang (Ellens Gesang III, Hymne an die Jungfrau, D839, op. 52 n° 6, 1825), littéralement la « Troisième chanson d'Ellen » (Hymne à la Vierge).
Paroles en allemand (adaptées par Storck) :
Ave Maria! Jungfrau mild,
Erhöre einer Jungfrau Flehen,
Aus diesem Felsen starr und wild
Soll mein Gebet zu dir hinwehen.
Wir schlafen sicher bis zum Morgen,
Ob Menschen noch so grausam sind.
O Jungfrau, sieh der Jungfrau Sorgen,
O Mutter, hör ein bittend Kind!
Ave Maria!
Ave Maria! Unbefleckt!
Wenn wir auf diesen Fels hinsinken
Zum Schlaf, und uns dein Schutz bedeckt
Wird weich der harte Fels uns dünken.
Du lächelst, Rosendüfte wehen
In dieser dumpfen Felsenkluft,
O Mutter, höre Kindes Flehen,
O Jungfrau, eine Jungfrau ruft!
Ave Maria!
Ave Maria! Reine Magd!
Der Erde und der Luft Dämonen,
Von deines Auges Huld verjagt,
Sie können hier nicht bei uns wohnen,
Wir woll'n uns still dem Schicksal beugen,
Da uns dein heil'ger Trost anweht;
Der Jungfrau wolle hold dich neigen,
Dem Kind, das für den Vater fleht.
Ave Maria!
Peut-être que cette Dame du Lac (Ellen / Hélène) inspirera d'autres foromer. En tout cas concernant le témoignage d'Hélène sur ce forum, je pense qu'il s'agit d'un hymne à l'Amour
Je vous souhaite Gilbert de bonnes fêtes de fin d'année et à très bientôt.
Bien à vous.
Thierry
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Ellens_dritter_Gesang
Gilbert. R. Psy...
Et en plus, dans le texte !
Merci infiniment, Thierry, d'être venu compléter avec ce symbolique. La dame du Lac fait partie - me semble-t-il - de la légende du Roi Arthur mettant en scène Lancelot du Lac... Des liens que chacun peut s'approprier par rapport à son histoire. Il y a aussi la fée Viviane -du même prénom que notre amie -. Et puis vous nous donnez le texte en allemand, langue que pratiquait Sigmund Freud. Toute une histoire là aussi !
Joyeuses Fêtes également et encore merci de participer à ces échanges, sources de belles découverte de soi et des autres...
Gilbert. R.
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