"Que le faible dise : je suis fort "

Ma réponse n'a pas de portée spirituelle ou alors elle est bien cachée !
Cette phrase pour moi, tout aussi déconcertante soit-elle pour une catégorie d'humains qui peuvent se démoraliser par moments et dont je fais partie (!!!), me renvoie à la mentalité américaine du " tout positif ", en tout lieu et en toute occasion. Ils ne baissent jamais les bras. Leur manque de vraie racine en est peut-être la raison et d'ailleurs, j'y pense tout d'un coup (c'est un pays que je connais très bien), ce sont pour la majorité d'entre eux de très fervents croyants. Leur principe qui peut rejoindre le " Que le faible dise : je suis fort " est le principe qu'ils appliquent chaque fous qu'ils le peuvent : travailler ses points faibles, tout le temps, en permanence...
Ma contribution est modeste, le sujet fort intéressant et j'espère que d'autres se joindront à nous pour livrer leur point de vue...

Tu n'as pas choisi ce thème magnifique par hasard ma Mimi !
Tu viens encore de tomber dans ton propre piège : ton auto-dévalorisation qui te permet, excuse-moi d'y aller un peu fort mais on se connaît bien et depuis longtemps, de victimiser.
Serge te fait voir le chemin, même si comme toi je pense que Le Seigneur nous guide par bonnes âmes interposées. La réponse de Serge va t'aller comme un gant si tu veux bien la travailler. Alors passe à l'action...

J'adore le beau lapsus calami de Serge : " je suis fort " est le principe qu'ils appliquent chaque fous qu'ils le peuvent. Intéressant lorsque, Mireille, vous avez peur de finir un jour en hôpital psychiatrique. D'autant plus que fou est mis à la place de foi. Désolé mais un psy ne peut pas laisser passer (rires !).

Ce petit grain de folie qu'induit Serge n'est en aucun cas dangereux, Mireille. L'expression " soyons fous ! " en titre de mon com induit un dépassement des limites de notre pseudo faiblesse (faiblesse qui, soit dit en passant, nous arrange bien quelquefois !). Si je suis faible, je ne fais pas, je demande protection, je m'étaye, je me soumets (dans le mauvais sens du terme) de manière masochique...

Alors, il n'est pas dangereux d'oser cette petite folie qui fait parfois la différence... " Je m'voyais déjà en haut de l'affiche " chantait Charles Aznavour... Il y est depuis des décennies alors que personne ne pariait sur sa voix (voie)...

Amitiés à vous et heureux de vous avoir rejoint.

Gilbert

N'ayant pas la compétence de Françoise Dolto qui a écrit deux ouvrages sur l'interprétation psychanalytique de textes bibliques, et n'étant pas non plus un exégète, je veux bien vous donner mon point de vue d'homme et de psy sur cette phrase.

il me semble que Jésus enseigne là que nos faiblesses doivent être transformées en force. C'est comme si elles étaient (paradoxe !) un tremplin pour des victoires futures.

En psychanalyse, le symptôme est un allié. L'analysant vient parce qu'il se sent faible. Or, au fil de la cure, il se rend compte que ces soit-disantes faiblesses se transforment en atout. Mon propre exemple ? La psychose était mon symptôme. Comme vous, j'avais une angoisse à ce niveau-là de par mon histoire familiale... Je suis devenu psychanalyste et la folie ne me fait plus peur, ce qui me permet d'accueillir la souffrance de profils certes non psychotiques (je ne suis pas psychiatre) mais de personnalités parfois dites border line.

Il se trouve que je  " crois " avoir un peu la foi. Et comme quelqu'un a dit un jour (un psychanalyste) que le Christ, était, est et sera le plus grand Psychanalyste de tous les temps... J'ai la faiblesse de croire que je suis devenu plus fort.

J'espère que ma " folle " interprétation vous aura un peu éclairée. Sinon, pardonnez-moi ce qui pourrait vous paraître comme un " dé-lire "  !

Gilbert

Bonjour à tous..." fous" n'était pas écrit à la place de "Foi"... mais "fois" !! un "incroyant" ne pouvait laisser passer ça !  une crise de "Foi"... ou de Foie...  peut importe... joli débat !

bonjour,

le faible peut dire je suis fort, Pourquoi?La force ne vient pas des capacités physiques ou des richesses, elle est synonyme de courage moral, elle vient d'une volonté invincible à trouver sa voie (voix, foi...), cela commence par voir ce qui est ici et maintenant pour sortir des-préssions.

Comme le ver à soie, nous tissons un cocon autour de nous. Qui peut nous sauver? Briser son cocon et sortir tel le papillon, telle est notre force à chacun.

Je souhaiterai exprimer une parole du prophète Mahomet: "Sois attentif envers Dieu tu le trouveras devant toi. Rappelle toi à Dieu dans l'aisance, il se rappelera de toi dans l'adversité. Sache que ce qui t'a manqué ne t'était pas destiné, et que ce qui t'a atteint ne pouvait te manquer. Sache que la victoire accompagne l'endurance, que le soulagement arrive après l'affliction comme la facilité après la difficulté"

Je me suis toujours battu non pas pour me projetter, mais pour être et  re-naitre à soi-même.

Je trouve cette parole du prophète Mahomet de l'ordre d'une bénédiction Mohamed. Je ne la connaissais pas. Je vais la noter parce quelle demande, selon mon humble avis, une grande réflexion et beaucoup d'attention pour pouvoir s'en servir presque spontanément. C'est une leçon pour la vie à elle toute seule cette parole. Un grand merci du fond du cœur pour cette transmission Mohamed.

Cette citation du Coran, Mohamed, est essentielle selon moi.

L'ésotériste Mikhaël Aïvanhov dit à peu près la même chose. De mémoire :  " Lorsque tout va mal, on se démène pour trouver une solution. Mais quand tout va bien, l'Homme sombre dans la paresse. Alors que justement, il devrait mettre le travail spirituel à la première place... "