Que veut dire Byron Katie ?

Portrait de Lakshmi

Je vais voir régulièrement la page Face book de Signes & sens et hier je suis tombée sur une citation de Byron Katie que j'ai du mal à saisir. La voici : " « Je suis malade ». Est-ce vrai ? On peut soit se faire peur, soit remettre en question son esprit. ". Je poste ma question dans la question santé parce qu'il est question de maladie mais c'est vrai que j'aurais pu la poser dans psycho. Pardonnez-moi si vous pensez que je ne suis pas dans la bonne rubrique. En clair comment ne pas avoir peur d'une maladie grave ?

Portrait de Louis

Je connais un peu le travail de Byron Katie, très superficiellement toutefois. Il me semble qu'elle propose de jeter un autre regard sur la maladie. Il est vrai que pour un cancer, deux personnes peuvent réagir de manière totalement différente : soit sombrer dans la dépression, soit en faire une opportunité pour avancer. Il est question, pour Byron Katie, d'inverser le processus de la pensée. Elle a développé sa méthode à la suite d'une frayeur dans le désert. Elle a cru se trouver face à un serpent à sonnette, ce qui a déclenché une très grande frayeur jusqu'à ce qu'elle se rende compte que ce qu'elle croyait être le danger absolu n'était en réalité qu'une corde. On retrouve l'exemple du serpent qui n'est au final qu'une corde pour expliquer  cette notion d'illusion de la perception dans la philosophie orientale. Certes le cancer n'est pas une illusion mais le considérer comme l'ennemi absolu et s'en effrayer ou au contraire le relativiser. Ceci est bien sûr théorique et je ne sais pas comment je me comporterais moi-même et comment Byron Katie remettrait en question son esprit dans ce cas là. Mais encore une fois je ne connais pas bien sa méthode. Du coup, votre question me donne envie d'aller y voir de plus près en lisant ce qu'elle a écrit dans ses ouvrages.

Portrait de Oliver

C'est vrai qu'une même maladie est perçue différemment d'une personne à l'autre. Ce qui voudrait dire que même si elle est objective, elle entre dans tout un contexte subjectif. D'où l'importance de savoir comme l'aborder pour ne pas être envahi par la peur. Je trouve cette discussion très intéressante car personne n'est à l'abri d'une maladie grave.

Portrait de Régis

Cette discussion me renvoie à Christiane Singer. Elle est citée dans un article de Signes & sens, signé véronique Nadal, qui a trait à l'acceptation de la maladie. Voici ce qui y est écrit dans le dernier paragraphe :

 " Un chemin initiatique
Étonnant paradoxe que le témoignage de ces malades connus ou anonymes qui disent avoir vogué vers plus de sagesse en dépassant leur maladie. Témoin l’écrivaine Christiane Singer, transmettant dans « Derniers fragments d’un long voyage », un message plein d’espoir : On peut bien sûr être malade, cruellement malade pour avoir confirmation de sa malchance et toutes les raisons de se lamenter. Beaucoup vivent la maladie comme une pause douloureuse et malsaine. Mais on peut aussi monter en maladie comme vers un chemin d’initiation, à l’affût des fractures qu’elle opère dans tous les murs qui nous entourent, des brèches qu’elle ouvre vers l’infini. Elle devient alors l’une des plus hautes aventures de la vie. Si tant est que quelqu’un veuille me la disputer, je ne cèderai pas ma place pour un empire… "

Pour ceux qui veulent lire tout l'article, voici le lien : http://www.signesetsens.com/sante-forme-accepter-sa-maladie-pour-la-depasser.html

Portrait de Sofia M

Nous sommes mortels, même si nous avons tendance à zapper cette évidence, donc " profiter " de la maladie, pour avancer spirituellement ou en sagesse, est un réflexe qui s'étaye sur une réaction surmoïque. Je pense que nous en avons tous faits l'expérience au moins une fois dans notre " vie "...

Portrait de Allain

Dommage que le titre de ce post soit trop généraliste et peu engageant...

C'est sûrement mon intuition qui m'a poussé à venir sur cette discussion qui promet d'être passionnante mais certains ne viendront pas car la question rebute de prime abord... Du moins est-ce mon point de vue!

Ma contribution: "La maladie du corps est la guérison de l'âme" enseigne le célèbre proverbe basque...

Portrait de yamina.174

Je suis très heureuse qu'Allain ait fait cette entrée en matière dans la mesure où, souvent, je ne vais pas voir une discussion car la question posée ne me " parle " pas... À chacun des foromers, à mon sens, de faire l'effort de poster une question qui ouvre d'emblée la discussion...

Pour en revenir à la maladie et à la souffrance qui en découle, elle nous enseigne de toute façon.

Portrait de Orlan

C'est vrai que ne connaissant pas Katie Byron (je suppose que c'est dans cet ordre !), ma motivation à venir discuter pouvait en être amoindrie mais, force est de constater que je suis quelqu'un de motivé !!! Bonjour la modestie ! Bref... 

Sigmund Freud en postulant du principe de la maladie "psycho-somatique " a tout dit... Mais, au 21ème siècle, certains doutent encore du rôle funeste du psychisme dans toute somatisation et, angoisses et douleurs somatiques obligent, sont poussés à passer par cette réflexion qui les aidera à se sortir de là. Heureusement, la Pensée positive et des auteurs comme le Docteur Murphy ont beaucoup œuvré dans ce sens.

Portrait de Louis

Les remarques sur le titre sont tout à fait compréhensibles. Il se trouve que j'ai percuté sur le nom car je connaissais un peu. J'en profite pour préciser que Byron est véritablement son prénom de naissance. Ceci dit j'ai aimé les apports psychanalytiques et l'allusion à Joseph Murphy, un auteur que l'on peut lire à tout moment de son existence pour positiver.

Portrait de Lakshmi

Je ne suis pas blonde mais j'avoue après avoir lu vos commentaires sur le titre que je n'ai pas été au top sur ce coup là. Je prends note et tiendrai compte de cette logique la prochaine fois. Merci  à vous d'avoir quand même été inspiré à venir répondre car j'ai trouvé vos explications très éclairantes sur bien des aspects. Cette citation de Byron Katie (apparemment, d'après Louis et Signes & sens, ce serait le bon ordre) me parle maintenant beaucoup plus.

Portrait de M.Christine

Cette phrase de Byron Katie est en effet troublante et intéressante .

Elle me fait penser qu'il y a des gens qui ne sont jamais malades parce qu'ils ne croient pas aux maladies . Ce serait peut être l'explication de : "se faire peur ou remettre en question son esprit" .

Portrait de Cécile

Cette citation, et surtout le " Est-ce  c'est vrai ? " interroge en effet, comme le dit M. Christine notre système de croyance. Pour ma part, elle me renvoie à la technique basique mais efficace du " Tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux " d'Emile Coué. Autrement dit au pouvoir de l'effet placebo. Base d'ailleurs de la pensée positive du docteur Murphy. Orlan parle également des apports de Sigmund Freud sur la maladie psychosomatique. Et les Ecriture préviennent que " Ce que je redoute m'arrive ". Ce qui n'exclut pas que nous soyons mortels et que la maladie, lorsqu'elle est installée,  puisse être considérée comme une alliée ayant un sens spirituel. " Cette maladie est pour manifester la gloire de Dieu " dit à peu près Jésus à propos de la grave maladie de son ami Lazare... Elle va jusqu'à la mort pour préparer la résurrection. Merci à tous pour m'avoir donné l'occasion de cette réflexion.

Portrait de Jean

Bien que l'Eglise reste très prudente en terme de miracles, les guérisons inexpliquées dues à une forte croyance existent. Je crois que dernièrement, une nouvelle officialisation d'un tel événement a eu lieu à Lourdes. Est-ce vrai ? En tous cas certains s'en sont remis à l'Esprit et ça a fonctionné. Même si évidemment aucune guérison n'est définitive, peut-être exception faite de  la guérison spirituelle...

Portrait de Lakshmi

Je viens juste de découvrir les trois derniers commentaires. Merci à vous, ils complètent bien ma réflexion et me donnent des clés pour aller plus loin par moi-même.