Rendre service : je ne sais pas dire non

J'avais aussi ce caractère à vouloir toujours rendre service. Jusqu'au jour où j'ai compris qu'il s'agissait pour moi de me rendre en quelque sorte indispensable et surtout de vouloir me faire aimée. Aujourd'hui, je réponds présente mais essentiellement lorsque ça déborde de la coupe, c'est-à-dire lorsque l'énergie est disponible et que cela est en cohérence avec mes propres activités. Je ne vais pas laisser tomber ce que je suis en train de faire pour jouer à la sauveuse. En clair, je prends en compte mes propres limites et je les verbalise. Mon non ne se veut alors jamais agressif et je suis de moins en moins envahie par ce type de demande à tout bout de champ. 

Bonjour Elise,

Entièrement d'accord avec Lakshmi, il est important de ne donner que ce qui déborde de la coupe. En ce qui concerne votre questionnement, il y a une bonnne résolution très adaptée à mon sens. Je vous invite à la parcourir. Le titre est " Je ne rends plus de services impossibles ". Cela peut vous donner des pistes quant à vos prochaines prises de position à ce niveau. Bonne lecture.

J'ai lu cette bonne résolution où il est question de masochisme. A force d'être corvéable à merci, on risque de s'y perdre. Il m'arrive aussi de rendre service mais je le fais avec plaisir et n'attend rien en retour. Pour cela, il faut ne pas être dupe de soi et de la personne que l'on aide. On peut développer aussi une forme de pouvoir subtil à vouloir se rendre indispensable. Parfois, un " non " juste vaut mieux qu'un faux " oui ".

Pas facile de dire non parce qu'on se sent toujours un peu coupable. J'ai longtemps fonctionné avec des oui de devoir. Ma culture arabe y est certainement pour quelque chose. Une sorte de soumission quoi qu'on nous demande. Mon expérience amoureuse même si elle a foiré m'a au moins appris une certaine indépendance quant aux diktats de tous ordre. Lorsque je rends service, c'est un véritable plaisir car je sais à qui je le rends, et en général c'est apprécié à sa juste valeur. Non pas que j'attende un retour mais je ne supporte plus de rendre service par devoir et souvent sans aucun retour lorsque c'est moi qui suis en demande. Il s'agit à mon sens d'un partage et non de quelque chose que l'on s'oblige à faire.

Avec le temps, la lassitude s'installe et je peux vous assurer Élise que, progressivement, vous vous entendrez dire non quasiment à votre insu...

Ce que dit Sofia est parfaitement juste. J'ai pu le constater sur moi-même avec les années : " avant " j'acceptais de rendre des services tous azimuts. Ma liste personnelle serait longue à énumérer moi aussi et puis les choses se sont régulées d'elles-même... 

Quand on est très jeune, y compris les copines et les copains, tout le monde abuse. Ça vaut donc dans tous les sens et c'est bien ainsi. Il est certain qu'il y en a toujours quelques-uns qui exagèrent carrément mais on finit par leur tourner le dos. Après, quand on vieillit, on se rend compte que demander un service coûte beaucoup plus cher à la sortie que de faire les choses par soi-même et, par voie de conséquence, comme on ne demande pratiquement plus rien à personne, l'entourage nous sollicite de moins en moins ! 

J'aime beaucoup l'honnêteté de Cerise-du-26... Et je vois ce type de situation comme elle.

Quand j'étais beaucoup plus jeune, et après le décès brutal et prématuré de mon mari, je me suis sentie tellement démunie que j'avais l'impression de ne savoir rien faire. Je demandais donc de l'aide à nos amis, ou à  certains membres de la famille, jusqu'au jour où j'ai réalisé que ces services rendus me coûtaient effectivement plus cher en cadeaux, voire en remerciements genre repas, que si j'avais fait appel à un professionnel... Aussi, j'ai pris la saine habitude d'avoir recours à des ouvriers et je m'en porte très bien. 

Et c'est parce que nous attendons le retour d'ascenseur une fois que nous avons aidé, imaginant que c'est un dû, qu'au bout du compte nous sommes perdants ! En ce qui me concerne, j'ai recours maintenant - tout comme Mireille - à des professionnels quand j'en ai besoin, ce qui a le mérite de les faire travailler, aspect non négligeable en cette période de crise économique.

Entièrement d'accord avec le fait de demander les services d'un professionnel. Pour toutes les raisons évoquées précédemment les choses sont très claires. Pas de dette consciente ou inconsciente et chacun y trouve son compte. Pour ma part, même si je casse ma tire-lire, je préfère ce type de relation. Lorsque j'ai eu besoin d'y voir plus clair dans ma vie, plutôt que de faire appel à un ami, j'ai aussi fait appel à un pro... de la relation d'aide ! Et je ne le regrette pas...

J'apprécie beaucoup la réponse d'Élise qui nous rappelle que l'Univers ne nous oublie pas, combien même pouvons-nous avoir une perception contraire...

Il est vrai que l'Univers étant toujours en mouvement, il nous apporte les changements nécessaires à notre propre évolution... 

Cette vision élargie à l'Univers est intéressante et rassurante à la fois.

A force d'expérimenter, les choses se mettent en place naturellement.