Résoudre la totalité des nos problèmes ?

Il me semble personnellement, que si l'on pouvait "tout" résoudre en un seul passage sur Terre... D'une certaine façon nous serions tous des " Christ " en puissance... ce qui est loin d'être le cas... Et de plus, la conception même si j'ose l'exprimer ainsi... de la réincarnation n'aurait pas lieu d'être... pas plus que la résurrection d'ailleurs... et là, pour moi et ma petite compréhension des choses, c'est remettre en question les fondements " d'une part d'acceptation " en lien à ma destinée, qui me permet aussi de donner sens...

Mais pour être honnête avec vous Mireille-Cogolin, votre question à soulever pour moi une autre interrogation... Parce que de la façon dont vous le dites, on peut tout aussi entendre avec ce " TOUS " que vous mettez d'ailleurs en avant... Que s'il s'agit d'entendre " tous " comme ayant valeur de " symptôme " sur un plan psychanalytique, alors ma réponse variera sensiblement sans doute un peu, par rapport à ce que j'ai exprimé au premier abord... S'il s'agit dans l'incarnation présente, et que nous avons choisi en connaissance de cause, même si ensuite nous "l'oublions" la plupart du temps terrestre... S'il s'agit donc, de "résoudre" une part du "symptôme" familial et tout autant individuel, alors je crois que d'une certaine façon nous n'avons pas nécessairement "tout résolu" mais au moins nous n'avons pas "failli à la tache" que nous nous étions choisie en nous incarnant dans cette vie présente... Peut-être mes "mots" sont-ils un peu maladroits... Mais je trouve extrêmement compliqué de l'exprimer par écrit...

Quant à croire que quoi qu'il en soit, ce qui n'a pas été réglé aura une influence dans l'Au-delà... Sans doute... Mais pas nécessairement dans un sens "péjoratif" de "jugement dernier"... Je crois à tort ou à raison d'ailleurs... Que nous aurons à revivre sur Terre ce que nous n'avons pas résolu... Et que nous serons appelé à vivre une nouvelle incarnation dans l'idée qui me semble plus juste en soi... d'une Action/Réaction.... Pas nécessairement avec cette idée de "jugement" comme on le "comprend" en tant qu'être humain cependant... Simplement parce que c'est nécessaire de le traverser pour continuer notre évolution... individuelle mais aussi collective...

Si nous pouvions tout régler dans cette vie, cela voudrait effectivement dire que nous serions parfait. Or, c'est loin, très loin d'être mon cas. Cependant je pense que nous galérons ici-bas parce que nous sommes perfectibles. Nous avons, comme le dit Isabelle, la possibilité de nous interroger suffisament pour régler certains problèmes, ceux qui relèvent de nos possibilités. Ensuite, pour ma part, je m'en remets à Dieu !

Comme souvent quand vous posez une question Mireille, elle me permet beaucoup de réflexion... et je vous en remercie ! Car en plus, je ne me considère pas, pour l'instant et de loin, vraiment à votre "niveau de sincérité spirituelle"... Mais vous me donnez l'envie de partager mes réflexions et pour moi c'est déjà beaucoup !

Soit le libre arbitre implique un "non jugement" qui fait que nous sommes effectivement libre de toute "résolution" ou pas... Alors effectivement, il me parait assez sensé de le voir sous l'angle "recommencer" dans une ou des vies suivantes...

Soit nous ne maîtrisons rien de notre incarnation et de notre destinée... Alors peut-être, et je dirais malgré nous... nous "solutionnons" ce qui était au préalable "programmé"...

Personnellement, je me sens quand même plus à l'aise avec la première proposition... Mais je pense que je vais continuer à y réfléchir... parce que ma réponse est tout de même un peu superficielle... Encore merci pour autant de réflexions essentielles !

Je ne crois pas que nous puissions résoudre " tous " nos problèmes sur terre. Ne serait-ce que soit l'être humain décède jeune et pour le coup il n'a pas eu le temps de résoudre toutes ses difficultés et, d'autre part, en vieillissant, si un certain nombre de difficultés ont été résolues, la perte des moyens physiques au fil du temps crée d'autres soucis... La vieillesse, de fait, nous donne à voir qu'évoluer est une chose mais un accomplissement sans faille reste impossible... Souvenons-nous de Jean-Paul II qui cherchait à supporter autant qu'il le pouvait sa dégradation physique en fin de vie, dégradation dont je subodorais qu'il souffrait de se sentir aussi diminué...

En revanche et nous en parlons souvent sur ces forums, il me semble capital de progresser vers toujours plus d'acceptation afin de réduire notre anxiété face aux divers obstacles qui se remplacent systématiquement. Il me semble donc que cette double sagesse est beaucoup plus importante à acquérir plutôt que de s'enfoncer dans le leurre qui consisterait à imaginer une existence sans contrariétés, sans déconvenues, sans ennuis... C'est un véritable combat que j'essaie de mener quand le diable se présente en cherchant à me déstabiliser. Le grand souhait que je nourris consiste à avoir une foi suffisamment correcte pour traverser sans peur les événements que je ressens négatifs sur mon chemin...

Je suis persuadé aussi que rien ne se résout à 100 %. Peut-être parce que la vie est mouvement et ne veut pas que l'on s'endorme sur des acquis. Pour avoir, je crois, expérimenté pas mal de solutions de mieux-être, je peux dire qu'aucune d'elle ne guérit de le vie telle qu'elle se présente ici-bas. Quant à une autre dimension, je pense qu'elle est la seule explication à nos souffrances non résolues. La condition humaine me semble une opportunité pour développer la foi. Comment comprendre le destin d'un enfant malade si on ne s'accroche pas fermement à cette foi ? Pour moi, ce serait invivable. Si notre vie se limite à la naissance et à la mort, autant me suicider tout de suite et on n'en parle plus ! Je crois que si on ne veut pas mourrir c'est que nous avons l'intuition d'une Vie éternelle... C'est ma croyance à moi, étayée sur la notion de réincarnation qui me semble la notion spirituelle la plus logique. La Bhagavad Gita est un ouvrage  dans lequel cette notion est très explicite. Et j'avoue que ce qui y est dit me convient. A savoir que l'âme se réincarne sans fin tant qu'elle n'a pas compris qu'elle doit se tourner vers Dieu sans qui rien n'existe. Ce qui me fait mieux comprendre la phrase de Fox dont nous parlions dernièrement : " Rien n'existe sauf Dieu s'exprimant lui-même "...

Vous semblez vous excuser Mireille mais, déjà à titre personnel, vos questionnements m'apportent énormément et je ne crois pas être la seule dans ce cas...

Très fréquemment vous soulevez effectivement la problématique de vos peurs mais sachez que vous m'avez permis de m'interroger sur les miennes et que je ne les ai encore pas toutes résolues... Moi aussi je viens régulièrement lire les posts car ils me font toujours avancer...

Merci donc pour votre sincérité qui entraîne des échanges didactiques extrêmement utiles...

S'il vous plaît Mireille ! Ne doutez plus du bon sens de vos questions ! Moi qui suis très très loin d'en être à votre stade de foi et autant de questions... Je ne peux que vous redire encore MERCI à vous !

Merci aussi ! Ces posts sont vraiment des bénédictions. Je remercie, comme vous Mireille, notre amie Yamina. J'ai suivi beaucoup de ses commentaires, notamment au niveau psy (très pointus), et j'admire son humilité, malgré son savoir dans ce domaine. D'ailleurs, ce prénom Yamina me renvoie à une connaissance qui faisait des études de psy et que j'ai complètement perdue de vue depuis des années... C'est comme si je la retrouvais sur ces forums... La vie fait parfois des cadeaux ! Bon samedi à tout le monde...