J'ai entendu quelque part sur des paroles (attribuées) à Mandela , que ce n'est pas la peur de l'echec qui nous conduit souvent à ne pas reussir , mais la peur de la "reussite" elle même.
D'un point de vue psychanalytique, nous savons que nos désirs conscients ne correspondent pas nécessairement à ce qui se joue à l'inconscient. Ce qui donne des comportements paradoxaux. Echouer, c'est parfois, pour un inconscient, réussir ! Et inversement, réussir peut être perçu comme un échec. Un échec, dans la mesure où il va falloir lâcher des bénéfices (plaintes, déresponsabilisation, amour, etc.). Au niveau sportif, on peut prendre le cas de Raymond Poulidor, éternel second et aimé de son public (le gentil looser !). On peut se demander s'il aurait eu la même notoriété s'il avait gagné. En tout cas, son inconscient trouvait certainement plus d'avantages à ne pas être le premier.
Là est toute l'ambivalence d'un inconscient. Ce qui a fait dire à Jacques Lacan qu'un acte manqué était un discours réussi. Pas de jugement donc en analyse, puisqu'un sujet qui échoue objectivement, réussit ailleurs ! L'échec apparent, le symptôme, a beaucoup de choses à dire, c'est pour cela qu'il ne faut pas s'y attaquer. Il a du sens ! Ainsi, l'échec scolaire devrait être abordé de ce point de vue plutôt qu'être combattu. Un échec peut être également hautement protecteur. Rater son permis de conduire est une façon comme une autre de se protéger d'un accident de la route dramatique, fantasmé certes, mais qui peut devenir réel si l'on s'acharne outre mesure... Oui, on peut avoir peur de réussir. Et l'inconscient a ses raisons que la raison ne connaît pas !-)
Cette vision est certes interessante , mais en fait hormis cette vision psychanalitique, et cette ambivalence dont vous parlez, comment gérer ce que vous dites... si le sens de l'echec "peut être" (ce qui est encore qu'un conditionnel) une reussite, mais alors, comment evaluer et comprendre.
je parle de comprehension et non de jugement...
Et comment peut on dire ce qui se passe dans l'inconscient ou ce qui pourrait se passer , puis que je crois avoir lu souvent et ethymologoquement que l'inconscient ne l'est pas du tout (conscient)... sinon peut être cesserait il d'exister?
alors dans ce cas peut on parler de structure "mentale" pour employer un terme yoguique? qui serait issue des resultantes de nos mecaniques souvent contradictoires , souffrances et protections du passé, cristallisées dans le présent?
peut on alors envisager une solution?
merci de vos réponses qui sont toujours autant constructives et compétentes.
Votre demande de gestion fait l'objet justement d'une cure psychanalytique. Nous avons engrammé depuis notre naissance des fonctionnements inconscients fantasmatiques qui ne sont plus d'actualité au niveau du réel. Pourtant cette fantasmogorie gère nos réussites et nos échecs. Quant à votre interrogation face à l'inconscient, le seul fait de rêver prouve bien qu'il existe. C'est d'ailleurs la base de la découverte freudienne. Sa méthode et sa méthodologie, peaufinée par Jacques Lacan au niveau de son " Inconscient est structuré comme un langage " et par Carl Gustav Jung avec la réconciliation de l'ombre et la lumière dans le processus d'individuation, sont justement des outils pour accéder à l'inconscient de manière qu'une alliance harmonieuse conscient/inconscient s'établisse pour la plus grande réussite qui soit : l'ouverture à soi et au monde qui nous entoure. Une dynamique à conscientiser chaque jour. Ainsi, pour qui possède une sensibilité spirituelle, une psychanalyse bien menée permet d'aller au-delà de l'inconscient, là où se situe l'âme dont parlent les spiritualistes, sans se perdre dans des spéculations intellectuelles stériles. Il est bien entendu qu'il n'est pas nécessaire de passer par une cure psychanalytique, mais je ne peux parler que de mon expérience et donc de ce que j'ai traversé moi-même et du chemin que je continue humblement à emprunter au quotidien. A noter que tout psychanalyste a obligation, en plus d'une longue formation didactique, d'avoir mené son analyse individuelle à terme, analyse effectuée sous la guidance d'un psychanalyste compétent. Mais pour moi, c'est heureusement un pléonasme
Lorsque j'ai passé mon entretien d'embâuche pour être assistante d'éducation, j'ai eu peur de le réussir car je ne me sentais pas à la hauteur... grosse angoisse quand on m'a téléphoné. je ne me croyais pas assez intelligente. Heureusement, j'y suis allé quand même. le contrat n'est que de 3 ans mais je sais maintenant que ce sont les jugements que je portais sur moi qui auraient pu me bloquer complètement. Dès que j'ai une pensée négative, j'essaie de la stopper sans me prendre quand même pour la reine du monde (lol).
Gilbert. R. Psy...
Echouer, c'est parfois réussir
D'un point de vue psychanalytique, nous savons que nos désirs conscients ne correspondent pas nécessairement à ce qui se joue à l'inconscient. Ce qui donne des comportements paradoxaux. Echouer, c'est parfois, pour un inconscient, réussir ! Et inversement, réussir peut être perçu comme un échec. Un échec, dans la mesure où il va falloir lâcher des bénéfices (plaintes, déresponsabilisation, amour, etc.). Au niveau sportif, on peut prendre le cas de Raymond Poulidor, éternel second et aimé de son public (le gentil looser !). On peut se demander s'il aurait eu la même notoriété s'il avait gagné. En tout cas, son inconscient trouvait certainement plus d'avantages à ne pas être le premier.
Là est toute l'ambivalence d'un inconscient. Ce qui a fait dire à Jacques Lacan qu'un acte manqué était un discours réussi. Pas de jugement donc en analyse, puisqu'un sujet qui échoue objectivement, réussit ailleurs ! L'échec apparent, le symptôme, a beaucoup de choses à dire, c'est pour cela qu'il ne faut pas s'y attaquer. Il a du sens ! Ainsi, l'échec scolaire devrait être abordé de ce point de vue plutôt qu'être combattu. Un échec peut être également hautement protecteur. Rater son permis de conduire est une façon comme une autre de se protéger d'un accident de la route dramatique, fantasmé certes, mais qui peut devenir réel si l'on s'acharne outre mesure... Oui, on peut avoir peur de réussir. Et l'inconscient a ses raisons que la raison ne connaît pas !-)
Roland Ferrandi
Interessant
Cette vision est certes interessante , mais en fait hormis cette vision psychanalitique, et cette ambivalence dont vous parlez, comment gérer ce que vous dites... si le sens de l'echec "peut être" (ce qui est encore qu'un conditionnel) une reussite, mais alors, comment evaluer et comprendre.
je parle de comprehension et non de jugement...
Et comment peut on dire ce qui se passe dans l'inconscient ou ce qui pourrait se passer , puis que je crois avoir lu souvent et ethymologoquement que l'inconscient ne l'est pas du tout (conscient)... sinon peut être cesserait il d'exister?
alors dans ce cas peut on parler de structure "mentale" pour employer un terme yoguique? qui serait issue des resultantes de nos mecaniques souvent contradictoires , souffrances et protections du passé, cristallisées dans le présent?
peut on alors envisager une solution?
merci de vos réponses qui sont toujours autant constructives et compétentes.
Gilbert. R. Psy...
Là est tout le sens de la cure psychanalytique !
Votre demande de gestion fait l'objet justement d'une cure psychanalytique. Nous avons engrammé depuis notre naissance des fonctionnements inconscients fantasmatiques qui ne sont plus d'actualité au niveau du réel. Pourtant cette fantasmogorie gère nos réussites et nos échecs. Quant à votre interrogation face à l'inconscient, le seul fait de rêver prouve bien qu'il existe. C'est d'ailleurs la base de la découverte freudienne. Sa méthode et sa méthodologie, peaufinée par Jacques Lacan au niveau de son " Inconscient est structuré comme un langage " et par Carl Gustav Jung avec la réconciliation de l'ombre et la lumière dans le processus d'individuation, sont justement des outils pour accéder à l'inconscient de manière qu'une alliance harmonieuse conscient/inconscient s'établisse pour la plus grande réussite qui soit : l'ouverture à soi et au monde qui nous entoure. Une dynamique à conscientiser chaque jour. Ainsi, pour qui possède une sensibilité spirituelle, une psychanalyse bien menée permet d'aller au-delà de l'inconscient, là où se situe l'âme dont parlent les spiritualistes, sans se perdre dans des spéculations intellectuelles stériles. Il est bien entendu qu'il n'est pas nécessaire de passer par une cure psychanalytique, mais je ne peux parler que de mon expérience et donc de ce que j'ai traversé moi-même et du chemin que je continue humblement à emprunter au quotidien. A noter que tout psychanalyste a obligation, en plus d'une longue formation didactique, d'avoir mené son analyse individuelle à terme, analyse effectuée sous la guidance d'un psychanalyste compétent. Mais pour moi, c'est heureusement un pléonasme
nanou-69
ça m'est arrivé !
Lorsque j'ai passé mon entretien d'embâuche pour être assistante d'éducation, j'ai eu peur de le réussir car je ne me sentais pas à la hauteur... grosse angoisse quand on m'a téléphoné. je ne me croyais pas assez intelligente. Heureusement, j'y suis allé quand même. le contrat n'est que de 3 ans mais je sais maintenant que ce sont les jugements que je portais sur moi qui auraient pu me bloquer complètement. Dès que j'ai une pensée négative, j'essaie de la stopper sans me prendre quand même pour la reine du monde (lol).