Sous les peurs, le bonheur par Catherine Clouzard

Portrait de Partage actu

Agir pour être heureux

Nous aspirons tous au « bonheur » et à la « liberté » mais nous nous sentons soumis à des pressions extérieures qui nous échappent, nous dépassent et nous font peur. Il s’agit des pressions existentielles si chères aux gestalt-thérapeutes que sont « la finitude », « la responsabilité », « l’imperfection »,
« la solitude » et « la quête de sens ». L’existence humaine peut se vivre comme un combat perpétuel, une lutte plus ou moins incessante contre toutes sortes de peurs qui, mal accueillies, mal gérées, peuvent nous empêcher d’être libre et heureux.

En fait, nous passons notre vie à nous confronter à des choix : décider d’un métier, nous engager avec un partenaire de vie, devenir parent ou non, rompre ou renouer avec un ami… Face à ces choix, la tentation de démissionner de ses responsabilités est fréquente et se manifeste par deux attitudes opposées : la passivité ou l’hyperactivité. Les passifs vont se maintenir dans une forme de déni ou d’ignorance allant jusqu’au sabotage ou à la paralysie. Les autres vont s’impliquer à l’excès, cherchant à tout contrôler et se sentant responsables de tout, même de ce qui ne leur incombe pas.

L’auteur nous aide à prendre conscience des principaux syndromes dont nous sommes l’objet comme certains comportements irresponsables (le syndrome du « Panoupanou », de « l’autruche »
ou de la « patate chaude ») ou hyper-responsables (le syndrome du « Superhéros » ou du « maître du monde ») ou encore l’hésitation (le syndrome de « la cinquième roue du carrosse » ou du « yo-yo »).
Identifier, reconnaître et traverser ses peurs étroitement liées aux pressions existentielles permet d’accéder au statut de « sujet » et d’adulte « suffisamment responsable » ; c’est-à-dire une personne capable d’assumer, outre ses responsabilités, la singularité de ses choix, de donner du sens à sa vie, reconnaître et gérer au mieux ses limites et aussi ses imperfections.

Exemple : Derrière le syndrome du "panoupanou" (Je n'y suis pour rien) on peut identifier la peur d'être montré du doigt, dévalorisé, réprimandé ou puni qui vise à masquer une faute, une erreur ou une faille personnelle liée à la pression existentielle d'imperfection.

L’auteur pose clairement, dès le début, les enjeux de la liberté et de la responsabilité auxquels tout candidat au bonheur ne saurait échapper. Elle nous invite à ouvrir notre conscience, intégrer nos émotions pour agir librement et elle propose de nombreux tests pour identifier nos syndromes.

Catherine Clouzard est gestalt-thérapeute, diplômée de l’Ecole Parisienne de Gestalt et passionnée par le processus créatif. Elle est également diplômée de l’Institut d’arts visuels d’Orléans et de l’Université de Lille (Arts du spectacle). Elle accompagne ainsi des personnes individuellement sur le chemin de leur créativité et elle anime des séminaires en institutions et en entreprises.

Sous les peurs, le bonheur
Agir pour être heureux
Catherine Clouzard
Editions Eyrolles