Ma copine m'agasse

Portrait de Claire-13

Comme je suis en grandes vacances d'été je revoie beaucoup ma copie d'ou j'habite.

Avant je l'aimai bien même si elle est gitane et que sa mentalité ce n'est pas toujours la,mienne mais maintenant elle m'agasse vraiement: je teouve qu'elle n'a rien à dire et quand elle me,raconte des trucs ça ne m'interresse pas!

J'ai envie de moins l'a voir et en même temps je me demande si ce n'est pas parce que je suis'partie faire mes' études ailleurs et que ça serait égoïste de l'a laissé tomber. En plus que je suis croyante?

Est ce que ça serait mal si je décidai de ne presque plus l'a fréquenter? Surtout qu'elle m'a bien dépanné quznd des fois j'allai mal? Qu est ce que vous en pensez? 

Portrait de Cécile

Je reconnais là votre noblesse de coeur ainsi que votre authenticité, Claire-13. Je peux comprendre que vous vous sentiez envahie par cette copine qui ne vous apporte pas grand-chose. En même temps, vous avez l'honnêteté de dire qu'elle a été présente à des moments où vous n'alliez pas bien. En ce qui me concerne, j'ai un principe de vie sacrée : j'essaie de ne jamais oublier les personnes qui ont été sur mon chemin quand je n'allais pas bien. Et ce quel que soit leur niveau intellectuel ! J'appelle cela l'intelligence du coeur. Ce qui ne veut pas dire que vous devez supporter sa présence indéfiniment. A vous de voir comment établir un compromis entre ce que vous pourriez faire pour elle et ce que vous ne vous sentez pas capable de faire. Etant gitane, il est évident qu'elle n'a peut-être pas la chance que vous avez de faire des études. Et c'est certainement pour cela qu'elle vous " colle ". Mais je sais que vous allez trouver un modus operendi (une manière de faire) en accord avec ce que vous êtes. Je ne me fais pas de souci pour vous, Claire-13. Et puis cela ne concerne que cette période de vacances !

Portrait de cricri

Très souvent, quand on quitte son lieu d'origine et lorsque l'on y revient, on a le sentiment que ça ne colle plus avec nos impressions passées. C'est un peu normal dans la mesure où nous avons découvert d'autres horizons et que nous avons élargi notre vision du monde.

Ce qui vous arrive est une chance, même si elle engendre des contrastes. En fait, l'être humain est très exigeant : il aimerait pouvoir revenir à sa guise sur les pas de son enfance ou de son adolescence et retrouver les mêmes satisfactions. Or, c'est impossible car tout se modifie très vite... Et vous le constaterez de plus en plus en avançant en âge. 

Pour reprendre plus précisément votre question et pour ne plus culpabiliser, chaque fois que vous rencontrerez à nouveau votre amie et que vous ne vous sentirez pas très intéressée par sa présence, remerciez-la en pensées de vous permettre de constater le chemin que vous avez parcouru, et n'oubliez pas de remercier aussi Dieu (il me semble avoir lu déjà plusieurs posts de vous où vous disiez être croyante) de vous avoir permis d'évoluer de la sorte... Vous constaterez, au travers de cette " leçon ", que vous n'en voulez plus à votre copine d'avoir une destinée différente de la vôtre et vous ne culpabiliserez donc plus...

Portrait de Orlan

Ce que vous décrivez Cricri, je l'ai ressenti à plusieurs reprises en revenant dans le village de ma naissance... J'avais le sentiment que mes anciens copains de jeunesse, ceux qui n'avaient donc pas bougé, me faisaient la tête parce que j'étais parti ! J'étais donc juste en projections et je n'ai pas pris ce miroir tendu comme le reflet de la chance que j'avais eue d'avoir un peu progressé car, si je suis honnête avec moi-même, si j'étais resté dans ce village, j'aurais travaillé avec mes parents dans leur exploitation agricole, ce qui ne me convenait pas... Or je sais que tout le monde n'a pas la chance de se réaliser.

Portrait de Mireille-cogolin

J'ai bien connu ce que vous décrivez mais, sans vouloir être médisante, j'ai quand même pu constater que des ami(e)s d'enfance pouvaient se montrer très désagréables avec moi quand je revenais dans la petite ville qui m'a vue naître... Aussi, quand il m'arrive exceptionnellement d'y retourner, je ne cherche plus à rencontrer qui que ce soit. Je me balade dans les rues, je regarde les changements ou ce qui n'a pas bougé et j'évite de chercher des visages connus... De toute façon, on a tous bien changé physiquement et l'identification des uns et des autres se fait de plus en plus difficilement.

Portrait de Lilou.G

Je sais que la discussion s'éloigne un peu de la question de Claire-13 (encore que...) mais je connais aussi ce phénomène un peu surprenant de fausse indifférence véhiculée par ceux qui n'ont pas bougé... C'est désagréable mais j'en ai personnellement fait mon deuil et, comme l'induit Cricri, ça prouve que si nous sommes partis du lieu de nos racines c'est que c'était impératif pour notre survie, voire notre progression... Les mentalités de la France profonde existent toujours et ce n'est pas la peine de le nier...

Portrait de Ludo_437

Je pense être beaucoup plus jeune que l'ensemble des foromers qui sont venus sur cette discussion mais je tiens à préciser que lorsque je suis parti en fac, j'ai connu le même désagrément, à l'exception du fils de voisins de mes parents que j'ai toujours fréquenté depuis la Maternelle et qui m'est resté fidèle ! Sinon, les autres copains - même les " bons " - m'ont tourné le dos !!! C'est incompréhensible mais comme le dit courageusement Lilou.G, la mentalité étriquée du Français chauvin, ça existe encore !!! Un jour, à l'occasion des Fêtes de Noël où j'étais revenu passer quelques jours en famille, un oncle par alliance m'a dit sur un ton qui se voulait ironique que depuis que j'étais parti à la " capitale " (je ne suis qu'à Lyon !!!), je parlais " pointu " !!! Quand je retourne dans ce département, à part le voisin, je ne rends de visite à personne et ça m'évite d'avoir les glandes...

Portrait de Gilbert

Etant issu d'un milieu ouvrier, j'avais des amis d'enfance avec qui je n'ai plus aucun lien aujourd'hui. Non pas que je renie d'où je viens mais au fil des années le détachement s'est fait tout naturellement car les centres d'intérêt ne sont plus les mêmes. Ce qui ne m'empêche pas de les saluer au hasard des rencontres car je n'habite pas très loin du lieu où j'ai passé mon enfance. A l'inverse de certains foromers, je dois dire que je n'ai ressenti aucune animosité de leur part vis à vis de mon évolution sociale. Il est vrai que devenir instituteur n'était pas non plus quelque chose d'extraordinaire à l'époque. J'ai simplement bénéficié des avantages que la réussite du concours à l'Ecole Normale apportait aux bons élèves de milieu modeste. Aujourd'hui, les choses sont différentes puisqu'il faut un bac + quelques années de fac. Je rejoins toutefois tout ce qui vous a été dit jusqu'ici. A vous, Claire-13, d'en faire votre miel avec votre sensibilité ! Et bon 14 juillet !

Portrait de Isabelle

S'il m'arrive quelquefois de "croiser" une amie ou un ami d'enfance, ce qui est en définitive très rare, alors que pourtant, sur un plan géographique ça ne justife pas particulièrement, puique je n'habîte qu' à quelques kilomètres du village ou j'ai passé mon enfance et mon adolescence... C'est qu'au fond, je n'ai jamais recherché à "entretenir" ces relations amicales... (on pourrait sans doute me dire, qu'un certain profil abandonnique chez moi, pourrait expliquer celà...). Pour ma part je pense plutôt, que les choix de vie de chacun, font que naturellement, des liens se font et se défont au fil du temps qui passe... Tout simplement aussi, parce que nous ne faisons pas tous les mêmes choix de vie justement. Et qu'en définitive, à un moment donné, ces choix d'orientation personnels, font qu'on n'est plus nécessairement en "phase" avec des individus qu'on a pourtant "connus" auparavant... S'il m'arrive de "rencontrer d'anciennes amies", qui sont pour la plupart mariées, bien installées dans leur vie "matérielle", et qu'elles me demandent alors, ce que je suis "devenue", le simple fait que je réponde au fil de la conversation, que j'ai divorcé deux fois, par exemple, amène un "malaise", comme si j'étais nécessairement "suspecte"... Ce que j'ai vérifié d'ailleurs à plusieurs reprises, c'est qu'en tant que "femme divorcée", face à d'anciennes amies, qui elles sont mariées, vous "représentez un danger potentiel" (je n'exagère pas ! Comme quoi les mentalités n'évoluent pas autant qu'on pourrait le penser)... Comme si nécessairement, vous étiez en quête d'un mari, donc potentiellement le leur... Mais je sais depuis longtemps déjà, que si je ne suis pas rester vivre dans mon village d'enfance, c'est qu'à l'adolescence, j'étais déjà "en souffrance" par rapport aux jugements faciles et aux regards un peu étriqués... Pour moi, c'est protecteur indiscutablement... Même si pour certains je suis un peu comme une extraterrestre... Tant que je sais un peu qui je suis, pour moi c'est l'essentiel.

Portrait de Floriane

Pour rebondir sur ce qui a été dit, et apporter ma pière a l'édifice, je dirai qu'il y a des gens que l'on rencontre, que l'on fréquente, qui deviennent des amis, a un moment donné et pour un temps donné, mais que tous ne sont pas faits pour rester dans nos vies ad vitam.

J'en veux pour exemple une amie d'enfance que j'ai toujours connue, qui venait en vacances chaque mois de juillet avec qui je me suis liée d'une grande amitié surtout a l'adolescence et avec qui désormais la distance s'est vraiment installé,e non pas que je la trouve "moins bien qu'avant" mais parce que son chemin et le mien ne se rencontrent plus vraiment. Nous avançons, nous évoluons chacune en fonction de ce qui nous correspond et le lien a changé. Elle en a souffert il y a deux ans et m'a fait remarquer que désormais je ne lui racontais plus ma vie. Elle se demandait ce qu'elle avait fait, croyant que je ne l'aimais plus, et me disant qu'elle voulait que tt redevienne comme avant. Sauf que ce n'est pas possible et je n'en ai pas envie. Je vais de l'avant.

Elle sera dans le coin la semaine prochaine et je serais heureuse de passer un moment avec elle et sa famille mais pas a haute dose. 

Il y a une autre amie qui a été ma grande amie pendant 15 ans que je ne vois plus depuis deux ans, parce que j'avais compris que ce lien me tirait vers le passé et m'empêchait d'avancer et de vivre ma vie. Sans renier ce que chacune m'a apporté et la complicité que nous avons eue je sais qu'aujourd'hui ça ne me correspond plus et il n'y a pas a culpabiliser.

Portrait de Claire-13

C'est un peut compliqué pour moi comme vous m'avait répondue mais à force de relire j'ai comprit ...

Finalement ce que vous avez écrit m'a fait du bien parce qu'il n'y a pas beaucoup de personnes das mon entourage pour me fair voir que j'ai évolué!

Pour mon amie ce que vous avez expliqué de personnel me fait moins culpabiliser et je vais m'arranger pour ne pas l'a vexer c est a dire que je me trouverai des excuses pour être moins dispo sans qu'elle s'en rende conte ... Mais avec un peu de chance peut' être qu'elle ressent que je l'agasse aussi avec ma nouvelle vie!  Enfin je verrai bien comment elle prendra tout ça et ça me guidera. Vous avez l'air de dire que c'est normal , que ça vous est arrivé et ça me rassure ... Je vais aussi prier Dieu pour qu'il me guide et qu'il m'aidé à bien me conduire avec elle parce que je l'aime quand même beaucoup cette copine et je sais qu'elle ne rigole pas,tous'les jours non plus !

Portrait de Lakshmi

Je crois que chacun a sa voie à suivre dans l'existence. Les ami(e)s d'enfance, les relations sont des étapes mais ne doivent pas être des freins ni des obstacles. Il me semble que vous l'avez bien compris, Claire, ce qui ne veut pas dire qu'il faut mal se conduire avec eux. Et j'ai l'impression que ceci aussi est bien intégré chez vous. Et comme vous êtes jeune, vous partez avec un sacré atout dans la vie. Bonnes vacances à vous !