Lors d'une longue conversation dimanche dernier avec quelqu'un avec qui je ne suis quasiment jamais d'accord, notamment les questions de couple, celui-ci m'a affirmé que le secret de la réussite des couples qui durent c'est de faire des concessions, m'affirmant que tous les couples auxquels il pose la question lui répondent la même chose.
Alors je me pose la question et je vous la pose. Parce que déjà le terme "concession" ne sonne pas positivement à mon oreille, j'y entends qu'il faut concéder, accorder quelque chose auquel on n'adhère pas, dans une lutte où il faut un gagnant et un perdant. Et ça me renvoie aussi à la mort, avec l'achat de concession au cimetière... Bref, rien de bien motivant pour réussir son couple.
Et puis, dans une discussion psycho aujourd'hui, Renée-67 a évoqué l'idée de compromis, et de compromissions, qui s'en rapprochent je pense, et a conclu qu'à force de compromis on se perd, ce que je ressens et que j'ai ressenti dans mon couple où je ne me retrouvais plus et où je n'étais plus moi-même.
Qu'en dites-vous?
Cécile
A mon avis incontourable !
Pour vous parlez franchement, c'est parce que je suis incapable de compromis - en tous cas à l'heure actuelle - que je ne vis pas en couple. Mais par ailleurs j'assume et je ne plains pas de ne pas avoir trouvé l'âme soeur. Il me semble, et je vais dans le sens de votre ami, que tout couple qui dure a le sens du compromis. Je préfère ce mot au mot concession effectivement. Le mot compromis a pour moi une connotation de partage dans la mesure où ce sont les deux partenaires qui acceptent ces dits-compromis. Autour de moi les couples qui durent et qui ne sont pas dans un rapport dominant/dominé fonctionnent de la sorte car quelque chose de très fort les tient ensemble malgré tout. Refuser certains compromis serait refuser que l'autre ne soit pas la projection de notre idéal. Très difficile, c'est pour cela que finalement, je me trouve très égoïste mais en même temps j'assume mes limites. C'est plus facile d'être seule que de supporter l'autre tel qu'il est au quotidien... Ce n'est que mon avis mais comme j'ai connu les deux situations, j'ai fait, je crois, le deuil du couple. Et ça m'arrange finalement ! Ce sont mes limites...
Ugo
C'est indéniable !
je vais dans le sens de Cécile, puisqu'à mon avis, dans un couple, on ne peut pas faire l'impasse sur les limites et les désirs de l'autre. Mon expérience m'a fait prendre conscience ( et c'est passé par de la souffrance ) que pour avancer ensemble il est parfois nécessaire de renoncer provisoirement à certaines choses. C'est le cas par exemple pour l'achat d' une maison. Difficile de concilier totalement les désirs de l'un et de l'autre. Je pense que le tout c'est que le choix final convienne aux deux et que chacun ai eu le sentiment d'avoir été pris en compte.
Ceci dit, j'ai encore beaucoup à apprendre sur le sujet !
Gilbert
Complémentarité et partage
Il me semble que c'est lorsqu'on a fait une croix sur le couple idéal qu'un couple peut enfin fonctionner dans la durée. Je suis divorcé aussi mais j'ai vécu pas mal d'année en couple. Certainement parce que c'était ma destinée et qu'il fallait - ontologiquement - que des enfants s'incarnent. Sur un plan psychologique, je crois aussi que lorsque le complexe d'Oedipe des deux partenaires n'est pas suffisamment réglé - sachant comme disent mes amis psy qu'il ne se règle jamais à 100 % -, il y aura toujours quelque chose qui coincera. Quant aux compromis, il faut qu'ils soient clairement acceptés, consciemment et inconsciemment pour un mieux. De la frustration naît le désir, disent la psys, mais à condition que cette frustration ne frise pas le masochisme. Et on en revient alors à la complémentarité et au partage, équilibre précaire à remettre tous les jours à l'ouvrage. Il ne s'agit pas que l'un des deux prennent insidieusement le pouvoir sur l'autre, ce qui renvoierait à un couple où règne subtilement un dominant (que ce soit l'homme ou la femme). Je crois surtout qu'il faut d'abord être capable de vivre seul, que l'autre ne reflète pas un besoin mais suscite le désir. Tant que l'abandonnisme reste la menace inconsciente, le compromis n'est pas de mise....
cricri
Le maître-mot : s'adapter en permanence...
Il y a bien longtemps que je suis mariée avec le même homme et ayant chacun un caractère bien trempé, ça n'a pas toujours été facile entre nous... Mais, en ce qui me concerne et quand je voyais que l'embarcation allait à la dérive, j'essayais de comprendre où je dysfonctionnais. Ce que je fais encore d'ailleurs... Avec le temps, j'ai pu constater qu'en fait, mon époux agissait à l'identique...
En outre, ce terme " concession(s) ", qui se met du reste au pluriel généralement lorsqu'on le relie au fonctionnement humain, tandis que sous l'angle du cimetière il est plutôt abordé au singulier, me semble tout à fait adapté justement parce qu'il est fort et très parlant... Il n'y a pas de couple qui dure sans concessions. Mais il n'existe pas plus de binôme amical ou social qui puisse se pérenniser sans concessions ! Et c'est exactement la même chose avec nos enfants ou nos parents, voire nos voisins ! Toutefois, si ce terme vous gêne vraiment, vous pouvez lui préférer celui d'adaptation... Saint Paul nous demande de nous adapter, sans chercher notre intérêt personnel, " mais celui de la multitude des Hommes pour qu'ils soient SAUVÉS "... J'ai beaucoup travaillé - et je continue à travailler - sur ce grand principe. Il peut être très douloureux parfois mais, quand on y parvient, cette humilité pétrie de force (qui n'est pas de la résignation) prend en compte les faiblesses (passagères ou durables) de l'interlocuteur et, au final, nous libère d'un fardeau inutile : celui de vouloir réduire l'autre à notre image, ce qui est impossible - et c'est heureux ! -, comme beaucoup l'apprennent ou l'ont appris à leurs dépens - ce qui fut longtemps mon cas !
Un couple se construit solidement avec l'acceptation et l'intégration des complémentarités. Ces bases sont un sacré " plus " dès qu'on l'admet... Ensuite et comme le précise Gilbert, il y a certainement une histoire de destinée mais là n'est pas votre question...
Jean
Adaptabilité !
J'aime beaucoup le mot " adaptabilité " et je trouve qu'il est divinement décliné par Cricri avec texte sacré à l'appui. Décidémment il va falloir que je relise saint Paul autrement, à la lumière de l'adaptabilité et pas seulement au niveau du couple... Merci !
cerise-du-26
Accepter, m'adapter... Mon combat de chaque jour...
Si j'ai bien compris la nécessité de faire ces douloureuses concessions dans le couple, mes dérapages incontrôles arrivent encore trop fréquemment car j'ai bien saisi aussi que j'ai le mauvais réflexe de déplacer mes réactions de non-acceptation de certains traits de caractère de mon compagnon sur son fils (qui n'est donc pas le mien) : je ne supporte pas ce jeune qui, et c'est bien normal, ne me supporte pas davantage ! Donc, bonjour les conflits qui entraînent des reproches très durs que j'adresse à son père... Comme c'est encore arrivé hier vu que mon beau-fils est venu quelques jours en vacances chez nous et que j'ai encore craqué : la veille, il était sorti et rentré à point d'heure, à 11 heures il n'était toujours pas levé et sur le coup des midi, je le vois arriver endormi, se dirigeant vers la salle de bains en traînant les pieds, me disant à peine bonjour et m'apprenant évasivement qu'il ne déjeunerait pas avec nous !!! Son père était en train de jardiner. Je suis allée le trouver et ça a clashé bien entendu... Sur ce, le bel indifférent après un " Salut Paa " s'est tiré !!! J'avais bien entendu prévu un repas pour 4, puisque notre fille était là, et le repas fut lamentable parce que mes affects s'agitaient dans tous les sens... Du coup, dans l'après-midi je suis allée dans mon bureau et je suis rentrée dans des lectures spirituelles pour m'apaiser mais le résultat n'a pas été terrible. Je n'y suis pas parvenue... Pourtant, j'ai les outils et je crois pouvoir dire que je les comprends mais, en ne m'en servant pas comme il faut, je fragilise de plus en plus mon couple et j'en suis consciente... Il faut donc que je me ressaisisse car ça ne peut plus durer comme ça. Ce matin, tout le monde se fait la gueule à la maison... L'ambiance est plus que tendue... J'en ai marre et je craque mais je sais que j'ai une part énorme de responsabilité. J'aimerais tant accepter les différences quelles qu'elles soient. En plus, étant croyante, je sais pertinemment que le Seigneur ne me lâchera pas tant que je me vautrerai dans cette énergie minable. Ce matin j'ai mal au ventre et c'est bien fait pour moi... Alors, oui aux concessions auxquelles j'aspire de tout cœur, oui à l'acceptation, oui à l'adaptation, juste pour sauver mon couple et ne plus m'écrouler sous le poids de la culpabilité...
cricri
Votre spiritualité est vraie
En lisant ce que vous appelez être votre combat Cerise-du-26, s'est imposé à moi le fait que votre couple est difficile car Dieu vous éprouve à la hauteur de votre foi... J'ai mis longtemps à comprendre : " Il vous est beaucoup donné, il vous sera beaucoup redemandé "... Vous êtes croyante et les croyants souffrent souvent beaucoup plus que les personnes athées dans la mesure où toute personne croyante a été touchée par la Grâce divine... Je n'embrayerai pas avec les affres de tout scénario œdipien cher à la psychanalyse, d'une part parce que je n'en ai pas les compétences, d'autre part parce que vous faites allusion à votre spiritualité.
Dans ce que vous nous confiez, il me semble que vous avez eu la bonne attitude : chercher à vous améliorer et je sais que le Seigneur va venir vous libérer rapidement de la mauvaise ambiance liée à cette non-acceptation d'hier puisque vous l'avez reconnue et qu'en outre, vous avez pris le temps de venir nous en parler et de la partager avec nous pour qu'elle nous fasse écho, comme un rappel, le cas échéant...
L'essentiel consiste à tenter de faire mieux aujourd'hui qu'hier car l'être humain n'est jamais " que " perfectible et rien d'autre ne lui est demandé sur Terre...
M.Christine
Je pense que quand il y a
Je pense que quand il y a amour (de part et d'autre), le sacrifice ou la concession n'en sont plus . Ils deviennent un plaisir . Dans l'amour, il y a le sens du respect et de la liberté pour soi et pour l'autre . S'il y a frustration, c'est plutôt du domaine de l'ego .
Cerise, cet ado n'est pas arrivé dans votre vie par hasard . Il vous oblige à revivre des choses (votre propre adolescence peut-être), en tout cas, il vous renvoie par effet miroir à un vécu désagréable qu'il vous reste à identifier . Mais je doute que vous le trouviez dans les livres ...!
cerise-du-26
Ah bon ??? Vous ne lisez pas vous ?????????????????????
Si vous saviez tout ce que j'ai appris dans les livres en terme de sagesse, vous seriez étonnée, même si je suis loin d'être parfaite ! Et à voir les références littéraires des uns et des autres sur ces forums, il me semble que je ne dois pas être la seule ! Curieuse interprétation que vous faites de ma question quoi qu'il en soit !!!
Sofia M
La réponse de M. Christine m'a suffoquée moi aussi !
Je confirme ce que vient de dire Cerise-du-26... Mais bien sûr que TOUTES les pistes se trouvent dans des livres appropriés... Je peux même vous donner un exemple de ma vie sentimentale personnelle : c'est dans un roman, que mon inconscient n'avait certes pas choisi par hasard, que j'ai compris - de par des similitudes de situations dans la vie de l'héroïne avec mon existence - que l'homme que je fréquentais à l'époque, et avec lequel j'avais des projets de mariage, " me faisait de l'ombre " ! Cette tournure de phrase a été un déclic salvateur pour moi et j'ai rompu, ce que je n'ai pas à eu à regretter par la suite. Donc, merci aux publications !!!
Gilbert
" C'est pas marqué dans les livres... "
Votre com, M. Christine, me renvoie aux paroles d'une chanson de Pascal Obispo. " C'est pas marqué dans les livres. Le plus important à vivre, c'est vivre au jour le jour. Le temps, c'est de l'amour... " Je cite de mémoire. On rejoint le com de Cricri sur la capacité à s'adapter au jour le jour, qui est un combat quotidien comme le dit Cerise... Les livres son importants, à condition de ne pas en faire une recette valable pour tout un chacun. La lettre est morte mais l'esprit vivifie, dit la Bible !
Allain
Votre réponse est mi-figue mi-raisin Gilbert!
Si ça continue, vous pourriez envisager de brûler les livres tant que vous y êtes avec M. christine!
Mireille-cogolin
Grâce à Dieu je peux lire...
Je n'aime pas jeté de l'huile sur le feu mais, Dieu soit loué, chaque jour j'apprends grâce aux livres !
Gilbert
Je suis amoureux des livres !
Je me suis sans doute très mal exprimé. Les réactions d'Allain et Mireille en sont la preuve et vous m'en voyez désolé. Je suis un amoureux des livres et heureusement qu'il ont été là dans ma vie. D'ailleurs, dans ma famille ils étaient totalement absents et le fait que j'ai pu faire des études a été une grâce. Ce que je voulais dire, c'est que j'ai cherché longtemps le bonheur dans les livres mais cela ne m'a pas suffi. Il a fallu une relation orale avec un thérapeute pour extraire des livres ce qui me convenait. Une transmission orale en quelque sorte. Chez moi, on ne parlait pas ! Je suis conscient que mon post est projectif. Même en tant qu'enseignant, nourri de livres, je n'étais pas rassasié de vie. Lorsque je dis que ce n'est pas marqué dans les livres, c'est que je connais des personnes bien dans leur peau alors qu'elles n'ont pas lu beaucoup de livres. Et je connais des bibliothèques ambulantes qui ne rayonnent pas autant... Si vous voyez dans quel espace je vis, vous seriez surpris de la place que prennent les livres. Peut-être trop pour moi d'ailleurs et peut-être faut-il que je m'en désemcombre. A moi de faire mon autoanalyse. Merci !
yamina.174
Merci aux auteurs et autres chercheurs...
Il est bien évident que l'on trouve des pépites dans les livres, pépites que l'on peut s'approprier en fonction de son histoire, de ses chagrins, de ses douleurs et qui contribuent à l'allègement de notre fardeau. Je ne vois absolument pas pourquoi Cerise ne trouverait pas de compréhension à sa relation avec son beau-fils dans les livres ! Heureusement que de tout temps il y a eu des auteurs qui ont transmis des conseils inhérents à ce qu'ils avaient compris eux-mêmes, ne serait-ce que Sigmund Freud ou Françoise Dolto...
Ari
Que serais-je sans livres ?
Lire m'a toujours sorti de là quand j'étais au plus bas, ne serait-ce que si ce regain d'énergie ne durait que quelques heures... Et si je devais énoncer tous les enseignements de sagesse que j'ai puisés dans les livres et dont je me sers pratiquement quotidiennement, je ne sais pas où j'en trouverais le temps...
Mais comment peut-on être aussi superficiel quand il s'agit d'aborder le contenu d'une réflexion écrire ???
Orlan
Des réponses sans " concessions " sur la valeur du livre...
... mais que je partage ô combien !
Ludo_437
Un livre entre les mains est un miroir parlant
Je confirme - par expérience personnelle - qu'on ne choisit pas un livre par hasard. Il m'est arrivé de lire un livre sans enthousiasme, qui ne m'intéressait pas a priori, mais de m'accrocher jusqu'au bout parce que je suis comme ça. Je n'ai pas le goût de l'inachevé ! Et de trouver dans les dernières pages une réponse genre conseil que je cherchais depuis longtemps !
Je ne peux donc pas laisser banaliser la portée d'un livre, d'autant que mes études m'obligent à beaucoup lire, ce que je ne déplore en aucun cas...
cerise-du-26
Merci pour vos soutiens...
Je tenais à vous remercier. C'est comme si vous aviez pris un peu ma défense... d'autant plus que j'ai ressenti la réponse de M. Christine comme plutôt méprisante, voire méchante vis-à-vis de moi dans la mesure où j'essayais de faire avec souci d'authenticité mon examen de conscience...
Ari
Elle est allée un peu vite en besogne !
Je comprends votre réaction Cerise-du-26 et j'espère que M. christine réalisera qu'elle a été un peu lapidaire avec vous... Mais sachez, chère amie, que votre post m'a beaucoup touché et que je suis en empathie totale avec vous car, quand on cherche à se dépatouiller de ses zones d'ombre, c'est très douloureux... Et je parle en connaissance de cause !
Amitié,
Ari
cerise-du-26
Je suis très émue par votre commentaire
Merci beaucoup Ari des termes que vous venez d'employer et qui me font chaud au cœur...
Vous avez certainement saisi ce que je traverse et, même si je m'applique à vouloir progresser, ça bloque encore mais je ne désespère pas de parvenir à un niveau d'acceptation et de concessions correct...
Amitié,
Cerise
Gilbert
Désolé cerise-du-26
Mon gros péché consiste à ne pas avoir pris en compte votre com de départ. J'espère que vous pardonnerez ma bêtise. Cordialement !
Gilbert
cerise-du-26
Mais je n'ai pas posé de question !
Il doit y avoir erreur sur la personne...
J'ai juste voulu expliquer que j'aimerais progresser sur le chemin des concessions, donc de l'acceptation, et que je n'y parviens que trop médiocrement...
Orlan
Et (hé, eh...) alors Gilbert l'enseignant...
... on ne sait pas lire ! Lol
Gilbert
Oui, je viens de corriger mon post !
Je voulais écrire " commentaire " et j'ai écrit " question ", comme quoi je me précipe encore trop sur mon clavier et c'est pour cela que je fais n'importe quoi. Encore toutes mes excuses !
Gilbert
L'enseignant a encore besoin d'enseignement !
Eh oui, Orlan, comme quoi rien n'est jamais acquis !!!
Jean
Gilbert est à bonne école !-)
Ici, on ne vous " passe " rien, Gilbert ! Les bons points ne sont pas si faciles à acquérir (rires !). Mais je suis sûr que vous pouvez mieux faire... il suffit de vous appliquer un peu plus... Et de reprendre vos livres. Bonne lecture !!!
Jean
Gilbert
J'ai compris la leçon !
Figurez-vous que j'ai pris un livre au hasard dans ma bibliothèque - mal rangée ! - . il s'agit de " La purification de l'espace ou le Feng-Shui de l'intuition ". J'ai donc compris ce que j'ai à faire. : mettre de l'ordre avec mes livres et ainsi mieux les respecter ! !!!
Isabelle
Lire c'est déjà être libre
Un livre c'est un bien précieux tant il ouvre de portes sur nous-même et le monde ! J'ai eu la chance d'avoir des parents qui aimaient lire et qui m'ont transmis ce goût. Si je parviens à m'exprimer à peu près convenablement en écrivant ici, je le dois en grande partie à la lecture que j'ai pratiqué par moi-même très tôt... Dès mon enfance, les contes ou tout autant La Comtesse de Ségur pour ne citer qu'elle, ont bien souvent allégés mes inquiétudes et autres interrogations d'enfant... Et la lecture reste essentielle aujourd'hui encore. Un livre c'est un compagnon fiable et fidèle et qui n'est jamais avare de transmission quelle qu'en soit la forme et le fond... Et puis quand même, tous les Textes Sacrés dans l'Histoire de l'Humanité, en sont les Témoins indiscutables...
Amélie
Enseignement ?
Je ne voudrais pas être maladroite, mais je viens tous les jours ou presque, lire ces forums, et souvent écrire aussi... Il y a une question qui m'est venue en suivant les posts sur ce sujet précis... La question initiale, si je ne me trompe pas, est venue de Flora qui est enseignante. M.Christine l'était également, tout comme Gilbert. Et sans les livres, je ne vois pas vraiment comment on peut être enseignant, même aujourd'hui encore...
Gilbert
On est bien d'accord !
Merci Amélie " Ha mais lis ! ", vous venez de me réconcilier avec moi-même (m'aime). Je crois que jusqu'ici je n'acceptais pas véritablement d'être " passé " par ce métier... Plus aucun regret aujourd'hui grâce à vos " publications " !!!! Wohaouu !!!
Gilbert. R. Psy...
Auriez-vous enfin fait les bonnes concessions quant à vous ?
Ce que " livre " Gilbert, un homonyme qui ne doit certainement rien au hasard, est tout à fait passionnant d'un point de vue analytique. Que ce soit, effectivement, 3 enseignants, comme le souligne fort justement Isabelle, qui laissent émerger - voire chuter - un symptôme est plein d'enseignement. On voit bien qu'il est finalement question de concessions quant à soi avant tout !
Amélie
Moi c'est Amélie
Pour les 3 enseignants, je précise Gilbert. R. Psy que c'est moi Amélie... qui en ai parlé... Décidément, et avec tout mon respect... Ils sont tous amoureux les Gilbert aujourd'hui ?
Gilbert. R. Psy...
Oups !
Je ne voudrais pas rationaliser, Amélie, mais il y a tant à lire sur cette discussion que mon inconscient a sauté des lignes. Vous faites bien de me " corriger "... Et je vous en remercie. Oui les Gilbert semblent confondre les lits conjugaux et les livres de chevet...
Comme quoi, Flora se retrouve avec beaucoup de lecture à propos des concessions de couple. Un signifiant " lit " qui a donc deux signifiés ici !... Bonne fin d'après-midi à vous et pardonnez-moi !-)
Gilbert
Bravo les forums !
Et lorsque vous saurez que j'ai eu une relation amoureuse (de couple) avec une enseignante nommée... Christine, vous aurez compris que vous m'avez aidé à boucler une sacrée boucle !!! Bravo les forums !
Floriane
Voilà qui est intéressant!
Quelle discussion!
Qu'elle ait abouti a parler des livres m'interpelle beaucoup. Pour plusieurs raisons que je vais tenter d'expliquer.
Oui je suis enseignante et oui j'utilise des livres pour enseigner. Heureusement.
J´aime beaucoup lire et je lis beaucoup. Il y a des années au cours de mon analyse mon psy m'avait fait remarquer que les livres c'est pas la vraie vie et qu'il faut aussi vivre sa vie plutôt que de vivre a travers les histoires qu'on nous raconte.
Depuis de longs mois je n'arrivais plus à lire. Et ça me manquait. Et voilà que la semaine dernière en vacances à la mer j'ai avalé un bouquin de plus de 700 pages avec délices. Bouquin que j'avais acheté depuis longtemps mais que je ne me décidais pas à ouvrir. Il m'a beaucoup parlé et au fil de la lecture je sentais qu'il m'apportait des réponses à beaucoup de questions que je me pose, notamment quant au couple, vous l'aurez compris.
Il se trouve que j'écris aussi. Ou devrais-je dire j'écrivais. Car le seul roman (non publié) que j'ai écrit est fini depuis bientôt 5 ans et je n'arrive plus a écrire quoi que ce soit depuis. "L'héroïne" idéaliste sur le couple dans ce livre est une version romancée de moi-même que j'ai appelée Flora. J'ai choisi ce pseudo quand je me suis inscrire sur le forum il y a bientôt un an. Si comme le dit Gilbert R il y a un symptôme qui chute je me dis que je dois peut être laisser tomber Flora et apparaître sous mon vrai nom désormais, une sorte de coming out du livre! D'autant que pendant que j'écrivais ce message, une amie que je n'ai plus vue depuis longtemps, qui fut ma première lectrice enthousiaste, m'a envoyé un texto pour me dire qu'elle était près de chez moi pour qlqes jours et qu'elle aimerait qu'on se voie, sauf que je ne suis pas chez moi a nouveau depuis ce matin. Sans en saisir le sens je perçois que ce hasard n'en est pas un...
J'ai bien fait de poser ma question ici. Merci a tous de votre apport qui me fait avancer. Je dois encore cheminer sur la désidéalisation du couple et je comprends qu'aujourd'hui c'est ma limite. Je ne suis pas prête à vivre avec quelqu'un. Je dois vivre seule.
Floriane
J'ai oublié un détail
Lors de la discussion de dimanche dernier, avec mon ex avec qui j'envisageais de me "remettre" depuis quelques mois, lorsqu'il m'a sorti son histoire de concessions j'ai rebondi en lui demandant si accepter qu'il poursuive sa relation plus qu'ambivalente avec sa première épouse qui s'appelle... Marie-Christine (!), était ce à quoi il pensait comme concessions, il a répondu "oui puisqu'il n'y a pas d'ambiguïtés". Or je ne peux pas.
M.Christine
Que de malentendus !
Qu'ai-je dit pour provoquer une telle ruée de réactions ?
Mon message était tout à fait ordinaire et sans aucune intention de méchanceté ou de mépris . Je suis suffoquée moi-même d'un tel tollé . Il y en a qui ont du travail sur la planche !
Désolée de vous le dire, Cerise, mais vous voyez le mal où il n'y en a pas . Je connais mes intentions, et elles n'étaient absolument pas négatives .
Ma réflexion sur les livres n'était pas du tout générale . Bien sûr que j'aime les livres et que je les lis régulièrement . Mais quand j'ai un problème ponctuel, je réfléchis d'abord sur mon expérience du moment et ensuite je consulte les livres pour m'accompagner ou me guider .
Votre susceptibilité semble êtrez à fleur de peau, Cerise . Je m'explique calmement :
après vous être énervée avec le fils de votre mari, vous dites avoir couru le soir vous plonger dans les livres pendant des heures mais que cela n'a pas été fructueux . Je voulais seulement signifier que DANS CE CAS PRECIS, il aurait mieux valu, à mon avis, réléchir sur vous et sur la situation (les raisons de votre irritation) plutôt qu'espérer trouver la réponse dans les livres A CE MOMENT-LA . Mais ce n'est qu'un avis . Oubliez-le .
Je regrette beaucoup cet emballement général indépendant de ma volonté car, je le répète, il n'y a eu aucune intention de provocation . Je conseille à chacun de voir les raisons de sa réaction intempestive concernant les livres (question de survie ?) .
Pour ma part, je vais réfléchir à la manière de m'exprimer avec une attention toute particulière afin d'éviter les malentendus de ce genre .
Mazette ! La canicule doit échauffer les esprits !
Lakshmi
Vous avez permis un échange intéressant !
En ce qui me concerne, j'ai trouvé très intéressant tous ces échanges et ces rebondissements.