Je suis trop supersticieuse et j'en souffre

Il me semble que la superstition c'est quand on voit de signes et qu'on pense qu'il va y avoir du malheur après. Par exemple, passer sous une échelle, voir un chat noir etc. Dans votre cas je crois que vous pensez surtout au fait que ça ne durera pas. Moi, j'essaie de fonctionner dans l'instant présent. Lorsque quelque chose me fait plaisir, j'essaie d'en profiter au maximum. Je me dirais, si j'étais vous, qu'il sera toujours temps de voir comme ça sera plus tard. Il y a eu beaucoup de discussions d'ailleurs fort passionnantes sur l'importance de vivre le présent. Alors, quant il est agréable, ce serait très dommage de le zapper. C'est super ce que fait votre mère ! Mon ex-compagnon n'en était pas là et si cela avait été le cas, je ne l'aurais pas quitté. Votre mère est très forte !

Ce que vous décrivez Claire-13 est bien courant, même quand le contexte est différent de votre contexte familial. 

Un peu à l'inverse de ce que vous dit Nanou-69, je crois que ce que vous décrivez peut s'apparenter à de la superstition, ce qui n'est pas grave en soi dès l'instant où n'est pas complètement paranoïaque avec ce que l'on ressent ! Dans votre cas et comme souvent dans le mien, il me semble que c'est l'idée d'une nouvelle déception qui nous rend anxieuses. J'ai lu à plusieurs reprises dans ces forums que les bouddhistes rappellent constamment que tout change en permanence dans notre univers terrestre et que cette évidence devrait être un axe d'acceptation. J'ai beaucoup travaillé sur cette vérité et j'ai fini par admettre qu'heureusement que c'est comme ça dans la mesure où lorsque nous avons un immense chagrin, une angoisse, une difficulté quelle qu'elle soit, nous pouvons nous mettre en mode espérance sachant que tout type d'épreuve finira bien un jour ou l'autre par passer...

Pour répondre à votre question, superstition ou pas, votre maman a fait un nouveau pas vers la guérison, ce qu'induit Nanou-69, et partant de son désir de guérir, tout devient possible... Comme le suggère encore Nanou-69, savourez ce moment mais sans anticiper une rechute possible. Je veux dire que quand on mange une bonne glace l'été parce qu'on a très chaud, on ne resitue pas cette scène en hiver où elle serait glaciale et donc désagréable ! On profite simplement du bonheur de quelques minutes à se rafraîchir savoureusement ... Ainsi, si Dieu vous envoie cette respiration, accueillez-la avec reconnaissance... Ne la gaspillez pas... Ces instants de Grâce sont si importants pour notre moral et, par voie de conséquence, pour notre santé...

En lisant cette discussion, je réalise que moi aussi j'ai tendance à passer à côté de vrais cadeaux du Ciel car dès que je suis contrarié, j'oublie les ingrédients positifs de mon quotidien. J'en ai marre de ce zapping récurrent et il faut que je parvienne à rester centré au maximum sur ce qui va plutôt que d'aller me charcuter avec ce qui ne va pas. D'autant qu'en procédant comme ça, je crée une dramatisation qui n'a bien sûr rien à voir avec de la superstition... 

Je suis d'accord avec vous Orlan, l'être humain - et moi le premier - a l'art de se compliquer la vie et, de fait, à passer à côté du meilleur. L'histoire de la glace de Cricri - tiens je vais m'en offrir une - est simplissime. On devrait se brancher positif à chaque seconde et je pense que l'on vivrait véritablement. Une discussion qui booste la vie, une fois de plus.

Tous ces rappels positifs de sagesse me sont précieux car, malgré le yoga et la spiritualité, j'ai encore énormément de mal à rester centrée. Il faut soit que j'aille revisiter le passé de façon complètement névrotique, soit que je me projette dans le futur en mettant en place de " préférence " des scénarios catastrophes ! Pourquoi me ferais-je du bien quand je peux me faire du mal ??? Je vais prendre cette discussion comme une énième jolie leçon efficace et je vais noter l'exemple de la glace qui m'a parlé tout comme à Jean semble-t-il... Ce qui m'énerve le plus dans tout ça c'est que je crois pouvoir dire en toute sincérité que je suis croyante et que je pense que tout est écrit... Et je continue à passer à côté du positif de la minute présente...

J'essaie moi aussi d'arrêter ce foutu mental mais les résultats ne sont pas terribles!

Je me dis qu'à force de fréquenter ces forums' et en cherchant à appliquer les nombreuses méthodes qui s'y trouve je vais quand même bien finir par y arriver...

Fianancièrement c'est pas top en cette fin de mois de juillet. Alors que j'ai encore des pâtes, du riz, dew pommes de terre et deux ou trois choses comme ça dans le placard pour tenir, depuis ce matin je m'angoisse avec des questions qui ne sont pas d'actualité genre " Et si mon fiston invite un petit copain à manger? Ça serait la honte parce que pas possible d'acheter même de la saucisse!". Je sais bien que c'est stupide parce que mon fils a compris depuis longtemps que pour inviter un copain c'est en début de mois... Après j'ai pensé au budget des forunitures scolairses alors que je sais très bien que j'arriverai à les régler... Du coup, alors que je ne travaille pas cette semaine et que je pourrai en profiter je me la gâche et lundi reboulot! l'histoire de la glace moi aussi je vais me l'intégrer car j'en ai marre de mes mauvais réflexes d'angoissée de naissance!

C'est vrai qu'arrêter le mental n'est pas possible mais, en revanche, on peut parvenir à ne pas se laisser dominer par lui pour la mauvaise cause.

Il s'agit d'élaborer sa journée, ses démarches, ses tâches qu'elles qu'elles soient. C'est de cet autoconditionnement positif (bien sûr) que jaillisent les meilleures dispositions. Personnellement et comme je suis croyante, je demande au Seigneur de m'accompagner dans le déroulement de tous mes actes, du plus modeste au plus complexe... Je suis toujours surprise par le résultat agréable pour les choses banales et optimisé pour les choses plus délicates... Il me semble Claire-13 qu'en procédant de la sorte, vous pourriez alléger, puis quitter progressivement ce que vous appelez la superstition. S'offrir la plus grande des protections donne une force extraordinaire et permet de voir se diluer nos ennuis les plus inquiétants... La seule consigne est de pratiquer cette méthode tout au long de la journée. C'est un véritable mode de vie...

Ce que développe Sofia M est en tout point identique à ce que préconise le yoga depuis des millénaires. Sofia actualise très bien cet enseignement en le rendant pratique. Tout d'abord, le yoga affirme que l'on ne peut pas effectivement stopper les mental. Il s'agit donc d'en faire son allié en le dirigeant vers le positif plutôt que le négatif. C'est comme un flux d'énergie que nous avons le pouvoir de canaliser dans une direction ou une autre. Les yoga sutras de Patanjali expliquent que lorsqu'une pensée négative arrive, il suffit de la laisser venir, ne pas s'y opposer mais peu à peu la diriger vers son corrollaire inversé positif. Et comme le négatif n'existe pas sans le positif, ça fonctionne. J'ai l'habitude quand à moi de considérer l'ombre. Et je me dis, pour qu'il y ait de l'ombre, il faut bien qu'au départ il y ait le soleil et je me mets à diriger mes pensées vers le soleil, la lumière. C'est un peu ce que préconise Omraam Mikaël Aïvanhov. Le soleil, symboliquement, c'est Dieu et il est bien au-dessus de nos ombres et brille toujours même si on ne le voit pas....

Restant très fragilisée par le décès de mon bébé, j'ai eu un entretien dimanche avec une dame qui appartient à la paroisse où je vais. Devant mon désarroi, elle m'a dit que pour quitter mes peurs, qui sont survenues avec la disparition de mon petit Enzo, il fallait que je demande à Dieu de me guider en tout et pour tout. Je lui ai dit que j'avais une propension certaine à fonctionner comme ça et que pourtant mes angoisses ne me lâchaient pas vraiment. Sa réponse inattendue m'a été d'un grand enseignement. Elle m'a expliqué qu'il ne suffit pas de demander au Seigneur de nous guider. Il est indispensable de chasser au préalable la cause de notre tracas et à ce moment-là, de lui substituer l'idée de Dieu en Lui demandant alors de nous guider... En fait, je zappais la nécessité de chasser de mon esprit ce qui me perturbait. Cette dame m'a précisé que tout s'entrechoquait alors dans mon psychisme, comme de l'ordre d'un désaccord profond avec moi-même, et que c'est pour cette raison que ça ne pouvait pas marcher. J'ai donc pratiqué cette méthode et, alors qu'il ne s'est écoulé que quatre jours depuis ce superbe conseil, je vais beaucoup mieux... 

J'ai fait ce post pour dire à Claire-13 qu'il est impératif qu'elle chasse de son esprit l'idée d'une rechute hypothétique de sa maman. Dès que son inconscient lui envoie ce scénario pénible, il faut qu'elle le balaie et le remplace par Dieu comme Guide salvateur. La dame dont je vous ai parlé m'a dit aussi que même si nous ne parvenons que quelques instants d'affilée à procéder ainsi au début, ce n'est pas grave. C'est en prenant l'habitude de cette substitution divine que s'installe la compréhension de ce que nos souffrances sont finalement des illusions en tant que simples exercices de progression. Plus on ressent cet état, moins les peurs nous assaillent et, d'après cette personne, moins les peurs nous assaillent et plus les problèmes disparaissent de notre vie... En fait, elle m'a dit que la grande erreur humaine consiste à tranformer un obstacle en épreuve... Un obstacle est une Grâce pour apprendre selon elle et, je peux vous assurer que, pour la première fois depuis le départ de mon enfant, j'ai ressenti ce raisonnement spirituel comme unique au fond de mon cœur...

Vos deux commentaires, Cricri et Luna m'on donné de désir d'ouvrir " L'enseignement de Mâ Ananda Moyî ". Voici, à la page 315 ce qui est écrit. C'est un peu long mais il m'est impossible de couper car elle vient confirmer vos dires. Finalement, le mieux est de s'en remettre totalement à Cela (qui est Dieu). C'est un état dont je suis persuadé qu'il existe maintenant. Tous les mystiques disent la même choses avec un vocabulaire différent. Je relisais il y a deux jours " Thérèse d'Avilla par elle-même " et je retrouve toujours la même chose. Ce qui veut dire que cela vaut le coup de regarder dans cette direction. Voilà donc le texte de Mâ, après ces digressions (rires !) :

Il existe un état où les problèmes n'ont plus besoin d'un règlement particulier. Vous avez certainement au cours de votre vie pris une décision sur un certain nombre de questions après mûre réflexion. Mais maintenant, vous devez comprendre qu'aucune solution n'est jamais définitive ; en d'autre termes, il vous faut dépasser le niveau du certain et de l'incertain. La solution apportée par le mental à un problème est obligatoirement choisie d'un certain point de vue et par conséquent votre solution s'expose à des contradictions puisqu'elle ne répond qu'à un aspect seulement. En réalité, qu'avez-vous résolu ? Vous trouverez une solution totale et définitive pour chaque question particulière considérée selon l'éclairage sous lequel elle se présente et vous comprendrez aussi qu'il est un stade où pour tous les problèmes (réels et possibles) il n'existe qu'une solution universelle où il ne reste plus de place pour la contradiction. La question ne se posera plus de savoir s'il y a solution ou non-solution : que l'on dise " oui " ou  " non ", tout est CELA.

Le chemin n'est pas des plus faciles, mais combien j'aimerais bien l'emprunter avec tout mon coeur...

Wayne Dyer est un thérapeute qui, un jour, a appris qu'il avait une leucémie. A partir de là, il s'est dirigé vers la spiritualité. Voici une de ces citations :

 " Bonjour, c'est Dieu. Je vais m'occuper de tous tes problèmes aujourd'hui. Je n'ai pas besoin de ton aide. Alors profite bien de ta miraculeuse journée." - Wayne Dyer

Cette citation, vecteur de force, me renvoie une fois de plus au merveilleux Emmet Fox qui dit que " Dans la prière scientifique, c'est Dieu qui agit et pas nous ". Il précise que nous ne sommes qu'un canal par lequel opère l'opération divine et que notre rôle consiste seulement à ne pas faire obstacle.