J'ai perdu totalement confiance en ma fille

Mon titre fait lien avec le fait que vous êtes croyante, même si vous avez posté votre question dans la rubrique psycho & coaching.

Je crois avoir fait un solide travail en psychologie et pourtant mes démons sont venus plus d'une fois me persécuter quand à mon fils cadet qui a maintenant 21 ans. Aussi, je peux assez bien comprendre vos angoisses car il m'est arrivé de ne pas dormir lorsque je le sentais à l'extérieur et je ne sais où. Je me suis peu à peu calmé car ce que j'imaginais de pire n'est finalement jamais arrivé. A partir de là je me suis dit que Dieu s'occupait de mon fils (je suis croyant aussi) et qu'il savait très bien ce qu'il faisait. Comme il a été dit ici sur d'autres discussion, j'ai pris l'habitude de me centrer sur Dieu à chaque fois que des idées à la c... (rires !) venaient. En fait, j'avais plus peur de ma solitude que d'autres choses. Et j'ai compris qu'on est jamais seul lorsqu'on est avec Dieu. Mes astuces : la prière. Mâ Ananda Moyî conseille de se concentrer sur un des noms de Dieu. Elle appelle cela le japa (répétition des noms de Dieu). Ayant pratiqué le yoga, je me sers d'un mala (chapelet de 108 perles) et je " chante " 108 fois un des noms de Dieu qui me parle. Comme il en a une infinité, vous avez le choix (Jésus, Allah, Dieu, Bouddha, Vishnou, Krishna.... ). Je peux vous assurer qu'au bout de 10 minutes, mon mental est recadré de la bonne façon. A vous de trouver votre astuce, mais si vous croyez véritablement en Dieu, celle que vous trouverez et qui vous correspond fonctionnera. Bien à vous de tout coeur.

Gilbert

Je ne sais pas si vous avez réellement perdu confiance en votre fille car le contexte sociétal actuel y est certainement pour beaucoup dans vos angoisses, même si votre fille - par tentatives de contrôle interposées - ne fait rien pour vous rassurer. Il n'y a qu'à regarder certaines émissions sur ce qui se passe soit dans les stations balnéaires l'été, soit dans certaines soirées filmées, pour paniquer pour les jeunes. Il faudra bien d'ailleurs que cette régression inmaîtrisable s'arrête un jour et, sans vouloir être pessimiste, s'il n'y a pas une prise de conscience collective, seule une guerre pourra remettre les pendules à l'heure... Je n'aime pas raisonner ainsi mais je ne vois pas très bien comment la jeunesse peut se reprendre à l'allure où elle dérive... En fait, je pense que l'ensemble des parents sont inquiets aujourd'hui. Ensuite et comme vous le conseille Gilbert, pour ne pas y laisser votre santé, il est nécessaire que vous trouviez une médiation pour vous apaiser. De plus en plus, je pars du principe que tout est écrit et que se faire du souci, en particulier pour son entourage familial, ne sert à rien. Mais, pour autant, quand notre anxiété se réveille, c'est carrément insupportable. De mon côté, le seul apaisement suffisant, je le trouve dans la spiritualité moi aussi. Je cherche donc à me raisonner rapidement en me disant que Dieu m'envoie une nouvelle leçon pour que j'avance et qu'Il ne doit pas du tout apprécier mon manque de foi récurrent. Il sait cependant que je fais ce que je peux et je ne désespère pas d'arriver à un niveau de confiance correct dans ma trajectoire de vie. Je m'y emploie avec persévérance. Il est sûr que les psys diraient que je projette mon manque de confiance en moi sur les membres de ma famille et que je les pollue. D'où l'intérêt - du moins pour moi - de chercher avec persévérance comment accueillir les événements liés à mon incarnation avec sérénité. En ce qui me concerne, c'est le défi de toute mon existence et ce, depuis mon enfance...

Je n'ai pas d'enfant et peut-être allez-vous penser que je me mêle de ce que je ne connais pas. Mais, en lisant cette discussion qui traite d'angoisses, que - là - malheureusement je ne connais que trop bien, j'ai envie de vous livrer les résultats de mon expérience personnelle.

Plus on a peur, plus les angoisses montent, c'est comme si on les alimentait. Alors, qu'est-ce que je faisais avant ce que je vais vous raconter, je priais comme une malade, comme un folle, comme aurait dit ma sœur ! Et je lisais La Bible et je La reprenais, et je lisais des spiritualistes, des valables et des moins valables, et mes ennuis s'aggravaient, qu'ils soient banals ou plus graves... Je maigrissais... Un dimanche, je rencontre à la paroisse une religieuse que je connaissais depuis longtemps et elle me dit que j'avais l'air d'avoir beaucoup maigri. Ce à quoi je lui réponds que je le sais mais que j'ai plein de problèmes qui me coupent l'appétit. Je lui ajoute que Le Seigneur semble ne plus vouloir s'occuper de moi et que le nombre très important de mes prières quotidiennes n'y change rien... Elle me dit sur un ton réprobateur que je n'ai rien compris à ce que Le Seigneur attend de moi ! Elle ajoute qu'en priant comme ça, je suis en attente de Sa Grâce mais qu'Il ne risquera pas de m'accorder sous la pression de mes prières, d'autant - me précise-t-elle encore - que je ne suis pas religieuse et à chacun sa vocation... Comme elle me voyait abasourdie et au bord des larmes, elle m'expliqua que de penser à Dieu quand tout semble aller mal et qu'on est désespéré était amplement suffisant. Elle me dit aussi que Le Seigneur n'attendait pas de moi que je tombe malade à force de prier et que le plus simple et le plus porteur était que je lui offre ma journée et tous ses actes + un Notre Père et un Je vous salue Marie si j'en ressentais le besoin, mais c'était tout ! 

Au début j'ai eu du mal à lâcher mes rituels parce qu'en fait j'étais tombée dans la superstition, oubliant que Le Seigneur voyait dans mon cœur et que je n'avais pas besoin de faire ce forcing spirituel. J'étais devenue obsessionnelle et plus j'étais dans l'obsession de prier, plus j'attirais de mauvaises nouvelles dans ma vie. Et puis, à force de souffrir, j'a repensé à cette religieuse et j'ai trouvé la sagesse d'appliquer ce qu'elle m'avait conseillé : je m'en suis beaucoup mieux portée avec moins d'angoisses et moins d'ennuis ! Sauf que depuis quelque temps j'ai tendance à repartir vers un excès de prières, de suppliques, et je ne vais pas très bien... Je sais que cette discussion n'est pas là par hasard et je vais revenir dès maintenant à une confiance en Dieu assainie pour ne plus me perdre à nouveau dans un labyrinthe de superstitions...

Pour vous Nathalie-196, il me semble que le plus simple consisterait à confier votre fille au Seigneur, de jour comme de nuit et de bien Le remercier et, si une angoisse apparaît, de dire " Dieu est avec ma fille, Dieu est avec moi "... C'est rapide et efficace justement parce que rapide... Je confie aussi au Seigneur mon appartement à cause des cambriolages fréquents dans mon quartier et, même dans un registre matériel, ça m'apaise... De plus en plus, je crois qu'une relation qualitative au Seigneur doit être simple...

J'ai beaucoup appris en lisant votre post Mireille-cogolin. Post qui me renvoie à ce cher Emmet Fox qui conseille de prier avec la légèreté d'une plume. Cette non fixation ôte une certaine rigidité qu'il m'arrive parfois de créer par une prière obsessionnelle et souvent plaintive. Pourtant, écrit encore Fox, la Paix fait des Miracles. Il en fait même le titre d'un petit chapitre (pas la peine de lire des tonnes d'écritures)... Une mentalité nouvelle donc....

Ma fille part dans quelques jours pour s'installer dans une autre ville afin de démarrer ses études supérieures. Je ne vous cache pas que j'ai quelques angoisses, surtout qu'elle est mineure. Je vais faire ce que vous dites et la remettre entre les mains du Seigneur et me répéter que tout est écrit et que je ne pourrai rien y changer.
J'ai ouvert "au hasard" le livre de Emmet Fox, " Affirmer sa sagesse divine" à la page 77, "Quatre petits mots" : Ta volonté soit faite. Il dit que cette prière est puissante à condition de la prononcer avec son sens exact. La volonté de Dieu représente toujours quelque chose de bon et de joyeux car c'est ce qu'il désire pous ses enfants. Alors je vais prier dans ce sens.  

Croire que les choses que l'on vit sont sous l'égide d'un plan divin, c'est ce que Juliette me rappelle ce matin, au cas où je l'aurais oublié. Ce matin, je m'attendais à recevoir un courrier assez important que je n'ai toujours pas, malgré des promesses réitérées. Au-delà de ma déception, je me dis aussi que c'est la Volonté de Dieu et que c'est mieux comme cela. Emmet Fox écrit aussi à la page 82 : " C'est Dieu qui change la face des choses, ce n'est pas vous. Il vous aime. ". Et ça fait chaud au coeur de le savoir, même si vous traversez ces moments pas faciles, Nathalie. Très bonne journée à tous !

Lakshmi

Avec mon ado qui devient de plus en plus surprenant et... désagréable, ce à quoi je n'étais pas du tout préparé (merci l'Œdipe !), sa singularité consistant jusque-là à avoir simpkelent un poil dans la main, je n'étais pas inquiet outre mesure pour lui, en dehors de son avenir professionnel... Je me disais naïvement qu'il renvoyait l'image de quelqu'un qui choisirait plutôt de rester dans un moule acceptable. Je sais que ce n'est pas une fin en soi mais, en fait, je cherchais certainement à me rassurer comme je le pouvais... Compte tenu de l'évolution de mon jeune, je peux vous assurer que cette discussion produit en moi un écho difficile... J'ai beau savoir que tout change tout le temps, j'avoue que j'envisage maintenant que certains lendemains pourraient déchanter et, comme le précise Juliette, qu'y pourrons-nous si d'aventure les choses tournaient à l'aigre ? Heureusement pour moi qu'il y a ces forums, les lectures " psy ", les ouvrages de spiritualités et ma foi que j'essaie de diriger vers le plus de bon sens possible... Je réalise de plus en plus en vieillissant que la vie n'est décidément pas un long fleuve tranquille. Une psychothérapeute m'avait dit un jour, à juste titre, que l'existence est un déroulement sans fin d'enseignements et c'est pour cette raison positive qu'elle nous bouscule sans arrêt. Je réalise de plus en plus combien elle avait raison. Moi qui recherche à être en paix, j'ai toujours l'impression que Dieu me sollicite en permanence pour que j'avance... Quand je râle un peu trop, je m'applique tout de même à regarder et apprécier tout ce que j'ai de positif dans ma vie, y compris certaines qualités de mon fils. En fait, je vous raconte tout cela parce que cette attitude me recentre et me fait prendre conscience à chaque fois que Dieu n'est pas manichéen. Le négatif est toujours et sans exception accompagné de positif. C'est ainsi qu'Il allège nos souffrances et qu'Il nous donne à voir Sa bonté indéfectible... Il est certain aussi que de se tourner vers Lui dès qu'une grosse angoisse arrive est une Grâce dont j'ai la chance de bénéficier car ce réflexe que j'ai maintenant acquis m'apaise immédiatement. À ce sujet et sur les précisions d'une foromeuse, j'ai acheté " La clé d'or " du Docteur Emmet Fox, publié aux Éditions Bussière : je recommande à mon tour ce petit fascicule de 7 pages... Un bijou d'altruisme...

je ne pensais pas que je pouvai en vouloir à ma maman pour son pb d'alcool ...

Je vais faire ce que vous indiquait comme travail de pardon sur elle .

c'est vrai que je sents déjà que ça me fait du bien rien que l'idée et si ça pouvait l'a guérir ... De toues façons je ne vais'pas me,décourager et je vais commencer tout de suite ...

N'ayant pas d'enfant, je ne sais pas trop ce qui m'a poussé à suivre cette discussion mais, sûrement en grande partie grâce à Claire-13, j'ai ressenti comme une invitation à pardonner à mon ex-fiancée parce que, même si je n'ai pas été toujours très clean avec elle, je n'ai pas eu non plus 100% de torts ! Et comme je n'ai pas du tout envie que ma nouvelle relation amoureuse soit polluée par l'ancienne, je vais démarrer moi aussi une démarche de pardon, qui semble être l'expression consacrée... Et je vais en faire une aussi pour mon ex-maîtresse vu son comportement de l'époque et le chaos définitif qu'elle a entraîné...