Comment se débarrasser des secrets de famille ?

Portrait de Christine-zen

On lit désormais partout que les secrets de famille nous polluent, voire ont des conséquences désastreuses sur notre vie. Ça je peux l'entendre mais vu qu'il s'agit de secrets de famille, comment faire pour s'en débarrasser ? Pour moi, l'énigme est totale... Aussi ai-je besoin de vos avis éclairés... Merci...

Portrait de Gilbert

Enfin un peu d'humour, Ludo. Je prends le risque  d'être mal  " vu " :  heureusement que ce n'est pas des aveugles !  Sinon bonjour la transmission sur le forum... Oui, je sais, c'est noir... Mais bon Smile

Portrait de Cécile

Je vous sens en colère. Mais je peux tout à fait comprendre. Vous êtes une passionnée et j'aime ça. Je n'ai pas tout compris au niveau didactique analytique mais je vous fais entièrement confiance, aux vues de ce que j'ai appris ici alors que je ne fais pas d'études spécifiques. Votre post n'es pas inutile - en tous cas pour moi -, alors ne changez rien.

Amitiés

Portrait de Gilbert

Je ne suis pas psy mais je ne pense pas qu'il ait été question de nier les avantages d'une psychogénéalogie bien menée. La preuve, pour votre fille, et c'est heureux. Je pense que la discussion était très subtile au niveau théorie puisque Floriane est en cours d'études pour devenir psychanalyste. Et je sais - des amis le sont - que c'est un métier qui demande une très grande rigueur. La responsabilité de la transmission est aussi très importante. Peut-être que moi aussi, des subtilités m'ont échappé mais la communication n'est pas toujours facile sur un forum.

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Le forum est un lieu de transmission de grande qualité. Comme le souligne Ari, il est une chance pour nous tous, professionnel ou pas. A partir du moment où l'on publie, on s'engage et on s'expose. Il faut accepter les règles, qui sont, comme en cure, protectrices. Il n'est pas possible de laisser passer une erreur ou une malveillance sous peine d'abîmer le lecteur. 
C'est de ses erreurs que l'on apprend. La preuve, Floriane, votre post a permis une discussion d'une grande richesse didactique. Accepter de se remettre en question est un passage obligé pour devenir psychanalyste et personne n'a dit que c'était facile !
Merci Chantal.

Portrait de Madeleine

Sur le plan théorique, je ne pense pas avoir tout compris. Par contre sur le plan pratique, vous m'enlevez une épine du pied. J'ai compris pas plus tard qu'hier quelque chose sur ma famille qui concerne mon arrière grand-mère (qui est secret ! ) et que l'on retrouve en compulsion sur les héritiers. Grâce à vous, je viens de comprendre que c'est quelque chose que je ne dois pas dire, déjà parce que je peux faire une erreur et que je peux abîmer. Mais aussi, cela ne va pas régler ma vie (ni celle des autres d'ailleurs)  et que pour avancer je dois travailler sur moi et pas sur les autres !

Portrait de Sylvie-0570

Et j'en suis ravie parce que m'occuper de moi est un travail certes complexe mais qui me convient tout à fait puisque je ne prends pas le risque de m'occuper de ce qui ne me regarde pas et de raconter n'importe quoi sur mes aïeux qui ne m'ont rien demandé et d'abîmer mon entourage avec des suppositions sur eux qui seraient fatalement négatives ! 

Mille mercis pour ce superbe éclairage pétri de respect...

Portrait de Jean

En tous cas, voilà une discussion qui fait le buzz... 2ème page nécessaire ! Les secrets n'ont plus de secrets. On s'occupe de soi ici et maintenant, c'est la leçon que j'ai retenue !!!

Portrait de M.Christine

L'essentiel est d'éviter tout dogmatisme .

Tolérance, ouverture d'esprit, flexibilité .

Il n'y a pas deux histoires qui se ressemblent . Ce qui convient aux uns peut ne pas convenir aux autres et inversement . Etudier le secretpeut guérir certain, d'autres non .

Les voies du Seigneur sont impénétrables, comme on dit .

Au final, c'est toujours Lui qui décide !

Portrait de Gilbert

Comme le dit Cécile. G. , je me rends compte que ce n'est pas si évident que cela la psy !

Portrait de Domino

La question m'avait interpellée et je suis rentrée dans cette discussion avec intérêt. Jusqu'au moment où j'ai découvert que certains, en prétextant une méthode, semblaient vouloir prouver que nos difficultés sur terre sont dues à des aïeux qui auraient eu une conduite tellement discutable qu'elle aurait été cachée par la famille et a priori au fil des générations! Je précise tout de suite que je suis pédiatre et que je ne connaissais pas jusqu'à vous lire cette profession qui s'occupe de la psychogénéalogie. Quand j'ai lu certains posts allant dans la responsabilité de nos ancêtres, j'étais furieuse, moi pourtant d'un si grand calme à l'accoutumée. Heureusement, j'ai vu que des personnes et des professionnels de la psychologie ont réagi avec logique et compétence rapidement à l'énoncé de ce qui se veut une vérité absolue et j'avoue que ça m'a fait du bien. Je vais me permettre de vous expliquer pourquoi.

Mon mari et moi sommes les parents d'une enfant trisomique que nous avons accueillie avec joie, bien que j'aie fait le choix de laisser ma profession, que j'adorais, pour m'occuper de ce bébé handicapé. Jamais, jamais, il ne me serait venu à l'esprit que le non-dit concernant la mauvaise conduite cachée d'un de mes ancêtres ait pu être responsable de la problématique chromosomique de cette enfant! Je voudrais préciser qu'elle a toujours été un livre ouvert à disposition pour mon mari et moi et qu'elle a toujours su nous remettre sur le bon chemin quand il le fallait. Notre autre fille et nos deux fils nous l'ont dit aussi, séparément, avec leur caractère personnel. Je pourrais aussi épaissir le trait et insister en confiant que si un de nos ancêtres est "responsable" du symptôme de la différence de notre fille, nous lui adressons tout de suite un grand merci pour le cadeau que nous avons reçu grâce à ses errances et merci aussi à tous ceux de nos lignées respectives qui ont su taire ces errances !

Ce sujet est grave et je n'ai pas envie d'ironiser. J'ai à mon tour envie d'interroger ceux qui pistent les défaillances inaccessibles de leurs anciens comme la genèse des drames humains: pourquoi ne recherchent-ils pas plutôt les aïeux qui, par modestie, ont gardé secrètes leurs bonnes actions et qui, selon le raisonnement absurde de ceux qui n'ont peut-être pas très exactement compris ce que véhicule la psychogénéalogie, nous auraient laissé en héritage quelques jolies qualités?

Portrait de cricri

Votre post m'a beaucoup émue Domino et je partage votre point de vue.

Ceci étant et comme ça a été développé dans certains commentaires, l'essentiel repose sur le fait que, quelle que soit la médiation utilisée, les êtres humains en difficulté se sentent mieux... Si je peux me permettre et en ce qui vous concerne, vous avez eu la chance d'être touchée par la Grâce divine qui vous a fait voir tout de suite ce que vous apportait votre petite fille et non pas ce qu'elle vous enlevait. Je n'ai pas une incarnation très facile mais, pour ma part, j'ai eu besoin d'énormément d'outils que j'ai toujours considérés comme complémentaires car l'acceptation n'était pas ma qualité première... Je suis certaine que les foromers qui parlent chaleureusement de la psychogénéalogie acceptent cette discipline comme un atout sur leur route à l'instant T et c'est compréhensible. C'est une pierre à leur édifice déjà commencé et ils en ajouteront probablement beaucoup d'autres. Ainsi construisons-nous notre vie. Toutefois, je comprends votre réaction car, faisant un travail spirituel, certaines interventions m'ont choquée mais, finalement, en les relisant, on peut y voir une nouvelle clé pour certains et c'est bien. Mon trousseau personnel est important et pourquoi pas ? Parfois, j'oublie certains raisonnements pour mieux y revenir... Je crois aussi que lorsqu'on découvre une nouvelle médiation et que celle-ci nous aide, on est content de le faire savoir, de transmettre, de partager, et si d'aventure nous n'en sommes plus là, il faut sûrement laisser l'enthousiasme à ces nouveaux enthousiastes... Après et comme vous l'avez constaté vous aussi, des professionnels sont intervenus pour expliquer qu'il ne fallait jamais idéaliser une discipline et là, je suis pleinement d'accord avec eux... 

Portrait de Gilbert

J'ai utilisé moi aussi un nombre assez important de clés pour ouvrir ma compréhension et surtout pour trouver le bonheur. Chaque clé m'a permis d'ouvrir une porte mais je me retrouvais devant une autre à ouvrir. Je ne vous ferai pas l'inventaire à la Prévert, mais comme je suis très curieux de nature, mon trousseau a commencé à me peser. Alors j'ai commencé à simplifier et à ne garder que les plus importantes, enfin celles qui me paraissaient les plus importantes pour moi. Je vais vous faire une confidence, aujourd'hui, j'aime toujours les clés : la dernière, elle doit être chez moi. Le professionnel chargé de me la livrer m'a téléphoné et c'est mon fils qui a du la réceptionner car je n'étais pas chez moi. C'est " La clé d'or " du docteur Emmet Fox, conseillée par une internaute ici-même. Il me tarde de l'essayer (rires).

Ceci dit, à 60 ans passés, j'en suis arrivé quand même à me dire que la seule clé intéressante est celle qui ouvre le coeur. Et celle-là, on ne la trouve pas à l'extérieur mais bien au plus profond de nous-même. Gabin, actualisant Socrate, chantait " Ce que je sais, c'est que je ne sais rien... mais ça au moins je le sais ! ". C'est pour cela que je trouve dommage de " paranoïer " comme l'a dit quelqu'un plus haut. C'est effectivement un gâchis de temps... Et " le temps, c'est de l'amour " chante Pascal Obispo.

Je vous souhaite à tous, et à moi-même aussi (lol comme disent les jeunes !) une excellente soirée ouverte à la joie d'Être ce que nous sommes !

Amitiés,

Gilbert

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Décidément, cette discussion passionne. L'ayant transmise sur un réseau social, un internaute se posait la question du rôle de la psychogénéalogie et des secrets de famille dans le cas d'un enfant adopté qui effectivement ne connaît a priori rien de ses ancêtres. J'ai trouvé que la question allait tout à fait dans le sens de ce partage animé quant à la limite de cette discipline. Je lui ai proposé de venir poser elle-même sa question, sachant que les spécialistes lui répondront sûrement. En attendant, j'anticipe juste un peu sa venue éventuelle.

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