Le fils de ma voisine me donne des coup de pied et me tire la langue en cachette de sa mère

J'espère que mon petit garçon, qui  a à peu près cet âge, ne se comporte pas de cette façon derrière mon dos. Tire la langue, passe encore, mais les coups de pieds, je n'accepterais pas du tout. Peut-être qu'il pense que vous accaparez trop sa mère. A cet âge-là, on ne sait pas trop ce qui leur passe par la tête. A votre place, je ne crois pas que je laisserai faire. J'en parlerais au moins à cette amie. Mais bon, je ne suis pas psy. En tous cas, je n'irais plus chez cette amie ni ne l'inviterais dans ces conditions. Ils n'ont pas tous les droits, le gosses. Et puis, cette mère, elle a du souci à se faire je crois !

Il faut peut-être en parler à sa mère, patounette .

Si j'ai bien compris, il se comporte mal et en cachette quand il est chez vous ? Je suis un peu comme nanou-69, je ne les inviterais plus chez moi... Cette maman est peut-être un peu trop sympa avec son fils... Vous pouvez peut-être évoquer effectivement le problème avec elle, comme le suggère M. Christine !

Je ne suis pas psy mais j'ai quelques petites connaissances élémentaires. Aussi, en l'absence de professionnels du fonctionnement psychologique, je me permets de vous livrer ce qui m'apparaît comme une évidence...

Ce que vous décrivez Patounette sent le mauvais transfert à des kilomètres ! Je pense que ce que cet enfant aurait envie de faire subir à sa mère, il le projette sur vous, ne redoutant que peu de conséquences négatives de votre part... Personnellement, il me semble qu'il peut souffrir d'une éducation un peu psychorigide et je n'en parlerais donc surtout pas à sa mère car ça aggraverait ses principes d'éducation qu'il ressent certainement comme un peu trop musclés. En revanche, j'essaierais plutôt de faire de ses comportements agressifs un lien positif pour lui, c'est-à-dire de chercher sa faille affective, sa souffrance, pour l'aider à la dépasser et dès qu'il sentira que vous avez reçu ses messages de détresse, vous verrez qu'il s'arrêtera... Il ne faut jamais oublier que quelqu'un qui fait (du) mal a mal. 

Je suis très loin des réponses qui vous ont été faites et qui, d'ailleurs, m'ont beaucoup étonné... 

Le processus du transfert, j' y avais pensé aussi. Mais n'étant pas psy, je ne me suis pas autorisé à aller sur ce chemin. Et j'ai bien fait car vous décrivez beaucoup mieux la situation que je n'aurais pu le faire, Orlan. Vos connaissances en matière de psychologie ne me semblent pas si élémentaire que cela. D'autant que vous proposez une solution, ce que je n'aurais pas pu faire : chercher sa faille affective, sa souffrance. Comme quoi, lorsqu'on se sent agressé, même par un enfant, ce n'est pas si facile que cela de rester neutre.

Je suis désolée Patounette. Orlan m'a fait comprendre que j'étais complètement dans l'erreur. Mon caractère a encore frappé. J'ai rejeté au lieu de chercher à comprendre. Je me rends compte du chemin à parcourir. Mais j'espère progresser grâce à des foromers qui réfléchissent de manière plus sage que moi. C'est vrai que si cet enfant se permet cela avec vous, c'est qu'il aimerait le faire avec sa mère et qu'il décharge sa colère comme il peut. Excusez moi encore !

Merci Orlan d'avoir tracé la route... Aux psys???

Idem pour moi ! J'ai encore du travail. J'ai pensé complètement à l'envers. Sans doute parce que la même situation m'aurait mise à l'envers. D'ailleurs, je réalise que cela m'est déjà arrivé par le passé. Sans doute quelque chose que je n'avais pas compris jusqu'ici. Pas de hasard donc ! Merci Orlan.

Oui, vous avez raison, Orlan . C'est très juste .

Mais, en plus, la mère ne devrait-elle pas être au courant des agissements de son fils afin de mieux le connaître et de réfléchir à son éducation ou aux effets d'éventuels problèmes familiaux ? Ca l'aiderait à faire des prises de conscience .

Il ne s'agit pas de punir . Patounette semble être la personne choisie pour en discuter en douceur avec son amie car il n'y a pas mort d'homme .

Personnellement, si c'était mon cas, j'aimerais qu'une amie de confiance m'en parle, avec bienveillance et dans un commun désir de comprendre et de progresser . N'est-ce pas ça la véritable amitié ?

Tout d'abord, je suis désolé de n'avoir pas pu répondre avant à Patounette. Mais je constate, comme le souligne Allain, qu'Orlan a très bien assuré.

Pour répondre à M. Christine, je pense aussi que la dernière chose à faire serait d'en parler à la mère de ce petit garçon. Ce serait, selon l'éthique analytique, s'attaquer au symptôme et prendre le risque de le faire grossir. Si cet enfant agit en cachette de sa mère, c'est qu'il a sans doute réellement peur. Et c'est ce qu'il montre à voir à Patounette, comme s'il cherchait à envoyer un message codé. Le dénoncer ne ferait que le conforter dans sa souffrance qu'il manifeste comme il peut.

"Dénoncer" ? C'est fort comme terme .

En tout cas, j'aime la richesse des points de vue . C'est intéressant ...

Ne pas prendre les choses au premier degré, voilà qui met une certaine distance quant à nos jugements premiers. Je trouve très subtil le commentaire d'Orlan. Quant au terme " dénoncer ", employé par Gilbert. R., peut-être effectivement que cet enfant l'aurait vécu de cette façon puisque les choses aurait risqué de s'aggraver vis-à-vis de sa mère.

Pour rebondir sur ce que dit Orlan et essayer de répondre au mieux à Patounette, le comportement de ce petit garçon implicite que s'il a un penchant assez prononcé pour le sadisme, il en a un bien entendu également - puisque ça va avec - aussi pour le masochisme. Ce qui me fait aller dans ce sens c'est qu'il fait tout pour que Patounette parle à sa mère de sa grossièreté et de sa méchanceté, et étant donné l'éducation assez stricte qu'il doit recevoir je suis certaine que ce serait fessées, humiliations, remontrances, punitions excessives, etc... Personnellement, je ne dirais rien à la maman et pourtant, je suis loin d'avoir un tempérament laxiste : mes neveux et nièces en savent quelque chose !

Ce que nous raconte Patounette me ramène à mon enfance où, quand un enfant se plaignait à un de ses parents d'avoir été mordu par un autre, le parent de la " victime " exigeait du parent du " bourreau " qu'il morde son enfant agresseur, sans même savoir ce qui s'était passé à l'origine de la dispute... Un " œil pour œil dent pour dent " dramatique qui peut poursuivre jusqu'à l'âge adulte... Et jusqu'en politique, genèse de ripostes guerrières dévastatrices !

En ce qui me concerne Patounette, j'appliquerais - comme l'a suggéré Orlan - son conseil que préconisait aussi Benjamin Franklin qui disait de son côté : " Si tu veux être aimé, aime et sois aimable "...

Je n'ai pas d'enfant mais j'adhère à ce que dit Sofia. Je crois que c'est aux adultes à ne pas se comporter comme des enfants. J'ai connu, dans ma famille, ces adultes infantiles qui incitaient leurs gosses à rendre coup pour coup. Je trouvais ça débile mais comme je n'étais pas mère, on m'envoyait sur les roses. Je constate que je n'étais pas si à côté de la plaque que ça. Ce qui ne veut pas dire, comme suggéré plus haut, qu'il faille être laxiste, mais seulement adulte responsable et montrant l'exemple de la vraie sagesse.