Pourquoi je n'ai jamais une minute à moi?

Au début de mon mariage, je fonctionnais un peu comme vous. Sauf qu'à un moment j'en ai eu un peu marre d'être la bonniche. En tous cas, c'est comme cela que je me percevais. Quant à savoir pourquoi, je fonctionnais comme cela, je ne sais pas vraiment. Peut-être la peur de ne pas être aimée. Ce que je peux dire, c'est que c'est à partir du moment où je me suis autorisée à me remettre à la musique, c'est-à-dire à me faire plaisir et à m'occuper de moi que les choses ont changé. Bon, c'est vrai que mon mari est parti... Mais je ne suis pas une référence. Simplement, je n'étais pas faite pour faire la  "sert-pierre...  et paul  " (rires !).

Votre comportement peut traduire une culpabilité inconsciente mais pas que... Il peut y avoir une obligation inconsciente de nettoyer ou un besoin de séduire... Malheureusement, comme ce type d'attitudes s'étaye sur du fantasme, au bout du bout il y a échec car dites-vous bien que l'entourage s'en moque pertinemment ! C'est autant de situations où il se trouve servi sans rien avoir demandé et qui ne nécessiteront aucune aide de leur part étant donné que vous faites tout ! Où le bât blesse, c'est que vous vous plaignez d'un climat que vous avez fabriqué vous-même ! En même temps, le fait de ne pas être satisfaite de ce qui se passe chez vous traduit une bonne nouvelle : vous allez certainement commencer à (vous) mettre des limites...

Ma mère a beaucoup fonctionné comme vous Nathalie. En plus, en tant que maghrébine, elle imaginait qu'il fallait qu'elle soit corvéable à merci. C'était aussi à la fois une façon de chercher à se faire aimer et à se présenter comme une mater dolorosa. Jusqu'au jour où elle a fait une déprime. Elle a mis du temps à se relever mais je sais, même si nous n'en avons jamais parlé ensemble, que c'est que quand elle a constaté que la famille s'était plutôt bien organisée et qu'elle n'était pas si indispensable qu'elle le croyait qu'elle s'est relevée ! 

Ma réponse va vous sembler à tous les coups décalée vu qu'on est ici en catégorie Psycho/Coaching mais je vais quand même vous la donner parce que je crois avoir lu que vous étiez croyante Nathalie...

Vous pouvez changer d'une façon spirituelle en vous disant que tout ce que vous faites, vous l'accomplissez pour Le Seigneur, donc pour Ses enfants. Autrement dit, étant à Son service vous ne rouspéterez plus après votre famille et Dieu organisera vos différentes tâches ménagères en fonction de ce que vous pouvez supporter moralement et physiquement...

L'apport de Mireille-Cogolin m'interpelle à titre personnel ! Comme je rale souvent quand il faut que je m'occupe de l'entretien du jardin, je vais dorénavant me foutre des coups de pied au c.. ! Car tout le monde n'a pas la chance d'avoir un jardin et, ensuite, étant croyant moi aussi, je vais dédier ce service au Seigneur pour Le remercier du privilège qu'Il m'accorde, ainsi qu'à ma famille, en mettant ce lieu à ma disposition chaque jour...

Je déteste faire le ménage ! 

Je viens de comprendre que la moindre des choses c'est que j'offre ce travail d'entretien au Seigneur car, là aussi, et même de nos jours, tout un chacun ne connaît pas la Grâce d'avoir un toit décent...

J'ai honte de moi soudain d'avoir fait pendant des années le nettoyage de mon appartement, enfin plutôt de l'appartement où je vis et que le Seigneur veut bien mettre à ma disposition pour l'instant, à reculons. Dès aujourd'hui, je vais diriger mes pensées vers davantage de remerciements spirituels en entretenant tout ce que Dieu a bien voulu me faire la Grâce de me confier...

C'est vrai que faire le ménage vu sous cet angle, c'est effectivement faire avec une "vraie motivation" et surtout en remerciant dans le sens de privilèges ! En prenant ce matin le livre d'Emet Fox, j'ai ouvert à la page 91, d'où mon titre... et qui commence ainsi :

"Autrefois, les croyances orthodoxes représentaient Dieu comme une sorte de personnage vénérables, siégeant quelque part, là-haut dans le ciel et dispensant les châtiments ou les faveurs selon qu'il le jugeait bon...

Même à l'époque de l'Ancien Testament, les gens avaient l'impression que Dieu exigeait des sacrifices et des oblations et souvent ils lui imputtaient les privations dont ils souffraient ou leurs échecs...

La conclusion va, et selon ma compréhension, dans le sens de ce que vous dites les uns et les autres sur ce sujet :

"Quelle est la grandeur de Dieu ? Votre concept de Dieu peut être vaste ou limité, mais plus grand vous concevrez Dieu, plus grande aussi sera Son influence dans votre vie. Plus vous verrez Dieu en vous-même, en autrui et dans tout ce qui vous entoure, plus votre vie reflétera la paix, l'équilibre et la joie.

Pratiquez la présence de Dieu en toute chose et vous vous apercevrez que, non seulement le bien se manifestera toujours davantage dans votre vie, mais encore que vous deviendrez une source d'inspiration et d'aide pour tous ceux que vous approcherez."

J'ai du tri à faire dans certains placards, que je remets depuis plusieurs jours... Je vais donc m'y atteler en me concentrant bien sur le fait que c'est aussi servir Dieu aujourd'hui, dans le bon sens, en remerciant !

Sortir du masochisme, c'est effectivement prendre conscience que nous servons Dieu. C'est ce que vos posts empreints de spiritualité m'ont aidé à saisir. Il existe en Inde ce que l'on appelle le " Bhakti yoga " ou " Service de Dévotion ". Il est dit que l'attitude de service est indissociable à la vie. On peut servir son propre ego, mais on y risque de tourner en rond. Diriger cette faculté innée en pensant que l'on sert le Seigneur dans tous nos actes, selon le Bhakti yoga ", est le secret du bonheur. Tout simplement parce que (même si on ne s'y attend pas), le Seigneur réciproque toujours d'une manière ou d'une autre, ce que ne fait pas toujours l'humain que l'on sert dans un rapport intéressé consciemment ou inconsciemment. C'est peut-être cela aussi que de voir la divinité à l'oeuvre dans chacun. Le Bhakti yoga précise aussi que le service doit se faire dans la joie, dans le chant, avec des actions de grâce et des louanges. Je vais essayer d'agir dès aujourd'hui dans ce sens. Vous m' y avez beaucoup aidé. Merci ! C'est vrai que servir sans râler, ça change tout !!!

Et il se peut, Nathalie, qu'en agissant ainsi, il y ait un retour .  Vos "invités" pourraient bien changer d'attitude comme par enchantement et vous proposer leur collaboration . C'est ce que je vous souhaite, en plus du service à Dieu qui est une beauté en soi car désintéressé .

Lorsque l'un change, tout le monde change, paraît-il !

Je suis pleinement d'accord avec ce qu'énonce M. Christine. Le fait de changer soi-même est un vecteur de transformation pour les autres... C'est un principe qu'il m'est arrivé de constater...

Il est évident, comme le disent M. Christine et Sofia M, qu'un esprit apaisé et serein n'est jamais indifférent à l'entourage. Il est effectivement porteur d'un vecteur potentiel de transformation pour qui le désire. Les inconscients étant connectés, l'absence de recherche de conflit interroge toujours. C'est en quelque sorte une façon de transmettre par l'exemple sans rien imposer. Il arrive souvent que des analysants témoignent, étonnés eux-même,  de ce mystérieux principe...