Je me complique trop l'existence et je craque !

Portrait de jeanne

Ma vie est un chemin pas si mal que ça mais je le complique à souhaits. Que ce soit à la maison (ménage, recettes de cuisine sophistiquées, comptes...) ou au boulot où je vérifie plusieurs fois les tâches qui m'incombent, ce qui m'empêche de finir à l'heure la plupart du temps...

Entre des angoisses quasi quotidiennes et mes sautes d'humeur que j'attribue à ma maniaquerie pathologique, s'ajoutent les reproches de mon amie qui se terminent en disputes...

C'est la rentrée et je sens que ça ne va pas le faire si je continue comme ça...

Quelles raisons peuvent se cacher derrière mes aberrations comportementales et comment en finir avec elles car je me rends de plus en plus compte que je bousille ma santé mentale, ma santé physique et mon couple ?

Merci de bien vouloir m'aider.

Jeanne

Portrait de Gilbert

Je ne suis pas psy, comme je le précise à chaque fois, mais j'ai l'impression que vous luttez contre vous-même, Jeanne et ne voyez que vos défauts. Certes, vous agissez un peu de manière obsessionnelle en vérifiant toujours. Tel est votre caractère et votre manière de fonctionner du moment. Vous allez au bout et ne regardez pas le temps passé : c'est aussi une qualité. Certains remettent au lendemain. Je serais plutôt l'inverse. J'ai tendance à trop simplifier parfois et à manquer de rigueur. Ce qui me joue des tours aussi. Il me semble que les choses évolueront à partir du moment où vous accepterez qu'il vous est impossible de changer pour l'instant, mais que c'est possible quand même. Vous n'êtes pas dupe, vous voyez vos écueil et c'est déjà beaucoup. Mais n'en faites pas trop quand même au risque de mettre la barre trop haut et effectivement de mettre en danger votre santé. Les psys viendront vous apporter leurs compétences, comme d'hab. Alors Zen, au moins pour ce soir !

Amitiés,

Gilbert

Portrait de Christel

Bnjour Jeanne,

Il y a quelques années j'étais unr grosse anxieuse, avec comme vous des changements d'humeurs souvent difficiles à supporter pour mon entourage, surtout au travail où je voulais que tout soit parfait et ou je stressais beaucoup ( par contre je n'ai jamais stressais pour le ménage ni pourla cuisine .. ). Avec le temps et réalisant que je me pourrissais la vie  et celle de mes proches, j'ai appris à lacher prise , car de toutes façon il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas d'erreur. J'essaie toujours de faire du mieux que je peux, en me concentant sur ce que je fais, alors qu'avant en faisant quelque chose je pensais déjà à ce que je ferais après . Savez vous pourquoi vous agissez comme ça ? Est ce que cela vient de votre éducation ? Ou peut être voulez vous vous prouver que vous pouvez y arriver ou le prouver aux gens qui vous entourrent.. Je ne suis pas psy non plus mais je crois qu'il serait interressant de savoir ce qui vous dérange si vous ne le faites pas ...Je me souviens il y a quelques années je regardais une émission après les inondations de VAison la Romaine, une dame comerçante expliquait qu'elle était maniaque dans tout, dans son travail mais également chez elle, sa maison devait être parfaite. Lors des innondations cette dame disait qu'elle avait tout perdu et qu'elle réalisait à présent ce qui était vraiment important pour elle cela à carrément changé sa vie, en mieux . J'ai juste trouvé ça dommage qu'il faille en arriver pour le réaliser et profiter de la vie...Mais finalement "à quelque chose malheur est bon ", du moins ça a été le cas pour elle...

Je vous souhaite de tout coeur d'y arriver car sincèrement c'est tellement bon de lacher prise... On ne pas tout gérer, on ne peut pas être parfait mais on ne peut pas non plus se pourrir la vie avec des angoisses quotidiennes ! 

Bon courage, je crois que le fait de réaliser ce qui vous dérange est déjà formidable Wink

Portrait de Christel

Désolée pour les fautes Wink

Portrait de Cécile

Tout à fait d'accord avec vous, Christel. Justement, avant de me reconnecter, je lisais un passage de Joseph Murphy qui dit que la prière fonctionne toujours mais qu'il est dommage que les gens attendent d'être dans les extrémités pour changer leur appréhension des choses. J'ai beaucoup aimé votre exemple des inondations de Vaison la Romaine, d'autant que j'habite dans ce département et je m'en souviens. Quelqu'un me disait d'ailleurs que les gens réagissaient différemment pour une même perte. Certains avaient la capacité de rebondir et d'autres sombraient dans la dépression et que c'était souvent lié à leur histoire. Comme quoi, ce serait intéressant comme le dit Christel de revisiter un peu votre éducation, Jeanne, afin de trouver d'éventuelles pistes expliquant votre comportement. Mais je pense qu'il faudrait effectivement parvenir à relativiser les problèmes et à ne pas se faire une montagne d'angoisses de ce qui peut arriver. On ne maîtrise pas tout et il faut savoir l'accepter. C'est ce que j'essaie de réaliser moi-même chaque jour. Le fait que vous soyez consciente du problème, comme le souligne Christel, c'est déjà la moitié de la solution. Allez, on y croit Smile

Christel : je fais des fautes aussi. J'ai honte parce qu'au travail (je suis secrétaire), je fais très attention mais ici parfois je me lâche. Il y a quand même une possibilité de corriger en cliquant sur " modifier ". Je vous le dis au cas où. J'ai remarqué cette fonctionalité il y a quelques temps dejà.

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Celui qui a le souci d'une certaine perfection n'est pas un perfectionniste car il a une satisfaction une fois le projet réalisé.

Le perfectionniste veut toujours mieux, la quête ne s'arrête jamais et aucune satisfaction n'en ressort. Il cherche toujours à transformer le monde en un espace sans aspérité, ou rien ne dépasse. C'est un grand angoissé qui est dans l'hyper contrôle, au service de la perfection. 
Il se veut parfait pour pouvoir s'aimer et se supporter et ne supporte pas ses propres inperfections. Il s'aime mais mal. Il s'aime uniquement dans les phases de réussite. Il a fixé la barre tellement haut que les occasions de se haïr sont fréquentes. Ce qui engendre une humeur changeante voire un comportement odieux avec les autres à chaque " échec " de perfection.  

Il est temps pour vous, Jeanne de sortir ce mode de fonctionnement pour ne pas tomber dans une névrose obsessionnelle.  La perfection n'existe pas ! Acceptez vos failles car vous n'êtes pas parfaite et aimez-vous telle que vous êtes avec vos réussites et vos échecs.  Autorisez-vous des fautes, comme le font Christel, Cécile et moi-même, cela vous rendra accessible. Le fait que vous en preniez conscience, Jeanne, témoigne d'un changement qui s'opère.
Je vous transmets une citation de J.W Von Goethe :  " Celui qui reconnait consciemment ses limites est le plus proche de la perfection "

Portrait de Patricia B.

Et ce vous dite est tout a fait ce que je veux dire plus bas, cela est toujours la recherche du mieux et toujours ! C'est même  dangereux car on mene la vie dure a nos proches, a nous même !

Cela detruit l'envie de croire que l'en peux y arriver, car le perfetionniste ne veux pas s'arrpeter ve vouoir mieux! je n'était pas perfétioniste du tout avant c'est venue d'un seul coup

Portrait de Jean

Je trouve cette citation que je ne connaissais pas, splendide. Je note !!!!

Portrait de Patricia B.

Je m'explique, depuis que je suis divorcée en 2009, je suis devenue perfectiuonniste et je dit mental, car je me torture l'esprit de pas arrivez a mes fin en voulait tout faire. Je réagissais comme vous Jeanne quand je travaillais dans le ménage dans un lycée - Collège et je voulais in travail parfait alors que mon travail était trés important a faire en 4h, donc je perdais du temps a verifier chaque classe avant de la fermer et cele me fesis souvent quittée plus tard. Mon boulot été devenue a la longue un enfer, je me disais a chaque fois je fais ce que je peu et en verra demain pour faire bien a chaque jour un plus et je ne tenais pas , et il a fallu un acident du travail pour que je sois plus capable de continuer mon travail, je fus licencier, et aujourd'hui je suis chez moi et je ne pas autrement, je suis toujours entrain de faire tout et rien alors que  comme dit Christel; chnager de vie en positivant j'ai beaucoup aimé vos dialogues chrsitel, ils sont très riches en bon conseil.

Comme un autre sujet que j'ai aimer de vous,  sur le fait de vivre seule, célibataire c'est pas toujours facile mais j'ai beaucoup aimer vos  paroles positives que je vais méditer, si je suis seule, je cherche a ce que je pourrais  faire de bien dans ma journée et me réjouir de ce que j'ai, sans checher plus et je vais aussi mediter sur lr fait de pas vouloir tout faire mais de faire petit a peti mon travail sans me torturer de ce qui rste a faire.

Merci a vous tous

Portrait de Jean

Le hasard n'existe pas. Nous avons posté au même moment Patricia. Heureux de vous lire, toujours (rires!). Je vous souhaite une très belle soirée.

Jean

Portrait de Patricia B.

A vous aussi Jean je vous souhaite une bonne soirée et a plaisir réciproque de pourvoir vous lire

Portrait de yamina.174

Tel que vous relatez vos vérifications, on a l'impression qu'il s'agit de Troubles obsessionnels compulsifs, certes dans une forme assez minime mais qui ont tout de même des conséquences négatives sur votre planning et sur votre couple.

Il s'agit quoi qu'il en soit d'une réaction à une anxiété profonde. Y est assurément associé un manque de confiance en vous, sur fond de culpabilité entraînant des conduites masochistes. Ceci étant, il n'y a bien entendu pas de honte à avoir, d'autant que rares sont les personnes qui n'ont pas de petits rituels...

Le plus efficace reste de faire une psychanalyse, en particulier si vous sentez que votre propension à vérifier augmente. Mais, si vous n'avez pas le désir de faire cette démarche, acceptez simplement dans un premier temps votre symptôme sans le juger. N'essayez surtout pas de le chasser ou de le nier. Il fait partie de vous et admettez cette évidence autant de fois qu'une vérification se manifestera. En ayant cette attitude, vous devriez constater un affaiblissement progressif de vos TOC. Notez cependant vos progrès régulièrement, même s'ils sont dilués ou s'ils vous apparaissent modestes... Par contre, si vos angoisses perdurent et s'accompagnent d'une impression dépressive, il sera malgré tout conseillé que vous consultiez un psychanalyste qui vous permettra d'extirper la racine de vos troubles, l'essentiel consistant donc à ne pas les laisser s'aggraver.

Portrait de Michèle

Je vous remercie Yamina. Vous me permettez de comprendre que les TOC peuvent être de forme minime. Je connais une personne qui se lave compulsivement les mains des dizaines de fois dans la journée et qui en est véritablement invalidée. Elle a commencé un travail psy mais ne s'est pas présentée au troisième rendez-vous. Comme si elle avait un grand bénéfice finalement à rester ainsi. Et je me réjouis que Jeanne soit très très loin de cela.

Portrait de jeanne

Même si certains foromers ont essayé gentiment de me rassurer, le post de Yamina me fait prendre conscience qu'il faut tout de même que je sois vigilante.

Il y a quelques mois j'avais vu une émission sur les TOC et j'avais pensé que je pouvais avoir ce type de symptôme. Ce qui semblerait donc confirmé. Je vais commencer par suivre les conseils simples que vous me donnez et, effectivement, si ça s'aggrave je n'aurai pas d'autre choix que de faire un travail de fond avec un psy...