Je commence à me familiariser avec le Bouddhisme mais je suis catholique fervente et pratiquante, et cette philosophie nouvelle pour moi me bouleverse un peu...
Je viens de lire que pour ne plus souffrir, il faut respecter 3 points capitaux:
- lâcher prise
- arrêter de s'accrocher
- cesser de s'attacher.
Je crois comprendre le sens général mais comment doit je m'y prendre pour parvenir à cet état de paix que j'ai perdu il y a 30 ans avec le décès de mon mari? Nous étions très jeunes et je n'accepte toujours pas cette épreuve. Ce qui me fait dire que je n'accepte toujours pas c'est que j'ai toujours aussi mal. La religion m'accompagne, les lectures, les partages mais rien n'y fait. Pourtant je m'applique. Je pense que je vis en bonne chrétienne, j'essaie de faire.le bien avec mes petits moyens, je crois respecter pour le mieux les Commandements... Pourquoi ça ne lâche pas? Dieu est bon, m'aime, ne me veut aucun mal, ne me veut que du bien, pourquoi alors Il ne vient pas plus à mon secours? Pourquoi Il ne me délivre pas enfin?
Croyez vous que c'est qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas ou que je fais mal?
Merci pour votre compréhension.
Patricia B.
J'aime beaucoup
Votre témoignage est beau Mireille
je suis très toucher par vos écris car je ressens souvent le besoin de ces trois points capitaux : Lâcher prise, Arrêter de s'accrocher, et cesser de s'attacher ce sont mais trois point faible dans ma vie et dont je travail en ce moment en moi et comme vous dite, cela est un dure travail dont ont ne voit pas souvent les fruits et je comprends ce que vous dite dans votre dernière phrase "Croyez vosu que c'est qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas ou que je fais mal, et je rajoute que je fais pas pour que cela marche?
Merci Mireille-Cogolin mes amitiés
Danièle-Dax
La question du comment
Tout comme vous je comprends la nécessité des ces trois points essentiels mais de là à y parvenir?
Peut être que des bouddhistes vont nous venir en aide?
Gilbert
Bonjour Mireille-cogolin
J'ai longuement attendu avant d'essayer de vous apporter une réponse, qui n'engage que moi bien sûr.
Je suis croyant comme vous mais je n'ai évidemment pas vécu votre histoire. Et si je comprend votre peine, je ne peux pas vous l'enlever avec mes réponses. Il me semble pourtant que le lâcher prise a quelque chose à voir avec ce que les psys appellent le désétayage. Je m'explique.
Jésus, sur la Croix, a eu cette phrase énigmatique pour le fervent croyant qu'il était : " Père, pourquoi m'as-tu abandonné ? ". Son Père ne lui a pourtant pas répondu. Jésus a du lâcher prise jusqu'au bout pour rescussiter trois jour plus tard... Il me semble que le Bouddhisme rejoint le Christianisme lorsqu'il préconise de ne pas attendre directement et passivement l'aide de Dieu. Paradoxe me direz-vous ? Pourtant n'est-il pas dit aussi : " Aide-toi et le Ciel t'aidera " ?
J'ai conscience que je ne vous ai pas donné une méthode, une recette, méthode et recette que je ne possède pas d'ailleurs. Pourtant, j'ai le sentiment que cette approche peut vous aider comme elle m'a aidé. Bouddha, tout comme Jésus en son temps, s'est érigé contre les rituels établis. Ils ont, chacun à leur manière, renouveler la façon d'appréhender la religion, la débarrassant d'une religiosité faite de superstitions rigides.
Bonne journée Mireille et essayez de la vivre ici et maintenant autant que faire se peut en acceptant que votre mari vous ait un peu abandonné , pour que vous appreniez à resusciter... 30 ans après ! Amitiés en Jésus notre Seigneur.
Gilbert
Patricia B.
beau commentaire Gilbert
Explication ou qui nous donne pas la méthode sertes mais qui nous méne a réflexions. Je suis d'accord sur l'attente de Jésis quand il a été sur la crois en disant Mon Mon Dieu pourquoi m'as tu abandonné, cela est poignat venant d'un Dieu fait homme pour nous dire cette phrase et il savais que cela devais arriver comme ça mais en se prépare pas a le vivre pouquoi ce cris venant du coeur de Jésus, il a abandonné sans ciel de puerté de gloire pour un onde comme le n'autre.
Cela me fais penser que lâcher prise c'est faire comme Jésus lui saint a lâcher tout pour le pardon de nos péchés alors nous devons qu'en nous n'en pouvons plus faire de méme lâcher tout a Dieu par le prière si on prient en n'est pas passif donc en agit on doit attendre de Dieu ce qui est impossible pour qu'il fasse le miracle . ce n'ai que mon avis et aussi mon vécu bien des fois j'ai sus lâcher a dieu ce que je ne pouvais plus et je peux vous dire que Dieu dans son Amour et sa fidélité a répondu
Voila pourquoi jecrois en Lui aussi fort mais nous sommes que humains et lâcher prise est pas une choses acquise des que l'en a sut le faire une fois non il nous faut faire ce chemein a chaque fois cela est moins facile car ça va dans le domaine de la persévérance moins facile de persévérer dans nos acquis pour les garder et avoir d'autres.
Mes amitiés
Jielgeai
Oups..
... je crois que mon commentaire est passé à la trappe...
J'ai mal dû cliquer... lol
Bon... s'il n'apparait pas, je vous écrirai autre chose... (un artiste ne se répète jamais) lol
zab
Les jardiniers du Ciel
Au risque de passer pour décalée (mais j'ai l'habitude!), je peux parler d'une amie de la famille qui a connu le même drame que Mireille. C'était une femme un peu chichi-pompon comme on dit. À force d'aller entretenir la tombe de son mari, elle s'est prise de passion pour le jardinage! Sa maison avait un petit terrain mais que son mari, plutôt genre intello, laissait un peu à l'abandon... Ce lopin de terre est devenu au fil du temps un lieu paisible, ombragé et où il fait bon se reposer et se retrouver. Cette dame n'a pas voulu refaire sa vie officiellement. Elle a un compagnon avec qui elle voyage de temps en temps. Mais son jardin, c'est sacré! Et il n'a pas le droit de s'en occuper ou de lui donner le moindre coup de main! Je pense que psychologiquement c'est en lien avec son mari mais elle a retrouvé peu à peu le sourire. C'est comme une forme de thérapie. D'ailleurs, le jardinage lui prend beaucoup de temps et lui permet de s'évader... Elle est marrante dans son univers jalousement entretenu, habillée comme pas possible! Quand on l'a connue autrefois, ça fait bizarre mais elle est aussi épanouie que ses fleurset c'est l'essentiel... Fini l'esthéticienne, les décolorations, la sophistication! Pour vous résumer la situation et comme elle est croyante comme vous, arroser la fatiguant un peu quand même, s'il pleut -en particulier les soirs d'été- elle dit que ce sont les jardiniers du Ciel qui viennent la soulager...
Cet exemple pour vous dire Mireille que je suis certaine que vous allez trouver de quoi aller de mieux en mieux...
Viviane
Les jardiniers du Ciel !
Je trouve ça très joli, cette image ! Et c'est en vous lisant que je crois avoir compris quelque chose à propos de ma grand-mère. Une femme qui a eu beaucoup de " coups durs " dans sa vie... Mais pour ce que j'en comprends, une de ses plus grande souffrance est sans doute la mort de son fils... Ma mère et ma tante étaient des adolescentes alors... Je crois que ma grand-mère n'avait pas vraiment fait le deuil de son fils. Il y a plusieurs années qu'elle habite une petite maison avec un grand terrain. Quand elle est arrivée dans cette habitation, le terrain était totalement à l'abandon. Peu à peu, au fil des années, elle a transformé ce terrain en friche, en un jardin agréable et surtout, accueillant et reposant.
Celà fait un moment déjà que je me demandais pourquoi le fait d'avoir " construit ce jardin " et maintenant l'entretenir, semble l'avoir apaisée... J'ai toujours entendu ma grand-mère dire qu'elle se sent en paix lorsqu'elle a les mains dans la terre avec ces fleurs... Peu à peu en " les faisant pousser " ces fleurs, la vie a repris le dessus, pour re-créer un équilibre avec son fils mort " en-terre "... Merci à vous Zab... J'espère de tout coeur, moi aussi, que Mireille-Cogolin va trouver la paix elle aussi...
Cécile
Les mains dans la terre ! et dans le cambouis (rires !)
J'aime beaucoup cette image " Les mains dans la terre " que vous évoquez à propos de votre grand-mère. Les garagistes, quant à eux, les mettent dans le cambouis pour faire redémarrer la voiture en panne. C'est peut-être cela le travail qui anticipe la résurrection dont parlent les croyants... Sur la terre comme au Ciel. Bisous Viviane
Mamz'Elle
Accepter de souffrir...
Pour ne plus souffrir, accepter de souffrir... tout simplement.
Perdre un être cher est comme une triple peine, à mon sens. Nous y perdons à la fois l'autre, cette partie de soi qui vivait en l'autre et la personne que nous sommes à l'instant de sa mort.
L'entourage et les religions nous aident beaucoup, il me semble, à faire le deuil de l'autre mais, qu'en est-il pour les deux autres composantes que cette disparition occasionne ?
Cette partie de soi qui vivait en l'autre...
« Sans l'autre, nous n'existons pas. » L'autre est le miroir essentiel à la constitution de notre être et le voilà brisé, éteint, disparu. Ce regard, ces paroles, ces gestes qui nous étaient entièrement donnés, rien qu'à nous... ils ne sont plus. Bien sûr, il y a les souvenirs mais, ils nous rendent encore plus seul(e)s...
Et logiquement, la personne que nous sommes à l'instant de sa mort... meurt également et avec elle, tous les mots, les attentions, les projets de vie.
Mireille, je pense que depuis 30 ans, vous avez parfaitement réussi à laisser votre mari mourir mais, cette paix qui vous manque, ne serait-elle pas liée à un refus de vous lâcher ?
Avez-vous arrêté de vous accrocher à cette femme que vous étiez lors de ce décès ?
Avez-vous cessé de vous attacher à la faire vivre encore et encore, ne laissant ainsi aucune place pour un autre miroir dans lequel vous pourriez exister, différente ?