En parcourant ces forums, j'ai lu à plusieurs reprises que pour qu'un problème se règle (je simplifie), il fallait mettre Dieu à la place.
Je ne comprends pas ce que ça veut dire et pas davantage comment m'y prendre (j'ai un problème important avec mon père).
Pouvez-vous m'indiquer la marche à suivre, si j'ose m'exprimer ainsi?
Jean
Tout est une manifestation de Dieu
Si l'on fait sien " L'enseignement de Mâ Ananda Moyî " dont il est souvent fait allusion dans la rubrique de développement spirituel, tout, absolument tout est une manifestation de Dieu. Ce qui revient à dire que ce qui nous dérange aussi. Pas évident à avaler selon le problème, je vous l'accorde. Pourtant, envisager les choses de ce point de vue c'est déjà mettre Dieu à Sa place. Pour moi - à ma petite mesure - c'est comme si Dieu venait me déranger de mon sommeil en me proposant une énigme à résoudre, sachant qu'il est toujours là pour me porter secours au cas où je n'y arrive pas tout seul. Ce qui me dérange me fait donc évoluer puisque c'est Dieu en personne qui se manifeste. Envisagez votre père comme une émanation divine. Essayez au moins. Vous allez voir émerger ses qualités plutôt que ses défauts. Et comme vous aussi êtes une émanation divine, une sorte de trinité se met en place : votre père, vous et Dieu. Dans cette perspective, ma méthode est alors d'invoquer dans mon esprit, en le répétant plusieurs fois, un nom divin qui me parle. En général les choses s'apaisent et j'y vois un peu plus clair... C'est ma méthode à moi. Je laisse d'autres venir vous partager la leur.
Bonne soirée à vous Angie !
Patricia B.
Quand quelque chose me dérange
Quand quelque chose me dérange ou quelqu'un, je prends ce problème et je prie en le mettant au pieds de Dieu qui est plus fort que moi pour m'aider a le résoudre. Je lui dis simplement Seigneur,ce dérangement dans ma vie ou cette personne que je peux plus supporter, je veux te les déposer a tes pieds. Maintenant c'est ton probléme et j'ai confiance en toi : merci Seigneur, amen. Un prière d'enfant toute simple et je vous assure que Dieu répond ! Je vais vous raconter un sujet un peu identique. J'étais très chargée un matin à mon église. Je pense que j'ai eu un problème avec mon ex mari. Il m'avait fait porter un fardeau trop lourd, et toute la matinée je n'en pouvais plus. Je ne participais a rien. A midi, je suis rentrée avec lui, et je suis allé dans notre chambre et je me suis mise a genoux devant mon lit. J'ai dit a Dieu que je n'en pouvais plus à haute voix pour qu'Il vienne me décharger de ce fardeau. En 1 minute environ, plus rien. Je me suis relevée transformée comme si j'étais une autre personne. En retournant avec mon ex a l'église j'étais plus la même. J'ai eu ausi un gros souci avec un chrétienne qui m'en voulait et chaque fois qu'elle me disait des choses méchantes, je ne lui repondais pas. Je savais qu'elle souffrait. Alors je me m'isolais et je priais Dieu pour qu'il l'aide, la console , lui fasse du bien, guérisse son mal. J'ai longtemps lutté pour cette jeune femme et plusieurs années plus tard nous nous sommes revues et maintenant nous nous parlons très bien. Dieu avait fait tout pour elle et elle allait beaucoup mieux. Elle n'a jamais su que j'ai lutté et pleuré avec elle en priant. Cela, c'est entre moi et Dieu.
Angie, voilà mes exemples. Bien sûr, Dieu peut répondre vite, moins vite ou même attendre des années. Mon cas avec cette jeune femme etait exceptionnel et Dieu avait un gros travail à faire en moi, de changement, et s'est servi de ce dérangement pour sonder mon propre coeur vis avis de tout ça et ce qui va vous paraitre drôle, je ne regrette rien. Dieu m' a plus donné à ce moment des richesses intérieures car je lui ai dit oui.
Mais L'explication de Jean, j'aime bien. Il se rapproche de la même opinion avec ses mot. Merci Jean. Courage Angie.
Madeleine
Changer mon regard
J'ai eu longtemps aussi des problèmes avec mon père et c'est à partir du moment où j'ai compris que s'il était sur mon chemin, il y avait une raison. Je n'ai plus du tout le même regard sur lui, je commence à voir Dieu en lui dans le sens où tout ce qui me dérangeait chez lui devient ce que je dois améliorer en moi. J'arrive à l'accueillir tel qu'il est et je ne cherche plus à le changer : c'est moi qui change !
Christine-zen
Une des grandes lois de l'Univers
Je reprendrai en fait ce qui a été dit, avec mes mots à moi : s'appliquer à voir le positif de toute situation, même si c'est très difficile, car chaque évènement négatif contient son quantum positif, sinon il ne pourrait pas se manifester (c'est une des grandes lois de l'Univers), et - bien entendu - appliquer cette méthode face à chaque interlocuteur quel qu'il soit. C'est ainsi que l'on met Dieu à la place de ce qui nous dérange. Toutefois, c'est un travail spirituel de chaque jour... Personnellement, je dérape souvent sur ce chemin d'Amour mais je persévère...
cricri
Ma quête spirituelle de neutralité
Le principe énoncé par Angie, je le comprends. Quand tout ne va pas trop mal dans la vie, j'ai le sentiment de l'appliquer facilement. Mais si ce qui me semble être une grosse contrariété me tombe de dessus, je n'ai pas le réflexe immédiat de me dire que cet épisode de ma vie est structurant pour moi dans la mesure où Dieu n'est qu'Amour... Je crois aussi que cette immense difficulté vient du fait que sur Terre, je ne pense pas que l'être humain puisse avoir accès aux tenants et aux aboutissants de son existence. Aussi, tant que nous cherchons à comprendre en passant par le désolant " Pourquoi moi ? ", nous échouons et, par voie de conséquence, nous souffrons... Selon moi, le chemin le plus important à suivre est celui de l'acceptation en toute neutralité (une épreuve ne serait alors ni bonne ni mauvaise... Juste divine...). J'avoue que je ne suis pas très douée sur cette route épineuse et que j'ai un énorme travail spirituel à accomplir encore...
Angie
"Je choisis tout"
Le post de Cricri et cette importance de la neutralité quant à la spiritualité m'a fait revenir en mémoire une phrase de Sainte Thérèse de Lisieux : " Je choisis tout". Ne rien trier donc de ce qui arrive dans son existence. C'est un objectif de Paix assurée. À moi de le faire mien... Et de m'y tenir.
Lakshmi
La petite Thérèse a dit de grandes choses !
Curieuse personnalité que cette petite Thérèse de Lisieux. Pas particulièrement cultivée, pourtant elle a dit de grande choses, et votre citation, Angie, en est la preuve. Merci !
Mireille-cogolin
Ma quête d'une Foi inconditionnelle
Je connaissais cette phrase de la Foi inconditionnelle de Sainte Thérèse de Lisieux mais je l'avais oubliée... Ça m'a fait beaucoup de bien de la relire et je viens de la noter et de la glisser dans ma Bible que j'ouvre tous les jours.
Comme j'aimerais de mon côté ne plus trier en apposant, bien malgré moi, des qualificatifs (positifs ou négatifs...) aux évènements que Le Seigneur m'envoie pour mon bien sans exception...
Orlan
Quitter la peur de vivre
Comme je vous rejoins Mireille !
Parcourant aussi bien que je le peux mon chemin spirituel mais dérapant souvent, je "crois" que je pourrai ressentir que je suis enfin digne de me trouver devant la Croix du Christ quand j'en aurai fini avec mes angoisses. C'est-à-dire que je n'aurai plus peur... de moi...
Gilbert
La peur, le grand obstacle !
Vous avez raison Orlan. Je pense aussi que la peur est le suprême obstacle sur le chemin spirituel. Un spiritualiste nommé Mooji dit que la peur est un " bluff du mental ". C'est extraordinaire qu'au moment de votre post, j'étais en train de visionner cette vidéo. Pas de hasard : https://www.youtube.com/watch?v=0RF6w5IwKtA
Isabelle
Thérèse de Lisieux
Au fond la peur c'est véritablement la mise à l'épreuve continuelle de notre propre foi... Mais n'est-elle pas nécessaire (la part non invalidante en tout cas...) pour avoir toujours à l'esprit, que sans peur, il n'y aurait plus du tout d'humilité... Pour au moins "être en conscience" qu'il est fondamentalement nécessaire de ne jamais perdre de vue que la foi en Dieu, est un cheminement de chaque instant, aussi fragile et fort à la fois que le fait même de respirer... D'ailleurs, est-ce qu'on ne peut pas "entendre" ce "Je choisis tout" de Thérèse de Lisieux comme étant l'acceptation complète de son symptôme ? Elle qui d'ailleurs a eu aussi à "accepter" une maladie détruisant ces poumons (la tuberculose dont elle mourra à l'âge de 24 ans). Pour des raisons qui me sont propres, en partie à mon histoire familiale... J'ai lu il y a longtemps, l'histoire et le cheminement étonnant de Thérèse de Lisieux. Grâce à vous Angie, et toujours en lien à mon histoire familiale actuelle, je vais "relire" "Histoire d'une âme"... Ce qui me parle aussi avec Thérèse de Lisieux c'est que dans les églises on la représente tenant des brassées de rose... et pour moi le parfum des roses, c'est un peu comme "avant-goût" d'un Monde meilleur à venir...
Gilbert. R. Psy...
Un bel exemple !
Je suis heureux que vous fassiez allusion à Sainte Thérèse de Lisieux. Cela me donne le désir, en tant que psychanalyste chrétien, de revisiter le travail de Denis Vasse, un prêtre psychanalyste, qui a écrit : " La souffrance sans jouissance ou le martyre de l'amour : Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face " à partir du seul écrit de la petite Thérèse qui est justement " Histoire d'une âme " dont parle Isabelle. Il s'agit de l'exégèse psychanalytique du profil de Thérèse, une jeune fille qui aurait pu sombrer dans la psychose mais que sa Foi a transcendée... Comme quoi, tout est possible à Dieu !
Isabelle
Oui ! J'ai lu aussi cet ouvrage
A la suite de "Histoire d'une âme" d'ailleurs... Le fait d'en parler ici est sans aucun doute le signe "insistant" d'une nécessité de relecture. Donc ! Grand merci à Angie d'avoir initié cette "re-flexion"... Car finalement notre peur de vivre n'est que le miroir inconscient de notre peur de mourir... Et il me semble me souvenir, que quelques instants avant son dernier souffle, Thérèse de Lisieux a connu une "extase" le temps d'un crédo... Dont témoigneront par la suite, les soeurs du Couvent qui "l'accompagnaient" dans son dernier souffle...
Jean
De la " re-flexion " à la " genou-flexion "...
Mettre Dieu à la place de ce qui nous dérange, ne serait-ce pas aussi accepter de poser un genou à terre et laisser faire la Grâce ?... C'est peut-être ce à quoi la petite Thérèse, avec ses roses, nous invite, ne serait-ce que pour y re-cueillir celles qui y sont tombées depuis le Ciel d'où elle nous sourit certainement :-)... Je crois qu'elle avait prédit qu'elle jetterait du Ciel une pluie de roses...
Cécile
Une méditation de Sainte Thérèse
Le pape Jean-Paul II, celui qui exhortait à ne pas avoir peur, écrivait : Rappelons-nous la géniale intuition qu'eût Sainte Thèrèse de Lisieux en méditant sur ce texte de l'Ecriture : " Si quelqu'un est vraiment petit, qu'il vienne à moi "(Pr 9, 14). Elle découvrit que la " petitesse " était comme un ascenseur qui l'emporterait plus vite et plus facilement vers les sommets de la sainteté : " Tes bras, Ô Jésus, sont comme l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel. Pour cela, je n'ai pas du tout besoin d'être grande ; il faut au contraire que je reste petite, que je le devienne toujours plus " (" Histoire d'une âme ", Manuscrit CX).
Cette magnifique leçon d'humilité, je suis à des années lumière de l'appliquer. Pourtant, C'est une manière de laisser à Dieu toute la place. Ce qui dérange ma petite personne n'aurait effectivement ainsi plus sa raison d'être...
Isabelle
Cette neutralité dont parle Cricri...
Je viens de "feuilleter" un peu "Histoire d'une âme"... Alors que Thérèse de Lisieux a reçu l'extrême-onction et la communion la veille au soir, tous pensant qu'elle est "à bout de souffle", il semble que les sacrements reçus la "transporte" en quelque sorte, et dès le lendemain, certains symptômes s'effacent en quelque sorte... Elle dit alors à propos des saints sacrements : " ...cela m'a laissée dans un calme profond. Je ne désire pas plus mourir que vivre, c'est ce qu'Il fait que j'aime"...
Même s'il me semble que ça se passe de tout commentaire... J'aimerais avoir autant de foi, pour en arriver à une telle neutralité, une telle acceptation, pour confier ma vie à Dieu... Mais je suppose, et toutes proportions gardées bien évidemment, que si l'histoire de Thérèse de Lisieux me "touche" autant, c'est bien qu'il me faut pour moi-même, dans cette vie présente, développer autant qu'il m'est possible, cette forme de confiance Divine... Un abandon corps et âme, dans le bon sens du terme... Cette acceptation d'une grande sagesse, que le travail analytique a largement développé, et que "ma quête spirituelle" ne fait que "faire grandir" dans un juste désir d'évolution, pour ne pas dire "d'élévation"... Et si le chemin de la Foi est difficile, il me semble que nous avons la chance sur Terre, d'avoir en magnifiques miroirs, des incarnations particulières qui sont comme "autant de fleurs bordants Le Chemin"...
Cécile
Je suis d'accord, Isabelle !
Pour avoir fait, je pense, un sérieux travail sur moi après mon divorce au niveau de mon psychisme, j'adhère totalement à votre discours : Cette acceptation d'une grande sagesse, que le travail analytique a largement développé, et que "ma quête spirituelle" ne fait que "faire grandir" dans un juste désir d'évolution, pour ne pas dire "d'élévation"... Il me semble que le travail sur soi (quelle que soit la médiation) est une proposition, pour celui ou celle qui le désire, d'aller plus loin, comme une porte ouverte, une articulation vers une spiritualité authentique sans prendre le risque de " décoller " n'importe comment de la réalité. S'élever demande des compétences de pilote... Et c'est vrai que ces incarnations particulières sont pour moi aussi de véritables guides sérieux. Bon dimanche à toutes et à tous !
Louis
Encore le docteur Emmet Fox !
Comme je suis relativement nouveau sur ces forums, il y a des questions que je découvre après coup et notamment celle-ci, passionnante. Il se trouve que j'ai aussi découvert depuis peu les écrits du docteur Emmet Fox auquel il es fait parfois allusion ici. Un chapitre " La lumière de l'amour de Dieu ", dans " Affirmez la sagesse divine ", évoque le fait de mettre Dieu à la place de ce qui nous dérange. Je trouve qu'en cette approche de Noël, il est très vivifiant de découvrir vos réflexions à ce sujet. Merci à toutes et à tous !