Je suis accro au TV achat

Je ne suis pas accroc au télé achat mais j'ai été capable à un moment de mettre mon compte en banque à découvert les moments où je n'allais pas bien. J'allais dans les magasins (surtout de fringues) et je dépensais sans compter (cétait juste au début de mon contrat de travail). J'avais l'impression que j'allais être mieux. Ce qui durait le moment de l'achat plus peut-être une journée. Je me retrouvais avec un truc débile, une armoire pleine de vêtements que je ne mettais qu'une fois. Une vraie addiction, vous avez raison ! Et j'en avais honte, c'est peut-être aussi pour ça que je ne les mettais jamais. En fait, un jour j'ai arrêté de culpabiliser et je me suis observée. Chaque fois que l'envie me venait, c'est que je souffrais de me retrouver seule après avoir quitter mon ex... Un déclic s'est opéré en moi, d'autant que j'avais un enfant à charge et cela s'est arrêté. Vous, vous avez un compagnon, ce n'est pas pareil, mais peut-être que vos achats remplacent aussi un vide.

Bonjour Ségo,

Il n' y aucune honte - bien au contraire - à identifier une addiction. Car vous avez raison, c'est d'une addiction dont vous souffrez. A votre décharge, de plus en plus de femmes se laissent prendre à ce type d'achat via des médias qui malheureusement en profitent. Notre société est aujourd'hui rempli de pièges de ce type. Il n'y a qu'à voir le nombre de foyers surendéttés à cause des incitations de toutes sortes. En ce qui concerne le télé-achat, toute une mise en scène est faite pour séduire à des fins purement mercantiles : le produit unique, exceptionnel, souvent cautionné par le scientifique de service ... et surtout au service du vendeur. Ceci dit, tout le monde n'est pas addict. Il serait bon que vous puissiez verbaliser votre comportement à quelqu'un de confiance, voire à un thérapeute, de manière à cerner ce que cache ce besoin compulsif en décalage avec la réalité, puisque, comme vous le dites, celle-ci ne correspond jamais à vos attentes. Votre découvert bancaire est un signal d'alarme à prendre en compte le plus rapidement possible, Sego.

J'étais capable, de dépenser beaucoup d'argent d'un coup dans des fringues surtout, moi aussi... Et bien sûr, ensuite n'ayant plus cet argent à disposition pour des choses courantes du quotidien, c'était très compliqué... Cette honte dont vous parlez, je l'ai bien connu aussi... J'ai peu à peu, commencer à comprendre, (après une longue discussion avec une amie avec qui j'avais osé en parler) que je cherchais à me rassurer quand je faisais ces achats tout à fait superflus... Et puis, ma plus jeune fille a eu un sérieux soucis de santé, qui demandait en particulier un régime alimentaire très spécifique et des soins/visites chez le médecin (qui étaient très peu ou pas remboursés)... Je ne suis pas vraiment capable de vous expliquer... Mais je crois que le déclic important était là... Pour ne pas me sentir comment dire... (insatisfaite ?), lorsque l'envie d'acheter devenait trop forte, je prenais un catalogue de fringues et je faisais des commandes "faramineuses" ! Sauf que je n'envoyais pas mes commandes, je les laissais dans le catalogue (mon amie m'avait dit "essaie de faire comme ça, tu verras bien")... En vieillissant, maintenant, je suis capable de me faire plaisir de temps en temps... Bizarrement, et je ne sais pas vraiment pourquoi... Passer du temps dans mon jardin m'a calmée aussi... Comme si les plantes et les fleurs avaient comblé un "vide". Et dans mon jardin, les "vêtements" de la nature sont magnifiques...

C'est une très bonne idée Pauline. Je n'y aurais pas pensé.

Bonjour Ségo,

Il y a une bonne résolution sur Signes & sens qui peut vous être utile. C'est un peu généraliste et ça ne parle pas spécifiquement du télé achat mais c'est l'idée de Pauline qui m' y a fait penser car je crois qu'elle donne - entre autres - ce type d'astuce :  " Stop à la fièvre acheteuse ". http://www.signesetsens.com/mes-bonnes-resolutions-stop-a-la-fievre-ache...

Il y a quelques années, j'étais tombée moi aussi dans cette forme d'addiction. Je me souviens d'un canapé-lit gonflable qui a fini rapidement à la cave et tant d'autres choses encore !

Un jour, j'ai eu comme une révélation ! Je me suis dit que comme ces sociétés de TV achat étaient remarquablement faites et qu'elles utilisaient bien des acheteurs qui se faisaient arnaquer quand le produit vanté n'est pas à la hauteur de la démonstration commerciale, j'allais à mon tour les utiliser mais en toute honnêteté cette fois ! À partir de ce moment, j'ai ouvert un cahier et j'ai noté les produits présentés habilement qui me séduisaient et j'allais voir dans les magasins les produits similaires. D'abord, j'ai pu constater qu'ils existaient quasiment tous en grandes surfaces (même si c'est sous une autre marque) et pour beaucoup moins cher !!! Ensuite, je n'avais pas envie de les acheter la plupart du temps. C'est curieux mais mon psychisme ne m'envoyait alors, une fois mise en situation, que les désagréments... De temps en temps, en zappant je m'arrête quelques minutes sur ces sites et ils me donnent des idées ! Ça s'est passé il y a quelques jours : il y avait la présentation d'un coupe-légumes et fruits manuel. Ça m'a séduite et dès que j'aurai le temps, j'irai voir en grandes surfaces si je le trouve et si j'ai toujours envie de me l'acheter !

Voilà. C'est mon petit conseil perso !

Belle journée à toures et à tous et bonnes économies !

Horia

L'expérience d'Horia permet de réaliser qu'il vaut mieux faire comme Saint Thomas dans ces cas-là (rires). On zappe la télé et on va à l'extérieur, vers la réalité qui est parfois pleine de bonne surprises comme le précise zab, qui sait de quoi elle parle...

On est tous accros à quelque chose ! Cela semble faire partie de la nature humaine ... Ce qui n'empêche pas de chercher à y remédier .

En plus des bonnes astuces citées plus haut, je vous donne la mienne, qui, en fait, provient plutôt de mon côté hésitant (c'est souvent gênant mais parfois ça rend service) .

La première réaction est un enthousiasme exagéré et le sentiment d'avoir vraiment besoin de l'objet, que celui-ci va résoudre un gros problème, qu'il va embellir et faciliter ma vie, blablabla ...  Cela est vrai, dans certains cas, mais ...

Alors, dans un deuxième temps, je mets le désir à l'arrière-plan et j'utilise mon mental pour soupeser tous les aspects d'ordre bêtement pratique que cet achat peut soulever . En fait, j'imagine que je suis en possession de l'objet, j'anticipe comme si je l'avais acheté :

- Mon budget en souffre-t-il ? Y avait-il d'autres priorités ?

- Ai-je un endroit pour le ranger ou pour l'exposer chez moi ?

- Est-ce que je l'utilise souvent ? Combien de fois par semaine ?

- Est-il pratique ? Est-il facile à nettoyer ?

- Me fait-il gagner du temps au final ?

- Ne fait-il pas double emploi ?

- etc ...

Il m'arrive parfois de rester au moins 10 minutes devant un objet à me poser toutes ces questions ! Et à la fin, je l'achète ou pas, mais généralement, avec cette "méthode", je n'ai pas de regrets .

L'idéal serait d'écouter sa petite voix intérieure et de savoir instantanément . Mais je n'en suis pas encore là !

Je prends note de votre méthode M. Christine

Pour apporter ma petite contribution à ce sujet qui me parle bien puisque j'ai une tendance à l'achat compulsif, j'utilise une astuce proche de celle de Christine.M. Chaque fois qu'une pulsion d'acheter me vient, je me pose de suite la question : " est-ce que j'en ai réellement besoin ? " . Si la réponse est négative, ce qui est le cas le plus souvent, je ne vais pas plus loin... J'essai en fait de mettre le besoin en première intention, le plaisir ensuite .

Vous avez raison Ugo. D'ailleurs là réside toute la problématique de l'addiction : confondre plaisir et besoin. Et ce n'est pas toujours évident. Par exemple, moi, qui suis addict à la cigarette, je confonds (mais c'est plus fort que moi), plaisir et besoin. Depuis des années, à partir d'un plaisir, mon mental s'est créé un besoin. Je pense que cette confusion est identique pour un alcoolique qui a " besoin " (mais c'est un fantasme) de boire pour combler un manque illusoire. J'ai même lu dans ces forum que pour la cigarette, c'était un processus hallucinatoire. Cette discussion sur le télé-achat compulsif m'aide à réfléchir et va peut être m'ancrer dans la réalité de mes besoins. D'autant que les marchands de tabac sont aussi là pour utiliser cette faille. Ce qui est pareils pour les marchands d'alcool d'ailleurs !

Je ne suis pas ce que l'on peut appeler une addict mais dès que je ne vais pas trop bien, je  m'achete un bouquin sur internet. Ce qui est très bien en soi. Sauf que parfois, je ne le lis pas véritablement en entier et que je ne sais plus où les ranger...