J'ai rêvé que j'étais éjaculateur précoce

Je vous admire, Simon, d'oser parler de cette peur spécifiquement masculine. Je suivrais avec intérêt cette discussion, ayant moi-même cetteinquiétude de ne pas être au top à ce niveau-là, même si je n'en fais pas des cauchemars. Mais peut-être que je refoule plus la problématique que vous ?

Dans un premier temps, il est nécessaire de dédramatiser ces cauchemars dans la mesure où ils ne correspondent pas à la réalité présente. Vous n'êtes pas éjaculateur précoce, un symptôme qui touche, selon certaines études, plus d'un quart de la population masculine. Lorsqu'elle est avérée, l'éjaculation précoce renvoie à une angoisse de castration liée à l'image d'un père perçu comme ayant fait preuve d'un autoritarisme exarcerbé. Par ailleurs, l'image de la mère se confond - au niveau inconscient - avec celle de la femme, d'où une forme d'impuissance par tabou de l'inceste interposé. Ce rêve n'est pas promonitoire dans le sens d'une fatalité. Il vous montre peut-être qu'un ancien amour (interdit) peut encore vous parasiter dans votre relation présente, ce qui vous fait consommer effectivement un certain quantum d'énergie psychique. Mais un rêve est aussi une manière dévacuer la problématique et devenir thérapeutique. D'autres psys viendront vous donner leur point de vue car je ne prétends en aucune manière détenir la vérité. Mais, comme le dit Charles, c'est déjà très bien que vous vous autorisiez à en parler...

Même s'il est toujours très difficile d'interpréter le matériel onirique en dehors d'une séance psychanalytique, votre cauchemar peut traduire la nécessité de vous occuper davantage ou mieux de votre compagne actuelle si vous ne voulez pas pas que cette relation s'arrête " précocément "...

C'est un joli projet, vous ne trouvez pas Simon ??? !!!

Je ne suis pas psy mais l'interprétation de yamina.174 me paraît logique et surtout très préventive

Le conseil de yamina.174, je le prends aussi pour moi même si je ne cauchemarde pas à ce niveau. De toute manière, je ne suis pas venu répondre par hasard... Et c'est vrai qu'à force de ne pas m'engager et de ne pas faire de projet à " long terme ".... En tous cas, solidaire de Simon.

C'est toujours une question d'équilibre... Ma petite expérience personnelle m'autorise (peut-être...) à vous dire Simon_L, qu'une sexualité épanouissante, c'est certes très important... Mais il s'agit de trouver un équilibre aussi dans un quotidien, au risque sinon, que les "malentendus" ne s'accumulent... et finissent par en arriver à une non-communication... Votre compagne vous montre, à sa façon, qu'elle a aussi "besoin" de "construire un nid douillet pour vous deux", qui prend aussi valeur "d'une forme d'équilibre de son couple", avec une volonté d'un engagement à deux...

Même si je n'ai jamais fait le type de cauchemar que rapporte Simon, et même si je suis marié depuis un bail (1999 !), mieux vaut prévenir que guérir... Je vais être désormais plus vigilant quand ma femme me demande d'aller me balader avec elle dans les magasins, ce qui a tendance à me gonfler. Ah les mecs ! Il ne faut pas nous plaindre quand nos dulcinées commencent à regarder en direction du voisin ! 

Sans plaisanter du tout, je trouve cette conversation hyper constructive...

En plus, c'est vrai que quand le couple commence à trouver ses marques, on a tendance à s'installer dans la routine et à ne plus faire d'efforts vis-à-vis du partenaire. Je considère moi aussi que je n'ai pas lu ce post par hasard...

Prendre son conjoint en considération devrait concerner chaque jour que Dieu fait.

Un de mes oncles a eu droit à son divorce par manque d'écoute pour sa femme. Comme elle semblait raide amoureuse de lui, qu'elle lui passait tout, y compris ses infidélités, et qu'elle est croyante-pratiquante, il profitait de la situation. Pourtant un jour elle a commencé à lui dire qu'elle en avait assez de ses liaisons et que s'il continuait, ça n'allait plus le faire. Elle en avait parlé à ma mère qui pensait qu'elle ne serait jamais capable de quitter son homme. Eh bien, elle a fini par demander le divorce ! En fait, elle était devenue amie en tout bien tout honneur avec un paroissien qui était veuf. Il faisait de la randonnée dans un groupe. Elle s'y est inscrite et ils ont démarré une belle histoire d'amour... Ils sont maintenant mariés et mon oncle ne s'est jamais vraiment remis de cette séparation qu'il avait cependant fabriquée sans vraiment s'en rendre compte. Il n'a pas refait sa vie, ne s'est plus intéressé à ses conquêtes et est devenu dépressif. Il en arrive même maintenant à parler suicide... Heureusement, il est suivi médicalement et on l'entoure de notre mieux... C'est sûr que jamais il n'aurait pu imaginer que sa vie se termine aussi lamentablement.